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LE CANADA À L’èRE DU PACIFIQUE RAPPORT ANNUEL 2013

CCCE : Le Canada à l’ère du Pacifique - rapport annuel 2013

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Page 1: CCCE : Le Canada à l’ère du Pacifique - rapport annuel 2013

LeCanada ÀL’ère du

PacifiqueRAPPORT AnnuEl 2013

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Le conseil canadien des chefs d’entreprise regroupe les dirigeants d’entreprise dans le but de façonner la politique publique dans l’intérêt d’un canada plus prospère et d’un monde meilleur.

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Table des maTières

2 Message du président

du conseil4 Message du

président et chef de la direction

6 rétrospective de l’année

12 Le canada à l’ère du Pacifique 16 combler

les lacunes 22 Événements et publications

24 conseil d’administration

26 Les membres

29 Le personnel du conseil

Collectivement, les membres du CCCE dirigent des entreprises qui comptent :

• 4,5 billions de dollars d’actifs

• 850 milliards de recettes

• 1,4 million d’employés

• 3 milliards de dollars investis en recherche et développement

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Plus de cinq ans après la crise financière de 2008, l’onde de choc continue de faire sentir ses effets dans l’ensemble de l’économie mondiale. La crise et la récession qui a suivi ont entraîné de nombreux changements dans le mode de fonctionnement des entreprises du monde entier et dans la réglementation des systèmes financiers internationaux. Dans certains pays, ces répercussions ont fait apparaître des faiblesses structurelles et institutionnelles que la période de prospérité économique avait masquées jusque là.

Ici au Canada, l’incidence de la crise a été moins marquée. Cela témoigne en partie de la résistance de notre système économique qui se caractérise par une réglementation et une politique gouvernementale guidées par le bon sens. Cela montre aussi les pratiques responsables de gestion du risque adoptées par un grand nombre d’entreprises canadiennes de premier plan.

Pour les entreprises comme pour le gouvernement, une vision myope est dangereuse. Les sociétés qui adoptent une vision stratégique à long terme, en gérant leurs ressources avec discernement et en agissant toujours avec intégrité, arrivent à créer une valeur durable et à fidéliser leurs clients.

Les activités du Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) sont également motivées par une perspective à long terme. À titre de dirigeants d’entreprise, l’avenir du Canada nous tient à cœur. Nos secteurs d’activités couvrent une vaste gamme de sujets, mais nous faisons tous la promotion de politiques publiques saines qui favorisent une croissance économique durable et qui renforcent la capacité du Canada à prospérer dans l’économie mondiale. Ce genre de politiques favorise un climat commercial positif qui aide les sociétés à prendre de l’ampleur, à créer des emplois rémunérateurs et à investir dans leurs collectivités.

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C’est d’ailleurs l’importance que le CCCE accorde à une perspective à long terme qui l’a incité en 2011 à mettre sur pied Le Canada à l’ère du Pacifique, une initiative pluriannuelle visant à maintenir la prospérité de notre pays à une époque où le pouvoir économique se tourne vers l’Asie. Vous trouverez quelque part dans le présent rapport, un compte rendu détaillé de cette initiative, un examen des leçons que nous avons retenues jusqu’à présent, ainsi qu’un résumé des grandes priorités de notre programme stratégique.

À mesure que nos travaux relatifs au Canada à l’ère du Pacifique avançaient, nous avons constaté que certains thèmes revenaient constamment : le défi de s’assurer que la main-d’œuvre du Canada est préparée à faire face à une concurrence croissante, les progrès rapides de la technologie et le changement démographique.

L’économie mondiale évolue et les pays en développement font des investissements sans précédent dans l’éducation et la formation, et produisent un nombre croissant de travailleurs hautement qualifiés. Le Canada a longtemps été un des pays où la main-d’œuvre était la mieux formée, mais notre avantage en capital humain s’amenuise. Afin de préserver notre qualité de vie, d’attirer l’investissement et de créer des emplois de qualité, le Canada doit déployer des efforts concertés pour valoriser les compétences, les connaissances et les talents de sa population.

Au CCCE, nous sommes déterminés à faire notre part pour relever le défi des compétences à long terme pour le Canada. Nous lançons cette année une initiative pluriannuelle appelée Agir pour le Canada : compétences et emplois pour le 21e siècle. Notre objectif est de rassem-bler les entreprises, le gouvernement et les éducateurs pour qu’ils trouvent des solutions, partagent des idées et des pratiques exemplaires, et pour qu’ils mobilisent la prochaine génération de travailleurs canadiens.

Ce faisant, nous avons l’intention d’examiner de près le système éducatif du Canada pour voir si les diplômés sont dotés des compétences requises pour réussir sur un marché du tra-vail en évolution. Nous étudierons ce que les sociétés et les établissements d’enseignement – universités, collèges et écoles polytechniques – peuvent faire pour améliorer le passage du milieu scolaire au marché du travail. Nous examinerons aussi ce que les entreprises elles-mêmes peuvent faire pour que la main-d’œuvre soit motivée, mobilisée et productive (voir page 16 pour obtenir des exemples de pratiques exemplaires liés à la formation en milieu de travail et au mentorat en leadership).

À titre d’employeurs de premier plan, nous sommes conscients de l’importance d’investir dans nos citoyens. Leurs connaissances, leur expérience et leur dynamisme permettent à nos sociétés de croître et de prospérer, autant d’aptitudes qui contribuent éventuellement à l’ensemble de la collectivité.

Les défis liés à la main-d’œuvre de notre pays sont complexes et profondément ancrés; de nombreux problèmes sont interdépendants et mettent en cause de multiples intervenants. En partenariat avec d’autres représentants des secteurs public, privé et sans but lucratif, les membres du CCCE s’engagent à définir une vision responsable et à long terme qui renforcera l’avantage dont jouit le Canada sur le plan du capital humain.

Paul Desmarais, Jr. Président du conseil

au ccce, nous sommes déterminés à faire notre part pour relever le défi des compétences à long terme pour le canada.

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Comme le veut l’adage, les généraux préparent toujours la dernière guerre. Mais pourquoi leur jeter la pierre? Les économistes, les politiciens et bon nombre d’entre nous avons la même habitude de nous soucier des problèmes du passé, au point d’être pris au dépourvu face aux défis que l’avenir nous réserve.

Il faut absolument éviter cet écueil au moment où nous sommes appelés à réfléchir sur l’état du marché du travail au Canada. Au début de 2008, 5,9 p. 100 de la population active était au chômage, soit le niveau le plus bas en 30 ans. La récession a fait grimper ce taux à un sommet cyclique de 8,7 p. 100 en septembre 2009. Il a diminué depuis, mais reste bien au-delà des niveaux enregistrés avant la récession.

Le marché de l’emploi s’avère encore plus morose pour les jeunes Canadiens. En effet, depuis plusieurs années maintenant, le chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans frise les 14 p. 100, soit le double du taux national. Les experts prédisent une « génération perdue » de Canadiens qui partent du mauvais pied dans le marché du travail et qui risquent de ne jamais atteindre la stabilité professionnelle et le niveau de vie dont bénéficiaient leurs parents. Un récent documentaire de la CBC les a qualifiés de « génération chômage », tout en ajoutant que la pénurie d’emplois que subissent les jeunes est une « bombe à retardement » qui menace l’économie dans son ensemble.

Il est incontestable que le chômage des jeunes est un enjeu majeur, tout comme le nombre élevé de diplômés de niveau collégial ou universitaire à la recherche d’un emploi. Or, l’histoire se répète et « dans le temps », la situation était pire qu’elle ne l’est actuellement. À la suite de la récession de 1981–1982, le taux de chômage parmi les jeunes de 15 à 24 ans a atteint presque 20 p. 100. La situation s’est améliorée à mesure que l’économie a repris de la vigueur, mais au lendemain du ralentissement économique au début des années 1990, le

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chômage des jeunes connut une nouvelle flambée qui dépassa les 17 p. 100. Comparée aux creux précédents, la situation actuelle semble considérablement moins alarmante.

D’ailleurs, les tendances démographiques semblent favoriser la génération actuelle de jeunes Canadiens. Depuis les trois dernières décennies, la proportion de la population nationale correspondant à la définition traditionnelle d’âge actif (15 à 64 ans) avoisine les 68 p. 100. Mais, étant donné que les baby-boomers sont au seuil de la retraite, la population d’âge actif connaîtra une diminution par rapport à l’ensemble de la population.

Les données du Recensement de 2011 ont montré qu’il y a plus de gens sur le point de quitter la population active que de jeunes qui s’apprêtent à y entrer. Statistique Canada prévoit que cet écart se creusera au cours des décennies à venir. En outre, les projections du Bureau indiquent que d’ici 2021, le nombre de Canadiens de 15 à 24 ans baissera en chiffres absolus d’environ 7,1 p. 100.

Tout cela semble indiquer que le taux de chômage des Canadiens connaîtra vraisemblable-ment une chute appréciable d’ici une ou deux décennies. Les secteurs qui recrutent le plus souvent des jeunes, tels que la vente au détail, les loisirs et l’hôtellerie, pourraient fort bien se retrouver en pénurie de personnel. De ce fait, les employeurs partout au pays auront fort à faire pour combler les postes laissés vacants par les baby-boomers.

Ces nouvelles sont encourageantes pour les jeunes et leurs parents. S’il est vrai que le manque de débouchés ne risque pas de poser un problème significatif aux futurs demandeurs d’emploi, quelle devrait alors être leur préoccupation? Et la nôtre?

La vraie question est de savoir si la prochaine génération de travailleurs canadiens sera adéquatement préparée pour réussir sur le marché du travail de demain. Trouver un travail est une chose, mais décrocher un emploi intéressant et durable est une tout autre affaire. Dans quelle mesure notre système d’éducation prépare-t-il les jeunes à suivre une carrière gratifiante et de qualité? Quelles compétences, capacités, aptitudes, et quels centres d’intérêt les jeunes contribueront-ils au marché du travail? À quel point leurs qualifications répondront-elles aux besoins des employeurs et aux réalités de l’économie canadienne du 21e siècle?

Et, parlant de bombe à retardement, veiller à ce que l’éducation et la formation répondent aux besoins des employeurs ne soulève peut-être pas les passions autant que le problème relativement simple du chômage des jeunes. Il reste que pour les employeurs et les jeunes Canadiens, le problème est bien réel.

Au nom du Conseil canadien des chefs d’entreprise, je vous remercie de l’intérêt que vous portez à nos initiatives et à notre programme stratégique. Les dirigeants d’entreprise du Canada se réjouissent à l’idée de collaborer avec d’autres décideurs de toutes les régions et à tous les niveaux de la société pour accomplir notre mission qui consiste à bâtir un Canada plus fort.

L’honorable John P. Manley, C.P., O.C. Président et chef de la direction

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Le Conseil canadien des chefs d’entreprise permet à des dirigeants d’entreprise qui ont à cœur l’intérêt public, œuvrant dans toutes les régions et dans tous les secteurs majeurs de l’industrie, de consacrer temps et énergie aux grands enjeux qui ont une incidence sur l’ensemble du pays. Voici quelques exemples de travaux que nous avons effectués au cours de l’année dernière.

PoliTique budgéTaire Dans un contexte de fragilité de l’économie mondiale, la meilleure façon pour les gouvernements d’inspirer la confiance et de favoriser la croissance consiste en une gestion financière responsable. Le CCCE salue la ferme volonté du gouvernement fédéral de rétablir l’équilibre budgétaire d’ici à l’exercice 2015–2016 en rationalisant l’administration de l’État, en modernisant les pratiques de gestion des ressources humaines et en limitant la hausse des dépenses de programmes directes engagées par les ministères fédéraux. Ces mesures contribueront à maintenir les taux d’intérêt et les impôts à un niveau minimal sur le long terme, tout en accompagnant la viabilité des programmes sociaux du Canada et en donnant au gouvernement la flexibilité financière requise pour réagir à l’éventualité d’une autre récession mondiale sérieuse.

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La situation budgétaire de certaines provinces du Canada reste néanmoins préoccupante. Le gouvernement de l’Ontario a annoncé un déficit moins élevé que prévu, s’établissant à 9,8 milliards de dollars pour 2012–2013, mais le rapport dette-PIB de la province – 27 p. 100 avant la récession – devrait selon les prévisions dépasser 40 p. 100 dans les trois prochaines années. À première vue, le Québec semble avoir un meilleur rendement finan-cier. En effet, la province affirme qu’elle sera sur le point d’équilibrer son budget à l’exercice 2013–2014, soit quatre ans plus tôt que l’Ontario. Le rapport dette-PIB du Québec atteint néanmoins 50 p. 100, ce qui représente le taux le plus élevé de toutes les provinces. La Saskatchewan, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse prévoient atteindre l’équilibre budgétaire au cours de la présente année financière. Par contre, les objectifs de l’Alberta ont été reportés à l’année 2014–2015. Partout au pays, les coûts croissants des soins de santé continuent de grever les budgets provinciaux. Des gains d’efficacité et des réformes sont nécessaires pour alléger ce fardeau.

Un autre sujet d’inquiétude tient à la décision prise par certains gouvernements provinciaux – le Nouveau-Brunswick, la Colombie-Britannique et l’Ontario – de reporter ou d’annuler la diminution prévue du taux d’imposition des sociétés. Les dirigeants d’entreprise du Canada reconnaissent l’importance de maîtriser les finances provinciales, et la plupart d’entre eux sont prêts à accepter de légères réévaluations des taux d’imposition, dans la mesure où les recettes supplémentaires ne servent pas simplement à hausser les dépenses. À long terme, le CCCE croit néanmoins qu’un taux plus faible d’imposition des sociétés et qu’un système fiscal simplifié constituent des moyens puissants pour favoriser l’investisse-ment, la croissance économique et la création d’emplois.

Les membres du CCCE continueront d’insister sur ce message au cours des réunions prévues avec de hauts dirigeants du gouvernement. Entre autres occasions, nos membres ont échangé leurs vues avec le ministre des Finances, Jim Flaherty, et le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, lors de la réunion d’automne des membres du CCCE 2012, avec le premier ministre Stephen Harper à notre réunion du Nouvel an 2013, ainsi qu’avec Stephen Poloz, le nouveau gouverneur de la Banque du Canada, à notre réunion du printemps 2013.

deTTe en ProPorTion du Pib (en %) Pour 2012–2013

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énergie eT environnemenT Profiter au maximum des ressources énergétiques abondantes et diversifiées du Canada constitue un facteur important de la croissance économique, ainsi qu’une source principale d’innovation qui peut renforcer la position du Canada dans l’économie mondiale. Le CCCE continue de soutenir les premiers ministres et les dirigeants territoriaux dans leurs efforts visant à définir une stratégie canadienne en matière d’énergie qui puisse être bénéfique à toutes les régions du pays.

Le CCCE a bien accueilli les changements apportés par le gouvernement fédéral aux règles sur l’investissement financier en décembre 2012, et a déclaré que « la décision d’approuver l’acquisition de Nexen Inc. et de Progress Energy Resources Corp. envoie un message positif aux investisseurs du Canada et du monde entier ». Peu de temps après cette décision, nous avons coparrainé un colloque spécial d’une demi-journée à Calgary pour débattre des politiques du Canada relatives à l’investissement direct étranger et au rôle que jouent les entreprises d’État dans l’industrie primaire.

Nous continuons en outre de collaborer avec les dirigeants d’entreprise des États-Unis et du Mexique pour nous pencher sur l’objectif d’autosuffisance énergétique de l’Amérique du Nord et pour voir comment s’assurer qu’une production d’énergie accrue offre un avantage concurrentiel à long terme.

L’expansion et le renforcement de l’infrastructure sont indispensables pour améliorer la sécurité énergétique, stimuler l’exportation d’énergie canadienne et faire en sorte que les producteurs nationaux obtiennent les meilleurs prix possibles pour leurs produits. Le CCCE s’efforcera de faire valoir une approche équilibrée dans l’adoption de nouveaux pipelines, de nouvelles lignes de transport d’électricité et d’autres équipements d’infrastructure pour veiller à ce que les Canadiens et nos partenaires commerciaux aient accès à une énergie fiable et abordable.

Prendre conscience de l’avantage énergétique du Canada revient aussi à s’assurer que les ressources de notre pays sont exploitées de manière responsable et durable. Le CCCE a toujours insisté sur la nécessité d’adopter une approche nationale cohérente en matière de politique climatique qui aide à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), tout en positionnant le pays de façon à ce qu’il puisse tirer parti de la demande croissante en tech-nologies respectueuses de l’environnement. Le gouvernement fédéral a choisi une approche sectorielle en vue de réglementer les émissions de GES, et nous prévoyons que la prochaine publication du régime applicable aux secteurs de l’exploitation du pétrole et du gaz placera les producteurs du Canada en position favorable pour réduire constamment leur empreinte écologique par unité d’énergie.

L’accès aux marchés mondiaux de l’énergie permettrait au PiB canadien d’accumuler 28 milliards additionnels et au gouvernement fédéral de recueillir 4 milliards de dollars en revenus par an.

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ClAssEmEnT dE lA COmPéTiTiviTé inTERnATiOnAlE du CAnAdA fOndé suR lA généROsiTé dE sEs CRédiTs d’imPôT En R. ET d. ACCORdés Aux gRAndEs sOCiéTés

1999 : 1er

2008 : 9e

2014 : 17e*

* compte tenu des

modifications

apportées au

budget fédéral

de 2012.

innovaTion eT ComPéTiTiviTé Alors que l’économie mondiale évolue et que les marchés émergents poursuivent leur ascension dans l’échelle technologique, les sociétés canadiennes se trouvent devant l’obligation d’investir dans l’innovation. Une politique publique judicieuse peut con-tribuer à cela en encourageant les entreprises à accroitre leurs capacités en recherche et développement au Canada et en créant un nombre plus élevé d’emplois importants dans ce domaine. Malheureusement, les compressions budgétaires annoncées récemment et applicables au programme fédéral de crédits d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) auront des conséquences disproportionnées sur les grandes sociétés qui représentent plus de la moitié des dépenses en R. et D. du Canada. Le CCCE est convaincu que ces changements sont contre-productifs et qu’ils diminueront l’attrait du Canada en tant que destination pour les entreprises innovatrices.

À la fin de 2012, le CCCE avait souscrit aux conclusions de l’examen fédéral indépendant des programmes et des politiques de l’aérospatiale et de l’espace dirigé par l’honorable David Emerson. La commission d’examen a indiqué dans son rapport que la demande mondiale en nouveaux aéronefs a toutes les chances d’augmenter con-sidérablement au cours des prochaines décennies, en raison de la prospérité croissante des pays en développement et d’une insistance accrue sur l’efficience énergétique. Les secteurs canadiens de l’aviation et de l’espace, qui génèrent 22 milliards de dollars de revenus par an et emploient 80 000 Canadiens, s’apprêtent à tirer profit de cette croissance, mais ont besoin de fonds additionnels pour des projets de démonstration technologiques, des programmes de recherche concertée et des ententes de collabora-tion bilatérale entre le Canada et ses principaux partenaires commerciaux. Le rapport de la commission d’examen Emerson offre aux Canadiens « un plan directeur permettant de faire en sorte que nos secteurs commerciaux de l’aviation, des forces armées, de l’aérospatiale et de l’espace soient en mesure de tirer parti de possibilités sans cesse plus grandes », a déclaré John Manley, président et chef de la direction du CCCE.

Tout en continuant de militer pour un contexte politique plus propice à l’innovation commerciale, le CCCE croit aussi qu’il est essentiel d’améliorer le rendement du capital humain du Canada. Dans le cadre de l’initiative Le Canada à l’ère du Pacifique, nous avons parrainé, en mars 2013, un colloque sur les besoins du marché du travail cana-dien, les défis que doit relever le système éducatif de la maternelle à la 12e année, et la nécessité d’améliorer la transition entre l’éducation postsecondaire et l’obtention d’un emploi à temps plein. Par la suite, le CCCE s’engagera à collaborer avec toute une série d’intervenants pour mieux harmoniser l’enseignement et la formation avec les compétences dont notre pays a besoin pour être concurrentiel dans l’économie mondiale. À partir de la fin 2013, nous publierons une série d’articles visant à désigner les causes profondes de la crise des compétences du Canada et à examiner les options d’une réforme. En 2014 et 2015, nous organiserons une série de réunions et de con-férences ayant pour objectif de rassembler des dirigeants d’entreprise, des éducateurs, des experts en politique et de jeunes Canadiens pour qu’ils trouvent des solutions et mettent en commun les pratiques exemplaires.

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amérique du nord Une collaboration plus étroite entre le Canada et ses partenaires nord-américains est de nature à améliorer la qualité de vie des citoyens de l’ensemble du continent. L’une des principales priorités du CCCE est de limiter les congestions à la frontière canado-américaine et d’essayer de résoudre les différences de réglementation qui font grimper inutilement les coûts pour les entreprises et les consommateurs. En décembre 2012, lorsque les gouverne-ments des deux pays ont publié un rapport d’étape sur les initiatives Par-delà la frontière et le Conseil de coopération en matière de réglementation, nous les avons félicités d’avoir pris des mesures pour rationaliser les échanges et les voyages légitimes.

En particulier, nous avons bien accueilli le lancement d’un projet pilote applicable aux cargaisons arrivant au port de Prince Rupert et fondé sur le principe « dédouané une fois, accepté deux fois », de même que les améliorations apportées au programme NEXUS pour les voyageurs qui traversent souvent la frontière. Cependant, nous avons exprimé nos préoccupations du fait que d’autres projets importants ont pris du retard. Au début de 2013, le CCCE a vivement recommandé aux deux parties de respecter leurs engagements ayant trait aux ententes de simplification de la réglementation et de facilitation des échanges. Il est particulièrement nécessaire de transformer les projets pilotes et autres engagements semblables en pratiques généralement appliquées pour gérer notre frontière commune et nos systèmes de réglementation.

Pendant ce temps, nous continuons de prôner une intégration accrue du marché de l’énergie nord-américain. L’importance de renforcer les réseaux de transport du pétrole, du gaz naturel et de l’électricité qui relient les trois pays a été l’un des messages livrés par John Manley lors d’un débat d’experts sur les relations canado-américaines qui fut télévisé en direct dans les deux pays en février 2013. Nous avons également entrepris un travail d’analyse substantiel pour comprendre comment la production accrue de pétrole et de gaz aux États-Unis se répercutera sur les exportations canadiennes d’énergie et sur les marchés mondiaux se rapportant à ces produits.

Afin d’accompagner le programme nord-américain du CCCE, John Manley et son personnel ont fait de fréquentes visites à Washington D.C. en cours d’année pour rencon-trer des représentants du Congrès et de l’Administration, ainsi que des guides d’opinion influents. M. Manley a aussi prononcé des discours et rencontré des dirigeants d’entreprise dans des lieux aussi divers qu’Erie en Pennsylvanie et Los Angeles en Californie.

L’énergie, la gestion des frontières et la coopération en matière de réglementation ont été les trois principaux centres d’intérêt d’une réunion tenue en septembre 2012 dans le cadre du Forum des PDG d’Amérique du Nord. Les dirigeants d’entreprise représentant le CCCE, la Business Roundtable de Washington et le Consejo de Hombres de Negocios établi au Mexique ont convenu de constituer des groupes de travail pour chacun de ces trois secteurs des politiques et ont accepté de rédiger une lettre aux dirigeants de ces trois pays pour leur présenter leurs priorités. Le Mexique est un partenaire économique de plus en plus important pour le Canada et représente un lien indispensable dans les chaînes d’approvisionnement nord-américaines.

Afin de mieux comprendre certaines des forces qui contribuent à réorganiser le secteur manufacturier de l’Amérique du Nord, John Manley a visité un parc industriel de Tijuana en mai 2013. Il a également prononcé un discours sur le programme nord-américain et la liste des vastes priorités interaméricaines du Canada à l’Institute of the Americas implanté à San Diego. Dans le prolongement de ces initiatives, M. Manley prévoit effectuer d’autres voyages au Mexique au cours de l’année à venir.

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inTernaTionalAfin de créer des emplois et d’accroître les occasions offertes aux travailleurs du

Canada, les entreprises canadiennes ont besoin d’un meilleur accès aux marchés interna-tionaux. Les États-Unis ont longtemps été la destination de la plupart des exportations de notre pays, mais au cours des décennies à venir, la croissance de la demande mondiale sera orientée principalement vers l’Asie et vers d’autres économies en développement rapide. Le projet du Canada à l’ère du Pacifique organisé par le CCCE a contribué à mieux faire connaître la nécessité de resserrer les liens du Canada avec la Chine, l’Inde et d’autres pays asiatiques (voir page 12). Par le truchement de nos activités avec le Conseil commercial Canada-Chine, la Fondation Asie-Pacifique du Canada et d’autres organisations, nous avons tenté de définir une voie à suivre pour approfondir l’engage-ment économique du Canada en Asie.

En octobre 2012, le Canada a intégré officiellement le Partenariat transpacifique (PTP), une initiative commerciale qui regroupe 11 nations, englobe un marché de plus de 664 millions de personnes et cumule un PIB de presque 22 billions de dollars. Le CCCE apporte son soutien à l’équipe de négociation du Canada à cette occasion et voit le PTP comme un moyen crucial de faire avancer les intérêts commerciaux de notre pays dans la région Asie-Pacifique.

Bien que la Chine ne fasse pas partie du PTP, il convient de ne pas sous-estimer son importance en tant que source d’investissement étranger pour le Canada, et en tant que marché pour les produits et services canadiens. À la fin de 2012, le CCCE a accueilli favorablement l’intention du gouvernement fédéral de ratifier un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers avec la Chine. Cet accord offrira aux investisseurs canadiens faisant affaire avec la Chine d’importantes protections contre les traitements arbitraires dans l’un des marchés les plus importants et connaissant la croissance la plus rapide à l’échelle mondiale.

Entre autres marchés prioritaires pour le Canada, l’Inde et le Brésil sont deux représentants parmi les plus notables. Le CCCE a joué un rôle actif pour rassembler les dirigeants d’entreprise de chaque pays pour faire progresser la libéralisation des échanges commerciaux et des investissements. En novembre 2012, nous avons participé à une réunion organisée à l’occasion du Forum des PDG Inde-Canada, qui permet l’élab-oration d’un plan d’action visant à améliorer les relations bilatérales. Au cours du même mois, nous avons accueilli un Groupe de travail mixte pour contribuer au Forum des PDG Canada-Brésil, dont l’objectif est d’encourager les investissements bilatéraux, les échanges commerciaux et le renforcement des liens interpersonnels. Le Forum est censé offrir des recommandations stratégiques aux deux gouvernements à la fin de 2013.

Le CCCE a continué d’offrir ses conseils et son aide au gouvernement du Canada qui compte bien parvenir à un accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. « L’aboutissement de l’AECG est essentiel au programme commercial du Canada », a déclaré John Manley, président et chef de la direction du CCCE, dans un article publié dans le National Post en février 2013. « Une entente Canada-UE capable d’agir sur des enjeux tels que la protection de l’agriculture, et qui défend la propriété intellectuelle comme élément moteur de l’innovation améliorera l’image de marque de notre pays et indiquera au monde que nous sommes en mesure de négocier un accord commercial moderne et de grande envergure. »

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Le Canada peut-il continuer de prospérer dans un monde où le pouvoir économique et l’influence politique effectuent un virage vers l’Asie? Comment les gouvernements, les entreprises et les travailleurs du Canada peuvent-ils se préparer à une concurrence accrue provenant des économies de l’Asie-Pacifique en plein essor?

Les 24 et 25 septembre 2012, le Conseil canadien des chefs d’entreprise a accueilli la conférence intitulée Le Canada à l’ère du Pacifique, qui rassemblait plus de 200 chefs d’entreprise, hauts fonctionnaires du gouvernement, éducateurs et autres chefs de file de partout au pays. « L’essor de l’Asie bouleverse en profondeur l’économie mondiale », a déclaré John Manley, président et chef de la direction du CCCE, dans son discours d’ouverture de la conférence qui a eu lieu au nouveau Centre des congrès d’Ottawa, situé non loin de la Colline du Parlement. « À titre d’organisation de dirigeants d’entreprise, nous croyons qu’il est important de travailler en étroite collaboration avec les autres secteurs de la société afin d’élaborer une vision de l’engagement du Canada dans la région de l’Asie-Pacifique », a-t-il ajouté.

À cette fin, le CCCE avait invité un groupe représentatif d’experts en politiques et de décideurs à participer à la conférence. Parmi eux figuraient des politiciens fédéraux et provinciaux ainsi que des hauts fonctionnaires, des membres de tous les partis politiques du gouvernement fédéral, des chefs autochtones, des représentants du mouvement syndical, des économistes, des recteurs d’université et des universitaires émérites. Durant ces deux journées d’assemblées plénières, de réunions en petits groupes et d’occasions de réseautage, ces experts ont débattu, échangé leurs points de vue et délibéré sur des recommandations, non seulement entre eux, mais aussi avec des dirigeants de nombreuses entreprises canadiennes.

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Les orateurs principaux étaient : Dominic Barton, natif du Canada et admin-istrateur délégué de McKinsey & Company; Anil Gupta, titulaire de la chaire en stratégie mondiale et en entrepreneuriat à la Smith School of Business de l’Univer-sité du Maryland; Ian Bremmer, président du Groupe Eurasia; Kishore Mahbubani, doyen de l’École Lee Kuan Yew des politiques publiques de Singapour; John Baird, ministre des Affaires étrangères et Jim Flaherty, ministre des Finances.

Tous les participants ont reconnu que les Canadiens doivent saisir les occasions engendrées par la croissance sans précédent des marchés émergents et par l’aug-mentation vertigineuse du nombre de consommateurs de la classe moyenne.

« Cette occasion est historique, gigantesque et en évolution très rapide », a déclaré M. Barton dans son discours liminaire. « Si nous ne nous mettons pas de la partie pour nous tourner vers [l’Asie], nous serons privés d’une étape absolument essenti-elle à la réussite de notre pays », a-t-il ajouté.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, qui a participé à une discussion entre experts sur l’essor de l’Asie, les occasions et les défis qui en découlent pour le Canada, a affirmé que les entreprises canadiennes doivent se recentrer sur les marchés en forte expansion, renouveler leurs processus de produc-tion et perfectionner leurs effectifs pour être en mesure de profiter des fluctuations de la demande mondiale.

Il a admis que les taux de croissance de l’Asie connaîtront des fluctuations, tout en mettant en garde les membres de l’assemblée contre le piège consistant à penser que la récente montée de l’Asie est un phénomène de courte durée. Les changements qui sous-tendent la transition de l’Asie – notamment l’urbanisation à grande échelle, l’accroissement spectaculaire de la productivité, ainsi que les progrès rapides en matière d’éducation – constituent « des forces implacables [et] fondamentales » qui transformeront l’économie en profondeur, a-t-il affirmé.

M. Gupta a fait observer quant à lui que l’influence de l’Asie sur le 21e siècle sera multidimensionnelle. « Manifestement, plus de deux milliards de nouveaux consom-mateurs font désormais partie du marché mondial. Cela étant, il y a aussi plus d’un milliard de nouveaux travailleurs qui font partie du système de production mondial. »

La leçon que doivent tirer les Canadiens, indique-t-il, est d’éviter d’envisager les économies de l’Asie de manière simpliste, en s’imaginant par exemple qu’il ne s’agit que d’une source de main d’œuvre peu coûteuse. « Chaque sous-région de l’Asie constitue un marché, mais chacune d’entre elles peut aussi s’avérer être une plate-forme d’efficience économique ou d’innovation, elle peut aussi constituer une source de capitaux à faible coût, un endroit où il est possible de trouver des partenaires, ou même servir de tremplin [pour les sociétés qui ciblent] des pays tiers. »

À l’approche de la conférence, le CCCE avait publié une série d’articles et d’essais portant sur différents aspects des relations entre le Canada et la région Asie-Pacifique.

Deux articles étaient consacrés aux défis que doit relever le système éducatif du Canada. Un défend l’idée qu’il faut insister davantage sur les compétences STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), en particulier à l’école primaire et secondaire, et l’autre souligne la nécessité de mettre en œuvre une stratégie globale d’éducation internationale assortie d’une recherche plus solide, de partenariats entre universités canadiennes et asiatiques, et d’un plus vaste éventail de programmes d’études et de travail à l’étranger pour les étudiants canadiens.

D’autres articles liés à la série de publications se rapportant au Canada à l’ère du Pacifique comportent aussi une analyse de l’ascension économique de la Chine et des enjeux qu’elle présente aux décideurs canadiens; un examen du rôle et du comportement des sociétés appartenant à l’État chinois; la proposition d’un nouveau cadre de référence pour évaluer si l’acquisition d’entreprises canadiennes par des intérêts étrangers constitue une menace à la sécurité et, pour finir, un examen détaillé consistant à analyser comment l’appétit grandissant de l’Asie pour les aliments importés pourrait profiter au secteur agricole canadien.

Plusieurs orateurs de la conférence ont fait ressortir à quel point la prospérité grandissante de l’Asie stimulera la croissance et la création d’emplois au Canada.

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« La réussite de l’Asie est aussi notre réussite », a dit André Desmarais, président délégué du conseil et co-chef de la direction de Power Corporation du Canada. M. Desmarais, qui a coprésidé le comité directeur de la conférence, a indiqué que la prospérité de plus en plus importante des marchés émergents est intimement liée à l’augmentation de la demande mondiale en énergie et en ressources naturelles dont le Canada est un exportateur de premier plan. « Pour le Canada, sur le plan de la création d’emplois et de la production de richesses, il s’agit là d’une formidable occasion. »

Jim Prentice, ancien ministre du Cabinet fédéral, partage cet avis : « L’Asie revêt une très grande importance pour l’avenir économique du Canada », précise M. Prentice, actuellement premier vice-président à la direction et vice-président du conseil de la Banque Canadienne Impériale de Commerce. « Qu’il s’agisse d’énergie, d’infrastructure, de finance ou de biens de consommation, c’est la demande de l’Asie qui fera tourner l’économie [mondiale] pendant une génération », a-t-il ajouté.

Ce message a été repris lors de discussions d’experts portant sur divers sujets, notamment : les occasions et les défis que rencontre le secteur canadien de l’éner-gie; l’avenir de l’industrie manufacturière du Canada; les réussites exemplaires et les leçons retenues des activités commerciales en Asie; la stratégie commerciale du Canada et la nécessité d’un meilleur accès aux marchés asiatiques; comment constituer la main-d’œuvre canadienne du 21e siècle; et le maintien d’un juste équilibre entre les intérêts économiques et les intérêts en matière de sécurité du Canada à une époque de concurrence géopolitique entre la Chine et les États-Unis.

Bien que les participants aient énoncé des opinions très diverses sur chacun de ces domaines, il y a eu un large consensus sur les éléments essentiels de la voie à suivre pour que le Canada connaisse la réussite à l’ère du Pacifique.1. Nous devons faire plus d’efforts pour sensibiliser l’opinion publique à

l’importance de l’Asie pour la prospérité future du Canada. Pour des raisons historiques, géographiques et culturelles, les États-Unis et l’Europe ont tradi-tionnellement occupé une place importante dans notre conscience nationale. Néanmoins, si la tendance actuelle persiste, d’ici 2050, l’Asie sera à l’origine de plus de la moitié de la production économique.

2. La réussite du Canada dans les décennies à venir nécessitera un leadership vigoureux ainsi qu’une mobilisation active et soutenue à tous les niveaux de la société canadienne. Pour citer Wendy Dobson, codirectrice de la Rotman Institute for International Business à l’Université de Toronto, « il est impossible d’élaborer une telle stratégie du jour au lendemain, mais nous devons nous y atteler : le Canada y gagnerait beaucoup, et il pourrait y perdre tout autant si la réponse qu’il apporte n’est pas adaptée à un monde multipolaire en pleine évolution. »

3. En tant qu’acteur relativement modeste de l’économie mondiale, le Canada doit jouer ses cartes maîtresses de manière à relever les défis que présentent les sociétés asiatiques. Le Canada dispose de richesses en énergie et en ressources naturelles, mais notre pays est également réputé pour son excellent système éducatif, la force et la stabilité de son secteur des services financiers, ses soins de santé de grande qualité, et ses villes sécuritaires où il fait bon vivre. Il existe dans chacun de ces domaines des occasions de partager les connaissances et l’expérience canadiennes.

4. Le Canada doit mettre les bouchées doubles pour établir son image de marque sur un marché asiatique bondé et extrêmement concurrentiel. À cette fin, de solides relations diplomatiques, un programme commercial dynamique ainsi que de fréquentes visites en région de la part des chefs du gouvernement sont des éléments essentiels. Afin de saisir les occasions de croissance considérables des marchés émergents, nous devons mesurer à quel point la réussite commerciale du Canada sur les marchés asiatiques dépendent d’une coopération active entre États. « En premier lieu, nous devons comprendre que nous ne sommes plus en concurrence avec des entreprises internationales, mais avec des chaînes de valeur entières, à l’échelle mondiale », affirme Pierre Beaudoin, president et chef de la direction de Bombardier Inc. Une diplomatie économique résolue, ajoute-t-il, peut « aider à ouvrir la voie », vers des marchés qui, autrement, resteraient inaccessibles aux entreprises implantées au Canada.

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PlAn d’ACTiOn CAnAdA-AsiE

afin de tirer pleinement parti des occasions de croissance du canada en asie, le ccce s’engage à :

• promouvoir la libéralisation du commerce et de l’investissement ainsi que la réforme réglementaire. Les

priorités comprennent notamment le partenariat transpacifique, le commerce libéralisé des services, ainsi

que l’accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers entre le canada et l’inde;

• encourager des relations plus étroites entre le canada et la chine, en accordant une importance particulière

à la diplomatie économique, ainsi qu’à un dialogue stratégique contribuant à des relations économiques

et politiques de haut niveau;

• appuyer le forum des PdG inde-canada qui constitue le point de départ à un engagement interentreprises

à long terme;

• veiller à une saine réciprocité des mouvements des investissements étrangers;

• favoriser une saine gouvernance d’entreprise et des pratiques axées sur le marché dans la région

asie-Pacifique;

• mettre en place l’infrastructure nécessaire pour tirer parti de la demande de l’asie portant sur les ressources

énergétiques et les autres exportations canadiennes.

5. Pour relever les défis d’une économie mondiale rééquilibrée, le Canada doit trouver des moyens de mieux harmoniser l’enseignement et la formation avec les compétences requises pour attirer l’investissement et les emplois importants. La main-d’œuvre diversifiée et bien formée du Canada a longtemps constitué un de ses avantages concur-rentiels, mais certains pays d’Asie autrefois défavorisés et dont les travailleurs étaient peu spécialisés investissent plus que jamais dans l’éducation et l’amélioration des compétences. Pour connaître la réussite et la prospérité au 21e siècle, il faudra fournir un effort national considérable pour renforcer l’avantage en capital humain du Canada.

Les participants admettent qu’aucun de ces objectifs ne sera facile à atteindre. De nom-breuses années d’efforts concertés, un leadership tourné vers l’avenir, des mesures fermes et une collaboration étroite entre les gouvernements, le milieu des affaires et d’autres secteurs de la société canadienne seront nécessaires. Mais tous ceux qui ont participé à la conférence du Canada à l’ère du Pacifique organisée par le CCCE ont convenu que l’effort en vaut la chandelle et qu’il est temps d’agir.

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UE29,2 %

É.-U.20,3 %

Autres35,7 %

Chine22,4 %

Inde31,4 %

Autres 33,5 %

Japon8,4 %

Chine4,7 %

Inde1,6 %

UE7,4 %

É.-U.3,4 %

Japon1,9 %

réParTiTion de la Classe moyenne dans le monde

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ce n’est pas juste une situation, comme certains le décriraient, où il y a trop de diplômés universitaires et pas assez de tuyauteurs. La pénurie de compétences porte sur la conjoncture des affaires dans son ensemble, et s’étend du secteur manufacturier aux professionnels des services financiers en passant par le secteur pétrolier, l’industrie gazière et les infirmières autorisées.

Aux prises avec un besoin croissant en main-d’œuvre qualifiée, un grand nombre d’entreprises canadiennes de premier plan accroissent leurs investissements dans la formation des employés et le perfectionnement professionnel.

Les experts reconnaissent généralement que l’un des goulots d’étranglement économique les plus importants du Canada tient au fait que de nombreuses personnes peu spécialisées sont incapables de trouver un emploi stable, alors que les employeurs font état de difficultés à trouver des candidats qualifiés pour combler des postes vacants.

Pour les entreprises canadiennes, combler les lacunes en matière de compétences représente plus qu’un défi lié aux ressources humaines. Lorsque des entreprises ne sont pas en mesure de trouver le personnel dont elles ont besoin, elles sont souvent obligées de reporter ou d’annuler leurs plans d’expansion. La perte d’activité économique qui en résulte réduit le PIB du Canada, amoindrit le niveau de vie collectif de la population canadienne et coûte aux gouvernements des milliards de dollars en recettes fiscales potentielles.

« Il s’agit d’un problème grave et réel qui pourrait ébranler la solidité des entreprises individuelles ainsi que la prospérité globale du Canada », a déclaré Michael Denham, directeur générale d’Accenture Inc. au Canada dans un discours prononcé au Toronto Board of Trade en avril 2013.

« Il ne s’agit pas simplement des métiers spécialisés, a ajouté M. Denham. Ce n’est pas juste une situation, comme certains le décriraient, où il y a trop de diplômés universitaires et pas assez de tuyauteurs. La pénurie de compétences porte sur la conjoncture des affaires dans son

ensemble, et s’étend du secteur manufacturier aux professionnels des services financiers en passant par le secteur pétrolier, l’industrie gazière et les infirmières autorisées. »

Selon une présentation donnée récemment par Deloitte, un bon tiers des employeurs canadiens éprouvent des difficultés à recruter des candidats dotés des compétences requises pour combler certaines offres d’emploi. Et le pro-blème ne se limite pas au Canada. En effet, des entreprises des États-Unis, du Royaume Uni et de nombreux autres pays sont également à l’affût de travailleurs qualifiés. « La course aux talents rares assortis de compétences spécialisées ne connaît pas de frontières », indique le rapport de Deloitte.

Comment le Canada peut-il améliorer le niveau de compétence de sa population active et faire en sorte qu’un nombre accru de personnes au chômage puissent trouver un emploi satisfaisant et viable? Résoudre de tels problèmes nécessitera une collaboration étroite entre les employeurs, les éducateurs et les gouvernements. Les universités et autres établissements postsecondaires devront mieux harmoniser leurs programmes avec les besoins du marché, et les jeunes Canadiens devront être encouragés à tenir compte des secteurs en pénurie de main-d’œuvre.

Tout cela prendra du temps. Or déjà, les dirigeants d’entreprise canadiens intensifient leurs efforts pour améliorer le niveau de compétence de leurs effectifs. À ce titre, Accenture annonce que pas moins de 80 p. 100

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des entreprises canadiennes envisagent d’accroître leurs investissements dans la formation des employés et le perfectionnement professionnel. « Beaucoup d’entreprises ont conclu que la façon traditionnelle d’envisager l’embauche – attendre que la personne dotée des compétences requises se présente – ne donnera plus les résultats escomptés », affirme M. Denham. Elles devront investir davantage dans la formation. En revanche, elles perdront moins d’argent en recettes délaissées et elles auront moins de problèmes de productivité. »

La volonté d’améliorer les compétences des employées peut prendre de nombreuses formes, dépendamment de l’industrie et des besoins précis de l’entreprise. La principale priorité du CN, par exemple, consiste à recruter et à former de jeunes travailleurs capables de remplacer les baby-boomers qui prennent leur retraite. Les employés désignés sous l’appellation de Génération Y, qui sont nés entre 1977 et 1993, constituent maintenant presque un tiers de l’effectif du CN, soit deux fois plus qu’en 2009.

« Le CN fait partie intégrante du fondement de l’économie », affirme Claude Mongeau, PDG de la compagnie. « Pour continuer de jouer ce rôle important, nous devons avoir le personnel nécessaire pour accomplir le travail. Étant donné les milliers d’employés qui prennent leur retraire chaque année, le renouvellement de l’effectif est une priorité essentielle, tant aujourd’hui qu’à l’avenir. »

Pour sa part, Bombardier Aéronautique consacre plus de 100 000 heures-personnes par an à la formation sur place dans ses établissements du Canada, ce qui exclut les formations en santé et en sécurité et tout autre type de formation réglementaire. Prévoyant une demande croissante en travailleurs qualifiés, la société a élaboré un cours accéléré de 16 semaines pour les monteurs d’avions, qui fait désormais partie du programme d’études des écoles de métiers de chaque ville où Bombardier exploite une usine.

À l’échelle du Canada, la société dispose de 70 conseillers en apprentissage technique et partenaires d’affaires en apprentissage qui se consacrent au perfectionnement des compétences techniques.

Parmi ses initiatives conçues pour recruter et favoriser le développement des candidats prometteurs, le Mouvement Desjardins a mis en place un programme dénommé Jeune dirigeant stagiaire, échelonné sur un an et destiné aux employés de 18 à 30 ans. Les stagiaires ont ainsi l’occasion de travailler avec les dirigeants les plus expérimentés de l’entreprise, d’assister à des réunions et de suggérer des moyens d’améliorer les services offerts aux jeunes clients. Comme de nombreux autres employeurs, Desjardins offre aussi des subventions pour les droits de scolarité et des primes financières aux employés qui veulent obtenir des accréditations professionnelles approuvées.

En 2009, Les Compagnies Loblaw limitée ont lancé un programme de recrutement et de perfectionnement en leadership appelé finissants@Loblaw. Visant à constituer une réserve de talents de gestionnaire, ce programme de 18 mois familiarise les nouveaux diplômés de niveau collégial ou universitaire avec tous les aspects du commerce d’épicerie au détail, y compris la gestion de magasin, la logistique des chaînes d’approvisionnement, le mar-chandisage, le marketing, les technologies de l’information, la finance et les ressources humaines. Les participants reçoivent un salaire et des avantages sociaux à plein temps à mesure qu’ils avancent dans le programme et quand ils ont terminé, l’entreprise leur offre un poste dans leur domaine d’expertise.

De nombreuses entreprises canadiennes ont investi dans des structures formelles – souvent physiques – pour assurer leurs programmes de formation. L’une des univer-sités d’entreprise les plus connues est L’Académie BMO Groupe financier, située au nord-est de Toronto. Ouverte

un tiers des employeurs canadiens éprouvent des difficultés à recruter des candidats dotés des compétences requises pour combler certaines occasions d’emploi.

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en 1994 pour exprimer l’intérêt de la BMO pour l’apprentis-sage continu, L’Académie offre un environnement autonome et exempt de distraction qui comporte 12 salles de classe, 20 salles de travail d’équipe, huit salles de jeu de rôle, de même que des salons pause-café, un grand salon et d’autres aménagements.

L’entreprise PCL Constructors Inc., implantée à Edmonton, désigne son établissement de formation de College of Construction. Faisant appel à des éducateurs internes en perfectionnement professionnel chargés d’aider les employés à enrichir leurs compétences actuelles et à en acquérir de nouvelles, le collège offre un programme spécialisé qui vise à encourager l’innovation et qui est mis en œuvre par l’enseignement en classe, le cyberapprentis-sage, la vidéo et le mentorat.

Autre acteur de premier plan dans l’industrie de la cons-truction et du génie, le Groupe Aecon Inc. offre à tous ses employés un minimum de 40 heures de formation et de perfectionnement chaque année et rembourse intégralement les droits de scolarité.

Par ailleurs, les experts en ressources humaines s’accordent pour dire que la notion traditionnelle de formation en milieu de travail est en évolution. La tendance porte sur des pro-grammes moins formels, plus agréables et plus interactifs.

« On se rend compte que 70 p. 100 de l’apprentissage d’un employé se fait par l’expérience acquise en milieu de travail », affirme Kristy Carscallen, chef des ressources humaines à KPMG. « 20 p. 100 de cette formation s’ef-fectue par l’intermédiaire de conversations avec d’autres personnes – qu’il s’agisse d’un gestionnaire du rendement ou d’un mentor – et les 10 p. 100 restants prennent la forme d’activités formelles ou de formation en classe », ajoute-t-elle.

Le programme de trois journées de cours de KPMG destiné aux futurs gestionnaires en pratique de la

vérification renforce non seulement les aptitudes en vérification, mais aide aussi les participants à devenir de meilleurs dirigeants en améliorant leurs compétences en réseautage. Ce cours comprend un jeu qui demande aux participants d’engager une conversation et de faire la connaissance d’au moins quatre autres personnes inscrites au cours.

Diverses sortes d’apprentissage en ligne et mobiles telles que les webinaires, la baladodiffusion et les applis de téléphone intelligent remplacent rapidement la formation traditionnelle en classe. Ces techniques sont non seulement plus rentables pour les employeurs, mais elles offrent aussi à chaque travailleur une souplesse accrue quant à la façon et au moment choisis pour élargir leurs horizons.

À titre d’exemple, le CN a revitalisé ses programmes de formation des jeunes chefs de train en adoptant les tablettes électroniques et des moyens audiovisuels améliorés.

Les sociétés de l’énergie de l’Ouest du Canada, où la main-d’œuvre qualifiée tend à être plus difficile à trouver que dans d’autres régions, sont parmi les plus proactives dans la conception de programmes de formation à l’interne et à l’externe.

Depuis 2010, Suncor Énergie Inc. a mis en réserve plus de 7 millions de dollars pour financer des programmes en génie et en entreprenariat dans divers établissements postsecondaires. En outre, cette entreprise a investi plus de 3,7 millions de dollars à Fort McMurray et dans le Keyano College établi en Alberta, principalement dans des programmes d’exploitation minière et d’opérations de traitement.

Aux prises avec une pénurie d’ouvriers qualifiés, Suncor exige maintenant que les apprentis constituent au moins 20 p. 100 des effectifs des maîtres d’œuvre sur ses chantiers. « Nous avons besoin d’ouvriers qualifiés énergiques pour atteindre des normes élevées en matière de maintenance et

80 p. 100 des entreprises canadiennes envisagent d’accroître leurs investissements dans la formation des employés et le perfectionnement professionnel.

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de fiabilité, pour bâtir nos projets de croissance et pour que plus tard dans leur carrière, ces ouvriers puissent mobiliser leurs connaissances pratiques dans des rôles de planifica-teur, de coordonnateur, de superviseur et de gestionnaire », affirme Steve Williams, président et chef de la direction de Suncor.

Pour sa part, Encana Corporation a mis en place un programme de perfectionnement en leadership destiné aux nouveaux diplômés de niveau postsecondaire dans des domaines tels que l’ingénierie, la géologie, la géophy-sique et la comptabilité, autant de disciplines essentielles dans le secteur de l’énergie. Ce programme est assorti d’une rotation entre plusieurs rôles professionnels, d’une formation à l’interne et d’un mentorat assuré par des employés expérimentés. Après avoir suivi trois ou quatre ans de perfectionnement, les employés obtiennent un poste permanent qui correspond à leur choix de carrière.

ConocoPhillips Canada, une autre société d’énergie de premier plan, a créé un programme de 12 semaines, une « Académie d’ingénierie », pour accroître les compétences de ses ingénieurs en début de carrière. La société investit chaque année un montant fixe dans le perfectionnement de chaque employé. Cet argent peut servir à couvrir des dépenses de formations externes préalablement approuvées, et à suivre des cours sur la sécurité, la santé et le condi-tionnement physique.

Pour de nombreuses entreprises, les femmes, les immigrants et les Autochtones font partie des principaux groupes ciblés par une formation ainsi qu’un perfectionne-ment professionnel plus intensifs. Le programme Women in Line for Leadership de KPMG, qui a été lancé au début de 2013, vise à maintenir les employées en poste et à veiller à leur bien-être. Faisant appel à des moyens technologiques interactifs et fondés sur le Web, des collègues féminines de niveau supérieur partagent leur expérience relative à des situations aussi familières qu’épineuses que sont la concilia-tion travail-famille et l’art de la présence en salle du conseil.

Pour favoriser l’embauche d’un nombre accru d’Autoch-tones, la Banque Royale du Canada a mis en place le programme Les études d’abord pour les Autochtones qui a profité à des centaines d’élèves de niveau secondaire dans l’ensemble du pays. Les participants reçoivent au moins trois semaines de formation de représentant du service à la clientèle dans une succursale de la RBC, suivies d’une semaine d’apprentissage des rôles administratifs au sein du réseau de succursales. Un programme de quatre mois est également offert aux étudiants de niveau postsecondaire.

Les efforts accrus déployés par les entreprises en matière de formation axée sur les compétences, et les résultats obtenus, attirent l’attention à l’échelle internationale. Lors d’un gala de remise des prix organisé à Londres (Royaume-Uni) en mai 2013, TELUS a remporté le Global Procurement Leaders Award pour la qualité exceptionnelle de ses programmes de perfectionnement éducatif et de formation. Le système de formation de la société énumère 25 compétences et ensembles d’aptitudes essentiels au fonctionnement de l’équipe de gestion de la chaîne logis-tique et d’approvisionnement de TELUS. Les employés sont invités à cerner leurs points forts et leurs points faibles, et à élaborer un plan de perfectionnement individualisé qui les aidera à atteindre leurs objectifs professionnels.

L’idée est simple : lorsqu’un employé acquiert de nouvelles compétences lui donnant les moyens de réussir, la société qui l’engage en bénéficie également. Comme le dit Steve Williams, président et chef de la direction de Suncor : « Si nous formons bien les employés dès le début et que nous continuons ensuite de jouer un rôle actif dans l’évolution de leur carrière, nous devrions nous retrouver avec des équipes plus solides, des dirigeants plus énergiques et une entreprise globalement plus robuste. »

Les initiatives susmentionnées ne représentent qu’un petit échantillon du nombre considérable de programmes de formation et de perfectionnement offerts par les 150 entreprises membres du CCCE.

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lE mEnTORAT éClAiR

certaines entreprises canadiennes de premier plan sont parmi les promoteurs d’un programme de

mentorat primé qui aide les nouveaux arrivants au canada à améliorer leurs compétences et à trouver

un emploi convenable.

reposant sur une technique semblable à celle des rencontres éclairs, le programme, élaboré par acces

employment, un organisme sans but lucratif établi à toronto, permet simultanément à 100 professionnels

qualifiés d’avoir une rencontre en face à face avec des cadres supérieurs d’entreprise.

chaque demandeur d’emploi est jumelé à un cadre bénévole pendant 10 minutes, après quoi une cloche

sonne et les participants se déplacent vers une autre table, ce qui leur donne l’occasion de dialoguer avec

le cadre d’une autre entreprise et de lui demander des conseils.

entre autres entreprises qui participent régulièrement à ces séances, mentionnons : accenture, bell Canada,

bmo groupe financier, CibC, deloitte, KPmg, la banque royale du Canada, rogers Communications,

la banque scotia, suncor énergie, le groupe banque Td et Telus.

ces séances aident les employeurs à trouver les professionnels talentueux parmi les nouveaux arrivants

et pour ces derniers, elles représentent une occasion d’approfondir leur connaissance du marché du

travail canadien et de nouer des relations importantes avec l’industrie. « À elle seule, cette expérience

rend d’énormes services aux professionnels étrangers nouvellement arrivés au canada et dont le réseau

professionnel est limité ou inexistant », affirme allison Pond, directrice générale d’acces.

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événemenTs marquanTs « Le canada à l’ère du Pacifique : le partenariat transpacifique et au-delà » discours-programme prononcé au centre for strategic and international studies Washington d.c., le 20 septembre 2012

Le canada à l’ère du Pacifique – réunion et conférence d’automne des membres du CCCe ottawa (ont.), les 24 et 25 septembre 2012

observations à l’occasion du forum « au-delà de la frontière » organisé par le vancouver board of Trade vancouver (c.-B.), le 24 octobre 2012

réunion dans le cadre du Forum des Pdg inde-Canada new delhi (inde), le 6 novembre 2012

« l’ère du Pacifique et la course mondiale aux compétences » observations présentées lors du sommet de l’enseignement organisé par le Partenariat en éducation toronto (ont.), le 28 novembre 2012

« le partenariat transpacifique : renforce-t-il l’alena? » réunion régionale de la commission trilatérale (animateur de la table ronde) Washington d.c., le 1er décembre 2012

Le canada à l’ère du Pacifique – Colloque régional sur l’énergie et l’investissement à l’étranger calgary (alb.), le 10 décembre 2012

réunion du nouvel an des membres du CCCe Montréal (qc), les 14 et 15 janvier 2013

observations présentées à la Chambre de commerce canado-suisse Zurich (suisse), le 22 janvier 2013

rencontre annuelle du Forum économique mondial davos (suisse), du 22 au 27 janvier 2013

« la concurrence est importante » discussion entre experts organisée par canada 2020 ottawa (ont.), le 30 janvier 2013

« le Canada et les états-unis : que nous réserve l’avenir sur le plan de l’énergie, de l’environnement et du commerce? » assemblée générale de Maclean’s Washington d.c., le 19 février 2013

« avant tout, ne pas nuire : le pétrole, le dollar et l’avenir de l’industrie manufacturière du Canada » discours-programme prononcé à l’occasion d’un dîner organisé par l’École des politiques publiques, université de calgary toronto (ont.), le 6 mars 2013

Canada-Chine : les possibilités associés à la transition conférence organisée par le conseil international du canada (animateur de la table ronde) ottawa (ont.), le 22 mars 2013

Le canada à l’ère du Pacifique – Colloque régional sur l’éducation et les défis liés au marché du travail toronto (ont.), le 25 mars 2013

discours-programme prononcé devant le Conseil du commerce canado-arabe ottawa (ont.), le 26 mars 2013

« les relations économiques du Canada avec la Chine dans les années à venir » discussion entre experts organisée par l’ottawa economics association ottawa (ont.), le 27 mars 2013

événemenTs et PuBLications

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« le partenariat entre les états-unis et le Canada à l’ère du Pacifique » observations présentées à la erie regional chamber and Growth Partnership erie (Pennsylvanie), le 10 avril 2013

Table ronde des chefs de la direction avec l’honorable Palaniappan Chidambaram, ministre des Finances de l’inde toronto (ont.), le 16 avril 2013

« la boucle est bouclée : l’industrie manufacturière fait le tour du monde » discussion entre experts à l’occasion de la Milken Global conference Los angeles (californie), le 30 avril 2013

« le programme de compétitivité mondiale du Canada » observations présentées à l’institute of the americas La Jolla (californie), le 1er mai 2013

Petit déjeuner de travail avec le business Council of british Columbia vancouver (c.-B.), le 24 mai 2013

réunion d’automne des membres du CCCe vancouver (c.-B.), les 27 et 28 mai 2013

« réponse à l’émergence de l’asie » conférence organisée par la fondation asie-Pacifique du canada (animateur de la table ronde) vancouver (c.-B.), le 5 juin 2013

« une reprise mondiale fragile : risques et défis stratégiques » conférence de Montréal (animateur de la table ronde) Montréal (qc), le 10 juin 2013

séleCTion de PubliCaTionsPrésentation au Comité sénatorial des banques et du commerce au sujet de l’accord sur le commerce intérieur novembre 2012

We Need Not Fear the FIPA (article publié dans l’Ottawa Citizen) le 9 novembre 2012

Beyond Pilot Projects to Open Borders (article publié dans l’Ottawa Citizen) le 22 janvier 2013

Europe Now: Five Reasons for CETA (article publié dans le National Post) le 14 février 2013

Présentation au Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes au sujet de l’accord de partenariat économique global Canada-inde Mars 2013

Présentation au Comité permanent de l’industrie, des sciences et de l’industrie au sujet des modifications qu’on envisage d’apporter à la Loi sur Investissement Canada Mai 2013

EU trade talks : Quitting is not an option (article publié dans the Globe and Mail) le 25 juillet 2013

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Conseil d’adMinistration

m. elyse allan Présidente et chef de la direction Ge canada

Pierre beaudoin Président et chef de la direction Bombardier inc.

John m. Cassaday Président et chef de la direction corus entertainment inc.

Jacynthe Côté Chef de la direction rio tinto alcan

J. bruce Flatt Chef de la direction Brookfield asset Management inc.

asim ghosh Président et chef de la direction husky energy

linda s. Hasenfratz (vice-présidente) Chef de la direction Linamar corporation

Tom Jenkins Président exécutif et stratège en chef open text corporation

Paul desmarais, Jr. (Président du conseil) Président du conseil et co-chef de la direction Power corporation du canada

William a. downe Président et chef de la direction BMo Groupe financier

n. murray edwards Président edco financial holdings Ltd.

darren entwistle Président et chef de la direction teLus

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donald r. lindsay Président et chef de la direction teck resources Limited

Jon e. love Directeur général associé Kingsett capital inc.

l’honorable John manley, C.P., o.C. Président et chef de la direction conseil canadien des chefs d’entreprise

michael H. mcCain Président et chef de la direction Les aliments Maple Leaf inc.

nancy C. southern Présidente et chef de la direction atco Group

louis vachon Président et chef de la direction Banque nationale du canada

michael m. Wilson Président et chef de la direction agrium inc.

lorraine mitchelmore Présidente shell canada Limitée

Claude mongeau Président et chef de la direction cn

Hartley T. richardson (ancien président) Président et chef de la direction James richardson & fils, Limitée

John C. risley Président clearwater fine foods inc.

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david aisenstat ■ Président du conseil d’administration, président et chef de la direction Keg restaurants Ltd.

m. elyse allan ■ Présidente et chef de la direction Ge canada

alex archila Président, gestion des actifs, potasse BhP Billiton

richard baker Gouverneur compagnie de la Baie d’hudson

Katherine bardswick Présidente et chef de la direction Groupe cooperators limitée

Jim baske Président et chef de la direction arcelorMittal dofasco inc.

laurent beaudoin ■ Président du conseil d’administration Bombardier inc.

Pierre beaudoin ■ ■ Président et chef de la direction Bombardier inc.

John m. beck Président du conseil d’administration et chef de la direction Groupe aecon inc.

Kevin l. beingessner Président et chef de la direction coril holdings Ltd.

reid bigland Président du conseil d’administration, président et chef de la direction chrysler canada inc.

david W. binet Président et chef de la direction the Woodbridge company Limited

Pierre blouin Chef de la direction Mts allstream inc.

Charles brindamour Chef de la direction intact corporation financière

Jack broodo Président dow chemical canada uLc

Paul browning Président et chef de la direction irving oil Limited

bill buckley Président et chef de la direction shawcor Ltd.

robert g. Card Président et chef de la direction Groupe snc-Lavalin inc.

John m. Cassaday ■ Président et chef de la direction corus entertainment inc.

neil Chrystal Président et chef de la direction Polygon homes Ltd.

W. edmund Clark Président et chef de la direction Groupe financier Banque td

Jack l. Cockwell ■ Président du comité exécutif de la société Brookfield asset Management inc.

dean Connor Président et chef de la direction financière sun Life inc.

george a. Cope Président et chef de la direction Bce inc. et Bell canada

Jacynthe Côté ■ Chef de la direction rio tinto alcan

marcel r. Coutu Président et chef de la direction canadian oil sands Limited

dianne Craig Présidente et chef de la direction ford du canada Limitée

robert s. Crosbie ■ Président du conseil d’administration crosbie Group Limited

david m. Culver Ancien président du conseil conseil canadien des chefs d’entreprise

Thomas d’aquino Membre distingué à vie et ancien chef de la direction conseil canadien des chefs d’entreprise

Jim W. davidson Administrateur délégué et chef de la direction firstenergy capital corp.

marc de la bruyère ■ Président du conseil Maclab enterprises

arthur a. deFehr ■ Chef de la direction Palliser furniture

michael denham Président et administrateur délégué, Canada accenture inc.

andré desmarais ■ Président et co-chef de la direction Power corporation du canada

Paul desmarais, Jr. ■ ■ Président du conseil et co-chef de la direction Power corporation du canada

Paul g. douglas Président et chef de la direction PcL constructors inc.

William a. downe ■ Président et chef de la direction BMo Groupe financier

William J. doyle Président et chef de la direction Potashcorp

rupert duchesne Chef de la direction du groupe aimia inc.

ian C. dundas Président et chef de la direction enerplus corporation

n. murray edwards ■ ■ Président edco financial holdings Ltd.

bob elliottPrésident et administrateur délégué saP canada inc.

darren entwistle ■ Président et chef de la direction teLus

dawn Farrell Président et chef de la direction transalta corporation

brian Ferguson Président et chef de la direction cenovus energy inc.

Kenneth e. Field ■ Président du conseil et chef de la direction Éthanol Greenfield inc.

les membresen date d’août 2013

■ conseil d’administration

■ cercle des entrepreneurs

■ Membre associé

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Page 29: CCCE : Le Canada à l’ère du Pacifique - rapport annuel 2013

J. bruce Flatt ■ Chef de la direction Brookfield asset Management inc.

dan Fortin Président iBM canada Ltée

Peter galanis Président et chef de la direction hewlett-Packard (canada) cie

alan W. garner Président et chef de la direction Marsh canada Limitée

richard l. george Membre distingué à vie conseil canadien des chefs d’entreprise

asim ghosh ■ Président et chef de la direction husky energy inc.

Peter e. gilgan ■ Fondateur et chef de la direction Mattamy homes Limited

russ girling Président et chef de la direction transcanada corporation

blake C. goldring ■ Président du conseil et chef de la direction La société de Gestion aGf Limitée

george F. J. gosbee ■ Président du conseil d’administration, président et chef de la direction altacorp capital inc.

anthony r. graham Président Wittington investments, Limited

andy gross Chef de la direction Giant tiger stores Limited

Charles guay Président et chef de la direction compagnie d’assurance standard Life du canada

donald a. guloien Président et chef de la direction société financière Manuvie

robert Hardt Président et chef de la direction siemens canada limitée

Hunter Harrison Chef de la direction canadien Pacifique

linda s. Hasenfratz ■ ■ Chef de la direction Linamar corporation

robert Hattin ■ Président du conseil Manufacturiers et exportatuers du canada

duncan Hawthorne Président et chef de la direction Bruce Power

John Helou Président Pfizer canada inc.

mark Henderson Président et chef de la direction ericsson canada inc.

Trent Henry Président du conseil et chef de la direction ernst & Young srL

les Herr Président et chef de la direction empire-vie

Paul J. Hill ■ Président du conseil, président et chef de la direction harvard developments inc. – a hill company

Pat Horgan ■ Président du conseil d’administration La chambre de commerce du canada

duncan n. r. Jackman ■ Président du conseil, président et chef de la direction e-L financial corporation Limited

Tom Jenkins ■ ■ Président exécutif et stratège en chef open text corporation

daryl a. Katz ■ Président du conseil et chef de la direction the Katz Group of companies

nitin Kawale Président cisco systems canada, co.

don Kayne Président et chef de la direction Produits forestiers du canada Ltée

edward s. Kennedy Président et chef de la direction the north West company inc.

Hassan Khosrowshahi ■ Président du conseil Persis holdings Ltd.

James s. Kinnear ■ Président et chef de la direction Kinnear financial Limited

Thomas a. Kloet Chef de la direction Grouple tMX Limitée

Tetsuo Komuro Président et chef de la direction Mitsui & co. (canada) Ltd.

rich m. Kruger Président du conseil, président et chef de la direction compagnie Pétrolière impériale Ltée

Hal Kvisle Président et chef de la direction talisman energy inc.

Jean-yves leblanc ■ Président du conseil d’administration conseil du patronat du québec

Jeff lehrmann Président chevron canada Limitée

bill lennie Président home dépôt du canada inc.

monique F. leroux Présidente du conseil, présidente et chef de la direction Mouvement des caisses desjardins

donald r. lindsay ■ Président et chef de la direction teck resources Limited

lisa s. lisson Présidente federal express canada ltée

Christine lithgow Présidente et chef de la direction aon Parizeau inc.

maxwell long Président Microsoft canada inc.

brandt C. louie ■ Président du conseil, président et chef de la direction h.Y. Louie co. Limited

Jon e. love ■ ■ Directeur général associé Kingsett capital inc.

Ken lueers Président conocoPhilips canada

Patrick lundy Chef de la direction Zurich au canada

Paul madden Président et directeur général compagnie 3M canada

Paul a. mahon Président et chef de la direction La Great-West, compagnie d’assurance-vie

Paulo maia Président et chef de la direction Banque hsBc canada

l’honorable John P. manley ■ Président et chef de la direction conseil canadien des chefs d’entreprise

ronald n. mannix ■ Président du conseil coril holdings Ltd.

ron mathison ■ Président et chef de la direction Matco investments Ltd.

michael H. mcCain ■ ■ Président et chef de la direction Les aliments Maple Leaf inc.

gerald T. mcCaughey Président et chef de la direction Banque canadienne impériale de commerce

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Calvin mcdonald Président et chef de la direction sears canada inc.

bill mcFarland Chef de la direction et associé principal national Pricewaterhousecoopers s.r.l./s.e.n.c.r.l.

lorraine mitchelmore ■ Présidente shell canada Limitée

nadir mohamed Président et chef de la direction rogers communications inc.

al monaco Président et chef de la direction enbridge inc.

Claude mongeau ■ Président et chef de la direction cn

guillermo moreno Administrateur délégué, Canada tenaris

Kevin a. neveu Président et chef de la direction Precision drilling corporation

gordon m. nixon Président et chef de la direction Banque royale du canada

sean o’brien Président et chef de la direction reliance comfort Limited Partnership

masaru oda Président et chef de la direction Mitsubishi canada Ltée

Kevin ogawa Président et chef de la direction canon canada inc.

r. Jeffrey orr Président et chef de la direction corporation financière Power

michael J. oxley Président Le compagnie e.i. du Pont canada

marc Parent Président et chef de la direction cae inc.

david v. Pathe Président et chef de la direction sherritt international corporation

Paul Pathy Président et co-chef de la direction fednav Limitée

John e. Peller ■ Président et chef de la direction andrew Peller Limitée

domenic Pilla Président et chef de la direction shoppers drug Mart corporation

Peter Poppinga Chef de la direction vale canada Limitée

randy Powell Président et chef de la direction rocky Mountaineer

david rawlings Chef de la direction JPMorgan chase canada

Kevin reinhart Chef de la direction nexen energy uLc

Paul reynolds Président et chef de la direction canaccord financial inc.

Hartley T. richardson ■ ■ Président et chef de la direction James richardson & fils, Limitée

John C. risley ■ ■ Président clearwater fine foods inc.

michael e. roach Président et chef de la direction Groupe cGi inc.

Harold a. roozen ■ Président exécutif cci thermal technologies inc.

Calin rovinescu Président et chef de la direction air canada

lino a. saputo, Jr. Chef de la direction et vice-président du conseil d’administration saputo inc.

bruce simpson Directeur et chef de pratiques internationales McKinsey & company

Ted singeris Président Mercer (canada) limitée

ian smith Chef de la direction clearwater seafoods Limited Partnership

stephen smith Président du conseil d’administration, président et cofondateur financière first national sec

Jamie C. sokalsky Président et chef de la direction société aurifère Barrick

nancy C. southern ■ ■ Présidente et chef de la direction atco Group

ronald n. stern ■ Président et chef de la direction alberta newsprint company

don streuber Président et chef de la direction Bison transport inc.

John m. sullivan Président et chef de la direction the cadillac fairview corporation Limited

Kevin m. sullivan ■ Vice-président GMP capital inc.

doug suttles Président et chef de la direction encana corporation

bill Thomas Chef de la direction et associé principal KPMG

l. scott Thomson Président et chef de la direction finning international inc.

guy J. Turcotte ■ Président et chef de la direction stone creek resorts inc.

louis o. vachon ■ Président et chef de la direction Banque nationale du canada

Jeff vassart Président cargill Limitée

anne marie verstraeten Présidente et chef de la direction BnP Paribas (canada)

Frank vettese Associé directeur général et chef de la direction deloitte

Curt vossen Président et chef de la direction richardson international Limitée

v. Prem Watsa ■ Président du conseil et chef de la direction fairfax financial holdings Limited

richard e. Waugh Chef de la direction Banque scotia

steve West Chef de la direction nordion inc.

galen g. Weston ■ Président exécutif du conseil Les compagnies Loblaw limitée

stephen g. Wetmore Président et chef de la direction société canadian tire Limitée

gary Whitelaw Chef de la direction Bentall Kennedy Group

steve Williams Président et chef de la direction suncor Énergie inc.

michael m. Wilson ■ Président et chef de la direction agrium inc.

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l’honorable John manley, C.P., o.C. Président et chef de la direction

susan scotti Vice-présidente directrice, planification et fonctionnement

ailish Campbell Vice-président, politiques internationale et budgétaire

John dillon Vice-président, politiques et avocat-conseil

ross laver Vice-président, politiques et communications

eric miller Vice-président, politique, innovation et compétitivité

nancy Wallace Vice-présidente, Services généraux

Chantal roy Adjointe exécutive auprès du président et chef de la direction

Joe blomeley Associé

brian Kingston Associé

sarah reid Agente des communications

monique raymond-dubé Adjointe exécutive

Patricia matchem Adjointe administrative principale

meagan lachance Adjointe administrative

Kristen garant Adjointe administrative

le Personnel du conseiL

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99 rue BankBureau 1001ottawa (ontario)canada K1P 6B9613-238-3727www.ceocouncil.ca