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Emmanuel Mounier

Ecrits oubliés... ou presque

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Sommaire

Présentation par Guy COQ

I - Mounier avant Esprit L’étranger P. 6 De l’influence P. 10II - Sur l’événement L’événement et nous P. 16 Responsabilité de l’écrivain P. 22III - Sur l’engagement Deux textes sur le thème de l’engagement P. 26 Engagement et embrigadement P. 32IV - Sur la démocratie et le personnalisme Les deux fronts du personnalisme P. 36 Pour une démocratie personnaliste P. 38 Réflexions sur la démocratie P. 43V - Péguy, Bergson, Berdiaeff Péguy, le mal vaincu P. 54 Péguy, médiateur de Bergson P. 59 Nicolas Berdiaeff, premier humaniste de l’Europe nouvelle P. 68VI - L’aventure d’Esprit et le socialisme Les cinq étapes d’Esprit P. 72 Personnalisme et socialisme P. 89VII - Chroniques radiophoniques L’intelligence qui rassemble P. 92 Catholiques et communistes P. 98 L’athéisme en France P. 102VIII - La dernière lettre Lettre à l’abbé Depierre P. 108

NotesRecensions

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Présentation

Ce recueil – notre numéro 100 a – est à prendre pour ce qu’il est : un florilège de textes rares, oubliés, non repris dans les œuvres de Mounier, éventuellement publiés mais non dans Esprit. Ils ont été choisis dans la collection du B.A.E.M. Ils sont variés quant à leur style : articles de journaux, émissions de radio (voir chapitre VII), textes historiques (les cinq étapes d’Esprit), polémiques (cf. Responsabilité de l’écrivain) ou encore théoriques (cf. Réflexions sur la démocratie). Cet ensemble ne prétend pas recouvrir l’ensemble de la thématique de Mounier. Les textes ne sont pas classés par ordre chronologique mais autour de quelques thèmes.

C’est ainsi que pour la période avant 1932, nous avons retenu deux exemples : un texte sur l’étranger et les pages finales, mais d’une grande qualité littéraire, d’un grand article.

On connaît l’importance de l’événement dans la pensée de Mounier. Il apparaît avec force dès l’article initial de Mounier Refaire la Renaissance1

(Esprit n°1 octobre 32). Il est mis en évidence dans le premier livre de Mounier : la pensée de Charles Péguy2 dans une relation temps-événement. Beaucoup connaissent au moins la formule forte écrite à Jean-Marie Domenach : « L’événement sera notre maître intérieur » (mi septembre 1949)3 . Le texte que nous proposons ici date de 1930. Il éclaire les suivants. Nous l’accompagnons d’un article sur la responsabilité de l’écrivain qui polémique avec la légèreté de certains intellectuels face à l’événement.

Le thème de l’engagement est central dans la pensée de Mounier. Nous reprenons une page qui rappelle l’antériorité d’Esprit dans le lancement du concept d’engagement publiée avec une intervention de Mounier en Allemagne en 1947. L’autre texte : Engagement et embrigadement reprend vigoureusement le sens de l’engagement de Mounier.

Sur la démocratie, nous proposons la lecture de deux textes séparés par plus de dix années et dont le rapprochement est suggestif. Un propos hélas trop répandu consiste à restreindre la pensée de Mounier à un mépris

1 Voir le recueil du même titre : Refaire la Renaissance (Coll. Points Seuil. 2000.)p 762 Cf. Œuvres T1. p 101. 3 Dans Emmanuel Mounier et sa génération. (Editions Parole et Silence. 2000.)

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de la démocratie, portant notamment sur la forme parlementaire que connaissait la 3° République. Or si le texte de 1938 reprend la critique de la démocratie qui se défait, c’est pour lui opposer le principe d’une démocratie personnaliste refusant la posture individualiste. Surtout ce texte paraît en novembre 1938, soit deux mois après la reculade des démocraties devant Hitler à Munich. (Voir l’article de Mounier intitulé Lendemains d’une défaite. Esprit n°73. 1°octobre 1938). C’est un article paru dans le voltigeur, ce journal bimensuel fondé par Mounier pour être plus près de l’événement, pour mener un combat politique appelant la démocratie au sursaut face au totalitarisme, à réagir face à Hitler car la faiblesse devant lui mène fatalement à la guerre. Onze ans plus tard en 1949, après la guerre, Mounier approfondit sa vision de la démocratie, nous leur adjoignons cette note extraite d’un article et que nous intitulons : Les deux fronts du personnalisme.

Les trois textes qui suivent, qui évoquent Péguy, Bergson et Berdiaeff méritent qu’on surmonte l’obstacle de leur forme philosophique. Ils rendent compte, notamment Péguy le mal vaincu, de certaines sources de la pensée de Mounier.

Enfin, un dernier grand thème : L’aventure d’Esprit et le socialisme, nous permet de présenter ce texte très important sur les cinq étapes d’Esprit où Mounier analyse lucidement les ruptures qui ont marqué la Revue depuis 1932. Cette synthèse historique est une conférence de décembre 1944, pratiquement au même moment où après la Libération Esprit reparaît. Le texte, intitulé Personnalisme et socialisme, paraît un an plus tard, il précise clairement et brièvement la position originale de Mounier devant l’idée socialiste.

Pour conclure cet ensemble, nous réunissons quelques exemples de textes prononcés à la radio et, sa dernière lettre, écrite peu de jours avant sa mort brutale le 22 mars 1950.

Nous faisons le pari que ce petit recueil, le numéro 100 des Cahiers Emmanuel Mounier, pourrait inciter le lecteur à se plonger dans les œuvres mêmes de Mounier.

Guy COQ

Merci à Yves Le Gall qui a monté ce dossier et aux amis qui ont relu, critiqué, suggéré : Bernard et Madeleine Comte, Jacques Le Goff, Maria Villela-Petit, Jean-François Petit, François Denoël.

Signalons la réédition de :Introduction aux existentialismes de Mounier aux Presses Universitaires de Rennes. Présentation de

Jacques Le Goff et Jean-François Petit.Maria Villela-Petit nous signale une erreur : (p9) Le texte des Temps Modernes d’hommage à

Mounier au moment de sa mort est de Maurice Merleau Ponty et non de Sartre (Temps Modernes mars 1950).

NB - Les indices alphabétiques (a, b, c…) renvoient aux notes publiées en fin de recueil.

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I

Mounier Avant EspRit

- L’étranger* (1930) - De l’influence** (1931)

* Article paru dans la revue Aux Davidées destinée à des institutrices catholiques.B.A.E.M. n°3, 1953.** Extrait de l’article paru dans la Revue de Culture Générale. B.A.E.M. n°4, 1954.

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Mounier avant EspRit

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Mounier avant EspRit

De l’influence

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II

Sur l’événement

- L’événement et nous* (1930) - Responsabilité de l’écrivain** (1944)

* Article paru dans la revue Aux Davidées. B.A.E.M. n°3, 1953.** B.A.E.M. n°29, 1967.

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sur l’événement

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François Caron

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III

Sur l’engagement

- Deux textes sur le thème de l’engagement* (1947) - Engagement et embrigadement** (1948)

* B.A.E.M. n°52, 1979.** B.A.E.M. n°78, 1992.

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sur l’engagement

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François Caron

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sur l’engagement

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IV

Sur la démocratie et le personnalisme

- Les deux fronts du personnalisme* (1949) - Pour une démocratie personnaliste** (1938)

- Réflexions sur la démocratie*** (1949)

* Extrait de l’article «le personnalisme et la tradition grecque» (voir Notes b.)B.A.E.M. n°69, 1988.** B.A.E.M. n°23-24, 1964.*** B.A.E.M. n°41, 1973.

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sur la démocratie et le personnalisme

LES DEux foNTS Du PERSoNNALISME b

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sur la démocratie et le personnalisme

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V

Péguy, Bergson, Berdiaeff

- Péguy, le mal vaincu* (1948) - Péguy, médiateur de Bergson** (1941)

- Nicolas Berdiaeff, premier humaniste

de l’Europe nouvelle*** (1948)

* B.A.E.M. n°41, 1973.** B.A.E.M. n°20, 1963 et n°42, 1974.*** B.A.E.M. n°33, 1969.

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NICoLAS BERDIAEff g, PREMIER huMANISTE DE L’EuRoPE NouVELLE

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VI

L’aventure d’EspRit et le socialisme

- Les cinq étapes d’EspRit* (1944) - Personnalisme et socialisme** (1945)

* B.A.E.M. n°29, 1967.** B.A.E.M. n°29, 1967.

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L’aventure d’EspRit et le socialisme

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VII

Chroniques radiophoniques

- L’intelligence qui rassemble* (1945) - Catholiques et communistes** (1945)

- L’athéisme en france*** (1946)

* B.A.E.M. n°28, 1966.** B.A.E.M. n°9-10, 1956.*** B.A.E.M. n°9-10, 1956.

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Chroniques radiophoniques

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Chroniques radiophoniques

CAThoLIquES ET CoMMuNISTES

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Chroniques radiophoniques

L’AThéISME EN fRANCE

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VIII

La dernière lettre

- Lettre à l’abbé Depierre* (1950)

* B.A.E.M. n°16-17, 1961.Paru également dans : Emmanuel Mounier - L’engagement de la foi. Editions Parole et Silence - 2005

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La dernière lettre

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Notes

a - Le numéro 1 du bulletin de l’association des amis d’Emma nuel Mounier (BAEM) parut le 1° février 1952. L’association était dans sa troisième année. Elle avait été formée très vite après la mort d’Emma-nuel Mounier (Déclaration à la préfecture de police : 17 avril 1950). Les membres fondateurs signataires étaient : Jean Baboulène, Jean-Marie Do-menach, Louis Dulong, Paul Flamand, Paul Fraisse, Georges Hourdin, Jean Lacroix, Pierre-Aimé Touchard, Henri-Irénée Marrou. Dans une première période du Bulletin, celui-ci publie surtout des inédits et des lettres de Mou-nier. Paulette Mounier, qui a un rôle très important jusqu’à sa mort, signe de nombreux éditos. Dès le début, Paul Fraisse a un rôle d’animateur. Il sera présent jusqu’à sa mort en 1996. Après un temps d’hésitation quant à l’avenir de l’association, Jean-Marie Domenach et Paul Ricoeur décident de poursuivre l’activité de l’AAEM. En accord avec Olivier Mongin, directeur d’Esprit, ils demandent à Guy Coq d’être candidat à la succession de Paul Fraisse. Elu Président le 3 février 1997, Guy Coq est épaulé par un bureau composé de : Jean-Marie Domenach, vice-président, Jean Gouin réélu Se-crétaire Général et François Denoël trésorier. Après le Colloque Emma-nuel Mounier, actualité d’un grand témoin (octobre 2000, 50 ans après la disparition de Mounier), Yves Le Gall deviendra Secrétaire Général. En 2009, Jacques Le Goff devient vice-Président. Yves Le Gall continue de coordonner le Bulletin. Au côté de François Denoël, Mireille de Sousa, Di-rectrice adjointe pour la gestion de la Revue Esprit, assure le suivi financier de l’association.

b - Cet article nous a été remis récemment par un ami de vieille date, Roger Milliex, actuellement directeur honoraire de l’Institut français à Athènes. Il fut traduit en grec et publié par ses soins à Athènes, en 1949, dans le numéro de mai-juin de la revue Elefthera Grammata. Il nous a paru aujourd’hui présenter assez d’intérêt et plus encore d’actualité pour être pu-blié dans notre Bulletin.( signé Paulette Mounier, 1988) c - Rudolf Laun Juriste et politologue, auteur de nombreux ouvrages consacrés à la ques-

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tion de l’Etat. Voir notamment, traduit en français : La démocratie, essai sociologique, juridique et de morale politique (Delagrave 1933) d - Kelsen, Le Fur, Georges DuhamelHans Kelsen (1881-1973) Théoricien du Droit. Selon lui, le Droit repose sur un ensemble de normes hiérarchisées.Louis Le Fur (1870-1943)Professeur de Droit international, tenant du droit naturel.Georges Duhamel (1884-1966)Ecrivain français profondément marqué par la guerre 14-18, en vint à déve-lopper dans son œuvre une critique de la civilisation moderne. e - Jean (1874) et Jérome (1877) Tharaud Deux frères qui ont cosigné une importante œuvre romanesque. Ils furent amis de Péguy et donnèrent plusieurs de leurs œuvres aux Cahiers de la Quinzaine, la revue de Péguy. f - Delaporte, RousseauxJean DelaporteAuteur de Péguy dans son temps et dans le notre (Plon 1944), repris en 10/18 (1967).André RousseauxAuteur d’études sur Péguy. Voir : Le prophéte Péguy (La Baconnière 1942)

g - Notons que Berdiaeff est au sommaire du numéro 1 d’Esprit « Vérité et mensonge du communisme ». Sur ce penseur, voir Olivier Clé-ment : Berdiaeff, Un philosophe russe (DDB). Le texte de Mounier ici repris est publié à la mort de Berdiaeff et éclaire ce que Mounier perçoit d’essentiel dans ce penseur. h - Le Sillon : Mouvement formé par Marc Sangnier en 1901, avait l’ambition de dépasser le divorce entre les catholiques et la République en développant la coopération entre croyants et incroyants. Les héritiers de Marc Sangnier (à travers « la jeune République » fondée par lui en 1912) ont un rôle important dans la construction du courant démocrate chrétien en France. Sur Sangnier, on peut consulter : Marc Sangnier, l’aventure du catholicisme social. Denis Lefèvre ( Mame Paris, 2008).

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Recensions

Enciclopedia della persona nel XX secolo, dirigé par Antonio Pa-van, Edizioni Scientifiche Italiane, 2008, 125 €, 1171 p.

Encyclopédie de la personne, et non du personnalisme, cet ouvrage monumental est destiné à faire date. La quantité et la diversité des philoso-phes mentionnés – d’Henri Le Saux à Joseph Zverina en impressionnera plus d’un. Rien n’a été laissé au hasard : les différentes cultures, les familles philosophiques et religieuses, les disciplines (philosophie, théologie, poli-tique, économie, biologie, éducation, droit, art…), les modes d’écriture (théorique, pratique…) sans chercher une unité factice. La seule peut être repérable est celle de la résistance au XXe de la notion de personne au-delà de la triade infernale Marx-Nietzsche-Freud. Il y a sans doute bien des façons de défendre la personne humaine. L’équipe internationale de chercheurs réunis pour la circonstance a certes traité des figures connues, de Mounier à Maritain, de Ricœur à Jean-Paul II. Mais son principal mérite est surtout d’avoir exhumé de l’oubli des auteurs jugés secondaires mais qui, en leur temps, ont puissamment contribué à créer une « culture de la per-sonne » qui fait lourdement défaut aujourd’hui. On pense ici, pour ce qui relève de l’aire francophone, à Paul Archambault, Georges Bastide, Nicolas Berdiaeff, Maurice Blondel, Etienne Borne, Stanislas Breton, Aimé Césaire, Jacques Chevalier, Arnaud Dandieu, Charles de Koninck, Henry Duméry, Aimé Forest, René Habachi, Pierre Lachièze-Rey, Lucien Laberthonnière, Gabriel Madinier, Maurice Nédoncelle, Denis de Rougemont, Simone Weil pour ne citer que quelques noms. Il était temps de rassembler quand cela est encore possible de précieux renseignements sur ces « maitres » que certains ont pu connaître. Et pourquoi pas, on peut rêver d’une édition en français de ce livre en italien… au moins pour les notices rédigées à l’origine en français ?

Personnalisme et spiritualité de communion. Avec Emmanuel Mounier et Chiara Lubich. Par Emmanuel Pic. Editions Nouvelle Cité, 221 p., 19 €

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A priori la rencontre de la spiritualité d’Emmanuel Mounier (1905-1950) et de celle de Chiara Lubich (1920-2008), la fondatrice du mouvement des Focolari, pouvait sembler incongrue. Et pourtant, entre le personnalisme communautaire du premier et le souci de communion de la seconde, les rapprochements ne sont pas impossibles. Ils s’effectuent à partir de conceptions analogues de la personne, du dialogue, et, pourquoi ne pas le dire, de Dieu. On oublie en effet trop souvent l’enracinement chrétien de Mounier mais aussi les incidences politiques de la pensée de Chiara Lubich. Peut-être la même origine modeste et le souci des plus humbles les a pré-munis de toute forme d’orgueil. Rien aujourd’hui, hormis une citation lors d’une rencontre des familles en 1999, ne permet de démontrer que Chiara Lubich ait eu l’occasion d’avoir un accès direct à la pensée de Mounier. En fait, c’est l’Italie toute entière d’après la Libération qui a baigné dans le per-sonnalisme. Ce livre, clair et simple, revient sur une rencontre improbable. Il tourne plutôt à l’avantage de « l’économie de communion » défendue par les Focolari sans analyser suffisamment l’origine des reproches infondés sur les soi-disant « visions fascisantes » de Mounier. Pour tous ceux qui veulent réfléchir spirituellement sur la crise actuelle, ce livre apportera cependant une bouffée d’air frais.

J F PETIT

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Association des amisd’Emmanuel Mounier

* Être informé et participer aux activités proposées autour d’Emmanuel Mounier

* Soutenir le travail de l’association et son action, pour le rayonnement international de sa pensée et de son œuvre

* Découvrir une pensée qui interpelle l’homme du XXI° siècle

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Ci joint un chèque de : 20 euros 30 euros (cotisation de soutien) 40 euros (membre donateur)

Association des amis d’Emmanuel Mounier19, rue Henri Marrou

92290 Chatenay-MalabryN° de compte 0763603J020 85 (LA BANQUE POSTALE-CENTRE DE PARIS )

Iban : Identifiant International de compteFR55 2004 1000 0107 6360 3J02 085

Le directeur-gérant : Guy Coq

Adresse Internet : www.emmanuel-mounier.com

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