Ensembles industriels remarquables

Ensembles industriels remarquables

Patrimoine Aurhalpin - Fort de Vaise - 27 boulevard Antoine de Saint-Exupéry - 69009 Lyon - 04 72 41 94 47 - [email protected] - www.patrimoineaurhalpin.org

Commission Patrimoine industriel

Recensement des Ensembles industriels remarquables - Patrimoine Aurhalpin - Fort de Vaise - 27 boulevard Antoine de Saint-Exupéry - 69009 Lyon - 04 72 41 94 47 - [email protected] - www.patrimoineaurhalpin.orgPatrimoine Aurhalpin - Fort de Vaise - 27 boulevard Antoine de Saint-Exupéry - 69009 Lyon - 04 72 41 94 47 - [email protected] - www.patrimoineaurhalpin.org

Référent : Nathalie Foron-Dauphin, responsable scientifique et culturelle du musée des Soieries Bonnet, Conseil départemental de l’Ain. Secteur(s) : textileCommune(s) : JujurieuxMilieu d’implantation : rural

Composition de l’ensemble industriel :La cohérence de l’ensemble permet de comprendre l’organisation d’une manufacture paternaliste et sa place au sein de la commune. En effet, le paysage conserve les traces de l’organisation industrielle, morale et religieuse de l’usine-pensionnat et des évolutions de la manufacture, véritable « ville dans la ville » : ateliers de préparation des soies, tissages, salle des générateurs, ateliers tous corps d’état, coconnières, chapelle de l’usine, lingerie, magasins d’alimentation et d’habillement, lingerie, maison directoriale et cités ouvrières, vestiges des rails du tramway, ressources en énergie, maisons des ateliers à domicile, cimetière, châteaux de l’industrie etc.

Element descriptifs :Le site et les collections des Soieries Bonnet constituent un patrimoine représentatif de diverses composantes du patrimoine industriel, tant dans sa dimension matérielle, qu’immatérielle : architecture, outil de fabrication, productions, mémoire orale, archives, iconographie.

- Le musée est géré dans le cadre d’un partenariat entre le Conseil départemental de l’Ain, propriétaire des collections et la Communauté de communes Rives de l’Ain-Pays du Cerdon, propriétaire de l’ancien tissage 1 et du carré de la forge. - Les autres bâtiments appartiennent à des collectivités publiques : chapelle, infirmerie, tissage 3, lingerie, four.- A des entreprises : tissage 2- A des particuliers : logement

La chapelle est devenue l’espace culturel C.J. Bonnet.

Les Soiries Bonnet (Ain) 1

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Historique :1810 : fondation de la maison de soieries à Lyon 1835 : début de la construction de l’usine-pensionnat 1890 : 1200 personnes s’affairent entre les murs de l’usine et 800 dans les ateliers à domicile Entre 1890 et 1930 : développement de l’implantation en France et à l’étranger Après-guerre à années 1960 : fermeture des succursales et des institutions sociales à Jujurieux 1999 : transfert du siège social de la SETB à Jujurieux Novembre 2001 : cessation d’activité de l’entreprise 2000 : achat des bâtiments de la SETB par la Communauté de communes2001 : délibération du Département pour acquérir l’ensemble de l’actif de l’entreprise2002 : acquisition du fonds avec l’aide du FRAM, statut Musée de France des collections et depuis développement muséal du site.

Valorisation : Le musée, riche de plus de 300 000 objets et documents, conservés dans les locaux d’origine retrace toutes les étapes de fabrication d’un tissu, de la matière première à sa destination pour la haute couture. Il porte l’histoire de l’entreprise, de son ancrage à Lyon et à Jujurieux, de ses ramifications internationales et ancre également la mémoire du savoir-faire de la soierie lyonnaise.

Gestion départementale des collections du musée bénéficiant de l’appellation Musée de France

Bâtiments inscrits en totalité depuis janvier 2013 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, (façades et intérieur) : tissage 1, forge, lingerie, four, infirmerie, chapelle (bâtiments à usage industriel ou de logements non inscrits)

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1 - Intérieur Soiries Bonnet © G.Fessy2 - Batiment de tissage © G.Fessy3 - Cave © G.Fessy4 - Vue extérieur © C.Monfray5 - Vue intérieur © A. Gaubert6 - Ourdissoir7 - Vue intérieur © A. Gaubert

Les Soiries Bonnet (Ain)


Aménagement hydroélectrique de Beaumont-Monteux (Drôme)

Référent : Jean Marc Vacher, association Histoire et Patrimoine de Châteauneuf sur IsèreSecteur(s) : hydroélectrique Commune(s) : Châteauneuf-sur-Isère et Beaumont-MonteuxMilieu d’implantation : Barrage isolé et usine en bordure de village

Composition de l’ensemble industriel :Barrage : Châteauneuf sur Isère (20 ha)Usine électrique : Beaumont Monteux (80 ha)

Partie constituantes : Barrage, canal d’amenée de l’eau, usine hydroélectrique, canal de fuite.

Element descriptifs :Propriété d’Electricité de France, société anonyme à capitaux publics.

Production d’électricité d’origine hydraulique.

Historique :Mis en place entre 1916 et 1921 et toujours en activité aujourd’hui.

Valorisation : L’architecture de la salle des machines et l’intérieure de celle-ci est remarquable.

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1 - Barrage de Châteauneuf sur Isère2 - Ensemble aménagement © PicardyGrenoble3 - Salle des machines © PicardyGrenoble4 - Amont usine © photothèque EDF5 - Aval usine © photothèque EDF6 - Plan d’ensemble (document d’origine)


Mine de Messeix (Puy-de-Dôme)

Référent : Daniel Domagala, association MinerailSecteur(s) : Mine de charbonCommune(s) : MesseixMilieu d’implantation : rural

Composition de l’ensemble industriel :Puits Saint-Louis : chevalement, cages et salle des machines, lampisterie, groupes de production électrique avec volant d’inertie, outillage, compresseurs et cuves de stockage d’air comprimé.Ateliers et magasins avec véhicules roulant : train des mineurs (loco tracteurs Deutz et decauville, chargeur transporteur, camion, véhicule de transport des mineurs de la surface au fond,), wagons, etc. Installations d’énergie : transformateurs et distribution, armoires. Outillage.Bâtiments de douches : installations d’origine, salle des pendus

Element descriptifs :Le site représente cinq hectares avec un ensemble de Patrimoine bâti de 4 200 m2.Les collections sur place sont liées aux groupes d’énergie , aux compresseurs, aux outillages , et la lampisterie. La salle des machines et la chambre chaude sont dans leur état d’origine. Les douches sont en pierre et en tuiles. La salle de la machinerie est en béton et le reste des locaux est doublés en parpaing et de crépis nécessitant un suivi et un entretien, comme pour l’ensemble des toitures.

Historique :L’exploitatipon de la mine de charbon débute en 1831 et se termine en 1988. Le dernier puits a été fondé en 1923.La construction de la cité ouvrière de Messeix commence avant 1914. Les deux Guerres mondiales sont à l’origine des périodes d’immigration. La nationalisation et les besoins en énergie contribuent à la modernisation de l’exploitation.

Valorisation : La conservation Ethnologique Départementale considère que l’ensemble formé par les bâtiments existants et le matériel disponible sont suffisamment variés, intéressants, et représentatifs pour équiper un musée attractif. La gestion et l’entretien des collections est assuré par l’association Minerail.Une maquettes animées représente l’ensemble des installations permettant de visualiser de manière ludique l’ensemble du processus.

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1 - logements ouvriers, cité Les Gannes2 - douches3 - Vue de la cité ouvrières Les Gannes de Messeix4 - Vue générale de l’usine de charbon5 - machine6 - chevalement

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Usine textile dite Filature de laine Pallud ou Filature du Pont de Tasset (Haute-Savoie)

Référent : Samir Mahfoudi, Chargé de mission Inven-taire du patrimoine, Conseil général de Haute-Savoie Secteurs : textile

Commune : Meythet

Milieu d’implantation : isolé

Composition de l’ensemble industriel:

- Usine textile dite Filature de laine Pallud qui occupe une surface de 7000 m2.

-L’usine fait face aux Forges et Fonderies de Cran et représente avec celle-ci le dernier témoignage de l’acti-vité industrielle de cette agglomération.

-Présence d’une chaîne de fabrication textile complète de la teinture à la filature.

Eléments descriptifs:

-L’usine est de plan carré. Au rez-de-chaussée, dans un espace important se trouve l’atelier où sont regroupées toutes les machines. Le bureau est accolé à l’atelier, il est le lieu de réception des clients. Au même étage, une porte donne accès au magasin où sont regroupés des casiers de bois contenant la laine filée.

-Au sous-sol de l’atelier, le renvideur occupe toute la surface. Un palier intermédiaire ouvre sur la chaudière où est lavée et teinte la laine.

Historique:

-En 1872, François, Benoît et Jules Pallud, aidés par leurs parents, font construire une filature sur la rive droite du Fier.

-En 1999, l’activité de tissage cesse et la filature se concentre sur le filage de la laine à tricoter. La grande roue à aubes installée dès l’origine est remplacée par une turbine verticale de 40 chevaux.

-Dans les années 1920, la production est de l’ordre de 300 kg de laine filée par mois.

-De 1872 à 1939, l’activité du site est constante, trois générations de la famille Pallud se succèdent et perpé-tuent un savoir-faire se faisant de plus en plus rare.

-A partir de 1940, la filature doit livrer sa production au Comité des laines.

-De 1950 à 1960, la production de la filature chute for-tement, son activité cesse définitivement en 1987.

Valorisation:

- La filature de laine Pallud ne fait actuellement pas d’ob-jet de valorisation. Elle possède néanmoins des éléments remarquables telles la chaîne de production, complète et préservée ainsi que les précieuses archives d’entreprise.

-Le site pourrait être intégré dans un projet de réha-bilitation conduit par la Communauté d’agglomération d’Annecy qui propose de créer un sentier balisé entre le Pont de Brogny et le Pont de Tasset. Le visiteur pour-ra ainsi découvrir la variété d’un écosystème complé-tement préservé, et par la même occasion, la Filature Pallud, se trouvant à proximité de ce projet de sentier balisé.

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-Dans les combles sont présents de vastes casiers où la laine brute est stockée, en attente d’être travaillée.

- Les machines et amménagements décrits plus haut existent toujours, et les archives d’entreprise ont été conservées, bien que l’usine soit à présent désaffectée.



1 - Vue des bâtiments de la filature prise de-puis la rive gauche, années 19402 - Localisation de la Filature Pallud 3 - Elévation sud-ouest de la filature Pallud 4 - Cadre bobineuse

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Usine textile dite Filature de laine Pallud ou Filature du Pont de Tasset (Haute-Savoie)


Forges et Fonderies de Cran (Haute-Savoie)

Référent : Samir Mahfoudi, Chargé de mission Inven-taire du patrimoine, Conseil général de Haute-Savoie

Secteurs : métallurgie, hydroélectricité

Commune : Cran-Gévrier

Milieu d’implantation : urbain, exentré

Composition de l’ensemble industriel:

- Les Forges et Fonderies de Cran sont composées de huit bâtiments. Le site est délimité par deux rivières: à l’ouest par le torrent du Fier, au sud par la rivière du Thiou.- Vestiaires d’usine, magasins industriels ainsi que les fours industriels.-Le site des Forges et Fonderies du Cran possède aussi des bâtiments témoigant de l’organisation de la vie patronale et ouvrière: les logements patronaux, les logements pour les contremaîtres et ceux pour les ouvriers. -La Centrale hydroélectrique est à l’écart des Forges et fonderies, côté est.

Eléments descriptifs:

- L’ensemble a une forte emprise sur le territoire, le site occupe en effet deux plateformes de 12 ha aménagées de part et d’autre du torrent de Thiou. Un pont à armature métallique relie les parties nord et sud des Forges et Fonderies. - Une église a été créée par les industriels, l’Eglise des Forges. Elle est intégrée au site de production.- Le site est toujours en activité. - Présence d’archives et de mobilier industriels.

Historique:

- L’histoire industrielle de Cran débute en 1432, avec la présence d’une papeterie.

- En 1765, on note la présence d’un martinet à deux feux pour la fabrication d’outils pour l’agriculture à Cran. Plus tard, en 1794, le Sieur Marguet monte des feux de forge à Cran.

- L’activité forgeronne continue son expansion à Cran avec l’atelier de forge du Sieur Paul Cabaud. Celui-ci produit de la fonte en fer forgé avec feu d’affinerie et deux taillanderies. Le site dans sa totalité (ateliers, terrains et outils) est racheté en 1817 par M. Louis Frerejean. Le privilège exclusif de la fabrication de la tôle mince et du fer blanc est cédé par le comte Théophile aux forges de Cran

- En 1822, l’usine de Cran prend la dénomination de «Manufacture royale de la tôle et du fer blanc établie à Cran». Elle obtient le privilège exclusif de la fabrication des ustensiles de ménage et de cuisine en fer fondu pour une durée de 10 ans.

- En 1906, le Conseil d’administration de l’usine décide d’entrer dans l’industrie d’aluminium. Un an plus tard, une fonderie d’aluminium est mise en activité pour la fabrication d’articles moulés. Ce sont essentiellement des pièces automobiles et des ustensiles de cuisine.

- En 1977, l’usine prend le nom de «Péchiney Rhénalu».

- Enfin, en 2006, l’usine se nomme la Compagnie Alpine d’Aluminium et produit des disques, des laminés en aluminium et des bandes d’aluminium laqué.

Valorisation:

- Le site présente un aspect remarquable, car il ferme le corridor des grandes usines développées depuis le lac d’Annecy. Il s’agit de plus d’un des premiers sites savoyards à adopter la production d’aluminium à la fin des années 1870. Il constitue avec l’usine du Giffre et l’usine de Chedde l’un des plus grands complexes industriel du territoire.

- Les Forges et Fonderies du Cran bénéficient pour les Journées Européennes du Patrimoine d’une valorisation par le biais de visites. Celles-ci sont organisées par l’animateur du patrimoine de la Communauté de communes d’Annecy, qui propose également des animations sur le site.

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1 - Vue des usines des Fonderies et Forge2 - Vue d’ensemble d’une partie de l’usine en 19303 - Vue générale de la centrale hydroélectrique des Forges et Fonderies 4 - Pont interne enjambant le Thiou

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Forges et Fonderies de Cran (Haute-Savoie)


Centrale hydroélectrique des Bois (Haute-Savoie)

Référent : Samir Mahfoudi, Chargé de mission Inven-taire du patrimoine, Conseil général de Haute-Savoie Secteur : HydroélectriqueCommune : ChamonixMilieu d’implantation : isolé

Composition de l’ensemble industriel :

- L’aménagement de la centrale hydroélectrique des Bois est exemplaire d’un point de vue environnemental, car il est entièrement sous-terrain, il respecte donc le site classé du Mont Blanc.

- Il existe d’autres centrales en Haute-Savoie et en Savoie, mais aucune comparable à cet aménagement si particulier.

- La centrale est une propriété privée appartenant à l’entreprise EDF. Elle est toujours en activité et produit de l’énergie électrique. La centrale turbine l’eau provenant de la fonte du glacier de mai à octobre pour la restituer dans l’Arveyron.

Elements descriptifs :

Située à 1 070m d’altitude, l’usine est installée dans une excavation de 500m2 avec une emprise souterraine de 2km. L’accès se fait par une galerie piétonne de 500m. L’aménagement comprend :

- Un captage sous-glaciaire à 1 600 m d’altitude. - Une prise d’eau souterraine. L’accès à la prise d’eau se fait par un téléphérique.- Une galerie de 1720 m de long à travers la roche et le glacier. - Un puits vertical de 291m.

Historique :

- En 1970, la construction commence suite à des travaux de reconnaissance sur l’ensemble des glaciers du Mont Blanc. L’installation est fonctionnelle en 1973.

- En 2011, une nouvelle prise d’eau est mise en service, suite au recul du glacier.

Valorisation :

- La centrale des Bois est l’unique centrale hydroélectrique sous-terraine alimentée directement par une prise d’eau sous-glaciaire d’Europe de l’Ouest.

- Malgré son intérêt paysager et technique, ainsi que ses différents éléments remarquables telles les galeries sous-glaciaires et souterraines, le site, n’est pas protégé.

- Concernant l’accès au public, le site est inconnu, de par son isolement et par l’absence de visites organisées par EDF. La construction de ce site, ainsi que son entretien, ont nécessité et nécessitent encore des procédés techniques originaux. Malgré ces défis techniques, le site est en bon état.


Diffusion de photos non autorisée.

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