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DECHARGE CONTROLEE DU SIVOM RHONE GIER A APPUIS (69). DIAGNOSTIC TECHNIQUE CONCERNANT LE SITE ET SES AMENAGEfCNTS. R.30181.RHA.45/89 NOVEMBRE 1989 Par M. MARTELAT et Ph. DUBOEUF BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Service géologique régional Rhône-Alpes 29, boulevard du 11-Novembre 1918 - B.P. 6083 - 69604 VILLEURBANNE CEDEX Tél.: 78.89.72.02

DECHARGE CONTROLEE DU SIVOM RHONE GIER …infoterre.brgm.fr/rapports/RR-30181-FR.pdf · 4 - contexte hydrogeologique - examen du site 3 5 - essais de permeabilite 3 5.1 - techniques

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  • DECHARGE CONTROLEE DU SIVOM RHONE GIER A APPUIS (69).

    DIAGNOSTIC TECHNIQUE CONCERNANT LE SITE ET SES AMENAGEfCNTS.

    R.30181.RHA.45/89 NOVEMBRE 1989

    Par M. MARTELAT

    et Ph. DUBOEUF

    BUREAU DE RECHERCHES GOLOGIQUES ET MINIRES SERVICE GOLOGIQUE NATIONAL

    Service gologique rgional Rhne-Alpes 29, boulevard du 11-Novembre 1918 - B.P. 6083 - 69604 VILLEURBANNE CEDEX

    Tl.: 78.89.72.02

  • DECHARGE CONTROLEE DD SIVOM RHONE GIER A AMPDIS (69).

    DIAGNOSTIC TECHNIQUE CONCERNANT LE SITE ET SES AMENAGEMENTS.

    R.30181 .RHA.4S/89

    Par M. MARTELAT et Ph. DUBOEUF

    R E S U M E

    Modalits administratives

    Cette tude a t ralise par le Service gologique rgional Rhne-Alpes du BRGM, la demande de Monsieur J. KOENIG, Expert prs la cour d'appel de LYON.

    Objet des travaux

    Les travaux ont pour objet de dfinir la conformit du site de dcharge de classe 2 du SIVOM Rhne Gier AMPUIS (69), avec les dispositions rglementaires en vigueur.

  • Travaux raliss

    Ils ont comport :

    - un examen hydrogologique du site,

    - des essais de permabilit in situ,

    - une tude gophysique (mthode lectrique), mettant en oeuvre deux techniques complmentaires (sondages lectriques et carte de potentiels).

    Rsultats

    La dcharge se situe dans le thalweg du ruisseau "La Nave", creus dans des micaschistes plus ou moins altrs.

    Les permabilits k du substratum de la dcharge comprises entre 2,3.10 -2 et 8.10-1 m/s sont toujours suprieures au seuil fix par la rglementation pour un site de classe 2 (k < 10-6 m/s).

    Les conditions en prsence ncessitent un amnagement du fond de dcharge pour amliorer son tanchit. Ces travaux ont t raliss au moyen d'un film en polythane recouvert d'une couche d'argile. Le dispositif mis en place montre des dfaillances qui se rvlent par les effluents collects par les drains de contrle.

    Les investigations gophysiques montrent une continuit lectrique entre les dchets stocks, le terrain naturel et le dispositif de contrle.

    Le film plastique revtu de sa couche d'argile limite dans une large mesure le transfert des effluents dans le sous-sol, mais prsente des points faibles qui ont pu tre localiss.

    Interlocuteurs M. KOENIG

    Responsable de l'tude, auteur du rapport M. MARTELAT

    Mise en oeuvre de l'tude gophysique Ph. DUBOEUF

    Ce rapport comprend : 11 pages de texte, 3 figures, 3 annexes.

  • S O M M A I R E Pages

    1 - MODALITES ADMINISTRATIVES - OBJET DES TRAVAUX 1

    2 - EXPOSE DU PROBLEME 1

    3 - ETUDES ET TRAVAUX REALISES 2

    4 - CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE - EXAMEN DU SITE 3

    5 - ESSAIS DE PERMEABILITE 3

    5.1 - TECHNIQUES MISES EN OEUVRE 3 5.2 - RESULTATS OBTENUS 3

    6 - ETUDE GEOPHYSIQUE 4

    6.1 - PRINCIPE APPLIQUE 4 6.2 - TECHNIQUES UTILISEES 4

    6.2.1 - Le sondage lectrique 4 6.2.2 - La mthode des potentiels ou mise la masse 5

    6.3 - MISE EN OEUVRE SUR LE TERRAIN 5

    6.3.1 - Equipements de mesure 5 6.3.2 - Sondages lectriques 5 6.3.3 - Mthode des potentiels 6

    6.4 - PRESENTATION DES RESULTATS 6

    6.4.1 - Sondages lectriques 6 6.4.2 - Carte des potentiels 7

    7 - CONCLUSION 7

    LISTE DES FIGURES

    1 - Plan de situation 2 - Essais de permabilit 3 - Sondages lectriques

    A N N E X E S

    1 - Instruction technique du 22/01/1980 2 - Fiche technique - Permamtre PANDA 3 - Carte des potentiels au 1/1000

  • - 1 -

    1 - MODALITES ADMINISTRATIVES - OBJET DES TRAVAUX

    Cette tude a t ralise la demande de Monsieur J. KOENIG, Expert prs la cour d'appel de LYON.

    Les travaux ont pour objet d'apporter un certain nombre d'lments techniques, permettant de dfinir la conformit du site de dcharge contrl du SIVOM Rhne Gier, avec les dispositions rglementaires en vigueur.

    2 - EXPOSE DU PROBLEME

    Le Syndicat Intercommunal Vocation Multiple (SIVOM) Rhne Gier exploite depuis octobre 1987 une dcharge contrle, destine au stockage de dchets, assimils aux ordures mnagres, collects sur 10 communes.

    Il s'agit d'un site de classe 2 d'aprs la dfinition de l'instruction technique du 22 janvier 1980 qui fait l'objet de l'annexe 1.

    Cette installation se situe sur la commune d'AMPUIS, au lieu-dit "La Cote Ferre" dans le thalweg du ruisseau La Nave, en amont de son confluent avec le Fongeant (voir plan de situation au 1/25.000, figure 1).

    Pralablement sa mise en service, ce site de stockage a fait l'objet d'un certain nombre d'amnagements :

    1 - canalisation du ruisseau dans une conduite en buses de bton, tanches sur toute la traverse de la dcharge,

    2 - mise en place d'un film plastique tanche (1) sur toute la surface du fond de dcharge, recouvert d'une couche d'argile,

    3 - drainage et collecte des lessivats dans un bassin tanche de grande capacit,

    4 - mise en place de deux drains de contrle "en artes de poisson" en dessous du fond de dcharge (impermabilis),

    5 - installation d'une clture grillage sur le pourtour du site et d'un portail d'accs verrouill.

    Malgr les prcautions mises en oeuvre, l'cran tanche du fond de dcharge s'est rvl dfaillant : des effluents collects par le drain

    (1) : feuilles de polythane de 5 m de large, chevauchantes, relies par une bande adhsive.

  • - 2 -

    de contrle (4) se sont dverss dans le ruisseau entranant la pollution des eaux. Cet incident montre que le voile tanche (2) n'a pas pleinement jou son rle, tant probablement interrompu en plusieurs endroits (discontinuit de la couche d'argile ? dchirure du film plastique ?).

    L'exploitation de la dcharge a t suspendue jusqu'alors par arrt prfectoral sur jugement du tribunal administratif.

    Au moment de notre intervention (octobre 89), les drains de contrles (4) taient runis dans un collecteur unique en PVC aboutissant dans un regard encastr en bordure de la route. Les effluents taient collects dans une excavation creuse dans le sol et situe en aval, d'o ils taient repris par pompage et refouls dans le bassin de collecte des lessivats (3).

    3 - ETUDES ET TRAVAUX REALISES

    Les investigations ont port :

    - d'une part sur la permabilit du substratum du site de dcharge,

    - d'autre part sur l'tat du film plastique recouvrant le fond de la dcharge.

    Les travaux sur le terrain se sont drouls au cours de la semaine du 2 au 7 octobre. Ils ont comport :

    - un examen hydrogologique du site,

    - 4 essais de permabilit,

    - une tude gophysique par prospection lectrique comprenant :

    2 sondages lectriques suivant la technique Schlumberger en lignes AB = 100 m,

    l'tablissement d'une carte de potentiels sur l'tendue de l'aire occupe par la dcharge dans son extension actuelle.

    Les observations effectues, les techniques mises en oeuvre et les rsultats obtenus sont prsents ci-aprs.

  • - 3 -

    4 - CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE - EXAMEN DU SITE

    Les ruisseaux de Fongeant et de La Nave ont creus leur lit dans des formations mtamorphiques (Micaschistes deux micas), qui affleurent sur de vastes tendues sur ce versant de la valle du Rhne.

    Les fronts de taille sur les bordures du site permettent d'examiner la formation constituant le fond de dcharge : il s'agit d'un micaschiste texture massive, d'aspect ondul, tendance gneissique. Il est compos de quartz lenticulaire, de biotite, de muscovite et de quelques cristaux d'albite.

    Des microplis sont visibles l'chelle des affleurements, ainsi que des filons de quartz lis la fracturation qui affecte l'ensemble de la formation.

    Ces micaschistes prsentent une frange altre de 2 4 m d'paisseur.

    5 - ESSAIS DE PERMEABILITE

    5.1 - TECHNIQUES MISES EN OEUVRE

    La mthode utilise est celle du double anneau de MUNTZ mise en oeuvre au moyen du permamtre PANDA, dvelopp par le dpartement EAU du BRGM. Les caractristiques de cet appareillage sont dfinies dans la notice technique de l'annexe 1.

    5.2 - RESULTATS OBTENUS

    Les mesures recueillies sur les diffrents emplacements tests sont reportes sur le graphique figure 2. Les points obtenus permettent dans chaque cas l'ajustement d'une droite dont la pente dtermine le coefficient de permabilit k.

    Les valeurs obtenues sont rcapitules sur le tableau ci-aprs.

  • - 4 -

    ESSAI N"

    1

    2

    3

    4

    FORMATION TESTEE

    Micaschistes compacts

    Terrain naturel du fond de dcharge

    Micaschistes fissurs

    Micaschistes compacts

    k en m/s

    3,2.10-2

    8,5.10-3

    8.10-1

    2,3.10-2

    Ces rsultats montrent que la permabilit mesure est trs largement suprieure au seuil fix k = 10-6 m/s pour un site de classe 2, suivant les dispositions de l'instruction technique du 22/01/1980 constituant l'annexe 1.

    6 - ETUDE GEOPHYSIQUE

    6.1 - PRINCIPE APPLIQUE

    Cette investigation fait appel aux mthodes de prospection lectrique par courants continus. Elle a pour objet d'valuer l'tat et l'effi-cacit du film en polythane, considr comme un cran impermable du point de vue hydraulique et comme un dilectrique du point de vue lectrique.

    6.2 - TECHNIQUES UTILISEES

    Les deux techniques complmentaires utilises sont prsentes ci-aprs.

    6.2.1 - Le sondage lectrique

    Le dispositif utilis est un quadriple symtrique AMNB Schlumberger. En cartant progressivement les ples d'envoi de courant AB, on ralise une investigation verticale l'aplomb d'un emplacement pralablement slectionn.

  • - 5 -

    6.2.2 - La mthode des potentiels ou mise la masse

    Le dispositif d'envoi de courant comporte deux lectrodes :

    - une lectrode A dans le milieu conducteur l'aplomb d'un site tudier,

    - une lectrode B l'infini (dans la pratique une distance beaucoup plus grande que la dimension du site).

    Le potentiel cr en surface est mesur sur un rseau maill recouvrant l'aire prospecter.

    Avec une lectrode A ponctuelle et dans un milieu homogne d'extension infinie, les quipotentielles sont des cercles centrs autour du point A.

    Les mesures obtenues permettent de dresser une carte de potentiels et l'interprtation consiste comparer les courbes obtenues avec celles correspondant au modle thorique.

    6.3 - MISE EN OEUVRE SUR LE TERRAIN

    6.3.1 - Equipements de mesure

    Les mesures taient ralises au moyen d'un appareil SYSCAL (BRGM Instruments) microprocesseur, permettant le calcul automatique et l'affichage des paramtres de prospection.

    La source de courant tait fournie par un convertisseur statique partir d'une batterie de 12 volts, permettant de dlivrer un courant continu sous une tension variable de 100 300 volts.

    L'quipement complmentaire comportait les enrouleurs avec cbles de liaison et les lectrodes d'envoi et de rception de courant.

    6.3.2 - Sondages lectriques

    Deux sondages lectriques (SE) en lignes AB = 100 m ont t raliss soit :

    - SE 1 au centre de l'aire correspondant l'extension actuelle de la dcharge,

    - SE 2 sur le sol naturel en amont de l'aire traite pour recevoir les dchets.

  • - 6 -

    6.3.3 - Mthode des potentiels

    - l'lectrode A a t immerge dans le collecteur des drains de contrle et ceux-ci ont t obturs et mis en charge,

    - l'lectrode B tait place 200 m dans l'axe de la Nave,

    - les mesures de potentiels taient recueillies sur un rseau maill de 311 points qui figure sur la planche annexe 3.

    6.4 - PRESENTATION DES RESULTATS

    6.4.1 - Sondages lectriques

    Les courbes de sondages lectriques obtenues sont reprsentes sur les diagrammes bilogarithmiques figure 3. Elles montrent dans les deux cas une succession de 3 couches distinctes, comportant un horizon conducteur encadr par deux horizons rsistants. S'il s'agit du mme type de courbe, elles correspondent des identifications diffrentes dfinies ci-aprs :

    Horizon

    H 1

    H 2

    H 3

    SE 1 l'aplomb de la dcharge

    identification

    Ordures dsatures

    Ordures trs humides

    Substratum sain + effet du film

    rsistivit Ohms.m

    42

    < 10

    > 400

    SE 2 sur terrain naturel

    identification

    terrain naturel superficiel

    micaschistes altrs

    substratum sain

    rsistivit Ohms.m

    230

    50

    > 300

    Dans le cas du SE 1, on constate une remonte forte pente (45) de la partie terminale de la courbe sur le substratum rsistant. Cet effet comparativement la courbe du SE 2, traduit un accroissement de la rsistivit due au film plastique.

    Dans le cas du SE 2, l'horizon conducteur H 2, correspondant aux mica-schistes altrs, atteint ici une paisseur de 4 5 m.

  • - 7 -

    6.4.2 - Carte des potentiels

    La carte des potentiels est synthtise sur la planche au 1/1000 annexe 3.

    Il convient de souligner que la premire ligne de points de mesure, au Sud du dispositif, se situe sur le talus limitant la dcharge, c'est--dire l'extrieur de la zone recouverte par le film plastique. Il en est de mme des points les plus excentrs au Nord, qui sont implants en dehors du primtre exploit.

    D'une manire gnrale, on constate une continuit lectrique entre le sol non trait aux abords de la dcharge et l'aire de stockage elle-mme. Le passage de courant s'effectue dj par les bordures qui cons-tituent un point faible du dispositif.

    La source d'mission o se concentrent les potentiels les plus levs, se trouve dporte au Sud-Est de l'aire de stockage, mais en dehors de celle-ci.

    Sur la limite sud au niveau du talus, l'inflexion caractristique des courbes quipotentielles traduit un effet d'isolation lectrique.

    En supposant la prsence des dchets stocks relativement homognes, les fortes anomalies, rvles par la dformation des quipotentielles (figure 3), peuvent tre interprtes comme rsultant d'une dchirure du film plastique (dans ce cas, le point concern se comporte comme une source de courant secondaire).

    7 - CONCLUSION

    La permabilit du substratum naturel de la dcharge constitue par des micaschistes plus ou moins altrs et fissurs, est toujours suprieure au seuil requis par la rglementation en vigueur pour un site de classe 2 (k = 10-6 m/s).

    La mise en conformit du site passait donc par des amnagements complmentaires, qui ont t raliss (impermabilisation du fond de dcharge, au moyen d'un film en polythane recouvert d'une couche d'argile).

  • - 8 -

    Cet amnagement contribue dans une large mesure limiter les transferts des effluents dans le sous-sol. Toutefois, ce dispositif rvle des points faibles qui se traduisent par la prsence d'effluents dans les drains de contrle.

    Les mthodes de prospection lectrique mises en oeuvre montrent une continuit lectrique entre les dchets stocks et le terrain naturel. Les anomalies rvles par les courbes quipotentielles permettent d'orienter la localisation des altrations ou dchirures pouvant affecter le film en polythane.

    En vue de contrler les transferts de lessivats dans le sous-sol, nous conseillons de pratiquer une surveillance physico-chimique et bactriologique des principaux points d'eau (sources essentiellement) situs l'aval hydraulique de la dcharge.

  • F I G O R E S

  • FIGURE 1

    PLAN DE SITUATION

  • Figure 1

    DECHARGE CONTROLEE DU SIVOM RHONE-GIER

    PLAN DE SITUATION (Echelle 1/25 000)

    R 30181 RHA tfS 89

  • FIGURE 2

    ESSAI DE PERMEABILITE

  • 3000

    2000

    1000

    -2000

    Figure Z

    ESSAIS DE PERMEABILITE

    30 HO Temps(mn)

    R 30181 RHA US 89

  • FIGURE 3

    SONDAGES ELECTRIQUES

  • F/'gure 3

    SONDAGES ELECTRIQUES

    5 6 7 8 910 N 269

    4 S 6 7 8 9107 2 3 4 S 6 7 8 910:

    Longueur de ligne AB/Z en m

    R30t81RM HS $9

  • A N N E X E S

  • ANNEXE 1

    INSTRUCTION TECHNIQUE DU 22/01/1980

  • ANNEXE 1 - INSTRUCTION TECHNIQUE DU 22/01/80.

    INSTRUCTION TECHNIQUE DU 22 JANVIER 1980 pour la miss an dcharg* des dchats Industrie

    CIOM.C. du 21 fvrier 1980)

    Les Industriels producteurs de dchets et les autorits administratives sont souvent embarrasss lorsqu'ils ont choisir (pour les premiers y ou autoriser (pour les seconds) une solution techniquement et conomiquement acceptable pour liminer certains dchets. Ils sont en partculier frquemment conduits examiner s'il est possible de mettre ces dchets en dcharge moyennant certaines prcautions ou s'ils prsentent un caractre nocif tel qu'il est ncessaire de leur faire subir un trai-tement appropri. La prsente circulaire a pour objet de prciser dans quel cas il est possible d'viter des traitements coteux, notamment en nergie, ou gnrateurs de nouvelles pollu-tions (atmosphriques par exemple) es procdant a une mise en dcharge contrle ; elle complte donc, pour les dchets industriels, les dispositions proposes nour les rsidus urbains par la circulaire du 9 mars 1973.

    Les dchets industriels peuvent tire sehmatiquement classs en deux groupes : Dchets industriels < banals >, pouvant tre traits avec les ordures mnagres et dans les m m e s conditions. Us peuvent ainsi tre mis dans les dcharges autorises

    pour les rsidus urbains. Cependant, il y a lieu d'v'ter la multiplication des dcharns sur le territoire. Par ailleurs, afin de permettre de meilleures conditions d'ex-ploitation et un meilleur contrle des dchets entrants, il est ncessaire que les dcharges aient une capacit suffisante. Il est donc souhaitable, dans la mesure du possible, de rechercher et (ou) d'autor:ser. dans chaaue rgion, un nombre limit de sites capables de recevoir simultan-ment les rsidus urbains et les dchets de l'industrie qui leur sont a-ssinrlables. Ces sites devraient recevoir environ 30 000 tonnes par an de dchets. Dchets industriels < spciaux tels qu'ils sont dfinis dans le dcret du 19 aot 1977. pris en aoolication de l'artTcle 3 de la loi du 15 juillet 1975, oouvant tre l'origine d'atteintes particulires pour l'environnement. Certains d'entre eux peuvent tre mis en dcharges moyennant un certain nombre d'obiiftations concernant notamment les modalits d'exploitation a imposer, le contrle des dchets entrants, la surveillance long terme. Dans l'immdiat, il est ncessaire d'ouvrir au moins une dcharge par rgion apte a recevoir certains dchets industriels spciaux, ainsi que les ordures m n a -

    CODE PERMANENT ENVIRONNEMENT ET NUISANCES (Feuillet if 35) 618 W

  • Dchets urbains et industriels Instr. 22 janv. 1980

    itres et les dchets industriels banals utiles la conduite de l'exploitation de la dcharge. Dans certains cas, compte tenu des conditions locales, il pourra tre nces-s.n re de prvoir deux ou trois sites ou m m e davantage dans les rgions trs industrialises. Conues c o m m e des Installations de traitement collectif, ces dcharges de-vront, le cas chant, tre soumises agrment. E n attendant la publication du dcret relat'f aux conditions d'agrment des installations d'limination des dchets industriels spciaux prvues l'article 9 de la loi du 15 juillet 1975, la direction de la prvention des pollu-tions devra tre consulte avant toute dlivrance d'auto-risation.

    , I. C H O I X D O SITE

    L'a site favorable, apte recevoir une g a m m e tendue de dchets spciaux, constitue l'lment fondamental pour une dcharge de dchets industriels. Ce choix est videmment fonction des dchets concerns, mais doit galement prendre en compte un certain nombre de para-mtres concernant le site, dont il convient d'tablir la liste et de proiser l'importance relative. L'annexe n* 1 dtaille et hirarchise les diffrents paramtres qui doi-vent tre pris en considration dans le choix du site.

    !.'approche propose s'appuie sur des expriences menes en France et dans divers pays trangers. Elle permet de classer les sites en quelques catgories et de leur associer une g a m m e de dchets admissibles ou exclure en fonc-tion de leur, quantit, de leur solubilit, de leur toxicit, de leur concentration, etc. Il est possible de considrer trots types de sites, en fonction des proprits de perma-bilit de la couche gologique situe immdiatement sous le fond de dcharge :

    1 Les sites impermables qui assurent un confinement convenable de dchets et des lessivats et qui doivent en particulier pouvoir accueillir certains dchets spciaux. 2* Les sites semi-permables qui assurent une migration 'ente du lessivt travers une zone non sature d'pais-seur suffisante, et qui pourront principalement recevoir tes dchets industriels assimilables aux ordures m n a -gres. 3* Les sites permables qui permettent une migration rapide du lessivt, et qui devront tre carts pour les dchets industriels.

    Dans la pratique, ces classes ne peuvent tre dfinies de faon aussi tranche. Nanmoins, une telle classification gnrale constitue un guide utile, si elle est correcte-ment utilise.

    H . ADMISSIBILIT D E S D C H E T S S P C I A U X

    Les arrts d'autorisation, pris en application de la loi n 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classes pour la protection de l'environnement, des d-charges pour dchets spciaux devront comporter une liste des dchets interdits sur le site (liste ngative) et une liste limitative des dchets pouvant tre admis (liste positive). Le cas chant, les arrts pourront prescrire un conditionnement pralable (cas des dchets pulvru-lents notamment) . Compte tenu de la difficult dfinir certains types de dchets, les arrts pourront galement faire rfrence l'origine du dchet. Bien videmment, les listes qui figureront dans l'arrt d'autorisation de-vront tenir compte de la nature prcise du dchet, des quant:ts en cause, et des caractristiques prcises du site. Par ailleurs, l'arrte prvoira une clause prcisant que tout dchet non mentionn dans l'une de ces deux listes fera l'objet d'un accord dlivr au c coup par i-oup > par la direction interdpartementale de l'indus-trie. Ces listes devront tre mises jour annuellement >ar arrt complmentaire pris dans les formes prvues l'article 18 du dcret n" 77-1133 du 21 septembre 1977 i'n fonction notamment des rsultats des recherches qui tont ou pourront tre menes et des contrles effectus sur le site.

    .liin de vous aider laborer les arrts d'autorisation, vous trouverez en annexe II la liste des dchets devant tre refuss sur les diffrents types de sites.

    Dans les . E n outre, des analyses inopines devront avoir lieu, l'initiative du service charge du contrle des installations classes et au frais de l'exploitant ; contrle de l'volution de la dcharge et de la qualit des eaux. La mise en place de puits d'observation est en particulier une ncessit absolue, quelle que soit la natUTe du site. Ces rgles gnrales devront, le cas chant, tre compl-tes par la prise en considration des caractristiques particulires du site concern et des dchets susceptibles d'y tre admis.

    A N N E X E I Classification des sites. Critres d'valuation

    L'objet de la prsente annexe est de prciser les caract-ristiques des trois grandes classes de sites au regard de la protection des eaux. O n y indique les principaux para-mtres prendre en compte dans l'valuation de l'apti-tude des sites une exploitation de dcharges. Les prin-cipales prcautions spcifiques aux dcharges de chaque type y sont galement mentionnes.

    1* Il convient tout d'abord de dfinir l'appartenance d'un site l'une ou l'autre des catgories. Le critre essentiel examiner sera la valeur moyenne du coefficient de permabilit K des formations non satures constituant le substratum de la future dcharge. U n site pourra tre considr de classe 1 si le substratum contient sur toute l'tendue de la future dcharge un niveau dont le coefficient de permabilit K est gal ou infrieur 10 mtres/seconde, et dont l'paisseur est au moins quivalente 5 mitres.

    618 X (Feuillets n* 39) C O D E P E R M A N E N T

    ENVIRONNEMENT ET NUISANCES

  • Dans les m m e s conditions, n n site appartiendra la classe 2 avec des niveaux prsentant des valeurs de K comprises entre 109 et 10 mtres/seconde. Les sites prsentant u n substratum permabilit de fissures, ou un coefficient K m o y e n suprieur 10* m -tres/seconde, appartiendront a la classe 3 ;

    2* Les limites des diffrentes classes peuvent dans cer-tains cas tre apprcies en admettant une certaine modulation (1 puissance de 10) des valeurs du coefficient si l'tude du site met en vidence les critres secondaires suivants : grande paisseur ds formatons faible per-mabilit ; faible importance des ressources aquifres souterraines ; topographie locale permettant u n drainage et une vacuation des eaux vers une zone non sensible.

    1. Sires de 1 classe ou sites impermables

    L'attention doit tre porte en priorit sur le bilan des eaux entrant et sortant du site. Sous la plupart des climats en France, les eaux mtoriques incidentes sur la surface d'un -site au cours d'une anne dpassent en quantit celles qui peuvent tre rexportes par vapo-ration. Deux considrations devront alors guider le choix d'un site impermable : Le caractre effectif de l'tanchit du fond de dcharge ; La possibilit de mettre en uvre une vacuation sans nuisance de l'excdent des prcipitations par rapport au potentiel d'vaporation.

    A. CARACTERISTIQUES DU FOND DE DCHARGE

    Quelles crue soient les prcaut'ons prises, et au moins pendant la dure de l'exploitation, une partie de l'eau reue percolera travers les dchets stocks et viendra jusou'au fond de la .dcharge. Les caractristiques de celui-ci devront garantir :

    Qu'il n'y a:t pas accumulation de cette eau S U T des paisseurs dpassant queloues dizaines de centimtres. Cela exige que soit ralisable un faonnage du fond de dcharge garantissant l'coulement vers un ou plusieurs points bas (dra:ns et pente) ; Que la hauteur d'eau susceptible dans le cas le plus dfa-vorable (accumulation de l'ordre de 1 mtre) de s'infil-trer travers le fond de dcharge vers les couches sous-jacentes ne dpasse pas quelques millimtres par an. Pour cette faible quantit de lessivt, un caotage des lments polluants qu'elle contient sera possible dans les couches non satures sous-jacentes.

    L'Impermabilit artificielle d'un fond de dcharge par un revtement, m m e si elle peut tre parfois admise lorsque aucun site naturel satisfaisant n'est disponible, rend indispensables les m m e s garanties de collectabilit des eaux, en amont et en aval du revtement.

    B . B I L A N H Y D R I Q U E

    Pour dterminer quelle pourra tre la destlnat'on des lessivats recueillis aux points bas du fond de dcharge, il est ncessaire d'tablir le bilan prvis'onnel des entres et des sorties d'eau dans l'excavation exploiter. %

    Supposant carts, le cas chant, par des drainages appropris, les apports d'eaux de ruissellement venus de l*extr:ur du site, ce bilan comporte principalement : Les prcipitations ; L'eau incluse dans les dchets dont le stockage est envi-sag ; L'vaporation et l'vapo-transpiration : Le ruissellement superficiel ; La variation des rserves dans le sol de couverture.

    Ce bilan devra tre effectu par priodes mensuelles et cumul sur la dure de la priode d'exploitation orvue et la priode postrieure la couverture finale jusqu' instauration d'un rgime permanent. Il ne prendra en compte orne les eaux pollues par leur percolation travers des dchets : celles qui auront ruissel soit sur la couche finale de recouvrement, soit S U T le fond de

    Dchets urbains et industriels Instr. 22 janv. 1980

    dcharge non encore recouvert, pourront tre vacues sans traitement. Compte tenu du bilan indiqu, l'arrt d'autorisation devra prescrire les amnagements ncessaires pendant la dure d'exploitation de chaque part'e de la dcharge (couvertures intermdiaires, nature, pente et couverture vgtale de la couverture finale). Une couverture finale tanche ne pourra tre accepte qu'aprs un dlai suffi-sant pour que le volume des missions gazeuses issues de la dcharge soit devenu trs faible, ou en prvoyant le m o d e d'vacuation de ces gaz.

    C E V A C U A T I O N D E S LESSIVATS

    La dtermination du bilan hydrique permettra de choisir le m o d e d'vacuation des eaux pollues par leur perco-lation travers les dchets. Si l'excdent du bilan hvdrique est fa'ble (200 m m / a n ) dans les conditions d'exploitation et de couverture rete-nues, il pourra suffire de favoriser l'vaporation par un dispos'tlf de relevage et d'aspersion. L'vaporation relle pourra alors, sur la surface o est effectue cette asper-sion, ne pas tre sensiblement infreure l'vaporatson potentielle. Cela exieera en gnral que les prcipitations ne dpassent pas 750 m m / a n . Dans les autres cas, il -sera ncessaire de traiter les eaux pollues avant leur rejet au milieu naturel. Si un ouvrage de traitement in situ est prvu, la techninue de traite-ment devra tre adapte la nature drs dchets admis. E n gnral, elle devra tre capable d'liminer la fois la pollution organique et la pollution minrale. O n obtiendra une meilleure fiabilit du traitement en achenvnant par une canalisation les eaux pollues recueillies jusqu' une station d'puration urbaine ou industrielle.

    D . C R I T R E S D ' V A L U A T I O N D ' U N SITE

    Les princTiaux critres d'valuation d'un site de 1 classe seront donc :

    Caractristiques indispensables 1* Impermabilit du fond de dchaTge. 2* Aptitude du s;te un faonnage garantissant les cou-lements en fond de dcharge vers u n point bas. 3* Aptitude l'Implantation d'un ouvrage de contourne-ment vitant les entres d'eaux de surface. 4* Aptitude une couverture finale en pente favorisant le ruissellement.

    Caractristiques souhaitables 1* Prcipitations limites, infrieures 750 m m / a n ; 2* Possibilit de raccordement une stat'on d'puration existante sans en perturber le fonctionnement.

    2. Sites de 2* classe ou semi-permables Il s'agit de sites qui n'assurent aucun confinement mais autorisent la migration faible dbit du lessivt de telle sorte que des processus naturels de captage ou de dgra-dation des lments oolluants apoara'ssent avant une ce lessivt n'atteigne la nappe souterraine. De tels sites sont acceptables, notamment pour des matires dera-dables (par exemple, ordures mnagres et dchets indus-triels assimilables). U n site idal pourrait, par exemple, surmonter une cou-che de sable ou de limon travers laquelle le flux est intergranulaire, et dans laquelle existe une importante zone non sature. Le dbit travers cette zone est trs nettement infrieur celui qui ex'sterat dans une zone sature. Elle contient de plus de l'oxvgne favorable une dgradation biologique des composs organiques pr-sents dans le lessivt. Ce site do:t tre suffisamment loin de points de captaces d'eau, de telle sorte que la dilution des produits solubles de fin de dgradation soit suffisante.

    Les paramtres intervenant dans l'valuation des sites de cette classe seront par ordre d'importance dcrois-sante :

    C O D E PERMANENT ENVIRONNEMENT ET NUISANCES (Feuillets m* 35) 618 Y

  • Dchets urbains et industriels Instr. 22 janv. 1980

    1 La capacit de la zone- non sature, assurer une puration des lessivais issus de la dcharge, et qui sera dtermine paT : l'paisseur de la zone non sature comprise entre le fond de la dcharge et le niveau saisonnier le plus lev de la nappe, et qui devra ncessairement et imprative-ment tre suprieure S mtres. Une paisseur sup-rieure, de l'ordre des dizaines de mitres, est videmment un facteur favorable ; La granulomtrie et la permabilit de diffrentes cou-ches de cette zone non sature, dont les valeurs faibles l'intrieur de l'intervalle dfinissant la classe 2 seront plus favorables que les valeurs fortes en raison de la corrlation entre la" permabilit, l'effet de filtratlon mcanique et l'effet d'puration biologique ; La capacit d'adsorption, dtermine principalement par la capacit d'change cationique et l'absence de matires. Dans le cas de la misa en dcharge de dchets contenant des mtaux, la prsence d'argile a une teneur au moins gale 3 % offrira une capacit d'change cationique permettant de capter de grandes quantits de mtaux, condition que la teneur en matires organiques soit faible.

    Certains types d'argiles (montmorillonites, chlorites, illi-tes, interstratifus) agiront plus efficacement que d'autres (kaolinites).

    2* L'infiltration potentielle, rsultant du bilan d'eau effectu c o m m e pour les sites de classe 1. Une hauteur d'eau infiltre modre aprs la couverture finale sera un facteur favorable.

    3* L'intrt pins ou moins grand de garantir la protec-tion des eaux souterraines contre les pollutions. La pr-sence d'une nappe durablement inutilisable est un facteur trs favorable. Inversement, on vitera les risques vis--vis de nappes exploites ou exploitables prsentant un

    3. Sites de 3* classe ou permables

    Ces sites sont tels qu'ils permettent une migration des lessivats a un taux empchant une attnuation signifi-cative et constituant par consquent un risque aigu de pollution des nappes. D e nombreuses couches gologiques fournissent des exemples de ce type de phnomne (for-mations calcaires fissures, dpts alluvionnaires gros-siers, etc.). D e tels sites ne peuvent convenir que pour des dchets inertes et sont donc proscrire pour les autres dchets.

    ANNEXE n Dchets devant tre refuss sur las diffrents types da attea

    et soit recycls, soit traits dans des centres spcialiss

    I. Dchets devant tre refuss dans les sites de classe 1

    Sont exclure les dchets dont les eaux de lessivage prsenteraient un haut degr de toxicit ou de nocivit dans les eaux : Arsenic et boues arsnieuses ; . Biocides ; Fluides de coupe ; Liquides ou boues contenant une proportion importante d'hydrocarbures (10 a 15 %) ; Sels solubles de mtaux lourds (notamment bains uss de traitement de surface) ; Solutions cyanures et sels de trempe ; Solvants organiques ; P . C . B . Sont galement exclure les dchets dont la manipula-tion entraine des dangers immdiats, ou dont la reacti-vit vis--vis des dchets de type courant entraine des dangers immdiats ou diffrs : Explosifs ; Liquides inflammables : Substances radio-actives ; Aoides et. bases. 618 Z (Feuillets n* 35)

    II. Dchets devant tre refuss sur les sites de classe 2.

    Les dchets exclure des sites de classe 1 doivent l'tre galement des sites de classe 2 pour les m m e s raisons. Doivent de plus tre exclus, les dchets susceptibles de charger les eaux de percolation d'lments polluants non dgradables ou non captables dans les couches qu'elles traversent avant d'atteindre la nappe souter-raine ; Sels solubles non toxiques, sauf si on se trouve au-dessus d'une nappe saumtre ou dont la pollution saline est acceptable ; Bains uss et boues pompables telles que celles provenant des teintureries, tanneries, papeteries, et autres liquides contenant des lments polluants organiques et minraux.

    A N N E X E UI

    Amnagements des dcharges de dchets Industriels

    Les amnagements prescrits dans la circulaire du 9 mars 1973 relative aux dcharges contrles de rsidus urbains s'imposent gnralement galement aux dcharges de dchets industriels. Cette annexe dtaille les points sur lesquels des modifications ou des complments sont apporter, notamment pour les dcharges recevant des dchets industriels c spciaux >.

    1. Amnagements gnraux

    Parmi les amnagements prconiss par la circulaire du 9 mars 1973, il parait utile de rappeler l'importance des dispositions prises pour prserver l'aspect des abords immdiats de La dcharge : U n cran de vgtation masque l'exploitation aux vues extrieures lorsque le site n'est pas suffisamment isol ; L'accs de la dcharge s'effectue par des voies suffisam-ment importantes permettant une circulation quelles que so'ent les conditions climatiques, et une aire d'attente permet d'viter les files de camions sur la voie publique ; L'usage d'un dcrotteuT (par voie sche de prfrence) et l'amnagement des voies intrieures propres et acces-sibles en toute saison doivent permettre de maintenir la voirie extrieure en constant tat de propret.

    2. Amnagements relatifs la prvention de la pollution des eaux

    2.1. Limitation du flux polluant Les garanties prsentes par le site ayant t reconnues suffisantes pour pouvoir y dposer des dchets industriels spciaux, il importe de limiter le flux polluant qui rsulte de la percolation des eaux travers la dcharge. Ainsi, dans le cas d'une dcharge situe dans une dpres-sion, toute disposition (drainage, digues de protec-tion, etc.) devra tre prise pour viter que les eaux des pentes voisines ne ruissellent vers la dcharge. Dans le cas des sites de 2* classe, le flux polluant peut tre rduit en disposant au fond de la dcharge une couche de matriaux filtrants. Le choix de ces matriaux pourra rsulter de l'tude gologique mais sera galement conditionn par la nature des dchets dposs. Par exem-ple, des matr :aux sableux seront aptes favoriser la dgradation d'une pollution organique. Par contre, les techniques d'impermabilisation arti-ficielle de la base d'une dcharge avec rcupration des eaux de percolat'on ne doivent tre dveloppes que quand le fond de la dcharge n'est pas suffisamment distant des eaux souterraines. E n effet, les phnomnes phvsiques ou chimiques (absorption, neutralisation, dgradation, etc.) qui se produisent naturellement dans la zone non sature d'un site et qui permettent un coulement lent des eaux de lixiviation devront tre reproduits artificiel-lement en station de traitement Les mesures coteuses d'tanehiflcation ne font donc que crer un nouveau problme technique dont la solution ne sera sans doute

    CODE PERMANENT ENVIRONNEMENT ET NUISANCES

  • pas simple. Il faut donc rserver troitement cette tech-nique au cas o seul u n site la rendant ncessaire a pu tre retenu. Lorsque le drainage des eaux de percolation d'une dcharge ne pourra cependant pas tre vit, des normes de qualit et de flux seront imposes au rejet ventuel en fonction de l'utilisation du milieu rcepteur. Ces eaux devront tre diriges vers un bassin de stockage o il sera possible de contrler leur qualit avant rejet et aprs traitement si ncessaire. Le recyclage par aspersion sur la dcharge est souvent prconiser. Sa mise en oeuvre suppose que cette asper-sion soit ralise en dehors des priodes de ploie et sur une partie de la dcharge suffisamment remblaye. Cette solution ncessite la mise en place d'un stockage des eaux d'infiltration correspondant au moins un mois de forte pluviosit.

    2.2. Pizomtres de contrle Pour les sites de classe 1, un pizomtre situ an sein m m e de la dcharge sera desbin contrler en perma-nence le niveau des eaux accumules au-dessus de la couche de faible permabilit. Indpendamment du type de site, l'amnagement d'une dcharge de dchets industriels devra tre complt par la nvse en place de pizomtres destins a contrler la qualit des eaux. Les emplacements de ces puits de contrle dtermins par u n hydrogologue tiendront compte du sens d'coulement des eaux souterraines et de la position d'ventuels oaptages. A u nombre de trois ou quatre, ils seront placs des distances variables depuis la priphrie de la dcharge jusqu' environ 200 mtres. Cette distance limite pourra videmment tre fonction de conditions gologiques particulires et de la vitesse d'coulement des eaux souterraines. Le rseau ainsi constitu sera complt, le cas chant, par de nouveaux ouvrages pour tenir compte de l'vo-lution ventuelle des rsultats obtenus lors des analyses effectues ou de modifications survenant dans l'exploi-tation des eaux souterraines an voisinage de la dcharge.

    2.3. Elimination des gaz de fermentation Il est maintenant bien connu que les fermentations anarobies des produits mis en dcharge, notamment les ordures mnagres et les dchets banals, donnent nais-sance des gaz tels que ammoniac ( N H , ) , gaz carboni-que (CO) et mthane (CH 4 ) . L a production de mthane est souvent assez longue se manifester, mais elle est pratiquement Invitable. Son llm'nation se ralise sans inconvnients majeurs dans les dcharges peu compactes ou de faible paisseur. La prsence de fortes quantits de sablon ml aux dchets semble faciliter galement la dispersion et l'exhalaison de ce gaz. Dans les dcharges fortement compactes, la formation de mthane est plus tardive et s'accompagne parfois malheureusement d'odeurs ftides rsultant de la pr-sence de faibles quantits d'hydrogne sulfur (H 2 S) ou de mercaptans. Il convient donc de prvoir le drainage des gaz par la mise en place de buses verticales a parois perfores. Ces conduites seront lestes intrieurement de pierres pour en viter le renversement sans empcher la remonte des gaz. Le rayon d'efficacit des buses verticales pour la captation des gaz est d'environ 50 mtres, il est donc recommand de les placer en quinconce 80 mtres de distance les unes des autres. Le mthane collect pourra soit tre rcupr aprs lavage si l'intrt conomique de cette valorisation est dmontr, soit brl dans une torche.

    2.4. Amnagement final

    Les caractristiques physiques et gomtriques exiges de la dcharge termine seront prcises ds l'arrt d'autorisation. Il est donc ncessaire de connatre ds le dpart quelle sera la destination finale de la dcharge.

    C O D E PERMANENT ENVIRONNEMENT ET NUISANCES

    Dchets urbains et industriels Instr. 22 janv. 1980

    La couche finale de recouvrement d'exploitation qui sera mise en place rapidement au fur et mesure de l'avancement de la dcharge, devra tre conue de faon limiter les infiltrations. Pour y parvenir, les techni-ques suivantes peuvent tre dveloppes : Recouvrement de la dcharge par une couche de mat-riaux peu permables surmonts d'un sol engazonn et plant poux favoriser l'vapo-transpiration ; Mise en pente lgre de la dernire couche nour favoriser le ruissellement vers l'extrieur de la dcharge ; Dans le cas d'une couverture dfinitive tanche, 11 fau-dra soit ne la raliser qu'aprs un dlai suffisant, soit prvoir le m o d e d'vacuation des gaz issus de la dcharge.

    3. Exploitation de ta dcharge de dchets indattriels

    3.1. Contrle des dchets l'entre L'exprience montre qu'actuellement le contrle de l'entre de la dcharge se limite une aoDrcia/tion trs aporox'mative du volume des dchets apports, excluant tout contrle Qualitatif. Il est maintenant ncessaire de prvoir dans les arrts d'autorisation des procdures permettant un meilleur contrle des dchets entrants. Il est cependant vident oue la nature de ce contrle sera diffrente selon qu'il s'agit de dchets dits c banals ou de dchets < spciaux .

    Contrle quantitatif : L'utilisation du paramtre volumes comporte trop d'imprcisions et ne t'en* as comote des importantes variations de densit des dchets industriels. La pese parait donc tre la seule mesore caoahle d'indigner de faon prcise les quant:ts de dchets mis en dcharge. Cette pese n'exclut d'ailleurs pas au'il existe une tarification adapte la densit des dchets.

    Contrle qualitatif : Le contrle oualitatif doit permettre de s'assurer que les dchets accepts appartiennent exclusivement la liste des dchets autoriss et de vrifier l'absence de dchets toxiques prohibs. La procdure lie ce contrle restera cependant simple et rap!de, le poste implant l'entre de la dcharge n'ayant pas pour but de procder des analyses complexes ou l'identification de dchets inconnus. Afin de faciliter le contrle au m o m e n t de la mise en dcharge, et de bien dfinir les resnonsab;lits en cas d'accident, les producteurs de dchets dits spciaux > figurant dans l'arrt d'autorisation de la dcharge devront faire une demande pralable l'exoloitant de la dcharge. Cette demande comportera toutes les indi-cat:ons relatives l'origine, l'aspect et la composition des dchets concerns. Les dchets dits < banals > doivent videmment tre dispenss de la dclaration pralable.

    Les mesures de contrle l'entre devront corao'orter : Pour les dchets Industriels spciaux, des vrifications, caractre systmat'oue ou non, ayant pour but de s'assurer que les dchets soumis a autorisation pralable roondent au descriptif initial. Ces vrifications inoni-nes peuvent rendre la forme d*un prlvement pour analyse comolte postrieure ou de tests ranids effec-tus sur le site fnH, s'ccit des boues, dtection de Cr VI dans les boues dtoxiques...) et pour lesquels le poste de contrle devra tre quip. Les contrles seront systmatiquement exercs vn's--vi-s des rsidus liquides dont la mise en dcharge sera autorise. Dans tous les cas, le dnt d'un bon indiquant la nature et la provenance du dchet, et un contrle visuel oui permette de vrifier que la forme physique du dchet rpond aux contraintes d'admission sur la dcharge ou de vrifier que le dchet n'tait pas soumis dclaration pralable. A l'entre de tout dchet sur la dcharge, les indications suivantes seront donc notes : Provenance (nom de l'industrie) ; N'om du transporteur ;

    (Feuillets) il 35) 6 1 8 Z 1

  • Dchets urbains et industriels C. 8 fvr. 1980

    Poids ; Nature (en mentionnant l'autorisation pralable accorde si ncessaire) ; * Tests ventuels effectus ; Lien et condition de mise en dpt sur la dcharge.

    3.2.. Mise en dcharge La mrae en dcharn proprement dite sera soumise aux dispositions de la circulaire du 9 mars 1973 prescrivant en particulier l'explo:tation par couches de dchets d'oaisseur modre, compactes, recouvertes au mini' muni journellement par des matriaux Inertes (terres, gravats, mchefers). Il semble que. compte tenu de l'htrognit des dchets in du strie h , de bons rsultats so!ent obtenus sur les dchartes compactes qui utilisent des engins spciaux, caoables d'assurer le tassaae et le dchicraetage des dchets par des passages rpts. Sur ce tvoc de dcharge, l'paisseur des couche successives de dchets ne doasse D A S 20 centime tires 50 centimtres aprs compactage. L'aire de dversement doit orendre la forme d'une alvole (encore appele casier d'exploitation) limite par des talus de terre ou de matriaux inertes dont la hauteur sera toulours suprieure celle de la couche de dversement. L'ensemble -de 1 dcharge sera ainsi divis en alvoles combles

  • ANNEXE 2

    FICHE TECHNIQUE - PERMEAMETRE PANDA

  • PANDA PERMAMTRE A AFFICHAGE NUMRIQUE METHODE DOUBLE ANNEAUX

    P A N D A est un appareil portatif de mesure in situ des permabilits de lO 4 1 0 9 m/s.

    AVANTAGES Rapidit de la mesure :

    due la haute rsolution du dtecteur de niveau : 5 m n pour du 10"6et3h pour du 10" 9 m/s .

    Fiabilit et prcision : cette mthode est dsormais agre et officiellement recommande par le ministre de l'Environnement, suite aux nombreux tests comparatifs effectus avec d'autres appareils.

    Appareil portatif et autonome : son encombrement rduit, son poids et son autonomie permettent l'utilisation par un seul oprateur.

    Confort d'utilisation : la mesure est simple mettre en uvre et interprter

    APPLICATIONS Qualification de site de stockage de

    dchets d'ordures mnagres ou de dchets industriels.

    Etude d'assainissement. Etude de drainage et tude de sol. Etude d'impacts. Conception ou expertises de

    bassins de stockage d'eaux pluviales ou uses, de bassins de lagunage ou de digues de barrage colinaire.

    BRGM

    BUREAU DE RECHERCHES GOLOGIQUES ET MINIRES

    D P A R T E M E N T EAU ET ENVIRONNEMENT BP 6009 - 45060 ORLANS CEDEX 2-FRANCE TL.: (33) 38.64.39.33 - TLEX :BRGM 780258 F

    TLCOPIEUR : (33) 38.64.35.18

    POUR TOUT RENSEIGNEMENT, UNE QUIPE r/HYDROGOLOGUES. Michel BARRES Hubert BONIN Guy BROSSIER (33) 38.64.39.33

  • PANDA PRINCIPE D E L 'APPAREIL L'infiltromtre est constitu par deux anneaux concentriques enfoncs dans le sol et remplis d'eau sur une paisseur de 60 100 m m . Le diamtre de l'anneau interne est de 125 mm. Le principe de la mthode repose sur la mesure de l'infiltration d'une lame d'eau dans l'anneau interne, le rle de l'anneau externe tant de maintenir vertical le flux issu de l'anneau interne. Aprs une phase transitoire de saturation, le flux d'infiltration tend vers une constante qui est gale la permabilit saturation. L'infiltration dans l'anneau interne est mesure au moyen d'un flotteur dont la position est connue l'aide d'un capteur inductif. reli un frquencemtre. La variation de niveau tant infrieure 3 m m , on considre que l'essai se fait charge constante. Les deux anneaux peuvent tre isols pour diminuer l'amplitude des variations thermiques, dans le cas des faibles permabilits (

  • ANNEXE 3

    CARTE DES POTENTIELS AU 1/1000