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POUR VOUS AVEC VOUS PARTOUT Sommaire Actualités Élections de représentativité et des représentants aux conseils d’administration 2 Nouvelles désignations 2 Création de sections 2 La CFE-CGC a 70 ans 2 49 ème congrès de l’AED : en route pour la Sologne 2 Vie des entreprises Ariane 6 Une longue marche... ... qui commence par un grand pas 3 CIMPA, quel avenir pour ses 1 000 salariés ? 3 Fusion Sogerma/ Aerolia, une consolidation des aérostructures 4 Turbomeca : vers un avenir plus serein 5 Dossier Retraite, rachat de trimestres. Mode d’emploi 6 C’est dans l’air Procès-verbal de la réunion extraordinaire de C.E. de la société Noël tenue le 24 décembre au matin 8 ÉDITO France, ton encadrement fout le camp Un phénomène inquiétant nous a été remonté à plusieurs reprises lors de nos rencontres avec différentes sections de l’AED. Il consiste dans le fait que, de plus en plus fréquemment dans nos entreprises, des jeunes refusent les postes d’encadrement qu’on leur propose. Soyons précis : ce ne sont pas tous les jeunes, mais un nombre assez significatif pour que nous nous pen- chions sur le sujet. Ce ne sont pas tous les postes, mais notamment des postes d’agent de maîtrise et de chef de service. En tout cas, le phénomène illustre le fossé monumental entre la génération Y et celles qui la précèdent. Et on sent bien que ça ne s’arrangera pas avec la génération Z. Une fois qu’on a dit ça, que fait-on ? On essaye de comprendre tous ces jeunes qui finalement, renvoient aux « moins jeunes » le reflet de leur propre image. Et en substance, ils ne souhaitent pas ressembler à leurs anciens. La génération Y est entrée dans le monde du travail sous l’ère des 35h. Ce qui lui donnait implicitement comme message le fait que le travail – et donc la réussite professionnelle – n’est plus une valeur en soi. Pour preuve, l’implication des anciens versus l’augmentation du nombre de rétrogradations dans leurs rangs. La génération Y vit dans un monde où il est quasiment impossible d’exprimer sa créativité tant le poids des normes et des processus, Iso 9001 en tête, bloque toute initiative. Pour montrer ce dont on est capable, il vaut mieux se faire un blog ou passer du temps sur Facebook que de compter sur son entreprise. Et enfin, la génération Y n’a connu qu’un monde où les politiques salariales sont si faibles, qu’entre celui qui bosse 60 heures par semaines et celui qui part à 17h faire du sport ou ses courses, le delta de revenu sera finalement peu significatif. Jusqu’à la pression fiscale qui ne donne pas envie de gagner plus. Lorsque nous demandons, dans ce contexte, à des jeunes appelés à une promotion, pourquoi elle ne les intéresse pas, la réponse est simple : entre les emmerdes qui vont en découler et les avantages qu’une promotion va susciter, la balance est malheureusement facile à établir. On peut étendre ce triste constat à l’attrait pour nos jeunes élites que représente un poste à l’étranger : tant qu’à avoir un salaire faible, autant l’avoir dans un pays émergent dans lequel le jeune Français saura se faire une vie de nabab. La situation est sérieuse à l’échelle du pays : la France n’a plus les moyens de soutenir l’ambition des jeunes dont elle finance pourtant la scolarité. Et ce sont très spécifiquement les métiers de l’encadrement qui sont touchés. Le renvoi d’image est sans appel pour des seniors que la pression continuelle épuise et qui, au contact des jeunes, en arrivent eux aussi à se démotiver : les taux de divorce, de burn-out, de surendettement … tous les indicateurs augmentent lentement, mais sûrement, sans que la société civile se décide à prendre en main globalement la problématique. Car au bout de compte, le mot « globalement » est sans doute une des sources de ces profonds malaises. La mondialisation passe par là. Si aucun Français ne veut la place, on trouvera quelqu’un d’autre. Si l’usine ne tient pas ses objectifs, on en trouvera une autre qui les tiendra. C’est ça le libéralisme. En l’absence de toute autre perspective, il est irresponsable de s’étonner de la désaffection des citoyens pour les institutions, inaptes à proposer la moindre alternative, incapables d’éviter qu’on finisse tous dans le mur. Mais si dans votre entourage d’aucuns partagent ces analyses, incitez-les à rejoindre la CFE-CGC ! Plus forts, notre voix portera davantage ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre et à nous faire confiance lors des élections professionnelles, c’est pour nous une grande fierté. C’est sur cet espoir que nous vous souhaitons, à toutes et à tous, de bonnes fêtes de fin d’année. Christophe Dumas - Délégué administratif BREF BREF AÉRO AÉRO Novembre/décembre 2014 • N° 349

Bref Aéro 349 Novembre / décembre 2014

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Le magazine bimestriel de la CFE-CGC Aéronautique, Espace Défense

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POUR VOUSAVEC VOUS PARTOUT

Sommaire

Actualités Élections de représentativité et des représentants aux conseils d’administration 2

Nouvelles désignations 2

Création de sections 2

La CFE-CGC a 70 ans 2

49ème congrès de l’AED : en route pour la Sologne 2

Vie des entreprisesAriane 6 Une longue marche... ... qui commence par un grand pas 3

CIMPA, quel avenir pour ses 1 000 salariés ? 3

Fusion Sogerma/ Aerolia, une consolidation des aérostructures 4

Turbomeca : vers un avenir plus serein 5

DossierRetraite, rachat de trimestres. Mode d’emploi 6

C’est dans l’airProcès-verbal de la réunion extraordinaire de C.E. de la société Noël tenue le 24 décembre au matin 8

ÉDITOFrance, ton encadrement fout le camp Un phénomène inquiétant nous a été remonté à plusieurs reprises lors de nos rencontres avec différentes sections de l’AED. Il consiste dans le fait que, de plus en plus fréquemment dans nos entreprises, des jeunes refusent les postes d’encadrement qu’on leur propose.

Soyons précis : ce ne sont pas tous les jeunes, mais un nombre assez significatif pour que nous nous pen-chions sur le sujet. Ce ne sont pas tous les postes, mais notamment des postes d’agent de maîtrise et de chef de service. En tout cas, le phénomène illustre le fossé monumental entre la génération Y et celles qui la précèdent. Et on sent bien que ça ne s’arrangera pas avec la génération Z.

Une fois qu’on a dit ça, que fait-on ? On essaye de comprendre tous ces jeunes qui finalement, renvoient aux « moins jeunes » le reflet de leur propre image. Et en substance, ils ne souhaitent pas ressembler à leurs anciens.

La génération Y est entrée dans le monde du travail sous l’ère des 35h. Ce qui lui donnait implicitement comme message le fait que le travail – et donc la réussite professionnelle – n’est plus une valeur en soi. Pour preuve, l’implication des anciens versus l’augmentation du nombre de rétrogradations dans leurs rangs.

La génération Y vit dans un monde où il est quasiment impossible d’exprimer sa créativité tant le poids des normes et des processus, Iso 9001 en tête, bloque toute initiative. Pour montrer ce dont on est capable, il vaut mieux se faire un blog ou passer du temps sur Facebook que de compter sur son entreprise.

Et enfin, la génération Y n’a connu qu’un monde où les politiques salariales sont si faibles, qu’entre celui qui bosse 60 heures par semaines et celui qui part à 17h faire du sport ou ses courses, le delta de revenu sera finalement peu significatif. Jusqu’à la pression fiscale qui ne donne pas envie de gagner plus.

Lorsque nous demandons, dans ce contexte, à des jeunes appelés à une promotion, pourquoi elle ne les intéresse pas, la réponse est simple : entre les emmerdes qui vont en découler et les avantages qu’une promotion va susciter, la balance est malheureusement facile à établir. On peut étendre ce triste constat à l’attrait pour nos jeunes élites que représente un poste à l’étranger : tant qu’à avoir un salaire faible, autant l’avoir dans un pays émergent dans lequel le jeune Français saura se faire une vie de nabab. La situation est sérieuse à l’échelle du pays : la France n’a plus les moyens de soutenir l’ambition des jeunes dont elle finance pourtant la scolarité. Et ce sont très spécifiquement les métiers de l’encadrement qui sont touchés.

Le renvoi d’image est sans appel pour des seniors que la pression continuelle épuise et qui, au contact des jeunes, en arrivent eux aussi à se démotiver : les taux de divorce, de burn-out, de surendettement … tous les indicateurs augmentent lentement, mais sûrement, sans que la société civile se décide à prendre en main globalement la problématique. Car au bout de compte, le mot « globalement » est sans doute une des sources de ces profonds malaises. La mondialisation passe par là. Si aucun Français ne veut la place, on trouvera quelqu’un d’autre. Si l’usine ne tient pas ses objectifs, on en trouvera une autre qui les tiendra. C’est ça le libéralisme.

En l’absence de toute autre perspective, il est irresponsable de s’étonner de la désaffection des citoyens pour les institutions, inaptes à proposer la moindre alternative, incapables d’éviter qu’on finisse tous dans le mur.

Mais si dans votre entourage d’aucuns partagent ces analyses, incitez-les à rejoindre la CFE-CGC ! Plus forts, notre voix portera davantage ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre et à nous faire confiance lors des élections professionnelles, c’est pour nous une grande fierté.

C’est sur cet espoir que nous vous souhaitons, à toutes et à tous, de bonnes fêtes de fin d’année.

Christophe Dumas - Délégué administratif

BREFBREFAÉROAÉRO

Novembre/décembre 2014 • N° 349

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Actualités

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BRÈVE : élections de représentativité AED…La rentrée 2014 a eu son lot d’élections, voici nos excellents résultats obtenus en septembre/octobre et début novembre 2014.

TAV « VENDÔME » : une représentativité de 46,37 % et un poids de 41,50 %, en progression de 2,5% !

DELAGE AÉRO INDUSTRIE : une représentativité de 75 % !

AIRBUS OPÉRATIONS « NANTES » : une représentativité de 53,44 %, en progression de 7 points !

DAHER SOCATA « TARBES » : une représentativité de 63,79 %, et un poids de 34,71 %, avec reprise du CE au détriment de FO.

TAS « CANNES » : une représentativité de 32,25 %, et un poids de 30,66 %, stabilité face à une progression de FO…

DERICHEBOURG : remarquable progression de la représentativité de 10,07 % à 40,13 % !

STTS : une représentativité de 51,22 % !

MEAS :une représentativité et un poids de 100 % !

L’AED poursuit ses efforts de développement qui se traduit par une optimisation continue de notre représentativité, avec, toujours et encore, une marge de progression au 2ème collège... À suivre…

Marc Legrand, Secrétaire général AED

NOUVELLES DÉSIGNATIONS TURBOMECA Bordes >Xavier Leclerc est désigné représentant syndical au CCE ; il remplace Marc Kremmer. ZODIAC AEROTECHNICS >Olivier Vandroux est désigné délégué syndical en remplacement de Pierre-Yves Loubet, nommé RSS en juin 2013. MEAS France >Ali Faye est désigné représentant syndical au CCE.LATELEC >Patrick Gombert est désigné représentant syndical au CCE.

CRÉATION DE SECTIONS SOGITEC INDUSTRIES Suresnes > Francis Tourenc est représentant syndical de la section. SIMRA Services Méaulte >Jérôme Courmont est représentant syndical de la section.

La CFE-CGC souffle 70 bougies ! C’est le 15 octobre 1944 qu’est née la CGC (Confédération générale des cadres).Nous avons soufflé nos bougies, en com-pagnie de nos militants, le 8 décembre, salle Wagram, à Paris. Un lieu historique, puisque c’est précisément dans cette salle que s’est déroulé le premier congrès national de la CGC, en 1945.

49ème congrès de la CFE-CGC AED : en route vers la Sologne !

À l’occasion de son Conseil National des 25 et 26 novembre dernier, les mili-tants ont arrêté le lieu du 49ème Congrès de notre syndicat AED. C’est le site Center Parcs Domaine des hauts de Bruyère, au sud d’Orléans, qui accueil-lera les congressistes en mai 2016. Le secrétaire régional Centre et la section MDBA Centre vont à présent prendre ce dossier à bras le corps afin de préparer ce grand moment de la vie du syndicat.

Élections des Représentants des salariés aux Conseils d’administration.Suite à la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, des élections ont eu lieu chez Safran et à l’Onera.Chez Safran, ce sont 41 382 salariés qui ont été appelés aux urnes le 20 novembre.Le taux de participation a été de 43,84%, ce qui correspond à 18 142 votants dont 16 828 valablement exprimés.La liste CFE-CGC, menée par Daniel Mazaltarim de Snecma, se hisse à la 1ère place avec 33,91% (5 706 voix), soit une progression 5% par rapport à notre dernière représentativité connue, issue des élections professionnelles (28,8%), évolution qui devrait se confirmer lors des élections CE / DP à venir (Snecma, MBD ou Aircelle...) en 2015. Daniel Mazaltarim est élu pour 5 ans, il ira rejoindre notre élu issu des FCPE. La CFE-CGC est donc forte de 2 administrateurs sur les 17 constituant ce conseil. Nous félicitons également nos autres candidats présents sur la liste CFE-CGC, à savoir : Christèle Debarenne-Fievet (Snecma), Frédéric Rubis (Morpho) et Fernande Oliveira (Turboméca).

La CFE-CGC est arrivée en tête aux élections du Conseil d’administration de l’Onera avec 31,3% des suffrages exprimés (+50% en 5 ans) et dispose-ra donc de 3 administrateurs salariés sur les 7 sièges disponibles. Notre syndicat pourra ainsi d’avantage peser dans les débats de cette instance dans un contexte où l’Onera traverse des difficultés financières qui menacent gravement sa capacité à préparer le futur par des études amont ainsi que l’entretien et la rénovation de son parc de souffleries.

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Vie des entreprises

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Mardi 2 décembre, les ministres de l’Espace européens ont entériné le lan-cement du programme Ariane 6, la raison d’être de la J-V. Précédemment, c’est la commission anti-trust de l’Union Européenne qui avait donné son accord technique à la création de la J-V. Dans la foulée, Airbus et Safran ont porté sur les fonts baptismaux leur Joint-Ven-ture commune rassemblant leurs activités de programme dans l’espace civil. Depuis l’annonce de sa création en juin dernier, la CFE-CGC Aéronautique Espace Défense, seule organisation syndicale présente dans tous les sites français concernés et première organisa-tion syndicale dans le périmètre final de la JV, a soutenu cette initiative.

Pour la CFE-CGC Aéronautique Espace Défense, ces feux verts lancent l’avenir du spatial européen pour les deux pro-chaines décennies. Elle salue donc le franchissement de ces étapes.

Reste que la suite du chemin est parse-mée de difficultés et de pièges : tenue des délais sur le programme Ariane 6, tenue des objectifs de coûts, incorporation dans

un an des activités spatiales militaires d’Airbus et Safran dans la J-V, poursuite de la restructuration de la filière à l’échelle européenne, harmonisation des statuts sociaux des salariés…

On va maintenant compter sur le profes-sionnalisme des personnels de la filière spatiale française pour qu’Ariane 6 prenne concrètement son envol. La CFE-CGC AED prendra sa part à cet immense projet. Elle veillera, à chaque étape, à l’équilibre social au sein de la J-V et à la défense des intérêts français dans le domaine de l’espace, tant pour ce qui concernera l’in-dustrie que pour ce qui touchera à l’em-ploi. Il y va, à terme, de la reconnaissance du professionnalisme de près de 8 000 personnes.

Christophe Dumas

Délégué syndical central Airbus

Space and Defence

Philippe Géry

Délégué syndical central Herakles

Ariane 6Une longue marche...... qui commence par un grand pas

Alors que CIMPA, filiale 100 % Airbus SAS, connait une augmentation continue de son CA avec une diversification de ses activités sur les marchés hors Airbus, ses 1 000 salariés (en Europe, 650 en France) apprennent, par hasard, dans la presse, que sa maison mère songerait à une cession… !!

Ce ne sont pas 1 000 matricules, mais bien 1 000 personnes, humaines qui, de-puis la parution de l’article des Echos du 24 juin 2014, s’inquiètent sur leur avenir, s’interrogent, pourquoi, comment, qui, c’est vrai ??? L’actionnaire de CIMPA se refusant à tout commentaire sur le cas de sa filiale CIMPA, aucune information concrète n’a été donnée sur le devenir la société. « Nous évaluons la situation de toutes nos filiales, des grandes sociétés infor-matiques nous ont en effet approchés et seraient intéressées par CIMPA, mais c’est tout ». Une phrase bien loin de rassurer les salariés CIMPA qui ont déjà manifesté leur besoin d’informations réelles le 8 juillet 2014.Le CE et le CHSCT de CIMPA ont dé-posé un droit d’alerte, économique pour le premier, vis-à-vis du stress engendré pour le second. L’expert auprès du CE a été mandaté pour étudier les poten-tielles conséquences d’une vente à partir d’hypothèses et de rumeurs, car à ce jour, nos questions sont sans réponses.

C’EN EST TROP !!!!!!

À l’appel de la CFE-CGC, et de l’intersyn-dicale, les salariés CIMPA ont donc décidé de se mobiliser une nouvelle fois le jeudi 9 octobre pour manifester leur inquiétude, leur mécontentement et incompréhension devant cette porte close et ce manque d’information.CIMPA est un atout, fait des bénéfices et est un partenaire de confiance ! Les salariés CIMPA et nos clients ont tout à perdre dans une cession. Nous voulons rester dans Airbus Group !

Alexandre Strickler

Délégué syndical CIMPA

CIMPA, quel avenir pour ses 1 000 salariés ??

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Vie des entreprises

Parallèlement à ce dossier, la CFE-CGC AED suit de très près l’actualité du coté de Latécoère, plongée en pleine restructura-tion de sa dette.

Avant de rendre un avis, les représentants CFE-CGC tiennent à souligner que le pro-jet de consolidation des Aérostructures Françaises est un sujet estimé majeur par notre organisation depuis 2008.

L’analyse des documents fournis et les ré-ponses aux nombreuses questions abor-dées par les organisations syndicales ont permis d’identifier plusieurs éléments.

Sur le plan industriel :

• la complémentarité industrielle et de développement des sites y compris pour la technologie composite ;

• l’atout évident de pouvoir répondre de façon groupée à des appels d’offres de plus grande ampleur et, par extension, la diminution de la concurrence entre fournisseurs français ;

• la consolidation d’un caractère pluridisciplinaire avec l’intégration des savoirs faire « tuyauterie » et « Cabin interior » ;

• l’élargissement du portefeuille clients.

Sur le plan social :

• une grande communauté de culture ;• l’augmentation des possibilités de

développement professionnel, notamment par la mobilité interne ;

• la volonté affichée de nos directions respectives de converger sur des accords société selon le standard Airbus.

Au regard de cet argumentaire, et en tant qu’organisation syndicale représenta-tive et responsable, les élus CFE-CGC émettent un avis favorable à la phase 1 du projet de rapprochement des activités d’AEROLIA et SOGERMA par voie de fu-sion absorption et sur le changement de dénomination sociale.La CFE-CGC consciente des enjeux in-dustriels et sociaux de la phase 2 s’en-gage sur un dialogue social constructif. Pour cela, la CFE-CGC aura recours, à chaque fois que nécessaire, à des experts indépendants.

Joël Boursereau

Délégué syndical central Sogerma

Éric Horville

Délégué syndical central Aerolia

Fusion Aerolia/ Sogerma, une consolidation des aérostructures

Airbus a décidé de regrou-per ses deux filiales d’aé-rostructures : Sogerma et Aerolia. La CFE-CGC des deux entités travaille

d’une seule voix à la réussite de cette fusion. Nous l’avons d’ail-leurs longtemps défendu dans le cadre du regroupement des aéros-tructures françaises. En effet, cette activité industrielle était morcelée en France, fragilisant par là même les entreprises. À ce titre, cette nou-velle société devient le n°3 mondial des aérostructures.

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Vie des entreprises

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Après deux mois de discus-sions animées sur le projet Agilité Performance, voici venue l’échéance de la signature du relevé de

conclusions. Vu les passions dé-clenchées par ce projet, il est in-dispensable de revenir sur les évènements qui ont ponctué ces derniers mois.

Deux mois sous haute tensionCe projet a mis les organisations représen-tatives, et surtout le personnel, sous double tension :• tension liée aux objectifs du projet, gains

de productivité et remise en cause de l’accord des 35h ;

• tension sur l’avenir des trois sites avec un discours fondé sur les trocs : Tarnos contre signature, Bordes contre signa-ture, aggravé par le projet d’externalisa-tion des circuits carburant complets qui aurait signifié à terme la perte de la moitié des effectifs de Buchelay.

Face à ces contraintes imposées, la CFE-CGC a œuvré en trois phases.

Pendant la phase de discussion obser-vation, patiemment, nous avons écouté la direction exposer son projet et c’est au fil des questions et des réponses que nous avons compris que rien ne ferait bouger la direction, hormis le rapport de force.

Le rapport de force mené en intersyndi-cale, 250 grévistes, encadrement compris, sur 300 présents à Buchelay, a permis d’ob-tenir des garanties sur l’avenir de Buchelay.1 600 grévistes dans tout Turbomeca ont aussi permis d’assouplir la position de la direction qui a accepté d’ouvrir la porte des négociations sur ce projet. Nous tenons à remercier les salariés dont l’action a permis ces ouvertures.

La phase de négociation s’est ouverte sans que nous renoncions, par naïveté, au maintien du rapport de force. Nous avons clairement annoncé les garanties indispen-sables à notre signature.

Bilan sur le temps de travailL’objectif initial de la direction, « entamer des négociations en 2015 sur le temps de travail » devient « poursuivre des discus-sions ». Ça n’a plus rien à voir et il n’y a plus d’obligation de déboucher sur un accord.Nous avons demandé et reçu l’engagement formel de la direction que ces discussions respecteraient les fondamentaux de la CFE-CGC :• maintien du nombre de jours de

congés et de RTT, personne ne perd un seul jour de RTT ou de congés ;

• souplesse de pose des congés et des RTT, pas de remise en cause de la situation actuelle.

Cela doit permettre de discuter sur des bases saines et d’introduire des thèmes nouveaux comme la réversibilité : la situa-tion des salariés évolue avec les années et il peut être pertinent qu’un salarié souhaite échanger des RTT contre un supplément de rémunération, puis au bout de quelques années, que ce salarié demande à revenir à plus de RTT, moyennant un réajustement de sa rémunération. Tout cela est à discu-ter et nous consulterons les salariés pour connaître les besoins de rénovation du temps de travail, tout en respectant les fon-damentaux qui sont maintenant garantis.

Bilan sur l’avenir de nos emploisEn premier lieu, la direction a retiré le pro-jet d’externalisation des circuits carburants complets et c’est l’avenir de Buchelay qui est enfin garanti pour en faire un pôle d’ex-cellence du Groupe.

Pour Bordes, engagement est pris de rapatrier de la charge de production pour palier la sous-charge de Bordes ; si la charge affectée dépassait la capacité de Bordes, nous avons demandé que le delta soit absorbé par de l’embauche d’ouvriers, de techniciens, mais aussi de personnels d’encadrement de production. La direction a accepté.

Pour Tarnos 2020, la direction portera ce projet au plus haut du Groupe, elle a chan-gé d’attitude en sollicitant l’aide des syndi-cats pour renforcer la crédibilité du projet. Nous avons demandé que l’engagement ne soit plus de 8 M€, pour la première phase, mais bien les 60 M€ de tout le projet, c’est inclus dans le protocole d’accord.

Plus généralement, nous avons demandé le doublement de l’investissement in-dustriel qui est aujourd’hui de 8 M€ / an. La direction a confirmé qu’il passerait à 15 M€.

Entre les 60 M€ et les 15 M€ de 2015 à 2018, ce sont 120 M€ qui seront injectés dans Turbomeca, soit le coût de l’usine Szydlowski de Bordes, cela va nous donner les moyens de gagner la bataille des coûts !

Enfin, sur la Simplification, la CFE-CGC dénonce, depuis 10 ans, la complexification des structures, des processus, la dilution des responsabilités et la recrudescence des RPS associée. Nous sommes donc fa-vorables à la Simplification, mais nous de-mandons, depuis juillet, que les quelques 200 personnes aux postes « simplifiés » ne soient pas précarisées, voire licenciées. Le principe de conserver « un emploi pour chacun » est maintenant garanti par la di-rection.

Bilan sur la reconnaissance des effortsGagner 20% de productivité, la belle affaire ! Mais les salariés étaient les grands oubliés de ce projet. La CFE-CGC a négocié, et ob-tenu, que les salariés soit intéressés finan-cièrement au projet Agilité- Performance.La négociation de l’accord d’intéressement 2015/2017 se fera sur la base :• d’un plafond supérieur au plafond actuel ;• de boosters représentatifs et atteignables

liés à l’atteinte de cette amélioration d’efficacité ;

• d’une formule pertinente et motivante.

En conclusionNous avons clairement affiché les garanties indispensables à notre signature, maintien pour tous du nombre de RTT, dévelop-pement des trois sites industriels, afin de nous doter des moyens d’affronter la concurrence, garanties sur l’emploi et in-téressement financier des salariés à la réussite de ce projet Agilité-Performance. Ces garanties, nous les avons toutes énu-mérées avec la direction lundi 03 novembre et nous avons reçu l’engagement formel de la direction qu’elles seraient toutes respectées.Aussi, la CFE-CGC confirme sa capacité à signer ce relevé de conclusions afin de permettre le développement des trois sites de Turbomeca en y associant leurs salariés.

Anticiper et agir aujourd’hui pour votre avenir, c’est préserver vos emplois de demain !

Didier Jouanchicot

Délégué syndical central Turbomeca

Turbomeca : vers un avenir plus serein

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Dossier

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RETRAITE« Rachat de trimestres » Mode d’emploi

Depuis le 1er janvier 2011, le versement pour la retraite (parfois appelé, dans le langage courant, « rachat de trimestres ») est ouvert à toute personne âgée d’au moins 20 ans et de moins de 67 ans à la date du dépôt de la demande. Il ne peut concerner que des trimestres se rattachant à des périodes d’études supérieures ou à des années incomplètes pour lesquelles l’assuré a validé moins de 4 trimestres. Il n’est pas possible de racheter plus de 12 trimestres. Les trimestres rachetés ne sont pas pris en compte

pour un départ en carrière longue.

La loi du 20 janvier 2014 prévoit une aide au rachat de trimestres pour les jeunes ac-tifs, les assistant(e)s maternel(le)s et les anciens apprentis. Ces tarifs et les condi-tions pour en bénéficier doivent encore être précisés par décret.

Faire le point avant tout Vous avez une carrière incomplète, vous êtes fatigué, vous ne désirez pas jouer les prolongations… Alors, pour une fois, pen-sez à vous, faites le point sur vous-même : votre âge, votre santé, votre famille, votre carrière (EIG), vos finances, vos impôts, vos avantages société (prime de départ en retraite, aide au rachat de trimestres… - voir auprès de vos élus CFE-CGC), afin d’envisager une période de départ :

1) demandez une Estimation Indicative Globale (EIG), si vous ne l’avez pas reçue cette année ou l’an passé, demandez-la sur le site www.lassuranceretraite.fr ou celui de votre groupe de protection sociale (Humanis, AG2R …).

L’EIG vous donne, entre autre :• la synthèse de vos droits à la retraite :

votre âge de départ possible, le nombre de trimestres pour la retraite de base (durée d’assurance) et le nombre de points pour vos complémentaires ;

• une estimation du montant de votre retraite obligatoire des régimes de base et complémentaires (basé sur la stabi-lité des revenus, maintien de la règle-mentation …), sur plusieurs années.

Avant toute action, vous devez vérifier votre carrière : assurez-vous que toutes vos périodes travaillées sont prises en compte, dans toutes les composantes de la retraite : RSS et complémentaires (pré-sence de points).

2) regardez si vous avez la possibilité de racheter des trimestres et combien au maximum, dans votre configuration.

Pour mémoire, vous devez :• être âgé d’au moins 20 ans et moins

de 67 ans (ou votre âge à taux plein) ;• ne pas être retraité du régime général.

Vous avez la possibilité de racheter des trimestres :• des années d’études supérieures,

avec l’obtention d’un diplôme ;• des années incomplètes (années ne

comportant pas 4 trimestres validés).

Quel est le coût ?Le coût du versement pour un trimestre est déterminé en fonction votre l’âge à la date de sa demande, de l’option choisie (taux seul ou taux et durée d’assurance), et du montant moyen annuel des revenus (formulaire Cerfa 14136-02 du 03/2013). Pour les assurés nés avant 1955, un coef-ficient de majoration, variant en fonction de l’année de naissance, est instauré afin de maintenir la neutralité actuarielle du dispositif pendant la phase transitoire du relèvement de l’âge de la retraite. Le mon-tant d’un trimestre est maximum l’année des 62 ans. Le versement peut-être déduit intégralement des revenus imposables.Le paiement peut se faire en une ou plusieurs fois, sur une période allant de 1 à 5 ans suivant le nombre de trimestres rachetés.

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Dossier

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Rappel du calcul de la retraite Votre retraite = retraite Sécurité sociale (RSS) + complémentaires ARRCO & AGIRC

Calcul de la retraite Sécurité sociale :

RSS = SAM x t x D DR

SAM : Salaire Annuel Moyen (somme des 25 meilleurs salaires annuels revalorisés et divisé par 25)

t : taux (compris entre 25 % et 50 %)

D : Durée d’assurance dans le régime (vos trimestres capitalisés)

DR : Durée d’assurance de Référence (votre nombre de trimestres lié à votre année de Naissance. Ex. : né en 1954 : 165 trimestres – 1956 : 166 trimestres) Calcul des complémentaires ARRCO ou AGIRC :Pension = Nb de points x la valeur du point

Nota : la pension est minorée en cas de trimestres manquants (calcul avant l’âge à taux plein : 1% par trimestre manquant).

Vous êtes nés en Nb trimestres Âge légal de départ Âge à Taux plein

1953 165 61 ans et 2 mois

66 ans et 2 mois

1954 165 61 ans et 7 mois

66 ans et 7 mois

1955 - 1956 - 1957 166

62 ans 67 ans

1958 – 1959 - 1960 167

1961 – 1962 - 1963 168

1964 – 1965 - 1966 169

1967 – 1968 - 1969 170

1970 – 1971 – 1972 171

1973 et après 172

Pour mémoire : âge de la retraite et durée d’assurance

Est-ce rentable ?Pour analyser la rentabilité, il faut prendre en compte le coût (achat du trimestre) et les gains (minoration de l’impôt, augmen-tation du montant de la retraite Sécurité sociale et des complémentaires). Cette rentabilité doit être inférieure à 7 ans, voir 10 ans au grand maximum.C’est le plus souvent le cas pour le rachat du Taux, dans la mesure où, dès l’achat par le Taux, la minoration correspondante au trimestre racheté de la retraite Sécu-rité sociale et des complémentaires dis-parait. Par contre, pour le rachat du Taux et de la durée d’assurance, le gain obtenu en plus, que pour le rachat du Taux, cor-respond à une augmentation de 1/165* (*fonction de votre année de naissance) de votre RSS…

Et les complémentaires ?Dans chacun des régimes ARRCO et AGIRC, un salarié peut racheter jusqu’à 70 points par année d’études supérieures, dans la limite de trois ans. Le rachat ne peut porter que sur les périodes d’études supérieures pour lesquelles un versement a déjà été effectué auprès du régime de base de Sécurité sociale. Le coût dépend du nombre de points rachetés, de la va-leur du point Arrco ou Agirc et de l’âge du bénéficiaire au moment du rachat. Pour le détail des conditions à remplir, on pourra se reporter au site commun à l’Agirc et à l’Arrco.

Cette opération réalisée en fin de carrière n’est pas rentable.

Coût = nbre de points à racheter x valeur d’achat du point Agirc/Arrco x coefficient d’âge

Pour toutes informations complémen-taires, faites remonter vos questions à vos représentants CGE-CGC, vers l’AED.

Christian Viguier

Expert Retraite CFE-CGC AED

Page 8: Bref Aéro 349 Novembre / décembre 2014

C’est dans l’air

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Ouverture par le Père Noël, Président.Rappel de l’ordre du jour : bilan 2014 et perspectives 2015.

L’année 2014 reste marquée par la crise mondiale. La croissance en Chine est à la baisse. L’interventionnisme du gouver-nement local oblige à équiper le traineau pour les livraisons en Asie, avec des mo-teurs locaux. In-extremis, nous avons pu trouver des yacks en Mongolie, mais le contrôle qualité est en train de vérifier que leur utilisation n’entraînera aucun problème olfactif.

L’Afrique resterait un territoire acquis à notre marque, mais souffre de l’épouvan-table épidémie du virus Ebola. Là on ne joue pas et, malheureusement, il ne nous est pas possible d’assurer les livraisons pour des raisons de contrôle sanitaire au retour. Nous étudions l’emploi d’A400M abondamment livrés cette année à l’Ar-mée Française, et leur pilotage par une ONG.

Rien de spécial à signaler aux Amériques et en Australie, laquelle va d’ailleurs reconduire cette année le décalage de 12 heures avec le méridien de Greenwich qui nous permet d’étaler nos livraisons. Souli-gnons que les financiers qui demandaient l’alignement des horloges australiennes avec celles de la City ont été déboutés, comme quoi la finance ne gouverne en-core pas tout.Reste l’Europe, toujours malade de la crise. Nous avons reçu une demande iné-dite de la part du gouvernement d’un pays

bien connu pour ses problèmes budgé-taires, qui sollicite par courrier et copie à Bruxelles, quelques points de PIB en plus, des chômeurs en moins et le rétablisse-ment de la cordialité de ses relations avec son voisin d’outre-Rhin. Le Père Noël en appelle aux membres du C.E. pour propo-ser une réponse à cette demande.

Mr Gaspard, Directeur Général Logis-tique s’inquiète de la constitution de dif-férentes Joint-Ventures, qui gênerait les rennes pour la livraison. Pour Mr Marc L. de la CFE-CGC, le problème réside dans le risque de suppression d’emplois inhérent à toute fusion et veut voir de la cohérence dans le fait que l’État autorise les opérations d’une part, surveille le taux de chômage d’autre part. L’obtention de la part de l’État de garanties sur les mar-chés institutionnels de lancement pourra aider le Père Noël à satisfaire la demande étatique concernant le taux de chômage.

Pour Mr Balthazar, Directeur Général Achats créer du PIB supposerait s’appro-visionner localement. Or, les taux horaires étant élevés, il faudrait pour gagner de la compétitivité mettre en place des mesures comme l’augmentation du temps de tra-vail. Mme Élizabeth A. pour la CFE-CGC objecte qu’augmenter le temps de travail amènerait les adultes au « burnout », ce qui gâcherait a minima les matins de Noël.

Aussi, avant d’en venir à des mesures ex-trêmes, il conviendrait d’étudier les effets de la baisse du cours de l’Euro. En outre, la réduction du temps de travail ayant jadis été vendue comme créatrice d’emplois, qu’en serait-il d’une augmentation ? On risque par ce moyen de ne pas pouvoir répondre à la double demande gouverne-mentale.

Mr Melchior, Directeur des Ressources Humaines partage la préoccupation sur le « burnout ». Il s’étonne surtout de voir qu’un gouvernement puisse croire encore au Père Noël. Pour Mr Daniel V. de la CFE-CGC, cela traduit une situation dé-sespérée à laquelle la CFE-CGC AED se doit d’apporter des propositions pouvant à la fois défendre les intérêts des salariés et ceux de leurs entreprises.

Suite à une interruption de séance, le Père Noël explique avoir pu joindre au téléphone Mr Bernard V. de la CFE-CGC AED, qui lui a proposé ce qui suit :• l’AED soutiendra les restructurations

industrielles qui auront du sens et dont les impacts sociaux seront maîtrisés ;

• l’AED exigera que tout effort de compétitivité demandé à ses mandants soit justement mesuré, au bénéfice des salariés comme de leur entreprise.

L’ensemble satisfait les membres du C.E. et il est convenu de procéder de cette façon.

Moralité : nous laisserons à chacune et chacun sa propre appréciation quant à l’intervention du Père Noël dans le sauvetage de l’État !

Christophe Dumas Délégué administratif

Procès-verbal de la réunion extraordinaire de C.E. de la société Noël tenue le 24 décembre au matin

Novembre/décembre 2014 • n°349Directeur de la publication : Bernard Valette Coordinateur de la rédaction : Daniel VerdyOnt participé à la rédaction : C.Dumas, M. Legrand, C.Viguier, J.Boursereau, E. Horville, A. Strickler, D. Jouanchicot , B. Sorrente, D.VerdyCrédits photos : © Thinkstock - Sogerma - Center ParcsBref Aéro est une publication bimestrielle de la CFE-CGC AED - 66, rue des Binelles - 92310 Sèvres [email protected]édaction, conception, réalisation : Agence L’œil et la plume - www.loeiletlaplume.comImpression : Imprimerie La Centrale de LensDépôt légal : décembre 2014 - ISNN : 0293-8251 - CPPAP : 0114S 08080

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