4
DOSSIER MMPRÉVENTION Fairerimer santé productivité 36 Par Florence Duflot France <? contrairement aux Etats-Unis culturedeprévention santé estencore peudéveloppée manque informations médicalisées criant Leconstat Eric Demolli directeur technique deactivité santéprévoyance deMercer estsans appel Les entreprises françaises sont traîne sursujet. Pourtant toutes lesétudesprouvent uneréelle attentedessalariés Eneffet les Français montrentunintérêt grandissantpour les campagnes de prévention proposées danscadre de leur contrat assurance complémentaire santé 390 dansétudedeDeloitte 2011 les considèrent après tiers payant réseau desoinscomme un service fondamental Maisvisibilité surce type deserviceest insuffisanteAinsi 55%%des sondés ignorent enbénéficient par biaisdeleur couverture assurance complémentaire. est dire lesassureurs doivent fairedeseffortsenmatièrede communication image Surtout que les populations les plus jeunes générations apparaissent comme étant lesmoins préoccupées. Par ailleurs enquête santéen entreprise 2011 réalisée par MalakoffMédéric révèledepart dessalariésunedemande croissante accompagnement par leur entreprise enmatière de prévention santé Ilsaime La preventionprimaire est seul niveauvéritablement préventif puisqu' onattaque auxcauses enamont PASCAL RONZON Apicii raient par ordre importance faire plus exercice physique mieux entretenir leur santé biendormir maîtriser leur alimentation êtremieux dépistés surlesmaladies graves oules facteurs de risques Le cloisonnement entre sphèresprivée professionnelle devenant moins étanche actiondeentreprise surce champ deprévention impose naturellement Les contraintes de temps difficulté concilierprévention santé avecles contraintes devie personnelle professionnelle amplifient cemouvement. Les entreprises deleurcôté ont résoudre unedouble équation contenirleurscoûtsenmatière desanté bien protéger leurs collaborateurs tout enfavorisant une qualité devieautravail Les nouvelles exigences réglementaires socialeséconomiques document unique des risques professionnels luttecontreles troubles musculo-squelettiques les risques psychosociaux plan seniors pénibilité au travail... changentprofondément leursbesoins leur donnent des obligations de prévention. Mais pour heure existeun ACTES DEPRÉVENTION LESPLUSCOURANTS Lesmédecinesdouces sontdeplus en plussouvent proposées dans lescouvertures collectives Source Profideo analyse étémenée auprès de69contrats444formules encoursdecommercialisation. Les employeurs investissent champ deprévention santé afinderéduirelesarrêts detravail améliorer bienêtredessalariés Assureurs courtiers engouffrent dans cettebrècheen proposant une batterieoutilsdeservices. granddécalage entrelesattentes des salariésles programmes proposés Comme révèlepremier baromètreAxa prévention sursanté en entreprise ceux-ciselimitent apprentissage des premiers secours ouvaccination grippale Difficile danscesconditionsdecombattre stressouaméliorer état de santédessalariés... LESPME NOUVELLECIBLE Néanmoins lesDRHrevoient progressivement leurs positions mesure que coût du risque augmente EricDemolli rappelle dans dernièreéditionde RéhaltoNews que réforme des retraites induit une augmentation de1020%%dela charge indemnisation desarrêtsdetravail De quoiinterpeller lesassureurs commeles entreprises en quête permanente demaîtrise budgétaire Mais pas seulement Les acteurs publics en préoccupent également Assurance maladie qui consacre %%deson budget prévention santé pointait en 2010unehausse des journées perdues surtrois types de sinistres accidents de trajet de travail maladies professionnelles organisme public également constaté une augmenta LaTribune deassurance avril 2012 168 N° et date de parution : 168 - 01/04/2012 Diffusion : 10000 Périodicité : Mensuel Tribunedel_ass_168_36_46.pdf Site Web : http://www.tribune-assurance.fr/ Page : 36 Taille : 85 % 2076 cm2 Copyright (La Tribune de l'Assurance) Reproduction interdite sans autorisation 1 / 4 SCOR RP - Le Groupe

DOSSIER - rehalto.com · prevention primaire est le seul niveau véritablement préventif puisqu' ... secteur économique. Nous faisons de la pédagogie auprès des DRH et les sensibilisons

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DOSSIER

MMPRÉVENTION

Fairerimersantéet productivité

36

ParFlorenceDuflot

n France,

<? contrairementauxEtats-Unis

,

la culturedela préventionsanté

estencorepeudéveloppée etle

manque d

'

informationsmédicalisées criant

.

» Leconstat d

' EricDemolli

,

directeurtechniquede l

' activitésanté/ prévoyance

deMercer,

estsansappel . Lesentreprises françaises sont à

la

traînesur le sujet.Pourtant

,

toutes lesétudesle

prouvent ,

il

y

a uneréelleattentedessalariés

.Eneffet

,

lesFrançaismontrentunintérêtgrandissantpour lescampagnesdepréventionproposées dans

le

cadrede leurcontrat d

'

assurance

complémentairesanté . 390/

0

,

dans l

' étudedeDeloitte2011,

lesconsidèrentaprès le tierspayant

et le réseaudesoinscommeunservicefondamental . Mais

la

visibilitésurcetypedeserviceestinsuffisante . Ainsi

,

55%%dessondés ignorent s'

ils enbénéficientpar le biaisdeleurcouverture

d

' assurancecomplémentaire.C' estdire si lesassureursdoiventfairedeseffortsenmatièredecommunication et d

'

image .

Surtoutque lespopulationslesplusjeunes ( générations X

et Y

)

apparaissent commeétant lesmoinspréoccupées.Parailleurs

,

l

'

enquête" santéen

entreprise2011 "

,

réaliséeparMalakoffMédéric

,

révèledela

partdessalariésunedemandecroissante d

'

accompagnementparleurentrepriseenmatièredepréventionsanté

. Ilsaime

« Lapreventionprimaireestle seul

niveauvéritablement préventifpuisqu' on s' attaqueauxcausesenamont . »

PASCALRONZON

Apicii

raient, parordre d

'

importance ,

faireplus d

' exercicephysique ,

mieuxentretenir leursanté,

biendormir et maîtriser leuralimentation

,

êtremieuxdépistéssurlesmaladiesgravesoulesfacteursderisques . Lecloisonnemententresphèresprivée et

professionnelledevenant moinsétanche

,

l

' actiondel

'

entreprisesurcechampde la préventions' imposenaturellement . Lescontraintesdetemps et

la

difficulté à concilier la préventionsantéaveclescontraintesdeviepersonnelle et professionnelleamplifientcemouvement.

Lesentreprises ,

deleurcôté,

ontà résoudreunedoubleéquation :

contenirleurscoûtsenmatièredesanté

et bienprotéger leurscollaborateurs

,

toutenfavorisantunequalitédevieautravail

.

Lesnouvelles exigencesréglementaires

,

socialeset économiques

(

documentuniquedesrisquesprofessionnels ,

luttecontrelestroublesmusculo-squelettiqueset lesrisquespsychosociaux ,

planseniors, pénibilitéau

travail...) changentprofondément

leursbesoins et leurdonnent des

obligationsdeprévention.Maispour l

' heure,

il existeun

ACTESDEPRÉVENTION LESPLUSCOURANTS

Lesmédecinesdouces sontdeplusenplussouventproposées dans lescouverturescollectives . Source : Profideo

,

l

'

analyse aétémenéeauprèsde69contrats

(

et 444formules)

encoursdecommercialisation.

Lesemployeurs investissentle champde

la préventionsantéafinderéduirelesarrêtsdetravail et améliorer le

bienêtredessalariés .Assureurset courtiers

s' engouffrentdanscettebrècheenproposantunebatterie d

' outils et deservices.

granddécalageentrelesattentesdessalariés et lesprogrammesproposés . Comme le révèle

le

premierbaromètre d

' Axaprévention sur la santéenentreprise ,

ceux-ciselimitent à l

'

apprentissagedespremierssecoursou

à

la vaccinationgrippale . Difficiledanscesconditionsdecombattre

le stressou d

' améliorer l

' étatdesantédessalariés...

LESPME,

NOUVELLECIBLE

Néanmoins,

lesDRHrevoientprogressivement leurspositionsà mesureque le coûtdurisqueaugmente . EricDemollirappelle ,

dansla dernièreéditionde

RéhaltoNews, que « la réformedes

retraites induituneaugmentationde10

à 20%%delacharge d

'

indemnisation desarrêtsdetravail».

Dequoiinterpeller lesassureurscommelesentreprises enquêtepermanente demaîtrisebudgétaire . Maispasseulement . Lesacteurspublics s' enpréoccupentégalement .

L

'Assurancemaladie,

quiconsacre7 %%desonbudget

à la préventionsanté, pointait

en2010unehaussedesjournées perduessurtroistypesdesinistres

: accidentsdetrajet ,

detravail et maladiesprofessionnelles . L

'

organisme public a

également constaté uneaugmenta

LaTribunede l

' assurance / / avril2012 / / n' 168

N° et date de parution : 168 - 01/04/2012Diffusion : 10000Périodicité : MensuelTribunedel_ass_168_36_46.pdfSite Web : http://www.tribune-assurance.fr/

Page : 36Taille : 85 %2076 cm2

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1 / 4

SCOR RP - Le Groupe

DOSSIER

38

>> fionsignificativedesabsences,

notammentdecourtedurée,

quellesquesoient lescatégoriessocioprofessionnelles.Or

,

lesarrêtsdetravailgénèrentdescoûtsimportantspour lesentreprises .

« Leurdégradationpeutsetraduireparuneaugmentationsensiblede la primeprévoyance »

,

soutientChristianMainguy ,

directeur généraldeRéhalto

(

sociétédeconseilenRH

, spécialiséedans le

développementdubien-êtreautravail)

,

danssadernière lettre . D

'

aprèsle rapportdegestion2010de

la brancheAT/

MP, risques

professionnels,

le nombredejournées perdues indemnisées tousrisquesconfondus

( AT-trajet ,

MP)

a étéde54millions,

contre52

,7

millionsen2009,

soitunehaussede 2 %% . Lemontanttotaldesindemnités journalières s' estélevé à 2

,5

MdEuro contre 2 ,38MdEuro

en2009(

+ 4 %%)

.A noter

égalementque le nombredebénéficiaires tousrisquesconfondus

s' élève à 915166contre900313en2009

(

+ 2 %%).

Face à ceschiffresimpressionnants

,

lesentreprisessetournentplusvolontiersversleursassureurs santécollectivepourobtenirdesconseils et disposerdeservicesdeprévention et dedé

"AROLESDECOURTIERS

ÉRICDEMOLLIarec : Leurtechnique de l

'

activitésanté /

prévoyance deMercer

« Fairede la pédagogieauprèsdesDRH »

« Nousavonsdéveloppé uneméthode demesuredesrisquespsychosociaux et desoutils d

'

analyse.Nousavonsagrégé lesinformations sur la santé

et

l

'

absenceautravail et effectuons desbenchmarksparsecteuréconomique .Nousfaisonsde la pédagogie

auprès desDRHet lessensibilisons à la prévention ,

carils

nesontpasencore à l

'

aiseencommunication

sociale .Nousdevonspasser d

'

uneapproche

opportuniste de la prévention à uneapproche plusindustrielle .

Lapréventionsantépermettraaux

entreprises d

'

optimiser leursressourceshumaines . »

pistageainsique d

' outilsdediagnostic . Dans la chaînedesoins

,

auxcôtésdesorganismescomplémentairessanté

,

desprofessionnels desantéet despouvoirspublics ,

lesassureurs, groupesde

protectionsociale et mutuellesontdoncbel

et bienuneplace à

tenir . Depuisdeux àtroisans

,

la plupartdesacteursinterrogésobserventunemontéeenpuissancede la prévention santéautraversdesappels d

' offres.Réservéeauparavantauxgrandscomptes ,

elle s' ouvredésormaisauxPMEde50salariés et plusquiontuncomité d

'

entreprise.Danscesstructures

,

lesassureursont le plussouvent pourinterlocuteurs

le patron et le DRH; pour

lesgrandscomptes ,

il s' agitduresponsable desachatsouduresponsabledesrémunérationset avantages sociaux

(

compensation andbenefitmanager )

. Quelsquesoient lesinterlocuteurs

,

le

posteprévention santé tend à

devenirunpostedécisifaumêmetitreque le dentaireou l

'

optique.Il estainsirenégociétouslesansdanslescontrats

.

LegroupeApicilévoqueuncahierdeschargesauquel il a répondu :

y figuraitunremboursementplusélevépour

l

' assuré s'il respectait la visite

annuellechezsondentiste . De

OLIVIERJONCKHEEREauecteu

pi evoyancesaniecollectivechezAonHewitt

« Formerlespartenairessociaux »

l

' avisdeDominiqueLambert,

actuaire, responsabledu

programme d

' assurance,

directioncommercialeApicil ,

le mêmeprincipepourraitêtreétendu à

l

'

optique.

DUDETARTRAGEANNUEL

AUDÉPISTAGEDUCANCER

Laplupartdesassureurset

groupesdeprotectionsocialeproposentdans leurscontratscollectifssantédesservicesgratuits depréventionenligne ,

l

' accèsà

dessites/ espaces

préventionet plusieursprestations

jugéesprioritairesparrapportauxobjectifs desantépublic .

MalakoffMédéric, parexemple ,

inclutdanssagamme"

Pepsproactive

"

,

l

' ostéodensitométrie,

unforfaitsevragetabagique.. . Plusoriginal ,

lesentreprisespeuvent

« Ungros travaildeformation techniquedes

partenaires sociauxaucontexteactuel,

auxenjeux et

auxrèglesdebasedoitêtreentrepris ,Il estpossible

deconsommermieuxà moindrecoût . Pourcela

,

il

fauttravaillersurl

'

historique de la consommation

médicale de l

'

entrepriseparsite, parcollège et par

région et travailleravecdesréseauxdesoins. Le

pilotagedans le temps ,

la qualitédescontrats etla

reconstructiondesgarantiesavecde la prévention ,

enfonctionde la réalitédela consommationanalysée ,

fontpartiedenosmissions .»

« En14ans d

'

expérience ,

nousavonsaccompagnépsychologiquementplusde10000personnesdansleurretourà l

'

emploiaprèsunarrêtdelonguedurée.

ALAINBOUELLATRéhalto

choisirdans le programme" Cube

santéentreprise"

(

boîte à outils)

,

l

' undestroisthèmesproposés :

le tabac,

l

' activitéphysiqueoul

'

équilibrealimentaire.Depuisdeuxans

,

le groupeApicila élargisesprestationsprévention danssescontratscollectifs.Sonoffrestandardcomporte ,

dansle

cadrede la réformedel

' Assurancemaladie,

unprogramme depréventionsanté

,

descampagnesdedépistage et

devaccination . Lebonusprévention prendencharge à

100%%le

détartrageannuelet le

dépistage de l

'

hépatite B

,

lesbilansdesantéavecdesniveauxplusoumoinsélevés et le dépistagenotammentdecertainscancers et

maladiescardiovasculaires . Cesoffressurmesureenglobentdes

prestationsdemédecinedouce( chiropractie , homéopathie ,

étiopathie , acupuncture ,

nutritionniste...).

PascalRonzon, responsabledu

réseaucommercial et expertiseschezApicil ,

estimeque «la

prévention primaireest le seulniveauvéritablement préventif puisqu' on

s' attaqueauxcausesenamont.Lesentreprises nepeuventpasexclurepourautantlesdeuxautresniveaux

,

secondaire( enrayer le

trouble)

et tertiaire(

éviter la

dégradation de la maladiedéclarée

)

, qui s' intéressentauxconséquences auxquelles il fautfaireface ( curatif)

»

.LesDRH

,

selonlui

, portentencorepeu d

'

attentionà

la préventionprimaire.Ilsdonnent la priorité à

la luttecontre l

' absentéisme,

lesaddictions autabacou à l

' alcool,

lesaccidents dutravail et lesrisques

LaTribunede l

' assurance / / avril2012 / / 11' 168

N° et date de parution : 168 - 01/04/2012Diffusion : 10000Périodicité : MensuelTribunedel_ass_168_36_46.pdfSite Web : http://www.tribune-assurance.fr/

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psychosociaux . AvispartagéparPatriciaDelaux

,

directricesantéet prévoyancecollectiveschezAxaentreprises ,

et SylvainMerlus

,

directeurassurancescollectivesGroupama .

Cedernierindiqueque si

,

enmatièredeprévention ,

le surmesureestdemise

,

onretrouvecependanteninclusiondans

l

' offrestandarddel

' assureur le remboursement devaccinsnonprisenchargepar la

Sécuritésociale,

le coachingnutritionnel et le remboursementdessubstitutsnicotiniques . Dans

sescontratssantécollectifs,

Axainclut lesvaccins

,

le dépistageducancerducolde l

' utérus(

test

HPV)

,

l

' ostéodensitométrie et unforfaitmédecinedouce.

COACHING POURMANAGERS

Lapréventionestparallèlementdeplusenplusintégréedanslescontratsdeprévoyance

collective . Bienpensée ,

elle a

unimpactnonnégligeable .La

plupartdesassureurssesontengagéssur le terrainde l

' aideauretour à l

'

emploiaprèsunelongueabsence

,

et ducontrôledesarrêtsdetravail . Danscette

logique ,

le groupeApicil ,

Groupama etAxaontnouéun

partenariatavecRéhalto(

ex-Solareh).

Ceprestatairedeservice,

référent dans ledomaine

,

intervientpour le comptedesorganismesdeprévoyance à troisniveaux.Premierniveau

,

le plusancien :

l

' aide et l

'

accompagnement

psychologique auretour à l

'

emploidesalariésquiétaientenarrêtdetravaildelonguedurée

.« Ce

serviceapportéestconfidentiel ,

et

le salariéestvolontaire, précise

MainBouellat,

directeurcommercialdeRéhalto . En14ans

d

'

expérience ,

nousavons

accompagné plusde10000personnes . »

Ledeuxièmeniveau, qui

correspond à la prévention le plusenamontpossible ,

consiste à

aiderlessalariésendétresse

psychologique etlimiterdece

fait l

' absentéisme . Réhalto

proposeunsoutienpsychologiqueaccessible24h

/

24,

ducoachingpourlesmanagers et uneaide

à la gestiondecrisesuite à unévénementdans l

'

entreprise ,

grâce àunréseaude1500

intervenants .Enfin

,

troisièmeniveau,

le plusrécent,

Réhaltoréalisedesdiagnosticssurlesrisquespsychosociaux .

« Surunmarchétenduoùlesrisquespsychosociauxautravaildessalariéscroissent

,

nousobservonsuneréelleprisedeconsciencedesentreprisesenfaveurde la prévention ,

setraduisant parunemontéeenchargedes

demandesdeservices »

, souligneMainBouellat.Au-delàde l

' inclusion d

' actesde »

SiaciSaint-Honorémisesurl

'

ingénieriesociale« Dansunenvironnement économique

complexe ,

la performance ducapitalhumain

devientencoredavantageunecomposante

essentiellede laréussite desentreprises . Aussi ,

lesthèmesdebien-être et desantéautravail

n' ont jamaiseuautant d

'

échos »

,

observe

ThierryVacher,

directeurexécutifprévoyance ,

santé . retraitedeSiaciSaint-Honoré(

S2H).

Raisonpour laquellececourtier ,a la

fois

conseil et gestionnaire ,

créeunestructure

dédiée àl

'

ingénierie sociale L

'

équipedequatrecollaborateurs

,dirigéeparSolennQueau ,

estaccompagnéepardesergonomes ,

des

médecinsexperts.. ,«

Nousrépondonsainsi

auxenjeuxdesentreprises ,

enanalysant leurs

donnéeset enimaginant lesplansd

'

actionquileurpermettront dedéfiniravecexactitude et

pertinence la bonneséquenceentrepréventionet

action, gagedeperformance économique . »

Enfin .S2Hcomptecapitalisersursonexpertise

enmatièrederetraite.

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>>

DOSSIER

préventiondansleurscontratssanté et prévoyancecollectives

,

lesassureurspeuventapporterd

' autresservices à leursentreprises clientes . Même

si

,

commele révèle l

'

enquête Deloitte2011,

ils souffrent d

' undéficitdecrédibilitéencequiconcerne la

diffusiond

' informationsmédicales .A

ce jour ,

ils sontencorepeunombreux à avoirinvesticettevoie.Quelques-uns ontcependantprisde l

'

avance.Danslesgroupesdeprotectionsociale

,

MalakoffMédéricparexemple ,

a misenplaceunedémarche deprogrès . « Nouspensonsqualitativement la santé

,

c' est-à-diremieuxprendresoinplutôtque toujoursoffrirplus »

,

indiqueIsabelleHébert,

directricestratégiemarketing ,

santéprévoyance . Sadémarchedepréventionreposesuruneapprochecollectivevisant à diminuerlesfacteursderisques liés à l

' envi

Lespôlesactionsocialedes IP

,quisontunedeleursspécificités ,

sontaussitrèsactifsenmatièredepréventionsanté.

ronnement physique ousocialdetravail

, prolongéepardesdémarches individuellesagissantsurlescomportements et

lesrisquespersonnels . LegroupeApicil ,

lui, parlededynamique

aubénéficedetouslesintervenants . Pourlesentreprises ,

l

'

intérêtsetrouvedans la réductionde l

' absentéisme,

la maîtrisedescotisations

,

l

' améliorationde la

compétitivité ,

ainsique le

renforcementdudialoguesocial . Lessalariés

,

deleurcôté, peuvent

préserver leurétatdesanté . C' esttout l

'

enjeuduprogrammequ' il

bâti " Masanté, je

m'enoccupe"

,

testécetteannéesurcinqsociétés clientes

( grandscomptes )

adhérentesensantécollective.« Notreobjectifest

d

'

industrialiser le process à grandeéchelleen2013

,

mentionnedesoncôtéMarie-EveSaintCiergeLovy ,

directricemarketing Apicil.

40

Noussouhaitons étendrele

programmeauxPMEdans le cadred

'

appels d

'

offressurmesure et

le déployerauprèsdessalariésdesTPE

/

PME.

» AG2Rsepositionnequant à luicommeunacteurmajeurdanslesaccordsdebranchesanté . Il seprononceenfaveurde

la préventiondèslorsqu'elleestanalysable ,

mesurable et qu'ellesetraduitparunbienfaitimmédiatdesassurés.« Nouspréférons unepréventionefficace et cibléesurdesprofessions à risquesdéterminés

,

plutôtqu'unepréventiongénériquediffuse »

, souligneJean-FrançoisRopelewski ,

directeurmarketingd

' AG2RLaMondiale . Designificativesexpériences ontainsiétéconduites sur la populationdesboulangers et descoiffeurs.Lespôlesactionsocialedes IP

,

quisontunedeleursspécificités ,

sontaussitrèsactifsenmatièredepréventionsanté

. CeluidugroupeApicil a

, parexemple ,

participéaufinancementd

' un

programmecompletsurlesmaladiescardiovasculaires réaliséparunedesesgrandesentreprises clientes

.Enoutre

,

sonbus" destinationprévention

" vaà la

rencontredessalariés et proposedescampagnesdedépistagedesmaladies

,

notamment descancers

. Il sensibilise,

viadesbornesinteractives et panneaux d

'

informations,

auxtroublesvisuelsliés à l

'

âge ,

auxtroublesde la

mémoire,

auxconduitesaddictives

.

L

' actionsociale d

' AG2R la

Mondialeprendenchargelesbilanssantédesplusde50ans.

COMMENTMESURER LESEFFETS?

Lesassureursnesontpasenreste . Axa a faitdepuisdenombreuses annéesde la préventionsantéunenjeustratégique . Il

travailledansle domaineavec

le réseauItelis, quiréalisedes

auditsdesanté .L

' assureuraidesesentreprisesclientes à monterdesprogrammesdepréventionet

, pour lesbranchesprofessionnelles

,

à sensibiliser leursmanagerspardesjournéesdeformation.

PRATI"UES D

' ENTREPRISE

Nutergia ,

la santédans l

' assiette

Les140collaborateurs

deNutergia ,

dont la

plupartontentre35 et 45ans

,

bénéficient, depuis

2006,

d

'

uncontratuniforme famille

,

souscritauprèsdeMalakoffMédéric.Il comporteunvoletprévention ,

et

proposenotammentl

'

accès à desmédecines naturelles

( ostéopathie ,

microkinésie...).

Spécialisédans la recherche et le développementdecomplémentsalimentaires,

le

laboratoireNutergia a utilisé"

Mesuremanagementsanté"

,

outildediagnostic et depilotagede la santédeMalakoffMédéric . Ainsi

,

en2010,

lescollaborateurs ontréponduà unquestionnaire anonymeconcernantleur environnement detravail

,

leurmodedevie et leursattentesenmatièredeprévention . Lesrésultatsontfaitressortirunebonne

dynamique dedéveloppementprofessionnel et uneimplicationde la direction . Quelquespoints devigilanceonttoutefoisétépointésparlessalariés

.« Il

s' enestsuivi la créationd

'

uncomitéde travail enliendirectavec le CHSCT et descollaborateurs représentantdifférents services »

, indiqueFannyNavarrete,

assistanteRH.

Dansunpremier tempsuneconférence a étéorganisée ,

enoctobre2011,

surl

'

équilibrealimentaire .

Sonbut : apprendre à constituerune"

assiettevitalité-santé"

.Cetteinitiative

a rencontréuncertainsuccèset serareconduiterégulièrement .

D

'

autresprojetssontà l

'

étude : formation à l

'

éco-conduite,

miseenplace d

'

unatelierpratiquedecuisine

diététique et miseà dispositiondefruits et légumeslocaux . Pourluttercontre le stress et

améliorer l

'

efficacitépersonnelle , Nutergiaexamine la faisabilité decoursdesophrologie /

relaxation .L

'

entreprise n'a pasencoremesuré l

'

impactdecesactionsdepréventionsurle bien-êtredesescollaborateurs

,

maiscomptebienpoursuivreseseffortsen la matière.F.D.

Mais la préventionsanté et

prévoyance n'a d

' intérêtpour lesentreprises que si

ellespeuventenmesurerleseffets

. Lesgrandscomptes , quiontunepratiqueancienne

, disposentbienentendu d

' indicateursdesuivi.LesINdeCE

, comptes-rendusdeCHSCT et lesbilanssociauxleur.ermettentdecomparer

l

' évolutiondansle tempsdeleur

tauxd

' absentéisme,

d

' accidentsdutravail et d

' arrêtsmaladie . Lerapportannuelde la médecinedutravailcontribueaussi

à leurfournir'desinformations.Lesindicateursdesanté

,

auxquels s' ajouteunnouvelindicateurdebien-êtreautravail

(

IBET)

onttouteleurplace

auxcôtésdesindicateursdegestion . MaisselonMarie-EveSaintCiergeLovy,

« l

'

impactdes

dispositifsestrarementexpriméen termes d

'

efficacité économique.Etablirunbilan S

/

P n'

a quepeudesens

,

carl

' améliorationéventuelleduniveaudesantéest impossibleà mettreenévidence . Lessalariésbougent et lesentreprisesclientes

peuventchanger d

' assureur.Les

donnéesmédicalessontparailleurs confidentielles »

. Mêmesi

la source d

' économierestedifficile à mesurer

,

la préventionsantédemeureunaxe d

'

améliorationde la productivitéavantd

' êtreunesourcedefidélisationet dedifférenciation sur le plansocial

. ?

LaTribunede l

'

assurance / / avril2012 / / n168

N° et date de parution : 168 - 01/04/2012Diffusion : 10000Périodicité : MensuelTribunedel_ass_168_36_46.pdfSite Web : http://www.tribune-assurance.fr/

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