COMPTE RENDU JOURNEE MILIEUX AQUATIQUES … · du Milieu Aquatique AUBIN Jean Titulaire Représentants des usagers, riverains, ... La mise en culture des zh entraine un dégagement

COMPTE RENDU

JOURNEE MILIEUX AQUATIQUES Jeudi 21 avril 2011

Ordre du jour Zones humides :

• Découverte du fonctionnement, du rôle et de l’intérêt des zones humides

• Premières approches sur les modes de gestion différenciée de ces zones Cours d’eau :

• A partir de 3 exemples, appréhender sur le terrain la notion de rétablissement de la continuité, de diminution du taux d’étagement et de restauration de la morphologie du cours d’eau

Compte rendu de la journée Milieux Aquatiques

Jeudi 21 avril 2011

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Rappel du programme

Programme

MATIN

9h00 – Accueil des participants à la salle des fêtes de Saint Jean s/ Couesnon (voir plan au dos) 9h30 – Rôles, fonctionnement et intérêts des zones humides (en salle et sur le terrain)

Bernard Clément, enseignant/chercheur au laboratoire ECOBIO de l’’Université de Rennes 1 Référent sur les marais communaux de la Vallée du Couesnon

11h00 – Modes de gestion des zones humides

_ Présentation et discussion autour de l’exemple d’une exploitation agricole, gérant des parcelles classées en zones humides : prairies permanentes, prairies temporaires, cultures

Jean Tandé, agriculteur à Saint Jean s/ Couesnon Personne référente de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine Bernard Clément, enseignant/chercheur au laboratoire ECOBIO de l’’Université de Rennes 1

13h00 – Repas au château de la Ville Olivier

APRES MIDI 14h45 – Continuité, taux d’étagement et morphologie des cours d’eau (site de la Roche à Mézières sur Couesnon)

− Moulin de la Roche : exemple d’un ouvrage visé par le SAGE, en vue de la réduction du

taux d’étagement

− Prise d’eau de la Roche : exemple d’un ouvrage à aménager pour améliorer la continuité

− Ruisseau de la Motte : Travaux de renaturation entre le Pont de la Yaule et le lavoir de la Ville Olivier. Modifié : Visite de la partie en bon état du ruisseau de la Motte et aménagement prévu sur le lavoir de la Ville Olivier.

Gwénaël Artur, Fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques d’Ille et Vilaine Samuel Maudet, Elodie Bardon, Office national de l’eau et des milieux aquatiques d’Ille et

Vilaine


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Principales idées et conclusions de la journée

Zones humides : Les zh possèdent des conditions favorables pour la dénitrification des eaux. Cette dernière ne se réalise pas de façon homogène sur l’ensemble de la zh. Le meilleur moyen de lutte contre les adventices dans les zh semble être la prévention, c'est-à-dire une gestion raisonnée du pâturage. La fauche et le pâturage sont des modes de gestion adaptés pour les zh. Cependant les itinéraires techniques dépendent de beaucoup de facteurs (types de zh : oligotrophe ou hétérotrophe, configuration et potentiel de la parcelle, environnement immédiat, moyens disponibles sur l’exploitation, gestion des autres zones humides sur le bassin versant…) Sur les zones humides, la productivité est faible, l'agriculteur n'a donc aucun intérêt à apporter plus qu'il ne faut de fertilisants. Il s'agit plus d'apporter au bon moment qu'à un niveau élevé. La non-intervention est aussi une solution de gestion adaptée. Les zh à « l’abandon » gardent leur pouvoir dénitrifiant. C’est également intéressant pour le piégeage ducarbone. D’une manière générale et dans une logique de préservation de la biodiversité et/ou de la qualité de l’eau, il est préconisé sur les zh : - Une absence de drainage ou de remblaiement - Pas d’amendement calcique - Pas de fertilisation - Pas de retournement - Pas de pesticides (sauf traitement plant par plant contre rumex et chardons) - Maintient des mares existantes. Obstacles : Les obstacles posent non seulement des problèmes de continuité pour les poissons et les sédiments, mais ont également des impacts négatifs sur l’état morphologique des cours d’eau.


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Liste des présents

COLLEGE ORGANISME NOM FONCTION STATUT Présent Excusé

Conseil Régional de Bretagne ROUGER Marie-Pierre Cinquième vice-présidente chargée des lycées et de la qualité du bâti

Titulaire X

Conseil Régional de Basse-Normandie HEURGUIER Frédérique Membre de la Commission permanente du CR BN

Titulaire X

Conseil Général d’Ille-et-Vilaine COUET Christian Conseiller Général de Pleine Fougères Titulaire

Conseil Général d’Ille-et-Vilaine RAULT Henri Conseiller Général d'Antrain Titulaire

Conseil Général d’Ille-et-Vilaine BENOIT Thierry Conseiller Général de Fougères-Sud Titulaire

Conseil Général de la Manche LARIVIERE Patrick Conseiller Général de Pontorson - Vice-président de la CLE

Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine ROUSSEL Marcel Maire de Billé - Président de la CLE Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine MOREIRA Albina Conseillère Municipale de Fougères Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine GUYOT René Conseiller Municipal d'Antrain Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine MALAPERT Jean Maire de Montours - Vice-président de la CLE

Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine SOURDIN Marie-Françoise Adjointe au maire de Saint Hilaire des Landes - Vice-présidente de la CLE

Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine GAUTIER Pierre Maire de Romagne Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine PEPIN André Conseiller Municipal de La Fontenelle

Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine COIRRE Jean-Pierre Adjoint au Maire du Tiercent Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine SEMERIE Liliane Conseillère Municipale de Tremblay - Vice-présidente de la CLE

Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine CARNET Marcel Adjoint au Maire de St Marc sur Couesnon

Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine LEMAITRE André Maire de Parigné Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine BEAUCE Marie-Louise Maire de la Chapelle-Janson Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine JOURDAN Cédric Conseiller Municipal de Fleurigné Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine BOURGES Daniel Conseiller municipal de Rimou Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine GORE Abel Maire de Sougéal Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine FAMBON Christophe Maire de Roz sur Couesnon Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine DUBREIL Patrick Adjoint au Maire de St Etienne en Cogles

Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine SAUDRAIS Roger Adjoint au Maire de Javené Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine COUASNON Hubert Adjoint au Maire de Lécousse Titulaire X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine ROUX Yvon Adjoint au Maire de Mézières sur Couesnon

Titulaire

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine CHAPRON Roger Adjoint au Maire de St Marc le Blanc Suppléant X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine ANGENARD Jean-Claude Conseiller Municipal de Luitré Suppléant X

Représentants des Maires d'Ille-et-Vilaine PRODHOMME Pierre Maire de St Jean sur Couesnon Suppléant

Représentants des Maires de la Manche THOURY Michel Maire de St James Titulaire X

Représentants des Maires de la Manche LEHUREY Philippe Maire de Villiers le Pré Titulaire

Représentants des Maires de la Manche CUDELOU Alain Maire de Sacey Suppléant

Syndicat Mixte du SCOT du pays de Fougères DUBREIL Louis Maire de St Brice en Cogles Titulaire X

Syndicat Mixte du SCOT du pays de Fougères AUNEAU Marie-Thérèse Maire de St Aubin du Cormier Suppléant

Représentants des collectivités territoriales et

des établissements publics locaux

Syndicat Mixte "Baie du Mont St Michel" LEMETAYER Claude Adjoint au Maire de Pontorson Titulaire X

Chambre d’Agriculture d’Ille-et-Vilaine FEVRIER André Titulaire X

Chambre d’Agriculture de la Manche GUILLARD Bernard Titulaire

Chambre d’Agriculture de la Manche CARNET Jean-Pierre Suppléant

Chambre de Commerce et d’Industrie de Fougères DESROZIERS Michel Titulaire

Chambre de Commerce et d’Industrie de Fougères LEPRIEUR Louis Suppléant

Fédération d’Ille-et-Vilaine pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

AUBIN Jean Titulaire

Représentants des usagers, riverains,

organisations professionnelles et associations concernées

Fédération d’Ille-et-Vilaine pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

LORAND Jean-Paul Secrétaire Suppléant


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Veolia Eau - Compagnie Générale des Eaux CLEMENCEAU Richard Titulaire

Comité Départemental du canoë-kayak d’Ille-et-Vilaine BERTIN Joël Titulaire X

Comité Départemental du canoë-kayak d’Ille-et-Vilaine TREGARO Gillette Suppléant

Syndicat ostréicole de la baie du Mont St Michel et de Cancale

PICHOT-LOUVET Président Titulaire

Syndicat Mixte de Production d’eau potable du Bassin Rennais

LEFEUVRE Jean-Yves Titulaire

Syndicat Mixte de Production d'eau potable du Bassin du Couesnon

BOIVENT Joseph Président Titulaire X

Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée du Couesnon BICHON Vincent Président Titulaire X

Syndicat de la propriété rurale DE PLUVIE Philippe Titulaire

UFC-Que choisir DIEULESAINT Jacqueline Titulaire

Association Bretagne Vivante - SEPNB DESDOIGTS Jean-Yves Titulaire X

Association Eau & Rivières Délégation Ille-et-Vilaine GIOVANNI Richard Conseiller / Administrateur Titulaire X

Association La Passiflore HARVEY Mathilde Secrétaire adjointe Titulaire

Association La Passiflore ROBINARD André Vice Président Suppléant

DREAL Service de Bassin Loire-Bretagne Titulaire

DREAL Bretagne LE DAFNIET Serge Titulaire

Sous-préfecture de FOUGERES-VITRE GAUTHIER Guy Titulaire X

Sous-préfecture d’AVRANCHES GIRAUD Jean-Marc Titulaire X

Agence de l’Eau Loire Bretagne - Délégation Ouest Atlantique

DUBOS Jean-Claude Titulaire X

DDTM MISE 35 LAINE Christian Titulaire

DDTM MISE 50 BRUN Rémy Titulaire

DDTM 35 Titulaire

DDTM 50 Titulaire

ARS Service santé - environnement PILARD Marie Agnès Titulaire

DDTM35 FAIST Benoit Titulaire X

IFREMER CRESCO LE BEC Claude Titulaire

Représentants de l’Etat et de ses établissements

publics

ONEMA Délégation Régionale BARDON Elodie Titulaire X

Etaient également présents : Anne RICHOU, Conseil Général 35 Maëva COIC, FRSEA Bretagne Jo DERIDDER, Université Rennes 1 Mathilde BOUTIN, Association ADAGE Mathieu POIRIER, CA35 Aurélie LAJOYE, CA35 Caroline BAGUENAND, Coglais Communauté Nicolas SOURDIN, Coglais Communauté Virginie HAUTCHAMP, Syndicat du Haut Couesnon Maxime MANGEREC, SMPBR Magali GRAND, SMPBR Jean Claude DUBOS, AELB Laure MENEAU, Université Rennes 1 Antoine ARMANDINE LES LANDES, Université Rennes 1 Bernard CLEMENT, ECOBIO Université Rennes 1 Samuel MAUDET, ONEMA Gwénaël ARTUR, FPPMA 35 Muriel DELLINGER, Syndicat du Haut Couesnon Pauline CHOUCARD, SAGE Couesnon Sylvie LE ROY, SAGE Couesnon François-Xavier DUPONCHEEL, SAGE Couesnon

Rédaction : François-Xavier Duponcheel

Le document projeté lors de la présentation de Bernard Clément est joint au compte rendu.


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1ère partie de matinée : Réunion en salle – Présentation des fonctions des zones humides par Bernard Clément M. Roussel introduit la journée en souhaitant la bienvenue aux participants et laisse la parole à M. Le Roy. M. Le Roy présente le programme de la journée. La stratégie du SAGE contient un volet sur les zones humides et notamment l’idée de porter une réflexion sur les modes de gestion de celles-ci. M. Clément interviendra pour poser le décor en présentant le fonctionnement des zh, leurs intérêts ainsi que les bonnes gestions associées. Pour approfondir le débat, M. Tandé, agriculteur à St Jean sur Couesnon, témoignera de sa gestion sur ses parcelles humides. Enfin Mme Coïc interviendra pour présenter les résultats de son travail sur la gestion agricole des zh qu’elle a réalisé pour le compte du CG29. Elle passe à son tour la parole à M. Clément. Présentation de Bernard CLEMENT (Maitre de conférence à l’université Rennes 1)

La fonction de stockage de carbone Les zh stockent plus de carbone que les forêts. La mise en culture des zh entraine un dégagement de CH4 (méthane) via l’activité microbienne. Le CH4 possède un fort pouvoir d’effet de serre participe donc au réchauffement climatique. La fonction de dénitrification La dénitrification est la conversion des nitrates en azote gazeux (N2). Il s'agit en fait d'une respiration particulière, dans laquelle le nitrate est utilisé comme accepteur d’hydrogène <H> à la place de l'oxygène. 10 <H> + 2 H+ + 2 NO3- ---> N2 + 6 H2O + énergie. De très nombreuses bactéries sont capables de "respiration nitrate". Or, ces bactéries sont généralement aussi capables de "respiration oxygène" et elles s'abstiennent de respirer le nitrate dès que de l'oxygène devient disponible, parce qu'il est énergétiquement plus


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rentable de respirer sur l'oxygène que sur le nitrate. La dénitrification ne peut donc se produire donc qu'en absence d'oxygène ou anaérobiose. D’où la fonction dite de dénitrification des zh. Les conditions d’anaérobie sont en effet régulièrement observées par la saturation des sols en eau. La dénitrification est cependant optimale dans les sols qui alternent des conditions aérobiques et anaérobiques. En effet, cette alternance favorise le développement des bactéries. La dénitrification se fait en majorité sur les premiers mètres de la zh car c’est à cet endroit que les apports du versant en MO et NO3 sont les plus importants. La dénitrification est également plus intense sur les premiers cm (0 à 25cm) de profondeur car la teneur en MO plus importante en surface (les bactéries ont également besoin de carbone présent dans la matière organique pour se développer). Les zh oligotrophes ne sont pas des zones à fort pouvoir dénitrifiant car peu de MO et de NO3. La fonction d’absorption par les végétaux Les végétaux assimilent les NO3 pour leur développement. Gestion des zh : Il faut favoriser la diffusion des intrants via des fossés peu profonds et à faible débit avec débordement si possible et proscrire les fossés drainant de la zone source à la rivière (court-circuit de la zh). Il ne faut ne pas compter sur les zh oligotrophes (milieux pauvres en nutriments : prés maigres, landes …) pour dénitrifier les eaux. La fauche permet de maintenir voire de réduire les teneurs en nutriments dans les sols. Elle permettra également de préserver une certaine biodiversité en régulant l’invasion des plantes dominantes. La fauche nécessite néanmoins un accès facilité pour la faucheuse ainsi qu’un sol suffisamment portant. La fauche est possible sur les zh oligotrophes ou eutrophes. Le pâturage extensif va permettre la régulation des plantes dominantes. Un piétinement léger va également permettre l’apparition de microsites pouvant accueillir une flore diversifiée et ainsi augmenter la biodiversité. Il y a cependant un risque de destruction de certaines espèces sensibles et rares. Le pâturage n’est pas à recommander lorsque le sol est détrempé car il y a un risque de développement d’espèces inintéressantes en terme de biodiversité : jonc diffus, saule. Le pâturage n’est pas à préconiser sur les milieux oligotrophes car les bêtes restituent les nutriments au sol par leurs déjections contrairement à la fauche avec exportation, or la biodiversité d’un espace est favorisé par des faibles teneurs en nutriments. La non-intervention est aussi une solution de gestion adaptée. Les zh à « l’abandon » gardent leur pouvoir dénitrifiant. C’est également intéressant pour le piégeage de carbone. D’un


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point de vue biodiversité, la non intervention est surtout intéressante sur les milieux oligotrophes.


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2ème partie de matinée : Visite de terrain – ZH de Mr Tandé, agriculteur à Saint-Jean sur Couesnon et membre de la commission professionnelle agricole du Haut Couesnon Présentation de Daniel TANDE (Agriculteur à Saint Jean sur Couesnon)

Mr Tandé indique qu’il a ?? ha en zh. Celles-ci représentent 22% de son parcellaire. Ces terres sont situées à proximité de sa stabulation, ce qui lui permet d’y faire pâturer ses bêtes (vaches laitières) et donc de les laisser en prairies. Il explique qu’il n’apporte aucun engrais ni pesticides sur ses parcelles en zh. Il ne les retourne pas non plus. Sa gestion adaptée du pâturage lui permet de garder une composition floristique optimale pour ses bêtes. Il précise que si ses zh étaient moins accessibles, il aurait éventuellement recours à la mise en culture de celles-ci. Il ajoute que sa situation est particulière dans le sens où son parcellaire lui permet de conduire des pâturages extensifs, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les agriculteurs. Il regrette que les inventaires des zh ont eu lieu avant de savoir ce qu’il y sera apposé comme contrainte. Les agriculteurs ont cependant joué le jeu. Il ne faudrait pas que l’utilisation de ces terres humides, qui sont indispensables pour certaines exploitations, soient interdites.


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Il met également l’accent sur le problème du clapet du moulin de St Jean qui fait remonter la ligne d’eau du cours d’eau en amont, ce qui a pour conséquence d’envaser le cours d’eau et un retard de la portance du sol de ses zh. Il pourrait gagner 15 jours de pâturage si le clapet disparaissait. Mme Artur répond que c’est également le souhait des fédérations de pêche de voir disparaître ce type d’ouvrage. Surtout si ceux-ci n’ont plus d’usage.

Intervention de Sylvie LE ROY et François-Xavier DUPONCHEEL Mme Le Roy rappelle ce qu’a décidé la CLE pour les zh :

- Préserver les zh en intégrant les inventaires dans les documents d’urbanisme, en sensibilisant les élus locaux et surtout en interdisant le remblaiement, le drainage, l’imperméabilisation sur ces espaces.

- Promouvoir une gestion différenciée des zh en élaborant un plan de gestion en fonction de leurs configurations et des contraintes des exploitants. Une attention particulière sera portée sur les bv prioritaires « nitrates » où une réduction des intrants sera préconisée.

M. Duponcheel rappelle l’historique des inventaires des zh et des cours d’eau. Il présente également les résultats d’occupation du sol des zh sur les 3 secteurs aujourd’hui terminés (Haut Couesnon, Basse vallée et Loisance Minette) .


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Répartition des différentes ZH (en km2)

43,36,8

0,5

11,7

2,64,7

3,40,30,3 1,00,0 Lagunes

Eau douce stagnante ou courante

Landes

Prairies humides etMégaphorbiaiesForêts riveraines, forêts et fourréstrès humidesTourbières et marais

Prairies améliorée

Cultures

Vergers, bosquets, plantationsd'arbres, haies, parcsVilles, villages, sites industriels,terrains en fricheLagunes et réservoirs industriels,canaux

La superficie de zh représente environ 10 % de la surface total du bv. Avec des variations importantes selon les communes (St Jean sur Couesnon : 21% / Lécousse : 5%). Les zh mises en culture ne représentent que 3,5% de la surface total. Présentation par Maeva COIC (FRSEA Bretagne) (cf rapport : La gestion des zh du Finistère – Contribution au guide technique d’aménagement et de gestion des zh – janvier 2011)


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Mme Coic présente son travail sur la gestion agricole des zh dans le Finistère. Une démarche ascendante en se basant sur l’expérience des agriculteurs pour élaborer des propositions d’amélioration de la gestion ou des modalités de sensibilisation a été adoptée. En effet, en l’absence de références suffisantes sur les pratiques agricoles adéquates en zh, le choix a été fait de s’appuyer sur les expériences de réussite pour proposer des itinéraires techniques. Une quarantaine d’agriculteurs a été enquêtée, des données diverses sur leurs pratiques en zones humides, les problèmes rencontrés, leurs propositions d’amélioration ont été collectées. Les situations des enquêtés sont différentes pour chacun : de 2% à 100% des terres de l’exploitation en zh. Parmi les zh, on retrouve, par importance en termes de surfaces:

• des zones humides en herbe

• des parcelles cultivées

• des parcelles abandonnées ou en jachère L’enquête a donc mis en avant le savoir-faire de certains agriculteurs en zones humides. Un certain nombre de facteurs sont à intégrer dans la réflexion avant d’élaborer un itinéraire technique dans une zone humide agricole (liés à la configuration et au potentiel de la parcelle, à l’environnement immédiat, aux moyens disponibles sur l’exploitation, à la gestion des autres zones humides sur le bassin versant…). Les itinéraires techniques proposés partent du postulat que la zone humide est en herbe et qu’il s’agit de la maintenir dans un bon état, tout en permettant de dégager un bénéfice pour l’exploitant et de générer un minimum de contraintes. Gestion de la composition floristique de la zh La gestion de la composition floristique peut se faire de manière préventive (gestion intégrée) ou/et curative (ré-ensemencement, lutte contre les plantes indésirable). Cependant, le meilleur moyen de lutte semble être la prévention, c'est-à-dire une gestion raisonnée du pâturage. Un pâturage trop précoce et trop long a pour conséquence le prélèvement de plantes que l'on voudrait justement voire concurrencer les plantes indésirables. Pour éviter l'apparition ou l'expansion des indésirables, il vaut mieux organiser des passages des animaux brefs sur les pâtures (pas plus d'une semaine), avec un chargement assez important. Cette pratique permet de limiter les refus de végétation mais permet également d'éviter un matraquage du sol, condition favorable aux adventices. La pratique du pâturage dans une zone humide demande donc un suivi très régulier de l’état de la végétation et du sol. Le ré-ensemencement, quand il est nécessaire, doit plutôt s’envisager par le biais d’interventions légères (travail superficiel du sol, griffage). En effet, un retournement de prairie entraîne un relarguage de NO3 et constitue, de plus, une opération à l’intérêt économique assez variable l’agriculteur (succès du semis très aléatoire).


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La Fauche seule Cet itinéraire technique s'adresse à des agriculteurs qui ne font pas pâturer leurs prairies (éviter les éventuelles maladies ou parcelles éloignées). La fauche comme intervention sur une prairie humide présente l'avantage d'être peu favorable au développement des joncs. Par contre, la fauche, comme unique mode de gestion peut amener à la baisse de la diversité végétale de la prairie et nécessite l'utilisation d'un matériel relativement lourd. Les agriculteurs qui suivent cet itinéraire ont tout intérêt à effectuer une fauche relativement précoce (avant juin), voire une seconde dans le courant de l'été. Le pâturage seul Il doit être tournant, caractérisé par de brefs passages d'animaux, afin d'éviter les refus et le surpâturage. Une période de repos de 2 â 3 mois en hiver doit être respectée afin d'éviter la destruction du couvert pas les animaux et d'opérer un vide sanitaire. La vulnérabilité des zones humides au surpâturage vient du fait qu'elles sont plus réactives que les autres parcelles aux épisodes pluvieux (accumulation des eaux pluviales, structure du sol sensible) et que la surveillance du pâturage est souvent plus laxiste sur les zones humides (les animaux ne sont pas retirés â temps). Le décalage de la pousse de l'herbe est un atout pour ces parcelles. L'idéal est d'avoir une ou plusieurs zones humides intégrées dans un ensemble de parcelles reliées entre elles par des chemins praticables. Cela permet d'équilibrer la pression de pâturage facilement en répartissant les animaux sur la surface nécessaire et de tirer profit du caractère séchant/hydromorphe des parcelles en fonction des conditions climatiques. Combinaison Fauche pâturage C'est l'itinéraire le plus communément adopté car il présente certains avantages :

- Valorisation optimale de la pousse de l'herbe : Fauche quand la pousse est importante, pâturage au démarrage de la pousse, sur le regain et en automne.

- Maintien d'une diversité végétale grâce au pâturage - Lutte contre les plantes indésirables avec la fauche

Cependant, c'est aussi l'itinéraire le plus technique, dans le sens où il demande une surveillance accrue de la hauteur de l'herbe dans la parcelle et de l'état de la végétation La fertilisation Même si la fertilisation est à éviter, celle-ci est pratiquée communément par les agriculteurs en zones humides. Cette fertilisation est envisagée comme une opération nécessaire pour avoir un rendement correct en foin. Sur les zones humides, la productivité est faible, l'agriculteur n'a donc aucun intérêt à apporter plus qu'il ne faut de fertilisants. Il s'agit plus d'apporter au bon moment qu'à un niveau élevé. Les zones humides inondables bénéficient quant à elles d'apports naturels d'alluvions et sont plus rarement fertilisées.


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Sur les zones humides, la productivité est faible, l'agriculteur n'a donc aucun intérêt à apporter plus qu'il ne faut de fertilisants. Il s'agit plus d'apporter au bon moment qu'à un niveau élevé. Les Amendements L’influence des amendements qui permettraient de limiter l'expansion des joncs (par une hausse du pH) n'est pas vérifiée. Les seuls éléments disponibles tendent plutôt à prouver la capacité d'adaptation du jonc a une grande diversité de pH acides ou basiques. Ces éléments rejoignent le guide technique du Morbihan (Guide des pratiques agricoles des praires en zh – 2010) élaboré par la CA56, le CG56, la FDPPMA56 et l’AELB. Dans une logique de préservation de la biodiversité et/ou de la qualité de l’eau, ce guide préconise : - Une absence de drainage ou de remblaiement - Pas d’amendement calcique - Pas de fertilisation - Pas de retournement - Pas de pesticides (sauf traitement plant par plant contre rumex et chardons) - Maintient des mares existantes.


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Après midi : Visite du moulin de la Roche, de l’ouvrage de la prise d’eau de l’usine de Mézières sur Couesnon et du ruisseau de la Motte. M. Maudet, Mme Artur et Mme Bardon présentent les enjeux liés aux ouvrages situés sur les cours d’eau. L’enjeu de continuité ne date pas de la DCE. En effet cette notion existe depuis le 19ème siècle. Pour preuve, le droit d’eau de 1880 du Moulin de Quincampoix à Rimou qui imposait la présence d’une encoche sur le seuil afin de faciliter le franchissement du saumon atlantique. Depuis la loi sur l’eau des milieux aquatiques de 2006, le classement L432.6, qui impose de laisser passer le saumon, le brochet et la truite de mer entre Vieux-Vy et le Mont Saint Michel pour le Couesnon et entre St Brice en Cogles et le Mont-Saint-Michel pour la Loisance, doit être remplacé par un nouveau classement : L214.17 qui étend le zonage de libre circulation ainsi que la liste des poissons concernés. Ce nouveau classement désigne 2 listes :

- Liste 1 : Construction de nouveaux ouvrages interdit. - Liste 2 : Les ouvrages doivent être rendus transparents (par gestion, entretien ou

équipement) Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, les services de l’Etat ont donc défini des ouvrages prioritaires à aménager pour répondre à ce nouveau classement : 17 sur le bv du Couesnon. Les CTMA portés par les syndicats de bv tiennent également compte de cette nouvelle réglementation et de nombreux ouvrages font également l’objet d’études. Les ouvrages peuvent empêcher la libre circulation des poissons (grand migrateurs ou non) et donc compromettre l’accomplissement de leur cycle biologique. Les ouvrages peuvent également restreindre le passage des sédiments avec pour conséquences un envasement en amont et un déficit en aval. Les échanges latéraux sont aussi très importants. En effet les brochets, par exemple, doivent pouvoir atteindre les frayères situées généralement dans le lit majeur du cours d’eau (annexes hydrauliques). Les éventuels obstacles à ce déplacement sont à éviter. Pour les truites non migratrices, l’espace nécessaire pour le cycle biologique s’apparenterait aux différentes masses d’eau. Cette espèce a surtout besoin d’atteindre les têtes de bassin pour assurer le frai de décembre et janvier. Au-delà des effets sur la continuité, les ouvrages ont également des impacts sur la morphologie des cours d’eau. En retenant l’eau en amont de l’obstacle, l’ouvrage va engendrer la création d’une sorte de plan d’eau aux écoulements lents et homogènes. Les conditions physico-chimique et hydrobiologique vont donc changer, avec pour conséquence des habitats perturbés et des peuplements piscicoles dégradés. L’augmentation de la température de l’eau en période estivale qui va diminuer la teneur en oxygène dissous et décaler les périodes de reproduction, dommageable pour les alevins, le ralentissement des eaux qui va favoriser la sédimentation de la vase et donc un colmatage


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des frayères, sont quelques exemples de conséquences néfastes pour les espèces autochtones, notamment les salmonidés et les invertébrés benthiques sténothermes. La hausse de la température en été entraine une évaporation accrue et donc une baisse de la ressource en eau. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les petits barrages ont très peu, voir aucun impact sur l’écrêtement des crues. En effet, les capacités de stockage des petits ouvrages sont minimes par rapport aux débits enregistrés lors de crues. Et bien souvent les ouvrages ne sont pas manœuvrés avant que les crues n’arrivent. Ces perturbations morphologiques liées aux ouvrages peuvent être appréciées par l’indicateur du taux d’étagement. Le taux d’étagement représente la somme de la hauteur de chute des ouvrages comparée à la dénivellation naturel du cours d’eau.

La CLE a décidé de réduire à 15% le taux d’étagement sur le Couesnon médian (Moulin de l’Angle jusque Choisel) et à 10% sur les autres cours d’eau du bv (hors Couesnon aval, non concerné par ces objectifs du fait de la présence du barrage de Beauvoir). Ce qui parait important de retenir, c’est qu’un ouvrage peut permettre la circulation des poissons (par exemple avec l’installation d’une passe à poisson) mais rester problématique pour la morphologie du cours d’eau en amont.


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Prise d’eau de l’usine AEP de Mézières sur Couesnon Le barrage de la prise d’eau de la roche (voir photos ci-dessous) pose des problèmes de continuité. Il pose également des problèmes de morphologie en amont mais cette situation n’est pas améliorable car c’est ce qui permet justement le prélèvement d’eau pour l’usine d’AEP (usage prioritaire).


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Moulin de la Roche Le moulin de la Roche pose quant à lui des problèmes d’impact sur la morphologie des cours d’eau en amont bien qu’il soit franchissable relativement facilement pour les poissons grands migrateurs (saumon notamment) (photos ci-dessous).


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1) Couesnon en amont du Moulin de la Roche : écoulement lent et homogène 2) Couesnon en aval du moulin de la Roche : écoulement plus rapide et hétérogène Ruisseau de la Motte La remonté du ruisseau de la Motte a permis d’observer une partie de cours d’eau en bon état morphologique. M. Maudet a notamment expliqué que ce bon état peut être vérifié par la présence d’invertébrés benthiques (voir photos ci-dessous).


Jeudi 21 avril 2011

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Lavoir de la Ville Olivier


Jeudi 21 avril 2011

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Des travaux d’aménagement de ce lavoir sont prévus dans le cadre du CTMA du Haut Couesnon. En fait ce lavoir ne pose pas forcément de problème pour la continuité, la lame d’eau en période hivernal sur le seuil en béton étant suffisante pour la remonté des poissons. Par contre un abaissement de la marche amont du lavoir permettrait de regagner une qualité morphologique intéressante en amont de celle-ci. D’ailleurs, les travaux également prévus en amont (pose de bloque de pierre …) ne seront peut-être pas nécessaires. Fin de la journée, monsieur Roussel remercie les intervenants et donne rendez-vous à la prochaine visite de terrain dont la thématique est le bocage.

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COMPTE RENDU JOURNEE MILIEUX AQUATIQUES … · du Milieu Aquatique AUBIN Jean Titulaire Représentants des usagers, riverains, ... La mise en culture des zh entraine un dégagement