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Édition du 21 Sept

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Édition du 21 septembre du journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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V o l u m e L X X X I I I N 03

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Cher Monsieur Head,

Qui êtes-vous ? Éternel étudiant, candidat au doctorat, spécialiste de l’apprentissage et finalement, membre du Bureau des gouver-neurs à titre de représentant des étudiants diplômés. Il en manque quelque chose...

Ah, oui. Hypocrite.

Hypocrite de vous dire représen-tant de la population étudiante et de voter en faveur d’une hausse des frais de scolarité. Hypocrite de dire porter leurs voix, alors que seuls 46 étudiants ont voté pour vous. Hypocrite de vous dire proche des réalités étu-diantes, alors que vous êtes dans la cinquantaine et vivez un style de vie très diffèrent de l’étudiant moyen. Hypocrite de dire pou-voir sympathiser à notre situa-tion alors que vous avez déjà fait carrière, que vous êtes confor-table financièrement, que vos études semble être plus un hobby qu’un tremplin vers la vie de vos rêves. C’est clair, vous ne nous représentez pas.

Comment osez-vous prétendre représenter les étudiants et vo-tez en faveur d’une hausse des frais alors que vous, en tant qu’employé, vous n’en payez pas? Plus de 80 000 dollars en bourse! Ce poste est un de ceux où la voix étudiante trouve écho dans les hautes instances déci-sionnelles. Comment osez-vous prétendre prendre le coté des étudiant alors que l’Université signe votre chèque de paye? Le

Lettre ouverte à Robert Head

« L’union fait la force »... mais quelle union?LE COMITÉ ÉDITORIAL

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é d i t o r i a ls e c t i o n

parfum du conflit d’intérêt nous pue au nez. Vous préférez fer-mer l’œil au fardeau financier qu’est devenue la hausse des frais de scolarité. Alors que vous encaisser un salaire avec béné-fices, nous « célébrons » 10 ans de hausse avec un gâteau.

Comment osez-vous prétendre représenter les étudiants et refu-ser de les écouter, de leur adres-ser la parole? La population étudiante s’oppose clairement à

votre décision, vous le savez bien. Nous avons bien voulu vous don-ner la chance de vous expliquer, mais vous avez balayé ce droit à maintes reprises. Vous avez ignoré nos courriels. Vous n’avez pas retourné nos appels. Alors qu’une de nos journaliste s’est présentée à votre bureau, vous lui avez claqué la porte au nez et vous vous êtes sauvé comme un lâche. Si vous n’êtes pas capable de répondre aux questions d’une

simple journaliste, comment êtes-vous en mesure de répondre aux questions, ainsi qu’aux be-soins, de la population que vous devez représenter?

À lire votre page LinkedIn, on y trouve une citation intéressante : « Si la vie était juste, tout le monde irait se coucher le ventre vide. » Et bien Monsieur Head, au moins vous êtes loyal à vos principes. Avec votre approba-tion de la hausse, plus nombreux seront les étudiants et étudiantes qui iront au lit le ventre vide et la tête remplie de soucis.

Vous aimez bien citer que « l’union fait la force » lors des réunions du Bureau des gouver-neurs. Il est toutefois intéres-sant de se rappeler que, avant d’être une devise rassembleuse des communautés francophones ou des militants de gauche, cette phrase avait un sens très dif-fèrent. Érasme-Louis Surlet de Chokier a utilisé ces mots pour consolider la bourgeoisie catho-lique avec un discours alarmiste contre les Hollandais. Léopold II, roi des Belges, a prononcé ces mêmes mots pour justifier la co-lonisation du Congo et les mas-sacres qui ont suivi.

Une question s’impose : à quelle union faites-vous référence? Celle des étudiants diplômés, solidaire et mobilisés pour faire valoir leurs intérêts? Ou bien celle de la structure de pouvoir en place, de l’administration de l’Université qui prend avantage des étudiants?

Allez Bob, je pense que nous savons tous la réponse à cette question.

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

RECHERCHÉ

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Représentant étudiant à la GSAÉD

Portrait : Robert Head, sans queue ni tête

Cheveux poivre et sel, petites lunettes et costume strict, Robert Head n’a pas l’allure d’un représentant étudiant typique. Cet homme d’âge mûr est le représentant que 46 étudiants diplômés ont choisi d’élire au Bureau des gouverneurs (BDG) aux der-nières élections de la GSAÉD. Toutefois, après qu’il ait voté en faveur de la hausse des frais de scolarité en mai 2015, certains se posent la question : pour l’intérêt de qui travaille-t-il ? Portrait d’un homme aux intentions floues.

Les étudiants sifflent leur représentant

Suite à la réunion du BDG durant laquelle une hausse des frais de scolarité a été vo-tée pour la 10ème année de suite, une vague de ressentiment a submergé la population étudiante, tant et si bien que l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) a ouver-tement dénoncé le vote, et aussi le compor-tement de son représentant étudiant.

« La GSAÉD condamne l’approbation d’un budget qui comprend une augmentation des frais de scolarité approuvée par le Bu-reau des gouverneurs de l’Université d’Ot-tawa, le 8 mai 2015 », explique Matthew Lafrenière, vice-président aux finances de la GSAÉD. « La GSAÉD condamne le re-présentant des diplomé.e.s au Bureau des gouverneurs, Robert Head, [d’avoir voté] en faveur d’un budget qui comprend une augmentation des frais de scolarité ».

En effet, lors de la réunion, seuls deux membres du BDG se sont opposés à la hausse, Shahad Khalladi et Vincent Mous-seau, tous deux étudiants de premier cycle. Robert Head, l’unique représentant des étudiants diplômés, a voté en faveur de la hausse. Pour Matthew Lafrenière, il n’a pas agit au nom de la population étudiante.

Mais qui est Robert Head?

Avec son parcours éclectique, Robert Head n’est pas ce que l’on pourrait appeler un étudiant typique. Déjà trois baccalauréats en poche (McGill, Concordia et de l’Univer-sité du Maine), il a terminé au printemps dernier sa maitrise en éducation à l’U d’O et vient tout juste d’entamer son doctorat

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

A C T U A L I T É Ss e c t i o n

Clémence [email protected]

en philosophie et éducation.

Depuis quelques années, l’homme tra-vaille pour l’Université d’Ottawa, au sein de l’équipe du Service d’appui au succès scolaire (SASS) en tant que spécialiste à l’apprentissage. Ce faisant, du fait du rè-glement 78 de l’Université, ses frais de scolarités sont entièrement remboursés par l’Université : « Tout membre admis-sible du personnel de soutien peut suivre, à l’Université d’Ottawa, les cours de son choix et demander le remboursement de ses frais de scolarité. »

Robert Head a, l’année dernière, été élu dé-légué en chef des anglophones au sein du Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’Université d’Ottawa (SCFP 2626), un des postes exécutifs au sein de l’organisation.

Représentant au SCFP2626 : entre conflits internes et absentéisme

Une source anonyme proche du dossier nous a confié que l’ancien membre de l’exé-cutif, qui avait à charge de répondre aux griefs des membres, n’était presque jamais

présent au bureau pour faire son travail. « Dès la rentrée, il y avait des problèmes avec le reste de l’équipe, par exemple avec la présidente à l’époque, Isabelle Hétu », explique-t-elle. « Je sais également qu’il n’appréciait vraiment pas le travail des employés et qu’il disait qu’on ne devrait pas payer des employés pour travailler au syndicat. »

Lorsque Head, décrit par la source comme « pas très sympathique et très rancunier », faisait encore partie de l’équipe, celui-ci aurait écrit un grief au syndicat national contre les employés du SCFP 2626.

La Rotonde s’est également entretenue avec le président actuel du SCFP 2626, Adam Strömbergsson-DeNora, qui af-firme que si les problèmes avec Robert Head étaient maintenant réglés, ils ne sont maintenant plus en contact.

Fusionnement de la GSAÉD et de SCFP – Une idée saugrenue?

En juillet dernier, lors d’une réunion du Conseil d’administration de la GSAÉD, Robert Head a proposé que la GSAÉD et le SCFP 2626 fusionnent.

« La GSAÉD s’est plongée dans une discus-sion sur une idée de M. Head de se servir d’un appel envers une instance externe afin d’éliminer la section locale du SCFP 2626 afin de reprendre les responsabilités liées à la représentation des étudiants-travail-leurs, qui sont en grande partie des étu-diants aux cycles supérieurs, mais surtout de reprendre les finances de celle-ci », ex-plique Matthew Lafrenière.

La discussion s’est vite terminée avec le re-jet presque unanime de la proposition.

La Rotonde a tenté, à maintes reprises, de contacter Robert Head pour entendre sa version des faits. Celui-ci n’a pas ré-pondu aux courriels, n’a pas retourné nos appels et a également physiquement ignoré notre demande d’entrevue. Le re-présentant à ce jour refuse de répondre aux questions des étudiants.

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

Les frais de scolarités [de robert head] sont

entièrement remboursés par l’Université

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Que ce soit pour le chant, pour les langues, ou pour la politique; des clubs sur le cam-pus, il y en a pour tous. Alors qu’avait lieu du 14 au 18 septembre dernier la semaine des clubs au Centre Universitaire, La Rotonde en a profité pour se pencher plus en pro-fondeur sur l’administration des centaines de clubs sous la tutelle de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et ses quelques dysfonctionnements.

Comment ça marche?

L’Université d’Ottawa compte plus de 250 clubs, à en croire la page web qui leur est consacrée sur le site de la FÉUO. Quand on regarde la liste, en revanche, on ne compte que 175 clubs. Beaucoup de clubs inscrits sont inactifs, et cela prend parfois du temps pour que leurs noms soient retirés de la liste.

La FÉUO reconnait six catégories: les clubs scolaires, culturels, philanthro-piques et humanitaires, politiques et de justice sociale, récréatifs, et religieux. Dans la liste se trouvent aussi fraternités, sororités et clubs athlétiques. De tout le campus, seuls deux clubs sont exclusi-vement francophones, la LIEU (Ligue d’improvisation étudiante universitaire) et la SEDFUO (Société étudiante de dé-bats français de l’Université d’Ottawa).

Les présidents et membres doivent faire affaire avec la coordinatrice des clubs, Gwen Madiba, pour accéder aux ressources disponibles, mais aussi avec le service Congrès et Réservation, qui alloue des salles et des espaces.

Différents fonds sont disponibles selon les particularités des clubs. Les clubs doivent faire demande chaque année.

« Ainsi, un club peut réserver gratui-tement 15 pièces par semestre pour ses activités et 10 tables pour faire sa promotion. Un club peut également re-cevoir jusqu’à concurrence de 1 000 $ en subventions pour ses activités (…) et bien d’autres ressources pour assurer son épanouissement », peut-on lire sur le site de la FÉUO.

Une relation avec l’administration tendue

Faire affaire avec la FÉUO est par-fois une tâche à double tranchant, ce peut être excellent, ou tout simple-ment frustrant.

« L’année dernière nous avons reçu 2000 $ du fond des clubs, mais c’est parce que l’année d’avant nous n’avions jamais reçu de chèque. Ça a été un com-bat pour obtenir cet argent » raconte Chris Bernard, ancien président de la SEDFUO. « Le plus gros inconvénient de leur système de paiement c’est qu’ils exigent des factures, donc si ton club

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Semaine des clubs

Quand les clubs et la FÉUO jouent au chat et à la souris

DAVID BEAUDIN HYPPIA

Frontière Ottawa-Gatineau

D’un côté à l’autre de la rivière, des mondes différents

Les Ottaviens seraient-ils plus accueil-lants que les Gatinois ? Dans La Fron-tière au quotidien : expériences des mi-norités à Ottawa-Gatineau, un collectif de professeur.e.s s’est penché sur le rôle de la frontière Ottawa-Gatineau dans l’expérience vécue par des minorités lin-guistiques et ethniques.

Pour la professeure de géographie de l’U d’O, Luisa Veronis, la frontière est essentielle dans le récit des minorités, servant à « comparer » ou à « créer des différences réelles ou imaginaires », no-tamment dans les expériences liées à la langue, la culture et les institutions.

BONI GUY-ROLAND KADIO

Après de nombreux groupes de discus-sion, il est ressorti que les minorités ethniques trouvent les Gatinois plus « ouverts, faciles d’approche, que les Ot-taviens », mais ils « sont plus méfiants,

discriminatoires, xénophobes dans le milieu du travail ». Mais, les personnes interrogées voient dans la méritocratie anglophone un fond d’« hypocrisie ». Mme Veronis note aussi l’agentivité des

n’a pas de fonds de roulement, tu dois payer de ta poche sans nécessairement savoir quand tu vas te faire rembour-ser, ou même si tu vas avoir droit à un remboursement. »

Charline Guay, la nouvelle présidente de la SEDFUO, affirme cependant ne pas avoir eu de problème avec l’orga-nisation. « À chacune des fois que j’ai contacté la FÉUO, j’ai reçu une réponse dans un délai raisonnable et une solu-tion a été trouvée au problème », ex-plique-t-elle « Nous avons eu une com-plication avec Congrès et Réservation, et nous n’avons eu besoin que d’un courriel pour tout régler avec l’aide de Gwen Madiba. »

Julien Michel, président de la LIEU, admet avoir eu un peu plus de diffi-cultés. « C’est malheureusement avec difficulté que la LIEU parvient à ob-tenir réponse à ses demandes auprès de la FÉUO. » affirme le président. « Malgré les problèmes récurrents oc-casionnés par la FÉUO lors des années passées, la LIEU va de l’avant avec sa saison 2015-16. »

La LIEU n’est pas le seul club à avoir eu des soucis de communication avec la FÉUO. D’autres présidents ont ré-vélé à La Rotonde avoir eu des pro-blèmes similaires. Ils ont cependant voulu rester anonymes, et disent ne pas vouloir en parler ouvertement.

PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

minorités dans leur adaptation au « bi-culturalisme et au bilinguisme » dans la société d’accueil.

La publication n’aborde toutefois pas la perception de la frontière chez les groupes de population dominants, car ceux-ci seraient « moins conscients des contraintes, des luttes, des défis » par rapport aux groupes minoritaires. Elle soutient que « l’ouverture de la frontière est une richesse et la capitale nationale Ottawa-Gatineau devrait en faire plus ».

Luisa Veronis affirme que l’objet de la recherche ne vise pas à porter « un ju-gement de valeur, ni à généraliser, mais plutôt à montrer comment les minorités perçoivent et vivent l’expérience des dif-férences le long de la frontière et les fac-teurs qui expliquent ces différences ».

PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

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Où sont les anciens de la FÉUO maintenant ?

La politique étudiante, une addiction

Après avoir passé une ou même plu-sieurs années au devant de la scène de la vie étudiante de l’Université d’Ot-tawa, les anciens acteurs de la politique étudiante s’en vont faire leur propre chemin. Ou... est-ce vraiment le cas? Étonnamment, une fois leur parcours universitaire terminé, beaucoup d’an-ciens membres exécutifs des syndicats étudiants ne sortent pas de la vie poli-tique estudiantine pour autant.

La politique étudiante, malgré son manque d’éclat, est un lieu où foi-sonnent futurs politiciens et syndi-calistes ambitieux. Quel qu’il soit, le parcours des leaders étudiants est

intéressant à observer : certains se font placer dans d’autres universités, certains militent pour des partis poli-tiques et d’autres se trouvent de bons postes au sein de compagnies. Bref, les carrières en politique étudiante sont fertiles.

Dans les dernières années, beaucoup des anciens présidents et présidentes de la FÉUO se seront trouvé des em-plois en politique. Plusieurs noms ayant gravité dans les hautes sphères de l’association de l’U d’O se seront ajoutés à la liste de l’exécutif de la Fé-dération canadienne des étudiantes et étudiant (FCÉE). Par exemple, on peut penser à Anne-Marie Roy, an-cienne présidente de la FÉUO, qui oc-

cupe maintenant le poste de vice-pré-sidente de la FCÉE.

« Il n’y a pas de lien direct entre la FÉUO et la FCÉÉ, mais il y a un parcours étudiant possible pour les membres d’exécutifs de partout au pays à la FCÉÉ », affirme Roy. Pour faire partie des membres de l’exécu-

tif de la FCÉÉ, les candidats doivent se faire élire par les membres de l’as-semblée générale de la FCÉÉ qui a lieu tous les ans, en janvier.

La Fédération canadienne des étu-diants et étudiantes est le plus grand syndicat national des étudiants cana-diens. Il compte parmi ses membres la grande majorité des syndicats étu-diants canadiens, à l’exception de la plupart des syndicats québécois qui s’y sont désaffiliés au cours des an-nées 80 et 90.

Après avoir quitté la FCÉE en 1995, la FÉUO est redevenue membre en 2009, au plus grand profit de son exécutif.

DAVID BEAUDIN HYPPIA

anne-Marie Roy Nicole Desnoyers

Seamus Wolfe

Ikram Hamoud

ANCIENNE PRÉSIDENTE DE LA FÉUO DE 2013-2015, OCCUPE LE POSTE DE VICE-PRÉSIDENTE NATIONALE DE LA FCÉÉ.

ANCIEN PRÉSIDENT DE LA FÉUO EN 2009-2010, A FAIT LE SAUT À LA GSAÉD UNE FOIS SON BAC TERMINÉ ET EST DEVENU COMMISSAIRE EXTERNE. IL TRAVAILLE EN RECHERCHE ET COMMUNICATION POUR LA UNIVERSITY OF VICTORIA STUDENTS SOCIETY.

ANCIENNE V.-P. AUX AFFAIRES ÉTUDIANTES EN 2014-2015, ET A AUSSI TRAVAILLÉ À CONTRAT AVEC LA FCÉÉ APRÈS SON MANDAT À LA FÉUO.

ANCIENNE V.-P. AUX COMMUNICATIONS EN 2014-2015, A TRAVAILLÉ À CONTRAT AVEC LA FCÉÉ APRÈS SON MANDAT À LA FÉUO.

amy hammettV.-P. AUX AFFAIRES ÉTUDIANTES DE LA FÉUO DE 2010 À 2012, ELLE CRÉÉE LE POSTE DE COORDINATRICE DE L’EXÉCUTIF DE LA FÉUO UNE FOIS SON MANDAT TERMINÉ, QU’ELLE OC-CUPE JUSQU’AU PRINTEMPS 2015.

Gabrielle Ross-Marquette

COMMISSAIRE EXTERNE DE LA GSAED EN 2014-2015, EST REPRÉSENTANTE DE L’ONTARIO À LA FCÉÉ.

Amalia SavvaPRÉSIDENTE EN 2011-2012, TRAVAILLE MAINTENANT AVEC L’ASSOCIATION DES PRO-FESSEURS À TEMPS PARTIEL DE L’UNIVERSI-TÉ D’OTTAWA (APTUO).

Ethan PlatoPRÉSIDENT EN 2012-2013, TRAVAILLE MAINTENANT AU SEIN DU GOUVERNEMENT PROVINCIAL DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE.

Sarah jayne kingV.-P. FINANCES DE LA FÉUO DE 2010 À 2012, A ÉTÉ ÉLUE PRÉSIDENTE DE LA FCÉE ONTA-RIO DE 2012 À 2013.

Roxanne duboisVICE-PRÉSIDENTE AUX FINANCES À LA FÉUO DE 2008 À 2010, EST DEVENUE TRÉSORIÈRE ET PRÉSIDENTE DE LA FCÉE DE 2010 À 2012.

mention honorable

ALLAN ROCK

PRÉSIDENT DE LA FÉUO EN 1969. APRÈS AVOIR FAIT SA CARRIÈRE COMME AVOCAT, IL S’EST LANCÉ EN POLITIQUE. UNE FOIS ÉLU, IL EST DEVENU MINISTRE DE LA JUS-TICE EN 1993.

paige galetteV.-P. AUX COMMUNICATIONS DE LA FÉUO DE 2010 À 2012, EST DEVENUE REPRÉSEN-TANTE DES ÉTUDIANTS FRANCOPHONES À LA FCÉE DE 2011 À 2012.

beaucoup des ANCIENS présidents et prési-dentes de la FÉUO se

seront trouvé des emplois en politique

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Le droit de vote des étudiants serait-il en péril ? C’est ce que pense la Fé-dération canadiennes des étudiantes et étudiants qui voulait cet été qu’une injonction soit déposée afin d’assouplir les nouvelles règles électorales d’ici les prochaines élections fédérales. La Cour supérieure de l’Ontario en aura décidé autrement.

Adoptée en juin 2014, la Loi sur l’in-tégrité des élections a été le sujet de nombreux débats. Alors que le gouver-nement affirme vouloir lutter contre la fraude électorale, la Fédération ca-nadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ), accompagnée du Conseil des canadiens et de trois électeurs, s’in-surge contre cette loi qu’elle juge anti-constitutionnelle.

Vendredi 17 juillet, le juge David Stin-son de la Cour supérieure de l’Ontario a reconnu que ces préoccupations étaient légitimes. Il a néanmoins considéré que la date du scrutin était trop immi-nente pour de telles considérations et a débouté l’injonction. La FCÉÉ entend revenir à la charge après les élections du 19 octobre, peu importe les résultats de ces dernières.

La loi sur l’intégrité des élections

La loi de 2014 a apporté d’importantes modifications à Élection Canada. Pour

BONI GUY-ROLAND KADIO

Coupure de courant

Une brève panne d’électricité paralyse le campus

Vers 17h, lundi le 14 septembre dernier, les portes entre les pavillons FSS et Va-nier se sont toutes fermées brusquement à l’unisson et la lumière s’est éteinte. Pendant près d’une heure, une panne de courant généralisée a touché la ma-jorité des bâtiments du campus principal de l’Université d’Ottawa. Si pour certains cette panne inopinée a signifié la sortie prématurée des cours, d’autres ont vécu une toute autre histoire.

La brève panne qui a touché le cam-pus était semble-t-il due à « une inter-

CLÉMENCE LABASSEconnexion entre le campus et le réseau de distribution d’Hydro Ottawa », selon Néomie Duval, responsable des commu-nications médias par intérim. « Plusieurs édifices, en autres, Tabaret, Morrisset, Simard, Perez, Fauteux, Montpetit, FSS, les résidences Thompson, Brooks, ont été privés de courant pendant environ une heure. La panne a rapidement été réglée et le courant rétabli. »

La coupure de courant aura causé quelques désagréments notables. Les étudiants ont dû pour la plupart évacuer la librairie et leurs salles de classe. Le ré-seau eduroam ne fonctionnait également plus pendant la durée de la panne.

Certains se sont retrouvés bloqués dans des ascenseurs, et il a été difficile pour le

Service de protection d’intervenir, car la ligne de téléphone de l’unité ne fonction-nait plus.

Vers 17h 15, Narineh Panoosian était dans un des ascenseurs de la bibliothèque Mo-risset avec trois autres personnes quand celui-ci s’est soudainement arrêté. « Je ne suis pas sortie de là avant 19h 50 », ex-plique l’étudiante en sciences de la santé.

« Toutes les 45 minutes environ, quelqu’un nous mettait à jour sur la si-tuation en criant à travers la porte, mais ils ne nous disaient pas plus que “Nous ne savons pas ce qui se passe, on essaye de s’occuper du problème de l’ascenseur, attendez sagement!” », raconte-t-elle.

L’étudiante se demande s’il existe un pro-

tocole en place pour ce genre de situation, car « une fois la porte ouverte, le person-nel ne savait pas quoi faire. L’ascenseur avait un peu descendu, nous avons dû sauter et ils nous ont attrapés. »

Les commentaires et interrogations des étudiants n’ont pas tardé à fuser sur les réseaux sociaux. Une étudiante s’est amusée à penser que l’université n’au-rait pas payé ses factures d’électricité. Un autre a souligné l’ironie du fait que le campus possède une centrale électrique.

Le courant est revenu vers 19h, mais pas pour longtemps. Dimanche matin, une autre panne de courant s’est produite de 6h 39 du matin à 7h45. Le système télé-phonique du Service de Protection était, encore cette fois-là, tombé en panne.

voter lors de ces nouvelles élections, l’électeur doit non seulement présenter au bureau de vote une preuve d’identi-té, mais aussi une preuve de résidence. Cette nouvelle loi pourrait priver de leurs droits de vote des milliers d’élec-teurs, plus particulièrement, les autoch-tones, les étudiants et les itinérants.

La loi limite également le pouvoir du directeur général des élections de diffu-ser des messages publicitaires aux élec-teurs, fixe le nouveau financement des partis politiques, et élimine le processus

qui permettait de voter en faisant ap-pel à un répondant pour confirmer son identité.

Une loi controversée

Mme Christel Mohr, avocate du gouver-nement fédéral, affirme que cette loi est importante pour lutter contre la fraude électorale : « Les cartes d’informations de l’électeur portent un risque et cela affecte la perception qu’on a du sys-tème électoral et de la capacité du gou-

Recours judiciaire

La Loi sur l’intégrité des élections, une menace pour le vote étudiant ?vernement d’assurer son intégrité », a-t-elle avancé lors d’une entrevue à Radio-Canada.

Plusieurs groupes croient cepen-dant que les nouvelles dispositions vont nuire au vote des jeunes ou étu-diant.e.s. La présidente nationale du Conseil des Canadiens, Maude Barlow, critique vertement cette loi comme étant « une tentative éhontée pour miner la démocratie ». Mme Bi-lan Arte abonde dans ce sens, pour elle cette loi vise « à décourager le vote des groupes sous-représentés et à suppri-mer le vote des jeunes, des étudiants » lorsqu’on sait leur taux de participa-tion est déjà bas : « 38 % aux élections de 2011 comparativement à 60 % de la population en général. »

Par ailleurs, la FCÉÉ continue de tra-vailler à la promotion du vote des jeunes sur les campus canadiens, en ouvrant « des bureaux de vote extraor-dinaires » notamment à l’U d’O pour tous les jeunes de n’importe quelle ré-gion du Canada.

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

Cette nouvelle loi pourrait priver de leurs droits de vote des milliers d’électeurs, plus particulièrement, les autoch-

tones, les étudiants et les itinérants.

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Classement QS des meilleures universités au monde

L’U d’O en chute libre…

Pour l’Université d’Ottawa (U d’O), c’est la dégringolade. L’établissement a chuté de 66 places dans un classement mondial des meilleures universités dévoilé lundi 14 sep-tembre par QS Ranking. Alors que tous les efforts des hauts dirigeants de l’U d’O ces dernières années étaient concentrés sur « faire de l’Université d’Ottawa l’une des grandes universités de notre temps, forte d’une réputation à la hauteur de ses réali-sations », ce passage de la 218ème place à la 284ème est de mauvais augure pour les plans de l’institution.

La nouvelle a été accueillie avec surprise et amertume à l’U d’O. L’an dernier, l’école avait pourtant gagné 9 places dans le clas-sement. Cette année, elle recule même face à d’autres institutions canadiennes, pas-sant derrière les universités Dalhousie et Simon Fraser.

CLÉMENCE LABASSE« Nous sommes déçus de ce changement, car cela ne reflète pas à sa juste mesure nos forces et l’excellence de nos chercheurs et professeurs », commente Néomie Duval, agente des communications média par in-térim de l’U d’O.

Mais alors qu’est-ce qui justifierait une telle chute? Selon la gestionnaire, QS au-rait fait « des modifications majeures à sa méthodologie cette année. Le poids d’une importante catégorie, “academic citations in life science” [citation académique dans les sciences de la vie], a été considérable-ment réduit, ce qui a affecté notre rang. »

Pour Simona Bizzozero, une porte-pa-role pour QS interrogée par le Ottawa Ci-tizen, seul 30 % du déclin de l’Université d’Ottawa serait dû à la nouvelle approche méthodologique, tandis que le reste « re-flète une authentique détérioration dans quelques indicateurs ».

Les classements QS sont considérés comme l’un des trois plus influents au monde. Il évalue 3 539 universités de part et d’autre du globe et classe 891 d’entre elles. L’évaluation se fonde sur quatre « pi-

liers clés » : la recherche, l’enseignement, l’employabilité et l’internationalisation.

Néomie Duvale souligne un résultat impor-tant pour l’université : « Le QS Rankings démontre que l’Université d’Ottawa se classe parmi les dix meilleures universités au Canada dans la catégorie “university re-putation” [réputation de l’université], ain-si que parmi les 15 meilleures universités canadiennes pour trois autres catégories, citation per faculty [citation par faculté], international faculty [faculté internatio-nale] et international students [étudiants internationaux]. »

On reste encore loin des objectifs définis dans le plan Destination 20/20 de l’U d’O de devenir l’une des universités les plus ré-putées au Canada, parmi les 5 meilleures en ce qui à trait à la recherche. Les efforts de l’université ne payeraient-ils donc pas ses fruits?

Quoi qu’il en soit, l’université Carleton conserve quant à elle sa place loin derrière, entre le rang 501-550.

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Cette semaine, dans le cadre de nos acticles qui portent sur des anciens étudiants de l’Université d’Ottawa qui, suite à leurs études, ont conti-nué d’accomplir de grandes choses et ont poursuivis des carrières intéres-santes, je ne peux que m’apitoyer sur mon sort.

« Déjà là, je suis en troisième de baccalauréat. Il me reste encore du temps pour laisser ma marque sur celle qui deviendra ma alma mater », me dis-je pour me rassurer. Certes, le temps passe vite et puis en un clin d’oeil, j’aurai mon diplôme en mains et le monde devant moi.

« Vous n’êtes qu’un simple numéro parmi tant d’autres. » Oh, que je l’ai entendu souvent celle-là. Membres de l’administration, professeurs, étudiants, amis, moi-même, nous l’avons tous pensé à un moment donné. Il est intéressant, dans le sens plus triste de la chose, que dans une marrée d’étudiants, je ne suis en fait qu’une infime personne, définie par un série de chiffres, une adresse courriel et un programme d’études.

Certes, j’admire ceux qui défient les conventions (ben oui, une autre joke plate sur la campagne de l’U d’O) de l’étudiant comme un numéro, qui mettent temps et passion à trouver un sens à leur vie universitaire, que ce soit par l’entremise des sports, des associations étudiantes, du bénévo-lat ou de la recherche académique. Peu importe, you do you.

Par contre, cette idée que si l’on tra-vaille assez fort sur soi-même on réussira, ça ressemble un peu trop au rêve américain. Sans mettre tout le monde dans le même bateau, il reste que des connections, ça n’a ja-mais fait de mal à personne qui se cherchait un emploi après les études. Et puis quand vous faites de la re-cherche d’emploi, votre curriculum vitae devient un parmi tant d’autres. Ça vous dit quelque chose?

Bref, pour tous ceux et celles qui ne savent pas exactement où leur vie va les amener, n’ayez pas peur de l’incertitude. J’aime croire que c’est dans le « what if » que l’on trouve réellement ce qu’on cherche.

Soyez courageux. Soyez persistants. Soyez passionnés. Soyez vous-même, aussi complexe que ce soit. Le reste viendra en temps et en lieu.

C H R O N I q U E

L’Université, et puis après?

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

Forum #AgressionNonDénoncée

Montgomery : « On doit briser le fucking stigma »

Jeudi dernier avait lieu la conférence « Un an plus tard #AgressionNonDé-noncée », organisée par le Collectif de recherche féministe anti-violence (Fe-mAnVi), qui célébrait également son lan-cement officiel au Pavillon des diplômés Alex Trebek. Une occasion de revenir sur un mouvement qui a permis à plu-sieurs femmes de briser le silence qui accompagne souvent les victimes de violence sexuelle.

Des panelistes de renom étaient pré-sents à la conférence : Sue Montgomery, journaliste et co-instigatrice du mot clic #AgressionNonDénoncée; Josée Lara-mée, coordinatrice au Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) d’Ottawa; Julie La-londe, militante féministe; et Simon La-pierre, professeur et membre fondateur de FemAnVi. Le doyen de la Faculté des sciences sociales, Marcel Mérette, a éga-lement prononcé quelques mots lors de l’ouverture de la conférence.

L’objectif derrière ce forum était de revenir sur le mouvement #Agression-NonDénoncée qui a pris naissance l’au-tomne dernier, dans la foulée du scandale entourant l’animateur canadien Jian

YASMINE MEHDI

Ghomeshi accusé d’agression sexuelle. Sue Montgomery a notamment expliqué avoir été choquée par la quantité de per-sonnes se demandant pourquoi tant de femmes souhaitaient conserver l’anony-mat. « On doit brisé le fucking stigma », explique-t-elle avoir pensé à ce moment.

Pendant près d’une heure, les panélistes ont parlé d’enjeux comme la violence faite aux femmes, la culture du viol et

la stigmatisation du féminisme dans la sphère publique.

Malgré les deux scandales de nature sexuelle ayant éclaté à l’Université d’Ottawa l’an dernier, l’Université se-rait sur la bonne voie selon Julie La-londe : « À mon avis, les étudiants sont engagés, l’administration est engagée et on voit du changement. »

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PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

Page 8: Édition du 21 Sept

Qui remettra leurs diplômes aux étudiants à la fin de cette année scolaire? À ce jour, personne ne le sait. Alors que la chance-lière de l’Université d’Ottawa (U d’O) a démissionné de son poste en avril dernier, l’Université n’aura lancé qu’en juin le pro-cessus de sélection de sa successeure.

L’Université d’Ottawa a officiellement annoncé, le 14 avril 2015, le départ de sa chancelière, Michaëlle Jean, après seulement trois ans de mandat. Celle qui était la figure de proue de l’Uni-versité depuis 2012 est devenue, en janvier dernier, la première femme à occuper le poste de Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Son travail en tant que chance-lière a été salué par l’établissement.

Dans un communiqué, le recteur atteste : « Nous avons grandement bénéficié de sa crédibilité, de sa personnalité et des missions di-plomatiques qu’elle a effectuées. » L’ancienne Gouverneure Générale a mené plusieurs chantiers en tant que chancelière, dont la réduction des droits de scolarité des étudiants inter-nationaux francophones.

Officiellement, et jusqu’à l’annonce of-ficielle de sa successeur cet automne, Michaëlle Jean continue d’occuper le poste honorifique. Elle n’aura pourtant pas assisté aux collations de grades de 2015, à la déception de certains.

« J’étais déçue, il n’y avait ni Mi-chaëlle Jean, ni Allan Rock lors de ma cérémonie de diplôme. C’était le président du BDG qui était là, ce que j’ai trouvé un peu insultant », raconte Katline Racine, étudiante récemment diplômée en étude des conflits et droits humains.

l a r o t o n d ea c t u a l i t é s l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 58

Nominations à venir

À la recherche d’une nouvelle chancelièreYASMINE MEHDI

w w w. l a r o t o n d e . c a

En juin, un comité de sélection a été mis sur pied afin de trouver une rem-plaçant. Formé de 11 membres, dont le recteur, le président du Bureau des Gouverneurs (BDG), quatre membres du Sénat, quatre membres du BdG et un ancien étudiant, le comité évalue-ra les candidatures lors de réunions à huit-clos.

Pawrnaa Perinpanayagam, étudiante élue par la Faculté des sciences au Sé-nat, a été désignée pour siéger au comi-té. Elle admet : « Je suis excitée, car en tant étudiante, j’ai la chance de pouvoir donner mon opinion sur un choix im-portant pour l’Université. Je veux faire mon travail correctement et bien repré-senter la population étudiante. »

Les critères avancés par l’université restent assez généraux. Le parfait can-didat doit avoir : « une personnalité rassembleuse et douée de leadership, qui soit à l’écoute des enjeux auxquels il fait face. Cette personne devra être capable de promouvoir les objectifs

de l’Université et de la faire rayonner dans les deux communautés linguis-tiques ainsi qu’auprès de ses multiples partenaires (…), tant au niveau natio-nal qu’international. »

Après sa nomination, la nouvelle chancelière deviendra cheffe titulaire de l’Université. En plus de représen-ter l’institution aux évènements où elle sera conviée, elle présidera les cérémonies de collation des grades et confèrera les diplômes. Son nom s’ajoutera à celui des 12 chanceliers qui se sont succédés depuis 1889.

L’Université devrait donc être occu-pée à chasser de nouvelles têtes cette année. Également à la recherche d’un recteur pour remplacer Allan Rock dont le mandat se termine en juin 2016, elle a récemment annoncé cinq nouvelles affectations aux postes de haute direction.

*ndlr : L’emploi du féminin pour dési-gner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.

Retour sur 18 ans de carrière

Entrevue avec Huguette Labelle, ex-chancelièreYASMINE MEHDI

Alors que l’identité de la nouvelle chan-celière devrait être dévoilée sous peu, La Rotonde s’est penchée sur les chance-liers historiques de l’Université d’Ottawa (U d’O). Huguette Labelle a occupé le poste plus longtemps que quiconque, soit de 1994 à 2012, pour un mandat to-tal de 18 ans. Entrevue avec une grande dame de l’histoire de l’U d’O.

La Rotonde : Avec quelques années de recul, comment voyez-vous votre expérience en tant que chan-celière de l’U d’O?

Huguette Labelle : Pour moi ça a été une expérience extraordinaire qu’on peut seulement avoir dans un poste comme celui-là. J’ai été très chanceuse de pouvoir y être et aussi de pouvoir apprendre à voir ce qui se passe dans une institution, à l’ap-puyer et à la voir évoluer.

LR : Quels sont les accomplisse-ments desquels vous êtes la plus fière?

HL : Pendant mon mandat, l’Universi-té a grandi de manière exceptionnelle, créant donc plus d’espaces pour que plus de jeunes puissent avoir accès à des

études universitaires. Un autre point important a été la constance de la re-cherche et les centres d’excellence qui ont été créés pendant cette période. Il y a aussi l’internationalisation de l’Uni-versité. Un dernier point serait l’aug-mentation de ce qu’on appelle le service à la communauté, soit d’aider les étu-diants à redonner à la communauté.

LR : Où voyez-vous le positionne-ment de l’Université au niveau national et international dans les prochaines années?

HL : Je crois que l’Université est bien placée pour continuer à être parmi les grandes universités du monde. L’in-ternationalisation va continuer, on ne peut pas faire autrement aujourd’hui. Je pense aussi qu’on va trouver des meilleurs moyens pour que les résul-tats de la recherche aient un impact grandissant sur la population et sur la planète. Finalement, je crois que l’évo-lution de la technologie de l’informa-tion nous permettra d’offrir nos pro-grammes à travers le monde et donc de pouvoir aller vers un bien plus grand nombre de diplômés.

LR : Quelles sont les qualités que le futur chancelier devrait posséder?

HL : Premièrement, je crois que c’est im-portant que le chancelier soit à l’écoute pour être en mesure de bien comprendre les enjeux de l’institution. Ensuite, il faut être un rassembleur des groupes in-ternes et externes qui constituent l’Uni-versité. Il est aussi important de bien connaitre notre pays. J’ajouterai aussi à ça qu’avoir une expérience internatio-nale, c’est un atout. Il est essentiel que le chancelier sache parler le français et l’anglais couramment. La liste pourrait être encore plus longue, mais ce sont les qualités auxquelles je pense quand je re-garde le passé comme l’avenir.

LR : Finalement, auriez-vous un conseil pour le prochain chance-lier?

HL : Être accessible, être disponible, faire ses devoirs en arrivant afin de s’assurer de bien représenter l’institu-tion et bien connaitre son rôle par rap-port au recteur et par rapport au pré-sident du conseil, de sorte qu’il n’y ait pas de confusion.

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La Parenthèse française

CLÉMENCE LABASSE

Burkina-Faso – Coup d’état – Mercredi 16 septembre, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle ont fait irruption en plein conseil des ministres à Ouaga-dougou, arrêtant le président de transi-tion, le premier ministre et des ministres. Ce coup de force, par un régiment jugé fi-dèle à l’ancien président exilé Blaise Com-paoré, a lieu à trois semaines des élections présidentielles et législatives. Depuis, des manifestations ont éclaté partout dans le pays contre le coup d’État. Jeudi, le géné-ral putschiste Gilbert Diendéré, nommé à la tête du Conseil national pour la démo-cratie, s’est engagé à organiser « rapide-ment » des élections.

Suisse – Fin du secret bancaire – À l’ex-ception de l’extrême droite, les députés suisses ont voté, le 17 septembre, la mort du secret bancaire, qui contribue depuis 1934 à la prospérité du pays. La mesure prendra effet en janvier 2018.

Acadie – Natasha St-Pierre face à la co-lère des Acadiens – Les critiques ont fusé après la sortie du vidéoclip de la chanson « Tous les Acadiens ». Dans la vidéo, on peut voir la chanteuse portant une coiffe indienne et se promenant à travers des attrape-rêves. En plus des accusations d’appropriation culturelle, on reproche à la chanteuse de la région de colporter des clichés sur la culture acadienne.

Canada-France – Le PSG cherche ses futurs joueurs à Ottawa – La pres-tigieuse équipe de soccer française Paris Saint-Germain a annoncé qu’elle ouvrait une académie pour les jeunes joueurs dans la région de la capitale nationale. Les académies du PSG ont commencé à envahir le monde : on les retrouve déjà au Maroc, au Qatar, au Brésil, en Espagne et, depuis cet été, à Montréal.

France – Le Sénat valide l’expérimen-tation des « salles de shoot » — La ma-jorité de droite du Sénat français n’aura pas réussi à faire amender la mesure pré-voyant l’expérimentation des « salles de shoot » du projet de loi de santé, jeudi dernier. Ces salles de consommation de drogue à moindre risque seront essayées pendant six ans maximum, une fois la loi solennellement votée.

franco-actu d’à travers le monde

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Demilitarize McGill : L’Université refuse de publier ses documents

The Link, Université Concordia

Persuadés que l’administration joue un rôle important dans la sphère militaire, des étudiants de l’Université McGill l’accusent de ne pas vouloir divulguer des documents confidentiels. Cadence O’Neal, par exemple, avait des doutes quant aux activités du Computational Fluid Dynamics Laboratory, laboratoire qui serait lié à la production de drones militaires. Bien que des documents sur les sujets de recherche lui aient été remis après sa première demande d’accès à l’information, les courriels entre les responsables du laboratoire, l’administration et des firmes extérieures ne lui ont jamais été transmis. Ce n’est pas la première fois que McGill ne répond pas à ce type de demandes, mais cette fois, O’Neal apportera son cas devant la Commission responsable de l’accès à l’information.

Une étudiante lance une poursuite judiciaire contre Starbucks

The Eyeopener, Université Ryerson

Shannon Mishimagi, étudiante en mode et communication, poursuit son ancien employeur, Starbucks, pour 1 million de dollars. Elle accuse son ancien superviseur de l’avoir abusé verbalement et physiquement en octobre 2014. Selon les accusations, celui-ci aurait tenté de la bru-ler avec une boisson chaude et lui aurait jeté de la crème fouettée au visage lors d’une dispute. Shannon aurait porté plainte au patron de sa succursale, sans succès, puis au patron du district, qui a ordonné que l’homme soit transféré à un autre café. Un mois plus tard, l’homme est revenu pour menacer la jeune femme, et dû être physiquemment contrôlé. L’étudiante dit n’avoir reçu aucun soutien de Starbucks et trouve injuste que son agresseur travaille toujours au sein de la compagnie.

Les étudiants de l’Université de Regina auront droit au U-Pass

The Carillon, Université de Regina

Le 9 septembre dernier, la ville de Regina a accepté de contribuer au projet de la Fédération étudiante de l’Université de Regina (URSU) d’offrir un laissez-passer d’autobus universel aux étudiants, et de mettre en place de nouveaux circuits de transport en commun. La URSU investira 1,67 million de dollars sur sept ans pour financer l’expansion, mais pour cela, les étudiants payeront entre 80 à 90 $ de plus. Ce projet ne sera pas passé sans contestations. Le conseiller municipal Bob Hawkins juge le projet trop ambitieux et peu abordable pour les étudiants. Le référendum de l’an dernier sur la question n’a mobilisé le vote que de 24 % de la population étudiante.

Wilbert Keon

Un pionnier de la médecine canadienne

Doctorat en médecine

Après l’obtention d’un doctorat en médecine à l’U d’O, Wilbert Keon part enseigner à Har-vard. Il revient à Ottawa au début des années 1970, et fonde l’Institut de cardiologie de l’Uni-versité d’Ottawa. En 1986, il devient le pre-mier chirurgien cana-dien à faire une greffe de cœur artificiel sur un pa-tient vivant. Le docteur Keon a également été nommé sénateur sous le gouvernement de Brian Mulroney.

Daniel Leblanc

Démanteler la magouille des commandites

Baccalauréat en Science politique

Alors journaliste à La Rotonde, Daniel Le-blanc expédie le dé-part à la retraite d’un professeur en révélant que celui-ci falsifiait des évaluations d’étu-diants. C’est le début d’une grande carrière en journalisme. Le-blanc est le premier à exposer le scandale des commandites, une des plus grandes affaires de corruption au Cana-da. Cette saga, qui dura plus de 10 ans, mènera le journaliste devant la Cour suprême du Cana-da, du fait de son refus catégorique de dévoi-ler sa source anonyme, « MaChouette ».

Michael Connolly21 ans et membre de

l’Assemblée législative de l’Alberta

Baccalauréat spécia-lisé bidisciplinaire

en Science politique et histoire

Révolté par le refus du gouvernement conser-vateur de Jim Prentice de protéger les alliances LGBT dans les écoles publiques, Michael Connolly décide de se joindre à l’équipe du Nouveau Parti Démocra-tique lors des élections provinciales de l’Alberta en mai 2015. Il est élu dans la circonscription Calgary-Hawkwood, de-venant ainsi l’une des premières personnalités politiques ouvertement homosexuelles à entrer à l’Assemblée législative de l’Alberta.

Benoit Landry

De l’U d’O à Hollywood

Baccalauréat en Communication

À la fin de son bacca-lauréat, le jeune Benoit Landry voulait conti-nuer ses études, mais la maitrise en communica-tion n’existait pas encore à l’U d’O. Il décide alors de partir vers la Cali-fornie. La suite de l’his-toire est allée vite : après avoir obtenu un emploi comme stagiaire au dé-partement de recherche de NBCUniversal, il commence à grimper les échelons. Aujourd’hui à la tête du département de markéting et publici-té, son équipe et lui choi-sissent les émissions qui vont paraître à chaque rentrée.

Jeff Perron

TruReach: la thérapie à portée de main

Doctorat en Psychologie

Jeff Perron était destiné à travailler en relations humaines, mais sentait le besoin d’en faire plus pour aider les autres. Après avoir compléter un doctorat en psycho-logie clinique à l’U d’O, il crée TruReach Health pour offrir plus de res-sources aux personnes souffrant d’anxiété et de dépression. Conçue pour agir comme dis-traction à base d’exer-cices simples, l’applica-tion facilite également l’accès à de l’informa-tion et à des organismes offrant des services de santé mentale.

Liste de la semaine

5 anciens étudiants et leurs exploits

Revue de presse

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

Page 10: Édition du 21 Sept

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Application LegalSwipe

Un ancien de l’U d’O invente la justice à portée de doigt

Quels sont mes droits? Que faire lors d’un contrôle de police inopiné? Pour ceux d’entre nous qui ne sauraient pas répondre à ces questions, il existe une nouvelle application mobile : Le-galSwipe. Vendredi dernier, son créa-teur Christien Levien était de passage au pavillon Fauteux de l’Université d’Ottawa (U d’O), pour en dire un peu plus sur son innovation.

Son premier contact avec la justice, Christien Levien l’a eu très jeune alors que des accusations avaient été por-tées contre lui dans une affaire d’agres-sion non provoquée. Très vite, le jeune homme s’est rendu compte de sa confu-sion face aux termes et aux processus. Il a alors pris conscience que peu de vulgarisation était disponible sur ces enjeux si cruciaux.

Avec l’intention de changer les choses, Levien s’est alors inscrit à la Faculté de droit de l’U d’O. Pendant sa scolarité, il est devenu président de l’Association des étudiants noirs en droit.

Fraîchement diplômé de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa en 2014, il s’est tout de suite lancé dans l’élabora-tion d’un système qui pourrait offrir des explications et des conseils juridiques aux personnes marginalisées. Une ap-plication mobile lui a permis de lier son amour de la technologie et son intérêt à vulgariser les termes juridiques. Dès lors, il est entré en contact avec un déve-

loppeur qui s’est alors occupé des codes pour créer la plateforme de l’application.

C’est la naissance de l’application mobile LegalSwipe, que le jeune homme décrit comme « l’équivalent d’Uber pour le sys-tème légal ». Cette application énonce les droits en cas d’arrestation et d’inter-rogation, selon les lois en vigueur au Ca-nada et aux États-Unis.

« La technologie est là pour rester », ex-plique Levien lors de sa conférence, ven-dredi dernier. « Elle est accessible à tous

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

et elle est facile à modifier et à s’adapter à nos besoins. »

Suite à son lancement l’été dernier, certains ont dénoncé que l’application remplaçait en quelque sorte le travail des avocats. Sur ce point, Christien Levien affirme le contraire. « Le tra-vail innovateur des avocats ne peut pas être remplacée », dit-il. « Nous avons besoin de personnes, que ce soit des gens qui ont fait des études en droit ou en génie, pour créer des concepts et in-nover dans leur domaine. »

Sur cette note, l’ancien étudiant de l’U d’O croit fermement que l’Université pourrait encadrer les étudiants et leur fournir les outils nécessaires pour in-nover et créer des projets d’entrepre-neuriat, en devenant ce qu’il appelle un « incubateur légal ».

Il conclut sa conférence en encourageant les étudiants à poursuivre leurs rêves et leurs ambitions en reprenant le fameux slogan de la toute nouvelle campagne de l’U d’O, « Défiez les conventions ».

PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

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Christian levien s’est adressé aux étudiants de l’U d’O pour présenter son application.

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Épidémie de démissions

La FÉUO se retrouve sans vice-président(e) aux finances

Lors de la première réunion du Conseil d’administration de la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), il a été annoncé que Taylor Davidson, qui n’était pas présente à la réunion avec les autres membres de l’exécutif, a démissionné

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLEde son poste en tant que vice-prési-dente aux finances. La raison derrière son départ n’a pas été divulguée.

Il s’agit du deuxième membre de l’exécutif élu pour l’année 2015-2016 qui quitte ses fonctions après seule-ment quelques mois en poste. Son nom s’ajoute à celui de David Gaw-kerere, ancien président de la Fédé-

ration, qui a renoncé à ses fonctions le 12 juillet dernier. Roméo Ahima-kin, vice-président aux services et communications par intérim, occupe également la fonction de président par intérim.

Les élections partielles de la Fédé-ration auront lieu à la fin octobre, du 21 au 23.

Page 11: Édition du 21 Sept

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A r t s e t c u lt u r es e c t i o n

Lissa Lé[email protected]

Zone Théâtrale

Le théâtre sous le chapiteau

Tous les deux ans, comédiens, drama-turges, metteurs en scène et passionnés de théâtre se rassemblent à Ottawa à l’oc-casion du festival Zone Théâtrale. Cette année, théâtre et cirque se sont entremê-lés dans un éclat de liberté festive.

Produite par le Centre national des Arts, Zone vise à faire connaitre les créations de scène issues des francophonies minori-taires – de l’Acadie à la Colombie Britan-

DIDIER PILONnique – et des régions du Québec. Conscient de l’avantage structurel des grandes métro-poles québécoises (lire, Montréal et Qué-bec), Zone se veut un contrepoids qui met de l’avant les petites communautés.

En plus de réunir créations originales, lec-tures de texte, chantiers (des pièces « en construction ») et tables rondes, la pro-grammation de cette année s’aventure dans le monde du cirque. Cette incursion circassienne a présenté les acrobaties spec-taculaires de Barbecue, une production de Vague de cirque, les schémas visuels frappants d’État vertical (combinaison de

théâtre, danse contemporaine et cirque), ainsi qu’un atelier de cirque de la troupe acadienne Circus Stella.

La programmation de cette 6e édi-tion est le produit d’un grand voyage du directeur artistique, René Cormier. « Je me suis promené à travers le pays, par-tout où il y a des troupes de théâtre fran-cophones, afin de choisir les pièces qui dé-montrent ce qu’il y a de plus actuel dans la création théâtrale », proclame-t-il.

Le leitmotiv du festival, les « roadtrips », est donc doublement approprié. « Derrière

certains des spectacles », rajoute le direc-teur, « les artistes étaient préoccupés par le grand mouvement des années 60 : la libérté d’accéder à un univers de possibilité. On se demande ce qu’on est devenu depuis, ce qui reste de ces mouvements. »

Cormier confie que les roadtrips ne lui sont guère étrangés : « Je suis originaire de l’Acadie et, dans ma jeunesse, je me suis beaucoup baladé sur le pouce. Je me ren-dais à Montréal, un bon 10 heures de route, et j’ai fait beaucoup de belles rencontres. »

Un chapiteau mystérieux s’est élevé dans le jardin du Musée de l’histoire. Contorsion-niste, jongleur, artistes aériens et fil-de-fé-riste se sont enchainés pour les mises en scène circassiennes de Barbecue.

Cette production de Vague de cirque a su transformer l’ordinaire en extraor-dinaire. L’ambiance rappelait les petits barbecues de quartier : pintes de Cana-dian, cheeseburgers graisseux, lanternes à bougie, petites tables de terrasse. Même l’estrade en pelouse artificielle, ponctuée de fleurs en plastique, était or-née d’une petite remise qui a servi d’ar-rière-scène. « J’aime bien l’absurdité de toutes ces bébelles en plastique vendues dans tous les supermarchés », explique Alain Boudreau, metteur en scène.

Le personnage narratif, le clown, a aus-si pris une forme contemporaine. Plutôt qu’une créature terrifiante avec maquillage et nez rouge, Bob était un vieux bougon de banlieue, amoureux de sa pelouse. C’est chez lui que se sont rencontrés les acro-bates qui ont fait l’étalage de leurs talents.

Habituée à l’ordinaire du décor, la foule a été surprise par les acrobaties. La contor-sionniste Arissa Meguro a tant émerveillé

Barbecue

Quand l’anodin devient spectaculaire

DIDIER PILON

Un tour de force : un comédien sur une scène dépouillée, en blanc et noir, qui tient en haleine les spectateurs par la force de son jeu et l’intensité du texte. Voilà Un neu-rinome sur une balançoire d’Alain Doom (à prononcer Dôme), dans une mise en scène de l’extraordinaire Joël Beddows.

Seul un comédien, le même Alain Doom, joue tous les rôles, dont celui d’Alain Doom, que le chirurgien américain appelle Alian Doom (à prononcer à l’anglaise), nom emblématique du cataclysme qui menace le personnage et qui a mis en péril la vie de l’auteur.

La pièce est construite sur une série de pa-rallèles, sur des ressemblances et des jeux de doubles que symbolisent le côté blanc et le côté noir de la scène : le père et le fils; l’homme et l’ami qui l’accueille à son arri-vée à Sudbury (l’un presque chauve – Alain – et l’autre à la longue et abondante cheve-lure noire – le poète-ami, en qui les initiés auront reconnu le célèbre poète sudburois Robert Dickson –); les deux tumeurs au cerveau qui affectent ces personnages; la mort de l’un et la survie de l’autre, qui se blâme de ne pas avoir su sauver son ami.

Trois moments présentés en alternance – soit ceux de l’enfance, de l’arrivée au Ca-

Neurinome

Un neurinome sur une balançoire

LUCIE HOTTEpar sa souplesse qu’on en néglige sa force brute. Norbi Whitney, jongleur spécialiste de la poudre aux yeux, a fait ressortir la beauté mélodieuse de ses anneaux. Fina-lement, le spectacle a pris son envol grâce aux diverses performances aériennes : tis-su, corde lisse, fil de fer et chandelier.

Une seule critique : la position des partici-pants obstruait parfois la vue des specta-teurs. Il fallait donc bien choisir son siège.

nada et de la maladie – sont unis par une constante qui revient comme un leitmotiv : le jardin de fleurs dont les noms forment des litanies qui scandent la pièce. Ajoutez à cela l’image du cœur saignant – la plante bien sûr, mais aussi le cœur symbolique que le poète-ami dépose dans la main d’Alain quand il le rencontre et celui qui est brodé sur la chemise du comédien – et vous avez là les éléments qui donnent à cette pièce sa force. Cette force naît de la simplicité, mais surtout de la transposition poétique d’un vécu qui est ainsi sublimé et universalisé. Si vous n’avez pas vu la pièce à Ottawa, cher-chez à aller la voir à Montréal, au Théâtre La licorne, ou à Sudbury, au Théâtre du Nouvel-Ontario.

PHOTO : COURTOISIE

PHOTO : COURTOISIE

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Renouveau à la cour des arts

Campagne de financement pour la Galerie d’art d’Ottawa

C’est jeudi dernier à l’hôtel Westin d’Ottawa que la Galerie d’art d’Ottawa (GAO) nous conviait au lancement de sa campagne de financement.

Art Now – L’art ici est la première campagne de financement pour la GAO. Les fonds amassés serviront à financer l’agrandissement de la galerie qui réside à la Cour des arts. La cam-pagne a jusqu’à ce jour amassé plus de la moitié de son objectif de 3,5 mil-lions de dollars, avec un total d’un peu plus de 2 M$.

L’agrandissement de la GAO permet-

LISSA LÉGERtra de bénéficier d’une galerie s’étalant sur cinq étages et qui totalisera 7 400 mètre carrés (80 000 pieds carrés) de superficie. Ces nouvelles installa-tions incluront une nouvelle galerie dévouée à la Collection Firestone, une collection d’art canadien qui regrou-pera de nombreuses œuvres du légen-daire Groupe des Sept. Pour l’instant, la GAO n’expose seulement que 2 % des 1600 œuvres de cette collection, en raison du manque d’espace. Avec cette nouvelle superficie, la galerie pourra aussi accueillir des expositions internationales et donner une plus grande visibilité aux artistes locaux.

Plusieurs ont pris la parole durant l’évènement afin d’inciter les gens à

participer à cette campagne majeure. La directrice et chef de la direction des lieux, Alexandra Badzak, a déclaré : « Lorsque nous ouvrions nos portes en 2017, la Galerie sera en fait un îlot urbain dédié aux arts. Un lieu où tous pourront s’y retrouver, pour créer et être inspirés. » Il faut souligner que la GAO est un lieu unique puisque les ar-tistes locaux y profite d’une visibilité professionnelle significative. Le maire de la ville d’Ottawa, Jim Watson, était présent lors des célébrations pour parler du projet d’agrandissement. M. Watson a déclaré qu’« une Gale-rie d’art d’Ottawa agrandie encoura-gera le développement économique du cœur d’Ottawa en établissant ce

carrefour urbain culturel et artistique comme étant renouvelé ». Pour l’oc-casion, la GAO a invité Sara Angel, fondatrice et directrice exécutive de l’Institut de l’art canadien du Collège Massey de l’Université de Toronto, à faire une courte présentation sur l’art canadien et à rappeler à tous la grande importance de celle-ci pour la culture nord-américaine actuelle.

L’équipe de la GAO a offert des fou-lards roses, couleur de la Galerie, à tous ceux qui étaient présent. Le fou-lard symbolise l’esprit de communau-té, et la GAO espère devenir un lieu où les artistes et les visiteurs pourront se côtoyer dans un climat amical et ou-vert à la discussion.

Soirée humour

Fous rires au Café Nostalgica

Un spectacle d’humour aux airs de soirée confidence a mis en vedette Martin Vachon et Mariana Mazza, mardi dernier au Café Nostalgica. Retour sur cet évènement du Service de vie communautaire.

Lumière tamisée et morceaux de jazz ont accueilli la soixantaine de spectateurs qui se sont installé face à l’estrade : une scène simple, typique d’un stand-up comique classique. Jeunes et moins jeunes se sont donné le mot pour venir à la découverte de deux humoristes de la relève québécoise. Les spectateurs ont pris place dans la salle bon-dée et leurs conversations chuchotées ont donné un ton intime à la soirée.

C’est Martin Vachon qui est monté sur scène le premier. L’humoriste, aussi connu comme acteur, n’a pas tardé de charmer le public en évoquant avec humour plusieurs évènements du quotidien. Il faut dire que sa formation d’acteur a joué un rôle important dans la li-vraison de ses textes. Le jeune homme a su allier un savant mélange de mimes, de jeux physiques et d’expressions faciales variées pour le grand bonheur des spectateurs. Non seulement le public était charmé, mais Mar-tin Vachon était particulièrement à l’aise sur les planches du Café Nostalgica, tant, qu’il s’est d’ailleurs permis d’improviser quelques blagues ici et là. « Je dirais que c’était un de mes meilleurs shows de l’année », confie l’hu-moriste en descendant de scène.

YASMINE MEHDI

La scène était à nouveau vide et l’ambiance feutrée s’est remparée de la salle. On pouvait toutefois ressentir qu’une certaine fébrilité s’était installée au sein du public. Un groupe d’étudiantes s’impatientaient de voir leur humoriste favorite, Mariana Mezza, donner vie à son personnage énergique et criard.

Peu après, Mariana Mazza est monté sur scène, l’air décontracté, un verre à la main.

Certes, la jeune femme a provoqué des rires par son franc-parler et sa tendance à aborder les sujets les plus tabous sans aucun filtre, mais elle a aussi surpris par son air plus calme, moins « gueularde » qu’à l’habitude. Elle n’a pas tardé d’expliquer qu’elle testait du nouveau contenu issu de son futur spectacle. Cette ambiance, qu’elle a qualifiée elle-même de « mode unplug genre à New York », est un

pari gagnant puisque le public, pendu à ses lèvres, a pris plaisir à découvrir en primeur cette nouvelle facette de Mariana Mazza.

Après son départ de scène, la foule a quit-té peu à peu le Café Nostalgica et la salle a repris ses allures de restaurant. Faudra-t-il attendre l’an prochain pour que la magie de l’humour réopère sur le campus?

Mariana mazza, humoriste de la relève.

PHOTO : ANTOINE SIMARD-LEGAULT

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Festival Burlesque

Sexy, dans toutes ses formes

Quatre jours, sept évènements, plus d’une cinquantaine d’ar-tistes burlesques et mille et une formes de sexy. Voilà ce que proposait le Festival burlesque d’Ottawa.

Alors que la culture mainstream vend ses standards de beauté toujours plus exclusifs et utopiques, le burlesque se propose presqu’un acte de résistance. Dans cet art, le sexy transcende l’âge, les formes cor-porelles, les genres, les orientations sexuelles et tous autres impératifs hollywoodiens. En fait, les perfor-meurs s’inspirent d’une gamme hétéroclite de cultures alternatives pour redéfinir les standards de sexualité.

C’est le cas de Coney Bow, une Française expatriée en Nouvelle-Zélande, qui a séduit la foule avec son spec-tacle nerdlesque (mot-valise de « nerd » et « burlesque ») à la soirée d’ouverture du festival, jeudi dernier au Troquet. Empruntant le thème speakeasy d’Avatar : Legend of Korra, elle est entrée en scène en costume de Zhu Li Moon, version maitre de l’eau. Si « le nerd,

ce n’est pas censé être sexy », comme l’a affirmé Bow, son cinq minutes sur scène a su prouvé qu’il l’est tout de même.

« Le burlesque est une avenue incroyable vers l’ac-ceptation de soi et la positivité corporelle », a résu-mé Helvetica Bold, cofondatrice du Festival et artiste burlesque à Ottawa depuis neuf ans. « C’est un acte de vulnérabilité publique qui permet aux autres de par-tager un sentiment de confiance et d’empowerment. »

Alors qu’on penserait qu’un festival d’une telle enver-gure, qui met en scène une communauté perpétuelle-ment dans les marges du mainstream, bénéficierait de subventions artistiques, Bold confie que les branches artistiques du gouvernement ne reconnaissent pas le burlesque comme un art. « Le Conseil des arts de l’On-tario ainsi que le Conseil des arts du Canada désap-prouve du burlesque », révèle la cofondatrice.

Cette année, le Festival a misé sur le contenu franco-phone. En plus de présenter deux spectacles bilingues à Ottawa, il a aussi traversé la rivière pour une soirée francophone au Troquet. Jolie Stripe – animatrice

francophone, artistes de scène et traductrice pour le Festival – a coordonné l’équipe pour ce projet. « Mal-heureusement », s’est désolé Stripe, « la communauté francophone de burlesque est très petite dans la région et même ailleurs. C’est vraiment ancré dans la culture anglo-saxonne. On parle du Montreal Burlesque Festi-val et même du Paris Burlesque Festival (prononcé en anglais, ndlr). J’aimerais vraiment voir un festival qui, sans exclure la communauté anglophone, s’assume dans sa francophonie. »

Considérant la croissance rapide de la communauté burlesque d’Ottawa, son rêve verra peut-être jour plus tôt que tard. « Il y a 5 ans », a observé Bold, « ce Festi-val aurait été impossible. Depuis, la communauté d’Ot-tawa est devenue immense! Maintenant, les grands artistes en tournée font un détour à Ottawa entre leur spectacle à Toronto et Montréal. »

Grâce à des évènements du genre, qui mettent en évi-dence le talent de la région et vont chercher un pu-blique moins initié, la communauté burlesque conti-nuera de grandir.

DIDIER PILON

PHOTO : FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

plusieurs artistes ont défilé sur la scène du centre bronson samedi le 19 septembre dernier.

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Semaine d’apartheid israélien

Entrevue avec l'ambassade israelienneLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Nullam euismod bibendum elit, eget eleifend mauris fais tristique sollicitudin nunc at commodo.

l a r o t o n d ea r t s e t c u lt u r e l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 514

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Calendrier Culturel du 21 au 27 septembre

L u n d i M a r d i M e r c r e d i J e u d i V e n d r e d i S a m e d i D i m a n c h e

Atelier d’entretien de vélo.

16h, Coop vélo.

Conférence : Thomas Mulcair et

table ronde. 17h, FFS 4007.

Ouroboros et The Night Watch. 20h, Pressed.

Festival du Film One World

Poésie : Arc Poetry Magazine

presents. 19h, Black

Squirrel Books.

Bicycle Film Fes-tival de Gatineau. 18h30, Café aux

4 jeudis.

Atelier d’écriture : Sip ’n Scrawl.

19h, Raw Sugar Cafe.

Danse Carpe Diem. 19h30

Cour des arts.

Concert franco-ontarien : Mehdi Cayenne

Club, Big Balade, Règlement 17.

19h, Café Nostalgica.

The Souljazz Orchestra.

22h, Babylon Nightclub

Humour : Roast of Stephen Harper. 19h, Pour Boy

Pub

Tropic Harbour et Isaac Valentine. 21h, Raw Sugar.

The Ataris, Survey Says! et Remember

the Fire. 20h, Mavericks.

Théâtre : Confes-sions of a Modern

Day Penguin. 19h30, 342 LMX.

Recrutement pour la L.I.E.U.

20h30, Centre Universitaire

Théâtre : À quoi ça sert d’être brillant si t’éclaires personne. 20h, Studio du CNA

Yoga pleine lune gratuit.

19h, Parc Lansdown

Activez l’alarme d’aide aux passagers

Contactez la Sécurité613-741-2478ATS 613-842-3699

Dites-le à un agent spécial

Dites-le au chauffeur

Utilisez le téléphoned’urgence

Rapportezl’incident en ligne -anonymat accepté octranspo.com

www.uOttawa.ca/vr-etudes-academic/fr/commentaires-suggestions.html

Services offerts dans les deux langues officielles : commentaires ou suggestions?L’Université d’Ottawa est fière d’offrir des services en français et en anglais. Faites-nous part de vos commentaires et suggestions pour nous permettre de continuer à améliorer notre offre de services dans les deux langues officielles.

Université d’Ottawa | University of Ottawa

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Athlétisme et cross-country

Deux rendez-vous américains pour l’équipe

Les Gee-Gees d’athlétisme et de cross-country entamaient hier leur saison avec La Course de l’armée du Canada, qui s’est déroulée dans les rues d’Ottawa avec un contingent de 18 coureurs. L’équipe se rendra cette semaine aux États-Unis pour participer à la rencontre du Collège Saint-Lawrence.

Une deuxième échéance, qui aura lieu dans l’État de New York, suivra le 10 octobre. Cette fois, ce sera le Collège Hamilton qui accueillera les épreuves. « Nous prenons part à ces rencontres parce que nous avons de bonnes connexions. C’est important pour nous d’y aller parce que ça permet de se frot-ter aux athlètes américains », explique le gérant de l’équipe, Noah Houlton. « Aux États-Unis le sport universitaire a une autre dimension avec plus de moyens et plus d’engouement. »

En attendant ces déplacements, les Otta-viens prenaient part à la Course de l’Ar-mée à la fois en tant que compétiteurs et en tant que bénévoles faisant partie de l’organisation. La ligne d’arrivée était d’ailleurs située le long du canal Rideau à quelques pas du campus. « Pour notre équipe, c’est important de rendre hom-mages à nos soldats et aussi de partici-per à une course avec la communauté. » La course enregistre annuellement la participation de 25 000 coureurs.

Vainqueure du 5 km en 2014, la spé-cialiste de Cross-Country de troisième année Katie Philips visait un doublé cette année : « J’ai remporté la majorité de mes courses pendant l’été, je pense avoir de bonnes chances de m’imposer cette année aussi ».

« Le plus grand club au Canada »

Concernant les préparatifs pour la sai-son, M. Houlton a évoqué le travail qui s’est fait en amont. « Nous avons commencé notre recrutement au mois d’avril. Il faut savoir que les courses de fonds commencent très tôt ». Selon

GHASSEN ATHMNI

s p o r t s e t b i e n - ê t r es e c t i o n

lui on devrait s’attendre à des bons ré-sultats de la part de Jared Ruest et de James Cameron qui participent aus-si bien à des courses en piste qu’à des épreuves de cross.

Pour ses entraînements, l’équipe de l’Université d’Ottawa profite des ins-tallations du club des Lions d’Ottawa dirigé par l’entraîneur-chef des Gee-Gees, l’incontournable Andy McInnis. À la tête des programmes de l’U d’O et de celui de l’Université Carleton, McIn-nis traîne derrière lui un impression-nant curriculum vitae. L’homme n’a été rien de moins que l’entraîneur-chef de l’équipe d’athlétisme du Cana-

da aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, évènement qui a vu les victoires de Donovan Bailey et du relais 4x100 canadien. « Le club des Lions est le plus grand club d’athlétisme au Cana-da, c’est l’association entre les Lions et l’Université qui est la raison d’exis-tence de notre programme. »

Ce rapport étroit permet aux étu-diants-athlètes ottaviens de bénéfi-cier des installations des Lions, si-tuées dans le sud de la ville, au terrain Terry Fox. C’est dans ce cadre que se passent les entraînements. « Nous ne nous en sentons pas moins comme des Gee-Gees, rappelle M. Houlton, nous sommes fiers de représenter l’U d’O et les championnats des (Sports univer-sitaires de l’Ontario) et (du Sport in-teruniversitaire canadien) constituent des objectifs importants pour nous ».

Victoires au 5 km

La Course de l’Armée s’est donc dérou-lée hier dans les rues de la capitale et

les Gee-Gees y ont réalisé des résultats à la hauteur des espérances, se classant parmi les meilleurs de la course de 5 km qui a connu la participation de 4988 coureurs et 7519 coureuses.

Tenant du titre, Alex Berhe s’est de nouveau imposé cette année, toutes catégories confondues. Il a franchi la ligne d’arrivée avec un temps de 15’ 53’’, améliorant ainsi de 14 secondes sa marque précédente. Lucas Trapeau, cinquième toutes catégories, a rem-porté la course des 19 ans alors que ses coéquipiers Jared Ruest et Hamza Qureshi se sont classé respectivement deuxième et quatrième.

Chez les femmes, Katie Phillips n’a pas réédité son exploit de l’année dernière, échouant au pied du podium au classe-ment général et à la deuxième place de sa catégorie d’âge. La victoire est reve-nue à Ashley-Dawn McKee. Ruth Bur-rowes a occupé la neuvième place de la course et la quatrième des 20-24 ans.

Les gee-gees songent déjà à leur prochaine course aux étâts-unis

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

les gee-gees, à la hauteur des espérences,

se classent parmis les meilleurs de

la course de 5 km

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Football

Les Gee-Gees remportent un festival offensif

Devant leurs partisans samedi dernier, les Gee-Gees ont explosé en première demie en inscrivant 37 points, pour en-suite voguer vers la victoire.

Le Gris et Grenat croisait le fer avec les Lancers de l’Université de Wind-sor, bons derniers des SUO, et l’on s’attendait à ce que le quart-arrière Derek Wendel et son unité offensive fassent des flammèches. Ils n’ont cer-tainement pas déçu.

Dès leur troisième séquence à l’attaque, les Gee-Gees ont entrepris le travail de démolition. C’est le receveur éloigné Mitchell Baines qui a concrétisé une poussée de 75 verges en captant une passe de Wendel, qui avait su détecter le blitz qui se tramait. Le Double-G est revenu à la charge dès la séquence sui-vante pour inscrire un autre majeur au moyen de quatre jeux explosifs, dont un effort individuel remarquable du de-mi-offensif Bryce Vieira qui a transpor-

PHILIPPE MARCEAU-LORANGERté le ballon à la ligne de cinq des Lan-cers. Dès le jeu suivant, Wendel a fait mouche en repérant Nick Dagher laissé fin seul au centre de la zone des buts.

Une machine offensive bien huilée

Le calvaire des Lancers était loin d’être terminé. Moins de deux minutes plus tard, Wendel a récidivé, cette fois en dé-cochant une passe de 24 verges dans la zone des buts à l’attention d’Ian Stewart, qui a réussi un attrapé spectaculaire en plongeant. Puis, quelques minutes plus tard, c’est au sol que les Gee-Gees ont trouvé une brèche dans la défensive ad-verse. Vieira a fait une démonstration d’agilité en slalomant entre ses adver-saires pour inscrire un touché qui a por-té la marque à 30-3. Puis, alors que l’on disputait les dernières secondes de la première mi-temps, la troupe de Jamie Barresi a pris le pari d’y aller le tout pour le tout en troisième essai. Cette décision leur a souri, Wendel trouvant Tristan Bailey pour le touché. Alors que les joueurs se retiraient au vestiaire pour la

mi-temps, les Gee-Gees pouvaient sur-fer sur une avance plus que confortable de 34 points. Questionné sur son effi-cacité à compléter le long jeu, Wendel, qui a connu une récolte de 388 verges et 5 passes de touché, explique que « ce n’était pas nécessairement quelque chose de prévu à l’avance, on a simple-ment su tirer avantage des erreurs qu’ils commettaient défensivement ».

Le massacre a repris de plus belle au troisième quart, grâce à une autre spectaculaire bombe de 30 verges de Wendel. Cette fois, sa cible a été Ian Stewart, qui a inscrit son deuxième touché du match. Cet attrapé venait couronner tout un après-midi de tra-vail pour Stewart, qui a glané pas moins de 188 verges et deux touchés : « Cette semaine, on a concentré nos efforts sur notre aptitude à concrétiser dans la zone payante. À chaque fois que l’on réussit à se positionner avantageusement sur le terrain, on ne veut pas se contenter de trois points, c’est les six points que l’on veut », a commenté Stewart.

Fin de match en demi-teinte

Il n’en fallait pas tant pour que Barresi décide de retirer certains de ses joueurs-clés du match, et ainsi donner du temps de jeu aux seconds violons. Voulant sau-ver la face au quatrième quart alors que le tableau indiquait la marque de 46-3, les Lancers ont joué pour l’honneur et ont inscrit deux touchés. Puis, sur le dernier jeu du match, le quart Liam Putt a rejoint Gilbert Stewart sur 75 verges pour ramener la marque à 52-24, ce qui a semblé avoir laissé un goût particuliè-rement amer dans la bouche de Barresi : « On a été témoins en deuxième mi-temps d’un manque total de concen-tration, et c’est d’ailleurs ce qui nous a coulés contre McMaster la semaine der-nière : notre incapacité à livrer un effort constant de 60 minutes. » Somme toute, le pilote des Gee-Gees se disait satisfait de la performance de sa troupe, mais ne manquait pas de soulever que des ajustements devront être faits pour leur affrontement de la semaine prochaine à Guelph contre les Gryphons, en tête du classement des SUO.

malgré une baisse de régime en fin de rencontre les hommes de Barresi ont fini par écraser leurs adversaires

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

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Rugby

Les Gee-Gees étrillent les Ravens

Le derby n’a pas eu lieu. Les Gee-Gees ont atomisé les Ravens avec la marque impressionnante de 91 à 0. La rencontre se tenait mercredi soir au terrain MNP Park de l’Université Carleton, dans le cadre du championnat de rugby féminin du Réseau du sport étudiant du Québec.

Les visiteuses ont très vite pris les choses en main. Dès la 3e minute, un premier essai réussi par Dria Bennett vient leur donner l’avantage. Tout au long de la première période, le Gris et Grenat a su imposer un jeu physique de plaquages et de pression sur la por-teuse du ballon. Vêtues tout en noir, tenue qui n’est pas sans rappeler celle des All Blacks de la Nouvelle-Zélande, les joueuses de l’équipe hôte étaient loin de pouvoir atteindre le niveau de jeu de leurs rivales de la capitale.

Domination outrageuse

Les Gee-Gees affichaient une supériori-té telle que les Ravens n’ont jamais pu approcher la zone de but adverse, au grand dam des partisans de Carleton. À la pause, on en était déjà au score-fleuve de 69 à 0. Plusieurs partisans des Ravens ont profité de la mi-temps pour s’éclipser. L’euphorie de l’avant-match a vite cédé la place à la déception.

À la reprise, c’est une équipe des Gee-Gees remaniée, mais toujours détermi-née et appliquée, qui a repris les rênes du match en repoussant les tentatives

BONI GUY-ROLAND KADIOtimides des Ravens. À la 21e minute, la troisième ligne Stéphanie Mercier a ré-alisé un bel essai pour alourdir le score à 81 à 0. Le dernier essai de la rencontre fut l’oeuvre de la demi de mêlée Erin Van Gulik, qui porta le score final à 91 à 0

en faveur des Gee-Gees. Au terme du match, 10 joueuses différentes avaient inscrit un essai. Chanel Fortin, Irene Patrinos, Erin Van Gulik et Dria Ben-nett ont réussi un doublé.

« C’est une belle victoire. Notre défense a été parfaite. Nous avons exécuté par-faitement notre plan de jeu. Nous avons joué comme une équipe », a expliqué Irene Patrinos, auteure de 26 points dont huit transformations lors de cette rencontre.

Pour l’entraineure-chef, Jennifer Boyd, le résultat s’explique : « nous avons joué avec de la vitesse, nous avons exécuté ce que nous voulions faire. » Même si elle avoue être « satisfaite du match au com-plet », elle pense que l’euphorie ne doit monter à la tête des Gee-Gees et ajoute que « l’équipe se concentre déjà pour le prochain match ».

Dimanche prochain, les Ottaviennes se déplaceront à Sherbrooke pour affron-ter les Gaiters de l’Université Bishop.

« Le soccer c’est juste 22 gars pas très smart qui courent derrière un ballon. »

Le football association, communément appelé soccer en Amérique du Nord, est bien plus que cela. Ceux qui ne font pas attention à pourquoi ce sport, et le sport en général, attirent les foules en tant que divertis-sement, finissent souvent par envelopper d’un ramassis de clichés un postulat négatif qui dénote une aversion pour les intérêts du commun des gens, souvent caractéristique d’une certaine intelligentsia et de cer-tains courants politiques.

En tant que manifestation d’une palette technique et tactique complexe, le sport perpétue l’aspect artisanal de l’art. La reconnaissance du travail en amont, de la beauté des attitudes du corps, des gestes techniques qui en sont à l’origine et du savoir-faire qui ne sont pas donnés au néo-phyte, jouent un rôle dans le divertissement. C’est aussi le fait que le sport se déroule en temps réel, que ce soit un spectacle où le scénario n’est pas écrit d’avance, lors duquel il y a tant de variables à prendre en compte et tant de coups de théâtre. C’est cette combinaison entre la longue et laborieuse acquisition de la technique, de la science du jeu et l’immédiateté et la précarité d’une série de moments imprévisibles qui en fait le spectacle tant apprécié par les foules.

Les sports les plus suivis, tel le soccer, offrent également, depuis la deu-xième révolution industrielle, un espace d’organisation sociale quand le rapport aux autres intérêts communs, comme la gouvernance poli-tique, semble plus difficile d’approche. Les associations de partisans comptent, dans certains pays comme l’Italie ou l’Angleterre, des cen-taines de milliers d’adhérents par club et offrent dans leurs locaux des activités récréatives à la communauté, certaines associations ont même leurs propres bibliothèques, d’autres organisent des concerts (souvent dans des cafés ou des bars qu’elles abritent) ou encore des excursions familiales. Les Blue Tigers, association de partisans du club de soccer italien de Naples, implantée dans les quartiers les plus pauvres de la ville, ira même jusqu’à consacrer une partie de ses locaux aux jeunes sans abris en difficulté avec leur entourage familial. D’autre part, cer-taines associations se sont même transformées en entreprise, ayant des commanditaires et proposant leurs propres produits dérivés.

Les tribunes des stades de soccer sont aussi le théâtre d’affrontements idéologiques. Entre certains groupes d’ultras laziali (de la Lazio de Rome) affiliés aux courants fascistes et ceux de Livourne, positionnés clairement à gauche avec toute l’imagerie qui s’y rattache. Les parti-sans du club allemand de Saint Pauli se mêlent régulièrement aux ma-nifestations antifascistes et ont des liens étroits avec la culture punk. Les fans de Liverpool sont connus pour leur farouche opposition à l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher. À plu-sieurs reprises, des groupes de partisans vont s’associer à ceux d’autres clubs pour raison d’affinité idéologique. Cela va même jusqu’à toucher les sportifs: durant la dictature militaire au Brésil, le Corinthians FC a ouvertement promu la démocratie sous la houlette du capitaine de l’équipe nationale Sócrates.

Le sport en général et le supporterisme en particulier sont des phéno-mènes dignes d’une plus grande attention, les ignorer ou les écarter, les opposer à la culture, à l’art ou à l’engagement politique serait une grossière erreur.

C H R O N I q U E

Grossière erreur

GHASSEN ATHMNI

PHOTO : GHASSEN ATHMNI

À la mêlée, les Ravens n’ont pas fait le poids face au Double-G

« C’est une belle victoire. Notre défense a été parfaite. Nous avons exécuté parfaitement

notre plan de jeu. Nous avons joué comme une équipe »

Page 18: Édition du 21 Sept

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Guide du lecteurÉ d i t o r i a l : 2 Lettre ouverte à Robert Head

a c t u a l i t é :

3 Portrait : Robert Head

4 Les clubs et la FÉUO

5 Politique étudiante, une addiction

6 Coupure de courant

7 L’ U d’O en chute libre…

8 Chancelière

9 Liste : 5 anciens et leurs exploits

10 LegalSwipe

a r t s e t c u lt u r e :

11 Zone théâtrale

12 Soirée d’humour

13 Festival burlesque

14 Calendrier artistique

s p o r t s e t b i e n - ê t r e :

15 Athlétisme & Cross Country

16 Football

17 Rugby

18 Badminton

Clubs compétitifs

Le Badminton est prêt à s’envoler

Le club de badminton des Gee-Gees organisait, tout au long de la semaine, des essais ouverts aux étudiants de l’Université pour donner la possibilité de rejoindre l’équipe aux concurrents les plus performants. La Rotonde s’est invitée à une des séances d’essai pour en savoir plus.

La semaine a vu la participation d’une centaine d’étudiants, selon l’entraineur-chef Kenny Yuen, à la tête de l’équipe pour une sixième saison. Ceux qui voulaient intégrer l’équipe disputaient des rencontres en simple ou en double au terme desquelles les meilleurs éléments ont été sélectionnés pour la dernière journée d’essai vendredi. Au cours de la saison, l’équipe aligne 12 ath-lètes féminines et le même nombre d’athlètes masculins lors des six tournois auxquels elle participe.

Parmi ces tournois, celui de l’Uni-versité d’Ottawa (U d’O) est organi-sé par l’équipe au mois de janvier. « C’est important pour nous d’en tenir un ici », explique Yuen. « Il y a plus de 100 athlètes qui y participent, cela fait de la promotion pour le sport et pour l’équipe. » Les Gee-Gees de Badminton figurent parmi les équipes les plus performantes de leur circuit « Nous avons triom-phé lors de cinq des six rendez-vous

GHASSEN ATHMNIl’an dernier, l’année d’avant c’était quatre de six », rappelle l’entrai-neur. Ce bon rendement ne reflète pas les moyens financiers réduits dont dispose le club. « Souvent, nous n’avons pas la possibilité d’envoyer nos athlètes aux compétitions natio-nales à cause du manque d’argent », affirme Yuen. La joueuse de simple Vivian Pham, qui avait auparavant fait partie de l’équipe de l’Université McGill, abonde dans le même sens : « À McGill, il s’agit d’une équipe officielle, les moyens financiers font une grande différence. »

Numéro 1 au Canada

Andrew D’Souza, étudiant à l’U d’O, est un joueur de badminton qui s’est illustré au niveau internatio-nal ces dernières années, avec des participations aux championnats du monde junior et aux jeux du Com-monwealth en 2014, puis en obte-nant une médaille d’argent aux jeux

panaméricains qui se sont déroulés à Toronto en juillet dernier. Devenu numéro 1 au Canada cette année, il sera selon toute vraisemblance en lice pour représenter l’unifolié aux Jeux olympiques qui auront lieu à Rio de Janeiro l’année prochaine. D’Souza ne fait pourtant pas partie du club de Badminton. « Il s’en-traine six heures par jour, c’est un autre niveau », commente Yuen. « Nous ne faisons que deux heures le soir après les cours. Je pense quand même qu’il devrait se joindre à nous pour l’esprit d’équipe. » Ce rythme d’entrainement propre aux athlètes universitaire n’est pas idéal non plus selon Pham : « Avec les cours, je ne peux m’entrainer que deux ou trois fois par semaine, ça handicape lors des compétitions. »

Après les essais, l’équipe commen-cera sa préparation pour les tour-nois et pour le championnat de Sports universitaires de l’Ontario.

PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

Page 19: Édition du 21 Sept

ÉDITION DU LUNDI 21 SEPTEMBRE 2015

109, rue OsgoodeOttawa, Ontario

K1N 6S1TEL: 613-421-4686

RÉDACTIONRédacteur en chefDidier [email protected]

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONFrédéric [email protected]

CORRECTEURSamuel [email protected]

ACTUALITÉSClémence [email protected]

Frédérique [email protected]

Yasmine [email protected] David Beaudin [email protected] Boni Guy-Rolland [email protected]

ARTS ET CULTURELissa Lé[email protected]

SPORTSGhassen [email protected]

WEBÉlise [email protected]

DIRECTRICE DE PRODUCTIONGabrielle [email protected]

DIRECTRICE ARTISTIQUEFlorence Pinard [email protected]

[email protected]

ILLUSTRATEURAndrey [email protected]

VIDÉASTEAntoine Simard-LegaultÉlise [email protected]

DIRECTION GÉNÉRALEAyoub Ben [email protected]

PROCHAINE PARUTIONLundi, le 28 septembre 2015

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 000 copies dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés.

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffa-matoires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

L

LA ROTONDE PRODUIT MAINTENANT DES VIDÉOS REPORTAGES !Découvrez nos reportages hebdomadaires sur notre chaîne YouTube LaRotondeVideo

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Page 20: Édition du 21 Sept

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