Guy BIaDaTTI

Bio-radiesthésie et

magnétismeUtilisation du pendule en thérapie

Table des matières

Introduction 1

L’énergie vibratoire 1

La main et le pendule 9

Le pendule 11La rotation 14Utiliser le pendule 16Les oscillations 21Concentration 23Exercices d’entraînement 29Lecture des points douloureux 37Triangulation 40Exemple concret 45Second exemple 47Troisième exemple 49Autres cas de figure 55

« Mesure empirique » – des vibrations émettrices et réceptrices 67

Pendule et rapporteur 69Les rapports entre SR/0 et E/0 76Interprétation des variables E/1 ET SR/1 90Étude du rapport entre SR/0 et SR/1 94L’angle entre E/1 et SR/1 95

Interprétation des graphiques 101

Le triangle des vibrations E/0 et SR/0 102Interprétation des graphiques 103autres usages du pendule de santé 125La vue et l’image 126Un exemple précis 129L’écriture 131La voix 133antériorité 136autres emplois du pendule de santé 138

Les oligo-éléménts 140

Épilogue 143

Introduction

L’énergie vibratoire

EntrE les mots sourcier et sorcier, il s’en faut juste d’une lettre. La confusion perdure dans l’esprit du plus grand nombre. Il est vrai que le sorcier est familier des for-

ces occultes non mesurables et non admises par les scientifiques. Il pratique donc la magie et sent, maîtrise et manipule des forces que l’ignorance populaire attribue au Diable et aux Enfers, alors qu’elles sont seulement naturelles, mais cachées au regard des profanes.

Notre célèbre sixième sens serait alors un sens vibratoire. Il se manifeste par la faculté d’émettre des gammes d’ondes très diversi-fiées et par celle de les capter, d’en être conscient, de les matérialiser et de les utiliser. Là se situe le choix du sorcier : être le mage blanc, l’esprit de lumière et de connaissance, ou le maître noir des maléfi-ces baignant dans les ondes méphitiques et malsaines.

L’Église et l’Histoire ne s’embarrassèrent pas de ces subtilités pour déclarer sorcier et hérétique tout être doté de ces pouvoirs – blancs ou noirs. L’Inquisition et ses schizophrènes religieux en ont envoyé des centaines de milliers aux bûchers après les tortures pro-pitiatoires. Il en reste aujourd’hui une crainte et une défiance quant aux gens possédant ces pouvoirs diabolisés. Cette attitude réflexe constitue une entrave au progrès des esprits, à la connaissance et aux échanges chaleureux.

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« Tu ne feras pas vivre la sorcière », dit je ne sais plus quel chapitre biblique. Et pourtant !

ainsi, notre trouveur d’eau originel rend-il depuis la nuit des temps des services insignes en détectant cet élément de vie initiatique au sein de la Terre, elle-même chargée de symboles. Il inspire le respect et une sainte frousse par sa familiarité avec ces forces profondément enfouies dans la matière et dans l’inconscient. Le plus grand nombre a oublié et méprisé ses facultés animales instinctives. Révélateur de la Vie, il a accès à une parcelle du « Grand Mystère ». Et, comme tel, il est tenu plus ou moins en suspicion de familiarité avec les forces obscures fan-tasmées par toutes les imaginations malsaines.

Qu’en est-il vraiment de cette magie des trouveurs d’eau qui donnent depuis toujours accès aux sources de cet élément initiatique de la vie ?

Les animaux sentent la présence de l’eau parfois de très loin, ainsi que la fécondité des pâturages qu’elle nourrit. Cette perception expli-que les grandes migrations de masse, telles celles des gnous en afri-que ou des bisons d’amérique, quand ils étaient encore les dieux des grandes plaines. Il en va de même des humains, même s’ils ont oublié aujourd’hui leur nature animale. L’homme primitif savait trouver cette eau fondamentale. Certains êtres ressentaient sa présence très forte-ment, et trouvaient les sources ou les affleurements nécessaires à la vie. Cette sensibilité animale extrême perdure aujourd’hui chez quelques rares et fortes individualités.

Citons pour l’exemple ce pharmacien du Jura qui percevait la pré-sence de l’eau dans le sol par ses seules mains ouvertes, les paumes horizontales tournées vers la terre. Sans accessoire, sans baguette de sourcier ni pendule, quand il percevait les ondes d’une possible source ou d’un ruissellement souterrain, ses mains sautaient en l’air en secous-ses brutales incontrôlables et très impressionnantes. Ses bras se déten-

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daient comme des ressorts en gestes ataxiques violents. Il passait pour un original auprès de ses amis et de ses connaissances. Il éprouvait les mêmes sensations et les mêmes sursauts lorsqu’il utilisait ce don pour chercher des objets perdus ou détecter sur un être humain les zones, les organes et les points douloureux. Il fut aussi un élève de l’auteur de ces lignes. Je lui appris à maîtriser l’aspect complémentaire de sa réceptivité : celui d’émettre les vibrations de l’énergie vitale appelée à tort « magnétisme ». Il possédait la faculté vibratoire extrême d’un émetteur-récepteur des ondes vitales. Cette bivalence complémentaire entre les longueurs d’ondes émises et perçues et les correspondances entre leurs intensités se retrouve tout au long de ce texte.

En effet, qui reçoit, ressent, et en prend conscience, peut s’il le dé-sire émettre une puissance énergétique plus ou moins approchante. Le radiesthésiste, comme le veut l’étymologie de son nom, perçoit les radiations. Le magnétiseur, lui, émet de l’énergie. Les deux facultés conjointes ne sont pas forcément équivalentes en qualité ni en quantité. Certains sont plus émetteurs que récepteurs, et les radiesthésistes plus sensibles et plus attirés par les variations des ondes émises. Notre phar-macien du Jura demeura plus réceptif que donneur. Mais l’utilisation de ces deux aptitudes conjointes donne à tout magnétisant la possibilité de détecter les déficits précis de ses patients et le devoir de les orienter vers les médecines nécessaires, parfois urgentes, parfois préventives.

Ce sens vibratoire de tout ce qui vit, depuis le monocellulaire jusqu’à l’humain, est cause de prescience, de connaissance et de conscience.

Lors des passes lentes sur toute la longueur du corps ou seulement de la tête au bassin, le magnétisant sent sous ses mains les vibrations du corps éthérique de son patient ou de sa patiente. L’échange des éner-gies entre les mains et les radiations de son sujet rend très perceptibles les variations d’intensité et de puissance localisées à des zones ou des points déchargés par diverses pathologies possibles.

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Toute perte d’énergie locale – ou celle d’un organe transmise à un point réflexe – donne à la main attentive des indications précises. La nature des perceptions varie aussi d’une personne à l’autre, et souvent d’une séance à l’autre chez la même. Il ne faut tirer aucun diagnostic de ces variations extrasensorielles. Elles signent un déséquilibre éner-gétique, le plus souvent un manque de puissance, une baisse d’inten-sité. Mais le magnétisant, lors du passage de ses paumes ouvertes, peut aussi bien éprouver des variations de chaleur que des picotements ou des sensations d’effleurement à plusieurs centimètres de l’épiderme. Le patient ainsi étudié en début de séance ressent lui aussi ces fluctuations thermiques ou ces contacts de corps éthérique à corps éthérique.

Quand les points de déperdition ont été repérés et clairement définis, il reste à en déterminer l’origine organique et à décoder le message et l’appel au secours du corps et de l’esprit, ou les significations locales. Le même point ressenti dans les paumes et les doigts peut correspondre à une simple contracture musculaire, à une inflammation locale béni-gne, ou à la localisation du point réflexe d’un organe interne en dé-tresse pathologique. Ces perceptions instinctives peuvent correspondre à un rhumatisme vertébral, à des séquelles traumatiques, mais aussi à des fuites d’énergie venant de gastrites chroniques ou de cancers, et à d’autres fuites vitales telles que des dépressions nerveuses.

Il convient alors de déterminer avec précision la nature des problè-mes objectivés et leurs degrés de gravité. La même perception extrasen-sorielle donne souvent au magnétisant des intuitions très fortes sur la nature du mal et son degré de gravité. Cela relève de l’hypersensibilité au plus haut niveau vibratoire. On ne peut posséder une puissance émet-trice d’énergie importante sans la sensibilité aux radiations et à leurs va-riations. Si nous y prêtons attention, nous ressentons diverses gammes d’intuitions instinctives qui dépassent de très loin les limites matérielles

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des cinq sens physiques, si imparfaits d’ailleurs. Tout ce qui vit vibre de l’énergie vitale universelle captée, générée, irradiée et échangée avec l’ensemble de l’univers.

Chacun est un point focal au centre du rayonnement universel. Cha-cun, s’il en prend conscience, peut le capter et l’utiliser. Il suffit pour cela d’un peu de concentration mentale et de méditation. J’ai abondam-ment décrit dans de précédents ouvrages (Magnétisme et Hypno-ma-gnétisme, chez Trajectoire, et Une vie d’homme de mains, chez Dervy) les techniques simples et efficaces de pensée et d’action nécessaires. Ces phénomènes sont connus de toute éternité, et sont encore exploités utilement par les chamanes primitifs ou des guérisseurs occidentaux. Une minorité – mais elle a le mérite d’exister – de médecins s’ouvre aujourd’hui à l’apport possible de ces connaissances intuitives aux sa-voirs de la science médicale. Les pratiques en sont très anciennes et les sourciers, les trouveurs d’eau, les découvreurs de cet élément initiati-que et initial de la vie jouissaient d’un prestige mérité jusqu’à ce que les fous de religion leur ôtent la lettre u pour en faire ses « sorciers » hautement combustibles.

Le mystère demeure entier de savoir qui a découvert les vertus des instruments de radiesthésie que sont à l’origine la baguette en fourche souple de coudrier ou le pendule ; et qui a trouvé le premier comment matérialiser ses perceptions intuitives, et a su les interpréter ? Car si tout vibre, même ce que nous appelons la matière inerte, encore faut-il en discerner les diverses gammes d’ondes, les nuances et leurs signifi-cations. La radiesthésie a dû naître de l’instinct animal de notre nature et de sa prise de conscience, quand l’humanoïde est devenu sapiens sapiens ! Ce qui ne nous rajeunit pas ! Mais les animaux perçoivent fort bien, de tout leur instinct, les variations d’énergie de toute chose. Il n’est que de voir un chien réagir aux états d’âme et aux variations

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énergétiques de son maître. Les animaux sentent des variations qui nous demeurent étrangères. Et deviennent nerveux et agités à l’appro-che d’un séisme ou d’un tsunami. Il n’est que d’observer des moutons ou des chevaux en pâture se plaçant tête-bêche pour échanger leur cha-leur, et avec elle leurs sensations instinctives profondes. Un chat, dans une maison, se couchera de préférence à l’endroit le plus négatif pour, pense-t-on, dépolariser l’électricité statique de son poil. À cet endroit se situe en général une « cheminée tellurique » négative, voire nocive pour les humains. De même, les moutons sur un terrain se regroupent spontanément, pour la nuit, là où se situe la zone la plus riche en énergie positive. Les fermes et leurs dépendances, selon les anciens, étaient alors bâties sur ces aires vitales favorables.

La construction moderne de grands ensembles en béton a oublié de-puis longtemps ces vieux principes vitaux. Ils sont rendus inapplicables par la nécessité de loger la multitude humaine qui prolifère, mais n’en demeurent pas moins bien réels.

De toute notre animalité, nous appartenons à la matière universelle vibrante, émettrice et réceptrice. Les ancêtres néolithiques matériali-saient cette appartenance par les pierres levées, menhirs, dolmens et cromlechs. Comme l’arbre puise la force tellurique et les éléments terre et eau par les racines, et en fait la sève de vie avec l’oxygène de l’air et le feu du soleil, les pierres plantées unissent les ondes terrestres et celles du cosmos. Elles émettent la synthèse de ces captages sous forme de vibrations auriques. Les pierres qui guérissent furent vénérées au cours des millénaires. Certaines sont restées célèbres. Comme les ar-bres, elles font rayonner les ondes de vie en proportion de celles des quatre éléments universels. Il n’est que de faire l’expérience, lors d’une promenade en forêt, de s’asseoir adossé à un tronc volumineux. Si l’on se met en état mental d’ouverture et de confiance, l’aura d’énergie de l’arbre devient perceptible. Elle recharge et harmonise l’humain aussi

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bien que l’animal. Les daines, les laies et les biches, les louves et les renardes, en terriers, mettent souvent bas dans des bauges ou des taniè-res entre les racines des grands et gros chênes, ou des fayards. La force vitale naturelle s’exprime là et donne de sa puissance à la vie fragile des nouveau-nés et à leurs mères.

au cours de cet exposé, certaines notions seront traitées et rappelées plusieurs fois. Cela est volontaire et sert de ciment pour mieux fixer les pierres de cette construction originale de la volonté, de l’intuition, de la pensée et de l’action, aussi bien abstraite que pragmatique.

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La main et le pendule

CEttE nature vibratoire universelle est double : celle de notre matière corporelle et celle de notre pensée consciente et inconsciente ! Les ondes émotionnelles et celles de l’intel-

ligence seraient un développement des précédentes. Fruit de la matière vibrante et vivante des cellules cérébrales. À ce titre, nous sommes tous émetteurs – récepteurs des ondes de vie.

Notre énergie constitue cet élément immatériel qui différencie le vi-vant de l’inerte à composition chimique égale. Elle anime le bœuf cha-rolais dans son pré et a disparu de sa chair transformée en entrecôtes.

Qu’il s’agisse de l’énergie vitale ou de toutes les autres gammes de perceptions extrasensorielles, notre sensibilité se traduit par des vibra-tions de toute notre personne, corps et mental. Chez notre pharmacien du Jura, cela se matérialisait par des secousses violentes des mains et des bras. Chez la plupart, ces réactions ne seront pas aussi extérieure-ment visibles. Nous percevons aussi les ondes des lieux où nous nous trouvons. Et les intensités peuvent en être parfois violentes. Ainsi en est-il d’endroits négatifs où l’on ressent de véritables « vampirisations » des énergies, assorties de sensations de menaces imprécises mais inten-ses. Ces variantes obéissent à des principes simples que les hommes et des siècles de fantasmes ont compliqués à souhait. La réalité, là encore est si simple qu’elle échappe à nos besoins de complication et de mer-veilleux.

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Mais dans tous les cas de figure, dans toutes les longueurs d’onde, toutes les intensités et toutes les sensibilités, les perceptions conscientes ou non font aussi vibrer la matière des cellules cérébrales. Elles sont le centre de ces captages extrasensoriels, et tout le système nerveux mo-teur et sensitif. Jusqu’au conscient et à l’inconscient, souvent alors aux mêmes fréquences.

Cela se traduit par des vibrations imperceptibles jusque dans les mains et les doigts. Tout objet tenu reçoit alors ces mêmes micro-im-pulsions. S’il est tenu trop fermement, il ne pourra pas matérialiser ce phénomène. Mais libres de mouvement, les matériaux reçoivent ces infimes impulsions, et vibrent à leur tour. Leurs mouvements matériali-sent et objectivent les réactions secrètes de l’être.

L’origine de ces découvertes reste un mystère de l’histoire ancienne. L’empirisme et la constatation depuis des siècles sont parvenus à sé-lectionner des objets simples capables d’objectiver les réactions in-tuitives. Les plus anciennes « antennes » demeurent probablement les baguettes souples en fourches de coudrier. Elles oscillent et pointent vers les points d’eau ou d’autres sujets de recherche. Vint ensuite le pendule, et plus près de nous, d’autres objets ont vu le jour, telles ces deux équerres faites d’une tige de laiton et appelées les « antennes de Lecher » et d’autres objets plus insolites qui n’ont pas leur place ici. Le propos n’est pas de donner un traité de radiesthésie générale de plus. Il en existe suffisamment. Le sujet de ces pages s’intéresse aux radiations corporelles et mentales, à leur mise en évidence, à leurs interprétations, et à l’outil dont je me sers couramment : le très classique pendule !

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Le pendule

Tout le monde garde en mémoire le professeur Tournesol et son pen-dule des albums de Tintin, du regretté Hergé. Cet instrument est ainsi nommé sans doute à cause d’un de ses modes de fonctionnement par mouvements oscillatoires « pendulaires » dans un plan vertical.

Il se compose d’une masse inerte au bout d’un lien souple qui peut être une chaînette, une ficelle, un fil, un brin de raphia, voire un cheveu long. Tenu à une distance variable du mobile entre le pouce et l’index ou le majeur, le lien souple tendu par le poids reçoit toutes les vibra-tions infinitésimales des diverses perceptions inconscientes. Répercu-tées par le système nerveux et sans doute d’autres voies de circulation des énergies, ces infimes impulsions animent peu à peu le mobile. Le mouvement du pendule matérialise alors le ressenti extrasensoriel. Une hypothèse voudrait que les voies méridiennes de circulation énergéti-ques jouent un rôle dans cette transmission. Rien ne l’infirme, mais rien ne le prouve avec certitude.

Ces ondes se transmettent alors à l’appareil et finissent par lui don-ner son mouvement oscillatoire ou rotatif. Le pendule concrétise la ré-ceptivité du « pendulisant ». Il n’est nullement émetteur de quoi que ce soit. La légende enracinée veut que les mouvements donnent au patient l’énergie dont il a besoin. Selon les vieilles idées reçues, le pendule aurait un pouvoir de guérison et des facultés magiques polyvalentes. Il n’en est rien. Sa matière inerte, souvent peu conductrice et si variable, à commencer par les objets en bois tourné, peut aussi bien être isolante. Tordons ici le cou à ce vieux canard qui sévit depuis très longtemps dans l’esprit du public, entretenu et exploité par des charlatans, des il-luminés, ou les deux à la fois.

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Le pendule n’émet rien. Son mobile inerte ne reçoit rien non plus des ondes diverses. Il met seulement mécaniquement en évidence les cognitions secrètes et inconscientes. Il reçoit les impulsions involontai-res de la main exprimant les sensibilités diverses du corps, du mental, voire de l’âme.

En quelle matière doit-il être fait, et quelle forme doit avoir la masse active ? Il existe une grande variété de pendules, dont certains sont de véritables bijoux rares en métal précieux. Un tel en forme de poire, la pointe en bas, en or massif, se balance au bout d’une chaînette souple du même métal. Tel autre contient quelques gouttes de mercure qui lui assure, paraît-il, un équilibre parfait, et ajoute au mystère des pouvoirs supposés de ce métal alchimique ! Un troisième relève de pouvoirs ma-giques pour avoir été magnétisé ou béni par un prêtre radiesthésiste tenant ses « pouvoirs » de Dieu ! D’autres enfin sont de plus simples cônes en bois tourné. Il en est en plastique ou faits avec des cabochons de lustre en cristal. Certains vont jusqu’à utiliser des pierres fines ser-ties aux vibrations dites positives, telles l’améthyste ou l’aigue-marine, voire l’émeraude ou le rubis (rarissimes à cause de leur prix). autrefois, des sourciers utilisaient leurs montres à gousset au bout de leurs chaî-nettes. Le public leur attribuait un pouvoir magique, lié également à leur fonction horaire : elles débitent aussi en minutes le temps de vivre et l’avenir soumis aux arts divinatoires.

Je fus un jour invité par un magnétiseur, radiesthésiste et voyant, à participer à un congrès de professionnels du « paranormal ». S’y mê-laient des extralucides et des astrologues. C’était à qui – ô snobisme – exhiberait le pendule le plus sophistiqué ou le plus magique.

« Regarde, me dit-il, j’ai acheté ça à Paris dans une boutique spécia-lisée. Mon pendule est en argent massif et contient du mercure ionisé par imposition des mains. Il a été créé spécialement pour détecter les ondes néfastes des maladies et transmettre en même temps le magné-tisme du mercure ! »

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En guise de réponse à ses illusions, je lui ai montré un des miens. Ils sont faits d’un petit galet ramassé dans du gravier ou d’un caillou dont la forme me plaît, unis à vingt centimètres de ficelle à saucisson par une goutte de colle. Je lui ai aussi demandé combien coûtait sa petite merveille. C’était très au-dessus du cours de son métal, fût-il précieux ! Je ne pouvais évidemment pas lutter avec ma pierre brute au bout de mon fragment de lien universel. Je ne suis d’ailleurs pas resté jusqu’à la fin de ce congrès d’ésotéristes rêveurs. Quand ce n’étaient pas des per-sonnages plus discutables. Je me refusai par la suite à participer à ces cénacles où l’on rabâche de vieilles idées éculées, des magies obscures, des superstitions ou des pratiques de sorcellerie qui ont des relents de satanisme, à la limite des maladies mentales. On y excelle à exploiter la naïveté ou le besoin de merveilleux, voire à combler les vœux des dames d’un certain âge qui tentent de « spiritualiser leur ménopause ».

Je continuai donc à étudier et à explorer les arcanes de la radies-thésie naturaliste avec mes cailloux au bout de leur ficelle. Mes deux préférés viennent de loin. Ils me rappellent à chaque usage des voyages qui furent initiatiques. Le premier est un fragment en losange de quartz blanc laiteux ramassé en haut des falaises du cap Nord. L’autre évoque vaguement la forme d’un cœur de pigeon en granit rouge. Il m’attendait sur le territoire des Indiens Montagnais, à Pointe-Bleue, au bord du lac Saint-Jean (au nord de Québec). Cela ne leur donne aucun « pouvoir » supplémentaire. Mais ils me font chaque fois rêver un peu à de larges horizons ! J’ai aussi monté des pendules avec des coquilles de bulots dont la forme spirale évoque le mode de pensée ésotérique. Ils n’ont pas de vertus différentes, à part leur esthétique. Seraient-ils en diamant ou en platine, les pendules n’en tourneraient ni plus vite, ni plus rond !

Les pierres doivent cependant être choisies en fonction de critères d’efficacité. Elles ne doivent pas opposer par leur poids une trop gran-de inertie aux impulsions vibratoires. La taille idéale ne dépasse guère

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trois centimètres de diamètre. L’inertie au bout du cordon est immédia-tement sensible. L’appréciation personnelle garde ici sa place. Mais, en général, le « bon pendule » reste dans cette gamme de dimensions. Le caillou idéal est le petit galet rond, presque sphérique ou de forme ré-gulière. Le mobile à angles vifs nuit à la précision et à la régularité des oscillations directionnelles ou des cercles.

Instrument divinatoire par excellence, le pendule offre deux grandes options, deux catégories de réponses à deux formes de questions très précises. Ces interrogations s’adressant à l’inconscient demandent une sereine concentration.

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La rotation

La réponse pendulaire la plus connue est la rotation du mobile qui se met à tourner en rond dans deux sens seulement : dextrogyre ou lévogy-re. Il ne peut répondre qu’aux questions précises exigeant et permettant une réponse par oui ou par non.

OUI : l’accord s’exprime par la rotation dans le sens des aiguilles d’une montre. Dextrogyre.

NON : la négation fait inconsciemment donner au pendule une im-pulsion en sens inverse. Lévogyre.

Il arrive que des solutions ambiguës ou bivalentes se présentent, ou que la question ne soit pas clairement énoncée. Les réactions incons-cientes imprécises donneront au pendule des oscillations neutres dans un plan vertical, ou pas de mouvement du tout. L’absence de réaction du pendule ou de la fourche de coudrier peut provenir de plusieurs origines. La première traduit la perplexité devant le problème mal posé, le peu de clarté ou l’ambiguïté de la réponse possible. Ou encore l’absence de

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réponse éventuelle. La seconde provient le plus souvent d’un mauvais contrôle de son mental par le pendulisant. Pour de nombreuses raisons, il refuse d’entrer en contact avec le conscient et de livrer ses sensibi-lités. Il bloque aussi le processus par complexe d’infériorité, lorsque la personne pense ne pas réussir, croyant ne pas « avoir le don », ou pour de plus obscures raisons psychologiques. La troisième, d’ordre mécanique, peut venir de la façon de tenir l’instrument : soit trop serré (la contraction des muscles de la main empêche de transmettre les per-ceptions inconscientes), soit de façon trop relâchée, amortissant aussi la transmission vibratoire. Le fait de mal tenir l’appareil nuit à la trans-mission, en laissant trop de longueur au fil suspenseur ou en le tenant trop court.

Nous avons tous nos longueurs optimales, différentes aussi en fonc-tion de la forme et du poids du mobile. Chacun devra donc étalonner par l’expérience la longueur du lien à laisser pendre entre le pouce et l’index ou le majeur.

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FIGURE 1 : E/0 : 145°___SR/0 : 147°E/1 : 110°___SR/1 : 108°

FIGURE 2 : E/0 : 143°___SR/0 : 150°E/1 : 85°___SR/1 : 118°