(EXTRAITS) RAPPORT DE PROSPECTION INVENTAIRE CAVITÉS …

(EXTRAITS) RAPPORT DE PROSPECTION INVENTAIRE

CAVITÉS DU CAUSSE COMTAL, 2012

AUTORISATION SRA numéro 171/2012 Club « archéologie et patrimoine » MJC de Rodez

D. PÉLISSIER, responsable du projet

EXTRAIT rapport de prospection cavités 2012 club archéo MJC Rodez

REMERCIEMENTS Il m’est difficile de choisir l’ordre des remerciem ents, aussi seront-ils classés par ordre chronologi que (ce qui semble logique pour un rapport dédié aux te mps passés…) et surtout sans hiérarchie, toutes les aides étant également précieuses et nécessaires. MERCI à : - ma famille qui supporte le temps passé à cette a ctivité bénévole et m’accompagne parfois sur les si tes : Muriel Jost-Pélissier, Samuel Pélissier, Matthieu Pélis sier, Noé Pélissier - le SRA : Laurent Fau et Frédéric Maksud pour leur soutien toujours amical et efficace depuis le début du projet ainsi que Pierre Chalard pour son aide sur le Rescoundudou - la DRAC pour l’autorisation de prospection, souti en financier et cadre nécessaire - le SDA de l’Aveyron pour sa disponibilité, son exp ertise indispensable : Nathalie Albinet, Philippe Gr uat, Jérôme Trescartes, Christophe St Pierre - l’Aspaa pour son aide et son soutien amical. MERCI à la MJC de RODEZ :

- au club spéléologie de la MJC de Rodez pour sa pr oposition initiale en Juin 2009 qui a accompagné la refondation du club archéologie et en particulier Bernard Piard, André Espinasse et Laurent Wherlé - David Marois, directeur adjoint de la MJC de Rode z, notamment pour sa volonté de promotion des activités inter club - le personnel de la MJC de Rodez toujours à l’écou te.

MERCI au club archéologie et patrimoine de la MJC de Rodez :

- tous les bénévoles du club archéologie et patrimo ine de la MJC de Rodez qui sont venus dans ces cavités toujours enthousiastes et pertinents da ns leurs analyses - les jeunes du club année 2012 : Raphaël Ginesty, Paul Monestier, Guilhem et Kelian Reve, Matthieu Pélissier, Nicolas Seze, - Daniel Piana pour son travail sur les coordonnées des sites, travail fastidieux mais ô combien indispensable.

En espérant n’avoir oublié aucun soutien, cette list e démontre combien l’exercice de l’archéologie est collectif et bien ancré dans le présent. Photographies première page : Graffiti abri 2 Curlande (XXI ème s. !)

Noé dans un abri de Curlande

Raphaël et Nicolas

Matthieu devant la Clamensonnerie

Une partie du groupe MJC dans la « cave-mine » 1 de Rodelle


SOMMAIRE


SYNTHÈSE et CONTEXTE de la PROSPECTION Cavités du Causse Comtal 2012 Cette partie présente les informations synthétiques et contextuelles utiles à la compréhension des résultats de cette deuxième année de prospection.

Problématique et objectifs Louis Balsan puis Claude Mugnier ont contribué à l’inventaire spéléologique et archéologique du Causse Comtal depuis une cinquantaine d’années. Afin de préciser certaines données, le club spéléologie de la MJC de Rodez a décidé de mettre à jour cet inventaire qui compte 375 cavités recensées. Dans ce cadre, le club archéo a été sollicité pour évaluer le potentiel archéologique des cavités. Ce partenariat mis en place sous la conduite de F. Maksud et Laurent Fau, offre la possibilité d’avoir des échanges constructifs avec les spéléologues. Après avoir listé (base de données sous tableur) les caractéristiques de chaque cavité à partir de la bibliographie existante, il est apparu que 35 cavités présentaient des vestiges archéologiques. La quantité et la qualité de ces vestiges sont très variables, les époques concernées allant du paléolithique à l’époque contemporaine. Cependant, ce nombre parait très faible par rapport au total des cavités recensées. Le milieu souterrain est fragile et particulièrement exposé aux dégradations climatiques ou malveillantes. C’est pourquoi un inventaire précis des cavités présentant des vestiges archéologiques du Causse Comtal m’a paru à la fois intéressant scientifiquement et utile pour la préservation du patrimoine. Dans ce cadre, les objectifs sont multiples : - positionner les cavités au GPS, - décrire précisément les vestiges archéologiques présents en anticipant une saisie dans la base, - analyser à terme la répartition géographique des cavités. Cette prospection inventaire s’inscrit dans une problématique plus large de prévision des zones de sensibilité archéologique et de peuplement à différentes époques. Ce projet implique le club « archéologie et patrimoine » de la MJC de Rodez (section jeunes et adultes) et le club spéléologie. Cette deuxième année de prospection a permis d’affiner la problématique. En effet, la découverte de cavités pendant la première année a incité à une certaine dérive spéléologique très limitée mais existante. Afin de recentrer sur les aspects archéologiques, la liste initiale des 35 cavités repérées dans la bibliographie a été mieux servie de guide. Il est toujours difficile à ce jour d’établir un lien entre des zones de peuplement et des époques données. Le travail entamé depuis 3 ans (avec l’année de mise en place et de travail bibliographique, méthodologique et relationnel) devra se poursuivre sur plusieurs années pour pouvoir poser des hypothèses toujours dépendantes de l’état des cavités au moment des visites (existence de fouilles publiées, effondrement, hydrologie …). Des principes généraux d’utilisation des cavités commencent à émerger. Le positionnement des cavités est toujours problématique malgré l’utilisation de GPS. En effet, la nature des cavités fait que leur accès est parfois difficile et souvent oublié. L’aide du club spéléologie de la MJC de Rodez est toujours précieuse et des échanges fructueux entre ces deux clubs continuent à porter leurs fruits.


Méthodes, outils L’observation du terrain a fait émerger l’intuition d’un lien fort entre la géologie et l’utilisation de la cavité par l’homme. Cette hypothèse a conduit, de façon plus générale, à mieux caractériser les cavités pour étudier à terme le lien entre des variables descriptives et environnementales d’une part et l’utilisation par l’homme des cavités d’autre part. Des discussions avec Fréderic Maksud pour le fond et Michel Maillé pour les aspects techniques ont permis de structurer une base de données des cavités organisée à partir des champs de la base patriarche. La structure est la même que pour la première année. Les données sont enregistrées dans une base de données au format Excel qui permet d’établir des statistiques descriptives. Contrairement à la première année ou des problèmes d’impression avaient rendu illisibles ces informations de synthèse, une copie du fichier Excel est intégrée à chaque début de fiche. Afin de mieux mettre en évidence les caractéristiques archéologiques des cavités et grâce à une discussion avec Laurent Fau, une typologie des grottes a été établie et suivi pour chaque fiche.

Source Traces humaines Pas de traces humaines Grotte signalée dans la bibliographie avec traces archéologiques (liste des 35)

grottes signalées dans la bibliographie (fiches complète archéologique ou pas) CAS 1

Signalement du club spéléo de la MJC Rodez

grottes trouvées avec archéologie (fiche complète) CAS 2

grottes trouvées sans archéologie (fiche résumée) CAS 3

Inventaire Balsan et/ou Mugnier

grottes trouvées avec archéologie (fiche complète) CAS 2

grottes trouvées sans archéologie (fiche résumée) CAS 3

Source : les sources sont diverses et les cas correspondent aux traces d’archéologie. Ces dernières concernent non seulement le mobilier mais aussi le bâti, les graffiti, les calages… toutes les traces humaines pouvant être laissées dans une cavité. Ainsi, seules sont développées les fiches présentant des grottes avec un contexte archéologique (cas 1 et 2). Les autres sont résumées (cas 3). A un niveau plus technique, l’API Geoportail est particulièrement utile pour préciser le contexte des cavités, utilisation associée à un logiciel de cartographie pour une approche plus globale. Les extraits de plans cadastraux sont complétés du numéro de la feuille pour être utilisable. André Espinasse du club spéléologie de la MJC de Rodez m’a transmis l’inventaire de C. Mugnier au format Word ce qui est très pratique pour la rédaction des fiches. Les relevés topographiques sont réalisés pour les cavités présentant un intérêt archéologique particulier (mobilier, bâti …). Les grottes étudiées en priorité sont celles de la liste bibliographique auxquelles s’ajoutent les cavités à proximité de celles de la liste bibliographique et celles signalées par le club spéléologique. Cependant, et sauf exception, les avens sont toujours écartés car les membres du club archéologie n’ont pas les compétences suffisantes en escalade… La technique du ramassage du mobilier en surface a évolué. La faune n’est récupérée que dans des cas exceptionnels où elle peut être associée à une activité humaine : consommation, chasse… Ceci explique la baisse importante du nombre des ossements animaux collectés cette année.


Organisation La deuxième année a confirmé les enseignements de la première année :

- la nécessité de réaliser plusieurs visites pour une même cavité, - la difficulté pour retrouver une cavité inventoriée (ce qui permet parfois de trouver des cavités

non inventoriées…), - l’exigence de pré-visite pour s’assurer de la sécurité de l’accès.

Un journal1 a été régulièrement tenu cette année pour évaluer précisément et honnêtement la quantité de travail bénévole pour optimiser l’organisation et valoriser cet engagement. Grâce à cet outil, les éléments suivants ont pu être mesurés :

- la prospection représente au total 287 heures bénévoles soit l’équivalent temps plein de 2 mois de travail ;

- le projet est collectif puisqu’il regroupe 24 participants différents (dont 9 jeunes) avec 2,8 personnes en moyenne toutes activités confondues (repérage, sorties club, rapport) et 5 personnes pour les sorties club uniquement en moyenne ;

- en moyenne par semaine sur l’année, le projet représente 1, 6 heures ; - les heures terrains (repérage et visite) représentent 66% du total et la rédaction du rapport

34% ; le travail de publication constitue ainsi 1/3 du temps du projet. Ces simples chiffres montrent l’importance de la présence de bénévoles sur le terrain et l’investissement conséquent qu’un tel projet représente. D’autre part ces statistiques caractérisent ce projet : un projet archéologique de terrain, collectif et partagé . Les jeunes sont toujours particulièrement motivés par ce projet scientifique alliant découverte, variété et un certain parfum d’aventure… Il me semble que la participation de jeunes à des projets scientifiques réels est une voie intéressante pour sensibiliser au patrimoine et contribuer à la formation des futures générations d’archéologues ou de citoyens responsables. Il est plus difficile de les associer réellement au travail de publication qui semble peut-être plus scolaire.

Matériel et aides diverses La subvention de la DRAC a permis l’acquisition d’outils indispensables comme des casques spéléo, des règles, des mètres, de la papeterie … De plus, le soutien actif du SDA de l’Aveyron est toujours indispensable pour assurer un niveau scientifique satisfaisant à ce rapport. Enfin, la bibliothèque de la Société des Lettres Sciences et Arts de l’Aveyron est une ressource indispensable pour approfondir la connaissance de la recherche archéologique antérieure.

Connaissances Comme pour la première année, les cavités ont offert des découvertes qui ne sont pas cantonnées à la période préhistorique. La grille d’observation utilisée oriente ces éléments d’informations archéologiques. Par ailleurs, la définition même de la « preuve » archéologique souligne l’intérêt de certains artefacts souvent ignorés comme les graffiti. Ces découvertes sont peu spectaculaires mais soulignent au moins la richesse et la variété du patrimoine conservé dans ces cavités. Ainsi, parmi les 18 cavités présentées cette année, les suivantes méritent de retenir l’attention pour des raisons différentes :

- la perte 1 du Rescoundudou (fiches 1 et 2) : le tamisage de la terre issue du dégagement de la perte par le club spéléologie a montré que le périmètre de protection d’un site classé n’est

1 Le journal complet est enregistré dans le CD. Une version résumée est présentée à la suite.


pas vain ! En effet, du mobilier, certes en faible quantité mais signifiant, a été trouvé et montre l’intérêt d’une protection étendue du site du Rescoundudou.

- la cave 1 de Rodelle (fiche 14) : cette cavité est bien connue mais un regard plus archéologique a permis de repérer deux archères appartenant probablement l’ancien château détruit au XVIIème s. Outre le fait d’avoir conservé des restes architecturaux d’un château médiéval, ces ouvertures en réemploi permettent de dater la fermeture de la grotte ce qui est souvent un exercice difficile.

- la grotte du Pardon (fiche 17) : cette grotte très connue sur la commune présente un grand nombre de graffiti. Toutes les grottes n’ont pas de graffiti. Bouche Rolland surtout et la grotte des Scouts ont été aussi les supports de ces types d’expression. Il serait intéressant d’étudier plus précisément cette pratique qui révèle des croyances, des valeurs… au même titre que des pratiques cultuelles par exemple. Le choix des grottes pose aussi des questions. A travers ces trois exemples, l’accès relativement difficile et surtout caché pourrait attirer les curieux et affirmer un besoin de reconnaissance à travers la signature de son exploit. La grotte du Pardon, décidément très inspirante, présente à son entrée la gravure (protection ?) d’une croix.

- la clamensonnerie (fiche 13) : L. Balsan avait signalé de la céramique et les visites de 2012 ont permis de découvrir des ossements humains (cotes, mâchoire, vertèbre) associés à du mobilier calé principalement à l’âge du fer et à l’époque romaine. Si ces hypothèses se confirment, cette cavité serait un exemple assez rare de sépulture à ces époques. En effet, cette pratique est principalement attestée au chalcolithique en Aveyron.

Les autres cavités offrent aussi des informations plus discrètes mais qui peuvent avoir leur importance dans un contexte plus large.

Synthèse des évolutions deuxième année - extrait de la base de données cavité dans les fiches, - typologie des cavités pour centrer sur les caractéristiques archéologiques, - précision sur la feuille du cadastre, - davantage de plans de cavités, - journal de bord de la prospection, - extraits de l’inventaire Mugnier.

Perspectives Ce projet semble avoir trouvé sa méthode et une forme d’équilibre entre un investissement associatif et l’exigence d’un travail scientifique. Il se fonde comme pour la première année sur un travail bénévole qui a pu être cette année précisé. Espérons que les prochaines années permettront d’affiner encore l’approche tout en impliquant de nombreuses personnes. En effet, une approche collective de l’archéologie bénévole (et non pas individuelle voire individualiste) est un gage de diffusion d’une culture de protection du patrimoine et de pérennité de cette activité trop souvent disparue dans de nombreux départements. Enfin, la visite, à ce jour, d’une quarantaine de cavités du Causse Comtal sensibilise à la richesse et l’extrême fragilité du monde souterrain. Les projets agricoles qui pèsent sur la grotte pourtant très connue de Foissac donnent un aperçu des contraintes qui menacent un patrimoine caché dont la complexité se révèle à chaque nouvelle visite.


Journal du projet année 2012 Activité Nombre participants Nombre heures Total

Tamisage perte Rescoundudou 7 3 21



Recherche grottes 131, 132, 155 9 2 18

Fiches grottes 1 1 1

Recherche grotte 4 et 5 Sébazac 2 2 4 Recherche grotte 224 Salles la source 4 1 4

Fiches, sauvegardes données 1 1 1 Recherche grotte 2 et 3 Sébazac, photos pertes 1 et 2 Rescoundudou inondées 3 2 6

Recherche grottes 2 et 3 1 2 2

Abris Fonteille 131 132 4 2 8



Rédaction article Haut Laroque 1 4 4 Visite avec Laurent Fau Haut Laroque et Solsac 3 2 3 6

Visite Grotte num 7 Curlande, commune Bozouls 2 2 4

Préparation publication Haut Laroque 4 2 8

Grotte de Ledenac 3 3 9

Grotte Clemençonnerie et Rodelle 2 2 4

Repérage grottes Gages le bas (château) 4 2,5 10

Caves Rodelle et Clemençonerie 3 4 12

Classement photos, GPS 1 1 1

Recherche grotte 3 Gages 2 1,5 3

Repérage grotte Pardon Balsac 2 2 4

Grotte Pardon Balsac et recherche grotte 4 1 3 3

Grottes Gages recherche et visite château 1 3 3

Plan, relevés, classement 1 3 3

Goutrens 171 172 et 198 4 5 20

Classement photos, GPS 1 2 2

Rapport fiches pertes Rescoundudou 1 2 2

Rapport fiches 4 à 10 1 4 4

Fiche 11 1 1 1

Fiche suite 1 4 4

Rodelle : caves 1 et 2, Clamensonnerie, Ste Tarcisse 11 3 33

Gages : château et recherche 206 9 3 27

Besuejouls numero 166 2 3 6

Inventaire mobilier 4 3 12

Rapport, synthèse, statistiques… 1 3 3

Rapport rédaction 1 6 6

99 287

SYNTHÈSE INVENTAIRE MOBILIER 2012 Evolution en nombre : 2011 2012 Variation Nombre lots 83 67 -19,28% Nombre éléments 479 233 -51,36% Moyenne par lot 5,8 3,5 -39,66% Nombre de sites 17 20 17,65% Moyenne par site 28 12 -58,65%

En 2012 moins de mobilier a été trouvé (environ la moitié) car 2011 avait été marqué par la découverte exceptionnelle de la grotte de Solsac 3 avec son mobilier important en quantité et en qualité. De plus, la faune contemporaine n’est plus recueillie en 2012 quand elle n’apporte pas d’informations archéologiques. La moyenne de 12 mobiliers obtenue en 2012 par site semble plus proche de la réalité, Solsac 3 étant exceptionnel. Mais l’écart-type est très grand et pour une cavité qui présente quelques tessons, de nombreuses n’offrent aucun mobilier. Répartition par période : Valeurs % Paléolithique 1 0,43%

Mésolithique 0 0,00% Néolithique 0 0,00%

Néolithique/chalcolithique 3 1,29% Age du bronze 1 0,43% Age du fer 11 4,72%

Romain 30 12,88%

Haut Moyen Age 0 0,00% Moyen Age 2 0,86% Moderne 0 0,00% Contemporain 14 6,01% Indéterminé 171 73,39% Total 233 100% Comme en 2011 l’indétermination domine ce qui s’explique par le mauvais état sanitaire du mobilier trouvé (malgré l’aide précieuse de professionnels). Pour cette année 2012, l’époque romaine domine en raison de la grotte de la Clamensonnerie (comme en 2011 le chalcolithique pour Solsac 3) et de la zone de Fonteille (grottes 2 et 3 de Lioujas) riche en mobilier de cette période. Le ramassage moins important de la faune explique la diminution du contemporain par rapport à 2011.

Répartition par nature : Valeurs % Armement 0 0,00% art mobilier et élément art pariétal 0 0,00% Autre 0 0,00% Débitage 6 2,58% déchet de fabrication 2 0,86% Eclairage 0 0,00% éléments d'architectures 11 4,72%

Hache 0 0,00% Harnachement 0 0,00% Indéterminé 0 0,00% Lingot 0 0,00% monnayage 0 0,00% Outillage 0 0,00% Quincaillerie 2 0,86% parure et accessoires de vêtements 0 0,00% Récipient 71 30,47% verre plat 0 0,00% verre creux 0 0,00% Autre 0 0,00% Bois 3 1,29% Coquillages 1 0,43% Feuillages 0 0,00% Fossiles 15 6,44% Galet 4 1,72% Graines 0 0,00% matière colorante 0 0,00% Minerai 9 3,86% ossements animaux 86 36,91% ossements animaux brûlés 2 0,86% ossements (humain) non brûlés (sans connexion) 13 5,58%

ossements (humains) brûlés 0 0,00%

ossements indéterminés 6 2,58%

ossements indéterminés brûlés 0 0,00% Prélèvement 0 0,00% Roche 2 0,86% squelette (humain) 0 0,00%

Total 233 100% En 2012 la faune est majoritaire mais la céramique est proche avec 71 tessons. Les fossiles proviennent tous de la perte du Rescoundudou dont l’humidité mais peut-être aussi la proximité du site moustérien explique-t-elle cette situation.

Fiche 17 – Grotte du Pardon (commune de Balsac)

NOM de la cavité : Grotte du Pardon Référence inventaire Mugnier : 1

10 m. sous la surface du plateau. Accès par un court sentier peu visible partant du bord de ce dernier. Au milieu d'une falaise. - peu profonde.

Galerie de 30 m. de long env. (avec à 5 et 10 m. de l'entrée 2 fenêtres débouchant à flanc de falaise et dont la 2e est artificielle au moins en partie), laminoir remontant de 10 m. de long env. (avec latéralement et du côté opposé à la falaise 2 chatières donnant chacune sur une petite salle inférieure). Concrétions et gours dans le laminoir. Chauves-souris. Sondage à l'entrée (quelques fragments de poteries anciennes). Dans les parois de l'entrée, encoches ayant servi à mettre des poutres pour un habitat d'âge indéterminé. 1964. B : MUGNIER, 1976, p. 244. Grotte 1 de Balsac (ou du Pardon) = Grotte de Clairvaux (ou de Salles-Pinson ou de Comtaux) B : LUCANTE 1880, p. 21. Type de grotte : �� CAS 1 �� CAS 2 �� CAS 3 LOCALISATION Département : Aveyron (12)

Commune principale : Balsac SYNTHÈSE (extrait feuille Excel) DESCRIPTION

Type Orientation Taille entrée Dév. Humidité Plancher

Grotte 131 de 2 à 4 de 10 à 50 m. Séche Terre ARCHÉOLOGIE MOBILIER et BATI

Mobilier Faune Ossements

humains Matériel lithique Minerai Charbon

Objets métalliques Céramique Bois Mur

Aménagement sol

Calage poteaux Porte

Meurtrière, archère,

canonnière

Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non Non Non Oui Non Oui ARCHÉOLOGIE PAROI

Peinture Gravure Graffitis Trace outil Griffade

Non Oui Oui Oui Non ÉPOQUE

Fouilles Paléo Epipaléo Méso Néo Chalco Bronze Fer Romain Haut MA Bas MA Moderne Contemporain

Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Oui Oui

CHRONO-VESTIGES Interprétation : Grotte à vocation économique Commentaire : Les aménagements observés (calage de poteaux, ouverture taillée) pourraient correspondre à une zone de stockage ou un habitat. Mais l’attribution chronologique (Bas Moyen Age à Epoque contemporaine) fait pencher plutôt vers une zone de stockage. La grotte est aussi un lieu de « tourisme spéléologique » (nombreux graffitis depuis le XIXème s. voir photographie). Les cavités ayant cette fonction et observées jusqu’à cette date sont assez difficiles d’accès mais suffisamment connues pour être recherchées (Bouche Rolland, commune de Salle-la-source et grotte des scouts, commune de Sébazac-Concourès). Une légende est associée à cette grotte (une jeune fille ayant fautée puis pardonnée (d’où le nom de la cavité) aurait logé (ou se serait cachée ?) dans cette grotte). Une gravure a aussi été trouvée à 2 m. de l’entrée de la grotte au sol sur la droite (voir photographie). Elle représente un croix encadrée par deux lettres : C et D ou R. Simple signature ou signification religieuse ? Attribution chronologique : de Bas Moyen Age à Epoque contemporaine Commentaire chronologie : L’attribution chronologique est, pour cette cavité, difficile. Aucune céramique n’a été retrouvée lors de la prospection et seuls les éléments architecturaux peuvent aider à dater l’utilisation de cette grotte. Les trous de calage de poteaux correspondent à ceux observés dans les habitats médiévaux ou dans des grottes dont l’utilisation est attestée à cette période (cavité de l’église de St Laurent proche du château disparu (voir rapport 2011)), salle d’entrée de Bouche- Rolland par exemple). L’ouverture taillée vers l’est présente une feuillure et des traces pour les gongs d’une porte. Cette technique se retrouve dans le bâti vernaculaire à partir du XVIIème s. La technique de taille (pic et traces diagonales parallèles) est attestée depuis le Moyen Age (voir trace dans le château en ruine de Gages le vieux par exemple) et au-delà (XIX ème s. dans des maisons par exemple). Il est possible d’attester une utilisation sur une période large allant du bas Moyen Age à l’époque contemporaine. Une utilisation antérieure (préhistorique) est possible mais sans preuve à ce jour. Description des structures et commentaires : Deux éléments de structures ont été observés et étudiés :

- les calages de poteaux à l’entrée de la cavité : ces trous, situés à environ 1, 8 m., devaient permettre d’aménager une entrée à la grotte et, peut-être, de la fermer (voir photographie). Aucun aménagement d’accès n’a pu être observé comme c’est le cas à la grotte de Laroque par exemple (voir rapport 2011).

- une ouverture taillée dans la falaise : cette ouverture doit être l’agrandissement d’une ouverture

naturelle. Elle mesure 1m. par à 0, 50 m. sur une longueur de 3m. environ (voir schéma). La taille a laissé des traces de pic diagonales et parallèles (voir photographie). Des trous de gonds et une feuillure (voir photographie) montrent que cette ouverture était fermée par une porte. La fonction peut être liée à la lumière, l’aération. La porte est plus délicate à interpréter. En effet, elle n’avait pas pour fonction de protéger l’entrée, l’ouverture étant dans la falaise et inaccessible sans équipement d’escalade. Elle peut servir de volet comme pour une fenêtre ce qui orienterait vers une fonction d’habitat temporaire. Elle pouvait aussi permettre de contrôler l’aération pour les matériaux stockés dans la cavité. Ou encore, empêcher des animaux de sortir par la falaise. Dans tous les cas, le travail lié à cette ouverture démontre un investissement certain dans cette cavité et une utilisation régulière.

MOBILIER Présence de mobilier : NON HISTORIQUE DES RECHERCHES

Année Circonstances Inventeur/Informateur /Bénévoles

1880 Lucante ? Sondage à l’entrée ? Printemps 2012 Sortie club archéo Annie Courville2, Daniel Pélissier BIBLIOGRAPHIE Voir Mugnier J. Poujol, J.-P. Serres, Les cavités sépulcrales du département de l’Aveyron, CAA numéro 24 : la grotte de Balsac est citée P. 37 car elle est dans l’inventaire de L. Balsan dans la catégorie « Vestiges OU ossements humains » p. 306. Mais la fiche consacrée à cette cavité dans l’inventaire Balsan évoque seulement des poteries (information reprise dans Mugnier). L’hypothèse de grotte sépulcrale n’est pas reprise ici. DONNÉES GEOMÉTRIQUES

Coordonnées LAT/LONG WGS84

Coordonnées LAT/LONG WGS84 Alt Coordonnées Lambert II

étendu

SUIVI Intérêt patrimonial : exemple rare d’ouverture taillée Intérêt scientifique : cavité utilisée sur une période longue et, a priori pour des fonctions différentes. Le sondage réalisé, le bâti et les traces pariétales (graffitis, gravure) démontrent une histoire complexe que des recherches plus poussées permettraient d’éclairer. Ouvert au public : non (mais souvent visitée…) Année de la dernière vérification sur le terrain : 2012 Informations à vérifier : publication sur le sondage.

Auteur fiche : D. Pélissier

Date fiche : 27 oct. 2012

2Merci Annie pour m’avoir montré l’accès de cette cavité.

CONTEXTE (source : Geoportail) Carte IGN 1 :25000

Carte géologique

Photographie aérienne

Cadastre

Feuille OOO E01

Schéma ouverture taillée

PHOTOGRAPHIES DU SITE

Entrée

Calage poteaux, avant entrée de la grotte

Gravure située à deux mètres de l’entrée de la cavité sur le sol à droite.

Ouverture taillée avec feuillure

Trace taille

Gond 1

Gond 2

Extrait des nombreux graffitis

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