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Université d’Abomey-Calavi (BENIN) &&&&&&&&&&& Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) &&&&&&&&& Département d’Aménagement et Gestion de l’Environnement(D/AGE) &&&&&&&& Master (I) en Aménagement des Pêches et Aquaculture &&& Matière : Ecologie et Fonctionnement des milieux aquatiques Rapport de Documentation Présenté par : Sous la direction du Olivier ADISSIN Prof.Dr.Ir P. LALEYE Mohammed FAGBEMI 1 Réseau Hydrographique du Bénin

documentation sur le réseau hydrographique

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Page 1: documentation sur le réseau hydrographique

Université d’Abomey-Calavi (BENIN)&&&&&&&&&&&

Faculté des Sciences Agronomiques (FSA)&&&&&&&&&

Département d’Aménagement et Gestion de l’Environnement(D/AGE)&&&&&&&&

Master (I) en Aménagement des Pêches et Aquaculture&&&

Matière : Ecologie et Fonctionnement des milieux aquatiques

Rapport de Documentation

Présenté par : Sous la direction du

Olivier ADISSIN Prof.Dr.Ir P. LALEYE

Mohammed FAGBEMI

Thibaut MARTYN’S

Année académique 2011-2012

1

Réseau Hydrographique du Bénin

Page 2: documentation sur le réseau hydrographique

Table des matièresIntroduction...........................................................................................................................................3

1- Le fleuve Niger................................................................................................................................4

2- Bassin de la Volta............................................................................................................................5

2-1-Généralité........................................................................................................................................5

2-2-La rivière Pendjari............................................................................................................................7

3- Le bassin de l’Ouémé......................................................................................................................7

3-1-Le fleuve Ouémé..............................................................................................................................7

3-2- Le delta de l’Ouémé........................................................................................................................8

3-3- Le système lagunaire de l’Ouémé...................................................................................................9

4- Le bassin du Mono........................................................................................................................10

4-1-Le fleuve Mono..............................................................................................................................10

4-2-Le système lagunaire du Mono......................................................................................................10

4-3- Les lacs du Mono...........................................................................................................................11

4-4-Les marais et les marécages...........................................................................................................12

5- Le bassin du Couffo.......................................................................................................................12

5-1-le fleuve Couffo..............................................................................................................................12

5-2-Le lac aheme..................................................................................................................................13

Conclusion............................................................................................................................................14

Références............................................................................................................................................15

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Introduction

Le Benin bénéficie d’un réseau assez important de cours d’eau plus ou moins permanents. Ces cours d’eau sont modestes par leur débit, leur longueur et ont un régime irrégulier.

Ils sont répartis sur l’ensemble du pays en cinq bassins hydrographiques il s’agit du Mono (100 km de long avec un débit saisonnier de 0 à 300m3/s), du Couffo (190 km de long avec un débit saisonnier de 10 à 900 m3/s), de la volta représenté par la Pendjari (380 km de long avec un débit saisonnier de 0 à 400 m3/s) et de l’Ouémé (510 km) qui forme le bassin le plus important (Chikou 2006).

Figure 1 : Réseau hydrographique du Benin

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1- Le fleuve Niger

Source : Atlas du bassin du Niger.

Le Fleuve Niger est le 4ème bassin hydrographique d’Afrique avec ses 4.200 km de long

(3ème fleuve d’Afrique) et dont le bassin couvre environ 2,1 millions de km2 de superficie

totale pour 1,5 millions de km2 de bassin actif. Le bassin du Niger est situé au cœur de

l’Afrique de l’Ouest comme l’indique la carte. Comme un atout majeur, le Fleuve Niger et ses

affluents constituent des liens vitaux entre les neuf pays riverains : Bénin, Burkina Faso,

Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad. Bien que son bassin versant

couvre neuf pays, plus de 80% de sa superficie se trouvent dans trois pays : Mali, Niger et

Nigeria (Aboubacar, 2007).

Le Fleuve Niger prend sa source dans la dorsale guinéenne du Fouta Djalon, une région de

hauts plateaux d’altitude moyenne d’environ 1 100 mètres et se dirige vers le Nord-Est, forme

en saison des pluies une vaste plaine d’inondation au Mali, appelée Delta Intérieur ou cuvette

lacustre. A la sortie du Delta Intérieur, le Fleuve décrit une boucle au Mali ; puis coule plein

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Sud-Est jusqu’au Nigeria où il est rejoint par la Bénoué et se jette dans l’Océan Atlantique.

Son bassin géographique, composé de vastes zones désertiques, de plaines d’inondation et de

zones marécageuses est caractérisé par la présence de grandes vallées qui s’assèchent

progressivement (Aboubacar, 2007).

Le bassin du Fleuve Niger traverse successivement plusieurs zones pluvio-climatiques

distinctes qui lui confèrent une dynamique particulière et complexe, à savoir : la zone

soudano-guinéenne à soudano-sahélienne (bassin supérieur) avec une pluviométrie annuelle

variant d’amont en aval de 1500-1600 mm à 600 mm, la zone sahélienne à saharienne

subdésertique (Delta intérieur, boucle du Niger et Moyen Niger) avec une pluviométrie

variant de 600 mm à moins de 100 mm en zone aride (Aboubacar, 2007).

D’une manière générale, le régime du Fleuve Niger varie d’une zone climatique à une autre.

Ainsi, les écoulements dans les différents tronçons du cours principal du Niger au cours d’une

année hydrologique allant de juin à mai de l’année suivante, sont caractérisés par deux crues

observées dans le Moyen Niger : la première dite « locale » en septembre ou octobre

essentiellement provoquée par les apports des affluents de la rive droite (Niger, Burkina Faso

et Bénin) et la seconde dite « soudanienne » apparaissant en décembre janvier voir février

dont le maximum dépasse largement celui de la crue locale suivant les années. Les

écoulements sont largement dépendants des flux provenant du Delta Intérieur et des apports

des affluents de la rive droite que sont d’une part, le Gorouol, le Dargol, la Sirba, le

Diamangou, la Tapoa prenant leur source au Burkina Faso et d’autre part, la Mékrou,

l’Alibori et la Sota qui drainent le Nord du Bénin. Le débit moyen inter-annuel du Niger à

Niamey entre 1971 et 2002 est de 704 m3/s seulement contre 1062 m3/s pour la période de

1929-1970 soit une diminution globale de l’ordre de 34% (Aboubacar, 2007).

2- Bassin de la Volta

2-1-Généralité

Le bassin de la Volta est drainé par un réseau hydrographique qui se développe autour de trois branches principales : le Mouhoun (Volta noir) le Nakambé (Volta blanche) grossi du Nazinon (Volta rouge) et la Pendjari Oti. Les branches se rejoignent pour former le Lac Volta qui est un Lac de barrage puis le fleuve Volta qui se jette dans l’Océan Atlantique au Ghana.

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Le bassin de la Volta a une superficie environs de 400000km2 (Petr 1986) il recouvre toute la partie méridionale du Burkina Faso (42,9% du bassin), presque toute la partie septentrionale du Togo (6,4%) et la majeur partie du Ghana 41,6%. Des franges représentent les portions les plus modestes du bassin au Benin (3,4%) au Mali (3,2%) et en Côte-d’ivoire (2,5%). Notons que le bassin de la Volta est représenté au Benin par la Rivière Pendjari.

Figure1 : Représentation des rivières du bassin de la Volta

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2-2-La Rivière Pendjari

D’une longueur totale d’environ 380km la Rivière Pendjari prend sa source dans le massif de l’Atakora au Benin dans les localités située entre Tanguieta et Natitingou (10°24 nord 1°21 est). Elle forme une boucle orientée suivant les directions SSW-NNE, E-W, NE-SW et marque la frontière sur environs 150 km entre le Benin et le Burkina Faso. Elle constitue le réseau hydrographique d’une série d’aire protégée de par les affluents, Magou, Bori, Yatama, au Benin et les affluents Pédjo, Kourtiagou, Arli-Doudodo, Singou, au Burkina Faso. Au Togo la Rivière Pendjari grossit de la Rivière Oualé provenant du Burkina Faso, prend le nom d’Oti. Sur les bras secondaires des rivières et des bas-fonds situés le long de ces rivières on rencontre plusieurs mares. Elles sont d’un nombre important dans le Parc de la pendjari, plus de 103 (Ahouanson, 2011) avec les mares Bali, Gnangouali, Fogou, Diwouni, Sacrée, Bori qui sont permanentent. Le réseau hydrographique de la Pendjari a un régime de type pluvial avec un débit important en saison des pluies et faible ou nul en fin de la saison sèche. Elle coule avec un débit moyen annuel de 58,7 m3/s.

3- Le Bassin de l’Ouémé

3-1-Le Fleuve Ouémé

Le Fleuve Ouémé est situé entre 10° et 6°30 de latitude nord. Il prend sa source au nord du pays dans le département de la Donga et coule jusqu’au sud ou il alimente le système lagunaire du Lac Nokoué et la Lagune de Porto-Novo. Son bassin versant occupe une superficie de 50000km2 dont la plus grande partie s’étend sur la grande pénéplaine granito-gnésique pratiquement imperméable qui se termine un peu nord de la route Bohicon-Zagnanado. Le fleuve traverse des formations sédimentaires du bas Benin s’écoule dans les alluvions récentes qui le bordent de part et d’autre.

Les deux principaux affluents de l’Ouéme sont : le Zou (sur sa rive droite long de 150km) qui prend sa source dans la région de Savalou et se jette dans le Fleuve peut avant Bonou et l’Okpara (sur sa rive gauche long de 200km), plus important que le premier et qui prend sa source dans les régions de NiKki et jette dans le Fleuve à la hauteur du village Okpa non loin de Bétékoukou formant une série de chute et de rapide. On distingue également plusieurs lacs le long de l’Ouémé tels que Célé et Azili.

Le climat et les précipitations sont les principaux facteurs qui influencent l’hydrologie de l’Ouémé. Son régime de type tropical (d’après Adam et Boko cité par Chikou 2006) se caractérise par une seul période de basses eaux qui dure en général sept mois de décembre à juin, et par une seule période de crue de trois à quatre mois environ. La crue commence habituellement vers fin juillet et fini avant novembre (Laleye et al 2004). Le débit de l’Ouémé

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pendant les périodes de grande crue peut dépasser 2000m3/s (Lang et paradis 1977) et il déplace chaque année 5,2 milliard de m3 d’eau.

3-2- Le delta de l’Ouémé

Il est limité au Nord par le Lac Nokoué et la Lagune de Porto-novo, à l’Est et à l’Ouest, ses limites réelles sont imprécises car elles varient énormément avec l’importance des crues. Sa superficie varie donc de 1000km² environ à 9000 km², selon le moment où les observations ont été faites. (Laleye, 1995)

Le régime des eaux se caractérise par une seule période de basses eaux, qui dure en général sept mois, de Décembre à Juin, et par une seule période de crue, de trois mois environ. Celle-

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ci commence habituellement vers fin juillet et finit avant Novembre. D’une année à une autre les variations sont plus ou moins grandes : la durée d’inondations des terres a duré quatre mois et demi en 1963 contre cinq semaines en 1964. Le climat et les précipitations sont les principaux facteurs qui influent l’hydrologie du Delta de l’Ouémé.

3-3- Le système lagunaire de l’Ouémé

Le Fleuve Ouémé dans son parcours décrit un système lagunaire composé de la lagune de Cotonou et de la lagune de Porto-Novo les deux subissant l’influence des eaux marines. Notons toutefois, que c’est le Lac Nokoué qui est par abus de langage dénommé : Lagune de Cotonou.

Lac Nokoué

Situé au Sud-est du Bénin, le Lac Nokoué de par ses 150 km² de superficie constitue la plus

importante superficie d’eau saumâtre du Benin (Lalèyè, 1995). Le Lac Nokoué a une longueur

moyenne de 20 km dans sa direction est-ouest et une largeur de 11 km dans sa direction nord-

sud. D’une profondeur comprise entre 0,4 m et 3,4 m, il est directement relié à l’Océan par le

chenal de Cotonou sur une longueur de 4,5 km avec une largeur de 300m environ. Selon la

typologie des lagunes (Nichols et Allen, 1981, cité par Albaret, 1999), il s’agit d’une lagune

partiellement fermée.

La lagune de Porto-Novo

Située dans le département de l’Ouémé au Sud-est du Bénin, la Lagune de Porto-Novo mesure

7km de l’est à l’ouest et 4km du nord au sud. Elle couvre une superficie de 20km² environ en

période de basses eaux et de 30km² en période de hautes eaux (Falana, 1989). Elle

communique à l’Ouest avec le Lac Nokoué par l’intermédiaire du Canal Totchè long de 5 km

et large de 200m à 300 m environ et à l’Est avec la Lagune de Lagos (Nigeria) par un canal de

près de 100km de long et 20 à 50 m de large.

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Figure : Le complexe lagunaire Lac Nokoué – Lagune de Porto-Novo (Gnohossou,)

4- Le Bassin du Mono

4-1-Le Fleuve Mono

Le Mono long de 527 km il forme sur 100 km (Longueur au Benin) la frontière avec le Togo où il prend sa source à Alédjo-Koura (Togo) en un cours semé de rapide comme ceux d’Adjarala et Agbako après lesquelles, quittant les terrains cristallins il entre dans les formations sédimentaire du sud. Comme défluent du Mono nous pouvons avoir le Devédon, le Salédo et la Sazoué.

Le mono a un régime complexe de type tropical de transition avec de grande variation inter annuelle, étiage long et sévère se produisant généralement entre janvier et avril (minimum février), crue parfois brutale de juin a novembre avec en moyenne un maximum unique en septembre. Notons qu’entre 1944 et 1965 les plus forts débits noté pendant les crues ont été de 764m3/s et 880m3/s (en 1963).

4-2-Le système lagunaire du Mono

Le système lagunaire du Bassin du Mono se compose principalement de la lagune côtière de Ouidah et de la lagune de Grand-popo qui sont séparées par une entrée de la mer dans le continent. La zone de rupture entre ces deux lagunes est dénommée la Bouche du Roy.

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La Lagune côtière est un plan d’eau de près de 60km de long entre Togbin et Granp-popo et d’environ 200m de large en moyenne, soit une surface estimée à 12km² d’eaux libres. Elle s’allonge entre le cordon ancien au nord et le cordon littoral actuel, dont l’altitude près de la lagune comporte plusieurs secteurs marqués par l’origine des eaux, leurs caractères hydrologiques et la plus ou moins grande dépendance vis-à-vis du mono ou de la mer.

Le bas mono crée à la hauteur de la passe de Grand-popo, jusqu’à Dondji à l’embouchure de l’Aho. Les eaux du mono se mêlent dans ce secteur à celles de la mer, d’une part, et à celles du Lac Ahémé, d’autre part, mais l’influence des eaux salées prédomine au-delà de Djondji, d’où le nom de Djessin donné à la lagune de Ouidah qui s’étend de Djondji à Togbin.

Dans son ensemble, la Lagune côtière a moins de 1 m de profondeur, mais il existe des points où la profondeur atteint 3 ou 4 m, par exemple les chenaux de sortie de la Sazoé et du Mono. Les rives de cette lagune sont couvertes d’une mangrove à palétuviers où prédominent Rhizophora racemosa, hauts et denses en bordure de (et dans) l’eau salée.

Pendant les hautes eaux du fleuve mono, les lagunes et les lacs s’étalent et contribuent à alimenter un vaste ensemble de marais, de marécages et d’étangs également intéressants pour la pêche.

4-3- Les lacs du Mono

Au nombre des lacs du mono nous pouvons distinguer d’une part les lacs Toho, Datchi et Wozo et d’autre part les Lacs Togbadji, Doukon et Egba. Ces lacs de tailles variable sont installés dans les terrains Crétacé, Paléocène et Eocène de la dépression des Tchi, section locale de la vaste dépression de la Lama qui s’allonge du Togo jusqu’à la frontière Nigériane. Ils sont alignés du Nord-ouest au sud-est, parallèlement à la vallée du bas-mono.

Le Lac Toho

D’une superficie de 9,6km² à l’étiage et de 15km² en période de hautes eaux, il est situé au sud-est de la ville de Lokossa, entre une avancée de plateau occupée par le périmètre de Houin-agamè, que nous appelons plateau d’Agamè et le nord-ouest du plateau de Bopa. Il a la forme d’un croissant orienté sud-nord de Kpinnou au village de Logbo. Ce lac est alimenté par les rivières Adiko et Akpatohoun ; la vallée de Sazoué, au sud, lui sert d’exutoire pendant les hautes eaux, grâce à la jonction qui s’établit à l’ouest de Kpinnou

Les lacs voisins du Lac Toho

Les lacs comme le Bodogba, à 1km au sud-est du lac Toho, le Togba à 5km plus au sud, les lacs Wozo et Datchi au sud-est de la ville de Sê, ainsi que le Djèto (0.20km²), Dahounta (0.4km²) et le Togbadji (1.4km²), long, étroit et arqué comme le Toho, tous situés au nord-est de ce dernier, sont des plans d’eau mineurs, installés dans des dépressions peu profondes, dans un couloir mal drainé par le système hydrographique du Saledo-Dévèdon-Sazoé qui

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coule, soit sur les terrains argilo-marneux et calcaires de l’Eocène, soit sur les dépôts récents du mono.

L’action de ces défluents du Mono met les lacs, y compris le Toho, sous l’influence du grand fleuve voisin qui y accumule beaucoup d’alluvions. La topographie morcelée, mal drainée, ainsi que la nature des sols compromettent aussi leur alimentation et ont de graves répercussions sur leurs dimensions. La comparaison des superficies des lacs du Mono entre 1955 et 1970 montre nettement qu’ils se sont asséchés.

4-4-Les marais et les marécages

A l’embouchure des rivières ou des marigots qui se jettent dans les lacs ou les lagunes et au débouché de leurs émissaires se sont constitués par colmatage, des marais, par exemple au nord du lac Toho, dans la région de Togba au Nord-ouest de Sê, et surtout au Nord du Lac Ahémé, à l’embouchure du Couffo, de long-Agomè à agonsa et Couffonou.

Mais le système de marais le plus important se situe entre le rebord méridional du plateau de terre de barre et les lagunes côtières, d’une part, entre le Mono à l’Ouest et à l’Aho, d’autre part. Au-delà de l’Aho, vers l’est, cette zone marécageuse dite de complexe côtier, s’étend sur une largeur de 3,700km avant Ouidah, à 2km environ, de Djègbamè à la lagune de Cotonou. Les vasières occupent la plus grande partie du complexe côtier, sur une largeur de 8 à 10km à l’ouest de, donc dans le domaine d’action par excellence du Mono et de la mer, pénétrant par la Bouche du Roy ou la passe de Grand-popo. Ces vasières dans les eaux desquelles la teneur en sel est variable selon la saison, consistent en dehors des lits de marigots, presque uniquement en schorres, c’est-à-dire en étendues couvertes de végétation herbacée et non de mangrove. De nombreux marais ou mares installés dans les cuvettes fermées conservent de l’eau pendant la saison sèche et offrent alors l’occasion de pêches abondantes. C’est le cas des marais du bassin de la Sazoé comme le Litan près de kpovidji à 5km environ au sud-est de Comè.

5- Le Bassin du Couffo

5-1-Le Fleuve Couffo

Le Couffo est un fleuve modeste de 170 km de long qui prend sa source près de Tchéti au

Togo. Seule une partie de son cours inferieur se situe dans le Sud-ouest Béninois. Il se jette

dans le lac Ahémé long de 24 km et dont l’exutoire est le complexe lagunaire des “Bouches

du Roy”. Les affluents sont de faible importance et ont des pentes élevées (de 5 à 13 m/km).

Citons d’amont en aval : l’Aiokpe 47 km2, le Gougou 36 km2, le Honve 166 km2, l’Agougan

90 km², le Dra 147 km².

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Le Couffo dont le bassin est moins vaste et arrosé que celui du Mono a un débit très inférieur à celui du Mono et un régime moins brutal que le sien. Le Couffo ne doit pas au mieux écoulé plus d’un dixième de ce qu’écoule le Mono (Jean pliya). Ce fait explique surtout que le mono puis refluer juste que dans le Lac Ahémé dans la période de ses hautes eaux.

5-2-Le lac Ahémé

Long d’environ 24km de la rive nord (village d’Agonsa) à la pointe sud (village de Gbetohoué), large de 2km (étranglement au nord des villages de kokponawa et kpago), à 5,500km (entre le village de Houéyogbé pédah et celui de Doga Avovio) le Lac Ahémé a une superficie qui varie de 78km² à l’étiage pour le Lac Nokoué, le plus grand lac du Benin, au Nord de Cotonou. Le Lac Ahémé est installé dans la vallée du Fleuve Couffo, large d’environ 6,500km entre Comè et Agbanto. L’émissaire du Lac Ahémé est l’Aho, chenal long de 10km entre Guézin et Djondji, qui le relie à la lagune de Grand-popo et après lequel lui parviennent les eaux mêlées du fleuve mono et de la mer ; l’Aho se subdivise en trois bras dont le plus large passe à l’est du village de Dohi.

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Conclusion

La documentation effectuée sur le réseau hydrographique permet de remarquer que le Benin dispose d’un réseau bien fourni et devant permettre l’essor du secteur piscicole. Aussi, il faut remarquer que le Benin dispose d’un réseau où tout au long de l’année nous remarquons la présence d’eau dans la quasi-totalité des bassins de son réseau hydrographique ce qui lui confère un caractère de réseau hydrographique plus ou moins permanent.

Quelques Notions

Delta : zone d’accumulation alluviale triangulaire créée par un cours d’eau à son arrivée dans une mer à faible marée ou dans un lac.

Affluents : se dit d’un cours d’eau qui se jette dans un autre (Larousse)

Confluent : Point de rencontre de deux cours d’eaux

Défluent : Bras formé par la division des eaux d’un cours d’eau

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Références

Aboubacar A., 2007 Atlas du bassin du fleuve Niger. Autorité du Bassin du Niger, Niamey ABN, pp. 1-18

Ahouanson Montcho S. 2011 Diversité et Exploitation des poissons de la rivière Pendjari (Bénin, Afrique de l’Ouest). Thèse de doctorat Université d’Abomey-Calavi pp. 10-15

Chikou A., 2006 Etude de la démographie et de l’exploitation halieutique de six espèces de poissons-chats (Teleostei, Siluriformes) dans le delta de l’Ouémé au Bénin. Université de Liège pp. 28-33

Pliya J., 1980 La pêche dans le Sud-Ouest du Benin. Agence de Coopération culturelle et technique, Paris France, pp. 10-30

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