Ce samedi matin, nous étions 3 sur le marché. Nous avons rencontré 8 personnes en 2h.

-Célia, kabyle de 70 ans environ. Elle lisait le Coran assise près des jeux pour enfants. Ellenous raconte avoir vécu une guérison miraculeuse grâce à la lecture du Coran. Nous la laissonsraconter son histoire ponctuée de « La parole de Dieu est forte ». Nous lui demandons cequ'elle a retenu du Coran à force de lectures. « Que la parole de Dieu est forte ». On luidemande pourquoi elle suit Mahomet, guerrier pécheur, et non Jésus, faiseur de miracles et purde tout péché. « Je suis née musulmane, c'est comme ça ». On lui demande si elle n'exercepas son esprit critique. « Je respecte toutes les religions ». Oui, mais ça n'est pas la question :cherche-t-elle la Vérité ? Elle nous dit qu'elle ne cherche pas à nous convertir alors nous nedevons pas non plus. Henri lui dit qu'on porte simplement témoignage de ce que le Christ peutchanger dans la vie de chacun. Il lui lit la première page de l'Évangile de St Jean.

Je reprends mon idée en lui faisant remarquer que Mahomet a enfreint 2 commandements « Tune tueras point » et « tu ne commettras pas d'adultère », ce qui en fait un prophète d'unefiabilité toute relative. Célia s'énerve « Il était obligé de tuer car il y avait la guerre et il avait ledroit d'avoir plusieurs femmes car il les a toutes épousées ». On sent qu'on a mis le doigt où çafait mal et on la laisse réfléchir là-dessus en lui disant qu'on va prier pour elle toute cettesemaine. En nous quittant, elle nous dit quand même « c'est bien ce que vous faites ».

-Antoni nous rejoint et nous abordons un homme, Abdallah, son beau-fils, Ryad qui reviennentdes courses avec deux jeunes enfants. Très vite, la conversation s'annonce difficile. Ils nousdisent avoir tout lu (Coran, Évangile, même les écrits des témoins de Jéhovah...?) et tout savoir,donc ne pas avoir besoin de discuter avec nous. On essaie de leur annoncer le kérygme, maisils n'écoutent pas. On leur propose un évangile, ils n'en veulent pas. Pas d'autre solution que dese quitter en leur disant qu'on les suivra spirituellement toute la semaine prochaine.

-Puis, Antoni et moi abordons Yacine, 46 ans, algérien, pendant qu'Henri prie un peu plus loin.Yacine est très humble : de culture musulmane, il avoue ne pas pratiquer et n'avoir jamais lu leCoran. Nous profitons de ce vide dans sa culture religieuse pour lui annoncer le kérygme. Maisil nous dit que nous ne pouvons pas être sûrs que c'est la Vérité. Bien sûr que si ! Une Véritéexiste en religion comme en mathématiques. Le Christ est venu, a dit ''je suis la porte étroite'',''Je suis le chemin, la Vérité et la vie'' et a fait des miracles et a ressuscité des morts...Il nous dit(timidement) que la Bible a été falsifiée et le Coran aussi (!?), alors comment savoir ? (A ce sujet,

cf infra) Antoni répond que plus de 6 500 manuscrits comportant des parties ou l'ensemble duNouveau Testament ont été retrouvés, plus que le nombre d'exemplaires de la Guerre desGaules de César ou des écrits de Platon, pourtant eux-mêmes considérés comme authentiquespar les historiens. En ce qui concerne le Coran, il a été restructuré plusieurs fois et le manuscritoriginal n'a pas été conservé. Donc, là, oui, on ne peut pas savoir si le Coran est authentique(mais je dirais que ça nous est égal, car le Coran recèle suffisamment d'incohérences et de versets sujets àcontroverse pour qu'il nous soit utile dans l'état où il est et tant mieux si les musulmans croient qu'il est authentiquealors qu'il ne l'est pas).

-Puis le RdV de Yacine arrive et il doit nous quitter. Nous rencontrons alors un animiste deDjibouti (dont le prénom nous échappe). Dès l'annonce du kérygme, il est sur la défensive etconsidère qu'on ne doit pas vouloir le convertir et que nul ne connait la Vérité. On retombe dansles mêmes arguments que ceux vus avant. Lui aussi va rejoindre son RdV qui est arrivé entre-temps.

-Henri rencontre alors Abdelkader. avec un de ses amis un autre Abdelkader. Son approcheétait de comparer certains points de nos religions mais sans le froisser afin de ne pas avoir de

heurts et se quitter dans la construction positive de nos échanges . Par exemple le cochon. StPaul dit que ce sont des aliments pour le ventre. Ce qui compte c’est l’âme qui va au Ciel. Surdes points comme cela ou sur le premier miracle du Christ qui est l’alcool, ces points viennentnaturellement dans la conversation et l’ Esprit Saint vient ensuite susciter en nous les bonnesquestions. Finalement Henri lui laisse une image bénie du curé d’ Ars et avec la prière au dosde l’acte d’amour du st Curé ainsi qu’un évangile. Ce qui a marqué la rencontre avec lui estl’écoute. Lui couper la parole le moins possible. Henri a pu placer les bonnes questions dans laconversation. Il faut faire confiance à Dieu car il nous accompagne dans nos échanges. Nousavons parlé aussi du pourcentage dans le commerce qui est inscrit dans le Coran. Henri a pu luidire que dans son cas, il se laissait guider par l’ Esprit Saint et qu'il arrivait à appliquer despourcentages justes avec ses clients. Je crois que cela l’a surpris de savoir que l’on pouvaitaussi autrement que par le Coran. Il souhaite nous revoir pour parler et aimerait bien aller à Ars.Il a dit être seul et Henri croit qu’il va prendre le temps de lire les Evangiles.

-Enfin, Antoni rencontre un homme assez âgé, Fadiga, qui parle assez mal français, maisaccepte de dire une prière à Marie avec lui.

Point d'apologétique

FIABILITE DU NOUVEAU TESTAMENT

Les manuscrits originaux du NT ont disparu. Ainsi, pour savoir si les copies du NT qui nous sontparvenues sont fiables, on doit examiner :

1-le nombre de copies existantes et leur exactitude

2-le temps écoulé entre l'écriture de l'original et de la 1ère copie.

1-Plus de 6500 manuscrits grecs comportent des parties ou l'ensemble du NT, ce quireprésente un nombre très supérieur à tout autre livre ancien. A titre de comparaison, il n'existeque 600 copies de l'Iliade d'Homère et seulement 7 copies des écrits de Platon.

En plus, quand on fait des études comparatives de ces manuscrits du NT et qu'on compare lesrésultats avec d'autres manuscrits anciens, l'exactitude des manuscrits du NT est presqueparfaite, mot-à-mot, beaucoup plus exacte que les copies de ces autres écrits.

Etude comparée de l'exactitude des manuscrits anciens :

Livre Nombre total de lignes Lignes en conflit ExactitudeMahabharata (=Biblehindoue)

260 000 26 000 90%

L'Iliade d'Homère 15 600 764 95%Le NT 20 000 40 99,98%Source : Bruce Metzger, in New Testament Textual Criticism -1963

2-Pour étudier la fiabilité du NT, il est important de regarder le temps qui s'est écoulé entrel'écriture de l'original et de la première copie connue. Plus cet intervalle est restreint, plus lacopie est fiable. En ce qui concerne le NT, cet intervalle est relativement bref : moins de 100ans pour certains passages du NT et moins de 250 ans pour tous. Là encore, l'intervalle detemps de la première copie est plus favorable au NT qu'aux écrits d'Homère, Platon ou Aristote.

Etude comparée de l'intervalle de temps des manuscrits anciens

Auteur Date d'écriture Première copie IntervalleAristote 384-322 av JC 1 100 ap JC 1 400 ansPlaton 427-347 av JC 900 ap JC 1 200 ansHomère 900 av JC 400 av JC 500 ansLe NT 50-100 ap JC 100-300 ap JC 30-250 ansSource : Norman Geisler, in Christian Apologetics -1976