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2019/2020 PLUS QUE JAMAIS, AGIR CONTRE LES INÉGALITÉS ET CRÉER DES LIENS SOLIDAIRES Bilan d’activité

Bilan d’activité

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2019/2020 PLUS QUE JAMAIS,

AGIR CONTRE LES INÉGALITÉS ET CRÉER DES LIENS SOLIDAIRES

Bilan d’activité

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

2019/2020

PLUS QUE JAMAIS, AGIR CONTRE LES INÉGALITÉS ET CRÉER DES LIENS SOLIDAIRES

LLe bilan d’activité 2019-2020 est forcément un bilan singulier : celui d’une année très particulière, avec dans son premier semestre les grèves dans les transports,

puis le confinement qui a fortement impacté l’en-semble de nos actions. C’est une année marquée par la crise sanitaire donc, mais qui a aussi été très riche.

Notre activité globale est encore en réelle aug-mentation (d’un peu plus de 10 % hors activité spécifiquement développée dans le cadre de la crise COVID). De très nombreux projets enclen-chés en début d’année ont pu aller à terme, ce qui démontre la force des dynamiques portées par le réseau de l’Afev.

Ces dynamiques remarquables recouvrent nos 3 programmes socles (mentorat, colocations solidaires et volontariat en Service Civique) et

concernent leur développement (voire leur géné-ralisation pour le mentorat), le renforcement de leur ancrage local et leur implantation dans de nouveaux territoires, mais aussi des processus d’innovation (en termes de méthode avec notre transformation digitale, comme d’action via Apprentis Volontaires).

L’année a aussi été cruciale pour avancer sur la question du parcours étudiant et de « l’expé-rience étudiante », de l’orientation à l’accueil, de la mobilisation à la reconnaissance de leur engagement avec le déploiement très réussi de la plateforme « REEC » (Reconnaissance de l’en-gagement étudiant et des compétences). C’est également une année où la question urbaine et l’investissement de l’Afev dans des consortiums d’acteurs ont pris de l’ampleur, notamment autour des Tiers-Lieux.

édito

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7 837 enfants et jeunes ont pu être accompagnés individuellement en présentiel à la rentrée 2019, puis en distanciel à partir de mars, auxquels il faut ajouter près de 900 enfants et jeunes suivis à partir du premier confinement en “mentorat à distance”.

La crise sanitaire n’a pas empêché ces dyna-miques de se poursuivre, même si son impact a été particulièrement important, nous obligeant à suspendre l’ensemble de nos activités en pré-sentiel, au dernier trimestre de l’année scolaire. Cette crise sanitaire s’est surtout doublée d’une crise sociale et éducative où les enfants et les jeunes des quartiers ainsi que leur famille ont été en grande difficulté pour assurer la continuité éducative demandée, n’ayant ni les conditions matérielles, ni la maîtrise des usages pour le faire.

L’ensemble des équipes de l’Afev a essayé au maximum d’être au rendez-vous de ce défi, en se réorganisant en quelques jours, en adaptant nos méthodes et en réussissant à basculer nos actions de mentorat vers des actions de mentorat à distance, en menant avec le Collectif Mentorat une action d’envoi d’ordinateurs, ou encore la création d’une opération spécifique de mento-rat d’urgence pour 4 000 nouveaux enfants ou jeunes enfants, en lien avec des rectorats, des établissements scolaires et d’autres associations.

Cette année 2019-2020 a donc constitué pour l’Afev un défi social et éducatif renforcé, et la certitude renouvelée de l’importance majeure de ses actions qui réussissent à créer du lien humain et social entre campus et quartiers.

Christophe ParisDIRECTEUR DE L’AFEV

8 737 ENFANTS ET JEUNES ACCOMPAGNÉS PAR L’AFEV !

Le chiffre clé

ACTIVITÉ GLOBALE

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#0NGARDELELIEN

POURSUIVRE NOS ACTIONS EN PÉRIODE DE CRISE SANITAIRE

CONNEXION D’URGENCE

R apidement, au début du confinement, le grand besoin de matériel informatique et de connexion numérique a été identifié

par nos mentors et nos équipes. En lien avec la Fondation Break Poverty et Emmaüs Connect, l’Afev a construit une opération spécifique pour apporter une réponse à ces besoins : “Connexion d’urgence”. Le Collectif Mentorat est rapidement devenu partenaire de l’opération et a participé à son pilotage, son fonctionnement, et son développement.

Un partenariat avec Chronopost nous a permis de livrer les équipements à domicile. En parallèle, chaque mentor était informé pour qu’il puisse anticiper l’arrivée de l’ordinateur auprès du jeune. L’objectif était que le mentor puisse, dans le cadre de son accompagnement, favoriser la prise en main de l’outil et son utilisation éducative.

C’est donc toute une chaîne de travail et d’information qui s’est mise en place en quel-ques jours, avec une centralisation de l’ensemble des informations pour fluidifier l’opération avec la Fondation Break Poverty et Emmaüs Connect. Nous avons fonctionné en trois « vagues » d’envoi d’ordinateurs pour, au final, concerner près de 1 300 enfants et jeunes.

1 289 bénéficiaires1er envoi : 874 familles2e envoi : 256 familles3e envoi : 159 familles

L’ année 2019-2020 a été percutée par le confinement à partir de mars, avec ce terme étrange de “distanciation sociale” qui a fait irruption dans nos vies. A partir

de ce moment là, l’Afev a déployé au plus vite tous ses moyens pour garder et renforcer le lien: avec ses salariés, avec ses engagés et avec les publics accompagnés.

Très vite, des conseils et ressources spécifiques ont été mis en ligne pendant la période pour les jeunes engagés avec l’Afev. Les volontaires en Service Civique ont continué tant que faire se peut leur mission à distance. Mais c’est vraiment le mentorat qui s’est imposé comme une solution incontournable dans le contexte. Les équipes locales ont donc fait la bascule de cette action, pensée comme “ultra présentielle” car se déroulant à domicile en lien fort avec les parents,

à distance. La question du manque d’équipe-ment, elle aussi, a brutalement émergé, et nous avons mené avec la Fondation Break Poverty une démarche de “connexion d’urgence” qui a permis à 615 jeunes mentorés par l’Afev de bénéficier d’un don d’ordinateurs et d’une connexion.

Puis, la demande d’accompagnement sur de nouveaux publics est venue de la part de nos partenaires : collectivités, universités, rectorats… Ainsi, les équipes locales de l’Afev ont accompa-gné à distance de mars à l’été 2020 plus de 900 enfants et jeunes supplémentaires. Mais face à la demande toujours accrue, nous avons décidé de mettre en œuvre des alliances éducatives avec les acteurs du Collectif Mentorat autour de l’opération Mentorat d’Urgence menée conjoin-tement et qui a permis l’accompagnement de plus de 3 500 jeunes supplémentaires.

Équiper en matériel informatique les familles dans le besoin

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A près avoir mis en oeuvre la continuité du mentorat à distance pour nos propres publics, et face à l’afflux massif

de demandes de mentorat en ce premier confinement, nous avons décidé de monter au sein du Collectif Mentorat l’opération #MentoratdUrgence.

L’objectif était de permettre à davantage de jeunes en risque de rupture pédagogique de bénéficier d’un accompagnement sur leur travail personnel, de ressources éducatives et culturelles ou tout simplement de ne pas se sentir isolés en cette période difficile.

Afin de rendre ce projet opérationnel dans des délais particulièrement courts, plusieurs groupes de travail se sont constitués en parallèle au sein du Collectif pour répondre aux différentes exigences d’un tel projet.

En moins de trois semaines, l’opération était construite, dans ses contenus et ses outils, et pouvait se déployer pour atteindre au total 3 652 mentors (plus les 782 étudiants mobilisés territorialement) et venir en soutien à près de 247 structures relais de type PRE (Programme de Réussite Éducative), établissements scolaires ou associatifs.

Un travail important a consisté à bien répondre et accompagner les structures relais (équipes éducatives, centres sociaux, équipes de réussite éducative), répartir ce suivi au sein du Collectif Mentorat, et s’assurer de la bonne mise en place et du bon fonctionnement du mentorat d’urgence.

> 3 652 bénévoles se sont inscrits sur la plateforme Lementorat.fr.

> et 782 bénévoles étudiants se sont inscrits directement auprès des équipes territoriales de l’Afev.

> Soit, au total, près de 4 500 mentors mobilisés.

OPÉRATION MENTORAT D’URGENCE

Organiser la continuité pédagogique par le mentorat à distance

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L’L’année 2020 a permis de développer notre partenariat avec les établisse-ments d’enseignement supérieur (Universités, CROUS,...) sous un angle

complémentaire à la responsabilité sociale des universités. En articulant nos actions autour de « l’expérience étudiante », nous avons pu donner à voir aux universités en quoi l’Afev pouvait être un parte-naire utile pour améliorer la vie étudiante. Nous avons déterminé 3 axes de partenariat avec les établissements d’enseignement supérieur :

— En amont des choix d’orientation pour donner « envie d’université » (le projet Démo’Campus décliné au sein des cordées de la réussite, des Programmes Investissements d’Avenir-PIA 3 Orientation ou des dispositifs d’orientation des régions).

— Dès la première rentrée, pour favoriser l’inté-gration des étudiants au sein de la commu-nauté universitaire, à travers des temps et des espaces propices aux sociabilités étudiantes

nécessaires à leurs réussites (l’expérimentation du mentorat d’accueil des L1 par un étudiant plus expérimenté, le développement des colo-cations étudiantes à projets solidaires, l’anima-tion de Tiers-Lieux étudiants, et l’organisation d’évènements ou d’actions de solidarité entre pairs).

— Tout au long du cursus, en proposant aux étudiants des terrains et des missions d’en-gagement leur permettant d’acquérir et de valider des compétences complémentaires utiles à leur formation (bénévolat, missions de Service Civique, stages, REEC).

Chaque pôle, accompagné nationalement et localement pour ce changement, a réinterrogé ses orientations de développement territorial pour proposer aux établissements d’enseigne-ment supérieur des partenariats plus opération-nels et construits à partir de leurs problématiques, tout en répondant à nos besoins en matière de mobilisation étudiante bénévole.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE À L’EXPÉRIENCE ÉTUDIANTE

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A u cours de l’année 2019-2020, ce sont 13 491 jeunes qui ont été accompagnés par les engagés de l’Afev de la classe

de 4e jusqu’à l’arrivée dans l’enseignement supérieur.

Via le mentorat, plus de 1 600 élèves ont été accompagnés dans la construction de leur orientation, ont été rassurés et encouragés dans leur choix d’avenir. A Nice, dans la Cité éducative Les Moulins, ce sont 19 lycéens qui ont été soute-nus dans leur scolarité, à qui on a présenté les récentes réformes du secondaire et du supérieur et qui ont bénéficié de sorties culturelles.

Via les actions collectives en établissement scolaire et dans les quartiers, les jeunes se projettent, découvrent la vie d’un étudiant,

le fonctionnement d’un campus et divers métiers par le témoignage de professionnels. Ce, même à distance, notamment grâce à la mobilisation de nombreux actifs à Lyon pour produire de courts films de présentation de leur profession.

Enfin, malgré de nombreuses annulations dues à la crise sanitaire, ce sont tout de même 84 immersions à l’université qui ont pu être organisées dans toute la France.

Accompagner l’entrée dans l’enseignement supérieur est une des perspectives du programme : en témoigne l’expérimentation, dès la rentrée 2020, d’un mentorat d’étudiant à étudiant dans les régions Nouvelle-Aquitaine et Hauts-de-France.

Démo’Campus : qu’est-ce que c’est ?Mentorat Orientation Mentorat d’accueil Lien avec la famille Immersion en Université

DEMO’CAMPUS

La plateforme REEC a été lancée en septembre 2019. Nourrie de deux ambitions (massifier l’engagement étudiant et flui-

difier la valorisation par les universités dans les cursus des compétences acquises par les mentors), ce sont ainsi 9 pôles de l’Afev qui ont pu expérimenter ses fonctionnalités aux côtés de 11 établissements d’enseignement supérieur, encadrant 349 étudiants au cours de l’année 2020 :

— 87 % ont reconnu que cet outil a permis de valoriser leurs compétences— 81 % de ces étudiants ont conscience d’avoir développé des compétences après avoir fait leur auto-évaluation

— 74 % des apprenants dans leur engagement ont estimé avoir été aidés par les contenus du MOOC Mentorat, disponible sur la plateforme.

La production d’outils de communication, dont une vidéo de présentation et l’accompagnement renforcé des équipes ont permis un essaimage auprès de 17 pôles supplémentaires à la rentrée 2020, pour une 2e année d’expérimentation.

L’année 2020-2021 sera dédiée à l’élaboration d’une deuxième version de la plateforme et à l’adaptation des contenus aux nouveaux enjeux posés par le mentorat, tel que le numérique ou le format distanciel.

REEC (RECONNAISSANCE DE L’ENGAGEMENT ÉTUDIANT ET DES COMPÉTENCES)

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A u cœur de l’Afev depuis sa création, l’engagement étudiant y a toujours une place centrale. L’Afev est convain-cue que les jeunes souhaitent s’investir

dans la société pour peu qu’ils disposent de l’es-pace approprié ; ils sont en quête de sens, avides de solidarité et en recherche d’actions concrètes. Les premiers bénéficiaires des actions de l’Afev sont donc logiquement les engagés. Ainsi notre priorité reste d’offrir aux étudiants le terrain le plus propice à la découverte de l’engagement. A l’Afev, trois modalités d’engagement sont donc proposées aux étudiants : le bénévolat dans notre programme de mentorat, le volon-tariat en Service Civique ou la colocation à projets solidaires.

Agir sur le terrain n’a jamais été aussi difficile que durant cette année 2019-2020, entre les grèves et les grandes difficultés de déplacement qui en ont

découlé en décembre, jusqu’au confinement à partir de mars. Les engagés de l’Afev ont toujours été présents, ont su s’adapter et même réinventer leurs actions pour poursuivre leur engagement.

Spécialement pendant la crise sanitaire, des miliers d’étudiants se sont engagés pour devenir mentors en quelques semaines. Partiellement libérés d’une partie de leurs obligations sco-laires, ils se demandaient comment agir. Avec différentes campagnes de mobilisation sur les réseaux sociaux, le soutien de partenaires de l’enseignement supérieur, mais aussi grâce au bouche-à-oreille entre les engagés et leurs amis, notre offre de bénévolat a touché des milliers d’étudiants. Ce besoin d’agir et de se sentir utile était particulièrement présent chez les jeunes durant la période de confinement. S’il y a bien une leçon à tirer de cet élan c’est que la jeunesse est plus solidaire que jamais !

ENGAGEMENT ÉTUDIANT

UNE ENVIE D’ENGAGEMENT PLUS FORTE QUE JAMAIS !

Grâce à nos campagnes de recrutement, communication et sensibilisation, nous avons mobilisé 7 837 bénévoles, 1 262

volontaires et 755 kapseurs.Depuis plusieurs années, le profil des engagés de l’Afev change peu : 74  % sont des femmes,

avec le bac comme dernier diplôme pour 63  % d’entre-eux. 56  % des engagés découvrent l’engagement avec l’Afev, mais seulement 20% mènent un autre engagement en parallèle de celui à l’Afev.

LES CHIFFRES

DERNIER DIPLÔME OBTENU MOTIVATION POUR S’ENGAGER AVEC L’AFEV

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PROPOSER UN CONTINUUM D’ENGAGEMENT

L es volontés d’engagement des jeunes évoluent selon l’avancement dans leurs études, les rencontres et les opportunités. L’Afev travaille pour que les trois modali-

tés d’engagement soient complémentaires. Si le profil global des engagés varie peu depuis plu-sieurs années, on constate des différences dans les profils des engagés, selon les formes d’en-gagement. Les volontaires sont principalement des jeunes ayant passé le bac l’année précédant leur engagement ou prenant une pause durant

leurs études pour se rendre utiles et acquérir une expérience en lien avec un projet. Les bénévoles sont étudiants en parallèle de leur engagement à l’Afev, majoritairement en deuxième ou troisième année de licence. Les kapseurs sont plus avancés dans leur cursus d’études, 50 % d’entre eux sont en troisième année de licence ou en master.La valorisation de l’ensemble de ces parcours d’engagement est un enjeu fort pour les années à venir.

Faire mon Service Civique à l’Afev, ça m’a appris tellement de choses. Et surtout, ça m’a donné envie d’y être bénévole pour accompagner un jeune qui en aurait besoin. RÉNAËLLEVOLONTAIRE

Pour moi, être mentor, c’est avant tout lutter contre le décrochage et réconcilier les plus jeunes avec ce qui est le fondement de l’éducation : la culture, le savoir, la vie, en fait ! (...)J’essaye de faire en sorte que « mon » jeune réalise qu’il n’est pas en train d’apprendre les maths pour faire des maths, mais à apprendre la vie : à chercher à comprendre le monde qui nous entoure avec étonnement et amusement. SARHAVOLONTAIRE

Avec l’Afev, j’accompagne une petite fille de 8 ans. Ensemble, on va à la bibliothèque et on échange sur ses lectures. Elle y a emprunté ses tout premiers livres avec moi et maintenant elle en emprunte 4 par semaine !ALANNAKAPSEUSE (COLOCATAIRE SOLIDAIRE) ET MENTOR

Pour moi être solidaire, c’est donner de mon temps pour soutenir celles et ceux qui en ont besoin. Je change les choses à mon échelle !NELLYVOLONTAIRE

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L e territoire est au cœur des préoccu-pations et des réflexions de l’Afev. La politique d’ancrage territorial que nous avons lancée il y a 10 ans, paye largement

aujourd’hui. Dans la plupart des territoires, si elle n’est pas vue comme un “acteur de quartier”, l’Afev est perçue comme spécialiste de nombreux quartiers, capable de faire le lien entre différents acteurs qui ne se parlent habituellement pas.

En la matière, notre volonté reste toujours la même : sur un territoire, l’Afev n’agit pas seule. La transversalité d’actions que nous proposons nous oblige à travailler avec une grande diversité

d’acteurs sur un même territoire. C’est d’ailleurs ce qui fait l’une des grandes forces de l’Afev, très reconnue par nos partenaires principaux.L’objectif est de développer ces dynamiques ter-ritoriales et partenariales de manière simultanée au niveau d’une agglomération (ou métropole) et au niveau d’un quartier. L’agglomération nous permet de prendre en compte les réalités de la vie étudiante, puisque les engagés vivent (habitent, étudient, sortent, agissent) le plus souvent de manière éclatée sur ce territoire. Le quartier, quant à lui, nous permet de déployer nos actions de manière intégrée pour en démon-trer la plus-value.

DYNAMIQUES TERRITORIALES

POURSUIVRE NOTRE ENRACINEMENT POUR DÉVELOPPER DES SOLIDARITÉS

L a période électorale est toujours propice aux échanges et permet d’une part d’exposer aux candidats notre vision de la société et

les programmes d’action que nous voulons leur proposer et d’autre part, de se proposer comme interlocuteur de la future équipe municipale sur les politiques qui concernent les sujets de l’Afev.

Cette séquence électorale a aussi permis à l’Afev de jouer son rôle d’association de la société civile en incitant les jeunes engagés à s’intéresser à la

politique et à aller voter selon leurs convictions.

Ainsi, dans de nombreuses villes, nous avons organisé des rencontres entre des jeunes et des élus, de manière à ce que les uns et les autres fassent évoluer leurs représentations. Les jeunes ont pu se faire une autre idée de qui peuvent être les élus, et ces derniers ont pu rencontrer des jeunes engagés et mesurer l’impact d’un bénévolat ou d’un volontariat sur leur trajectoire et sur leur attachement au territoire.

ÉLECTIONS MUNICIPALES

Nous recensons plusieurs implantations de Tiers-Lieux solidaires directement portés par l’Afev ou inscrits dans le cadre de

consortiums partenariaux auxquels nous apportons notre contribution. À l’instar des colocations Kaps, ces projets participent à de nouvelles dynamiques de développement social urbain dans l’objectif de renforcer les liens entre campus et territoires.

La Dragonne à La Patrotte (Metz)Plusieurs Tiers-Lieux existent à Metz mais aucun ne se situe au cœur d’un quartier politique de la ville ; et si tous appellent de leurs vœux la mixité des publics, force est de constater que les habitants de quartiers populaires ne les fréquentent pas.

La forte présence de l’Afev et de ses engagés au cœur même des quartiers et au domicile des habitants, nous donne cette crédibilité, cette légitimité et cette confiance des habitants pour ouvrir un Tiers-Lieu.

De la volonté de faire se croiser des publics qui habituellement ne se rencontrent pas (habitants des quartiers, enfants, jeunes, étudiants, chercheurs, jeunes engagés), de leur permettre de se parler, de coopérer et de créer ensemble est née La Dragonne à Metz : un Tiers-Lieu de quartier comme une épicerie de quartier, pour la sécurisation des parcours éducatifs et citoyens, autour de 5 axes (l’éducation/orientation, le numérique/digital, la culture, la citoyenneté et le cadre de vie).

TIERS-LIEUX

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

Jérôme SturlaDIRECTEUR DU

DÉVELOPPEMENT URBAIN ET

DU LAB’AFEV

DÉVELOPPER LES COLLABORATIONS TRANSVERSALES AVEC LES ACTEURS DES TERRITOIRES

L a pluralité des offres de l’Afev en matière d’engagements (bénévoles, services civi-ques et kapseurs) et la nature de nos diffé-rents programmes (mentorat, Volontaires

en résidence et KAPS) trouvent des cohérences transversales d’interventions à l’échelle d’un quar-tier, d’une ville ou d’une métropole/agglomération. En ce sens, nous sommes de plus en plus sollicités pour des missions de préfigurations (Assistances à Maîtrise d’Usages, diagnostics d’opportunités, prestations complémentaires). En lien étroit avec les collectivités locales, l’Afev propose des modalités d’intervention sociales et urbaines innovantes en matière de politique jeunesse. Les publics étudiants et lycéens constituent une ressource mais doivent aussi faire l’objet d’attentions particulières pour un territoire. Aussi, les collaborations nouées avec les établissements d’enseignement supérieur ren-forcent ces dynamiques écosystémiques vertueuses au niveau des quartiers prioritaires-campus.

FAVORISER L’HABITAT INNOVANT ET SOLI-DAIRE EN LIEN AVEC DES PROGRAMMES INSTITUTIONNELSEn plus des interactions sociales interindividuelles que génère le mentorat, action socle de l’Afev, nous développons de nouveaux modèles d’habitat et d’es-paces collectifs dans les quartiers ou les universités.

Il s’agit de favoriser des expériences de vie étu-diante qui réduisent l’isolement et encouragent le lien social. Ces initiatives permettent à la jeunesse de se (re)créer des lieux de socialisation collective. Dans cette perspective, des enquêtes quantitatives et/ou qualitatives ont été engagées sur des villes comme Roubaix, Nice ou Annemasse. Des poli-tiques publiques initiées nationalement, telles que les Cités éducatives (Mentorat éducatif), les AMI #TremplinAsso (Colocations solidaires) ou Fabriques de territoires (Tiers-Lieux solidaires), offrent la pos-sibilité de renforcer notre impact sur les quartiers prioritaires.

INCITER LES JEUNES AUX MOBILITÉSCes programmes et ces projets multiplient les possibilités pour les jeunes de se situer et de mieux appréhender les espaces qui les entourent. L’exploration de territoires nouveaux et l’incitation au déplacement confortent l’acquisition de com-pétences en matière de mobilités. Ils permettent également d’accéder à des ressources disséminées sur un territoire. Ces dimensions ont été fortement contraintes pendant la période du confinement, réduisant l’horizon géographique des jeunes enga-gés ou mentorés. Au-delà des situations d’urgence, conjuguer mobilité virtuelle et mobilité physique reste un axe fort de notre démarche. Garder le lien est fondamental, mais pouvoir le restaurer et l’am-plifier de manière présentielle à l’avenir sera déter-minant. En ce sens, proposer des espaces physiques de vies collectives sont autant de points d’ancrages déterminants, complémentaires aux process numé-riques dont nous nous sommes dotés.

RÉFLEXION

HABITER LE TERRITOIRE EN INTÉGRANT DES DYNAMIQUES URBAINES

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L e mentorat reste à ce jour le programme socle de l’Afev qui a permis - depuis bientôt 30 ans -de sécuriser dans leur par-cours éducatif près de 200 000 enfants et

jeunes de la maternelle à la terminale. Chaque semaine, l’étudiant bénévole consacre 2h de son temps à l’accompagnement d’un enfant ou un adolescent dans son parcours, pour lui redonner confiance et envie d’apprendre.

Au-delà des devoirs et selon l’âge du jeune, men-tors et mentorés travaillent ensemble sur l’ouver-ture culturelle, la mobilité, la projection vers une formation post-bac…

L’approche n’est ni technique ni disciplinaire, mais humaine. Elle englobe toute la scolarité de l’enfant, ses besoins dans et hors l’école. L’intervention de l’étudiant se fait majoritaire-ment à domicile, ce qui permet de développer un lien essentiel avec la famille et fait donc de l’Afev un acteur impliqué dans le soutien à la parentalité.L’Afev ne parle de mentorat que depuis quelques années (auparavant le terme consacré était “accompagnement individuel”) ; pourtant, nous sommes bien le premier réseau en France et en Europe de mentorat éducatif porté par des étudiants.

LE MENTORAT

UN PROGRAMME EN PLEINE ÉVOLUTION

Cette action concerne les enfants de dernière année de maternelle, repérés par les enseignants, en potentielle fragilité

face à l’oral et à l’écrit. L’accompagnement se poursuit, tant que faire se peut, en CP. L’étudiant bénévole intervient au domicile de l’enfant. Les séances peuvent également avoir lieu à la bibliothèque municipale. L’enjeu est qu’à l’issue de l’intervention des bénévoles, la famille se sente légitime en tant qu’accompagnatrice vers le livre, quel que soit son capital scolaire et culturel, mais aussi que l’enfant développe une appétence pour le livre.

LE MENTORAT DÈS LE DÉBUT DU PARCOURS ÉDUCATIF AVEC “L’ACCOMPAGNEMENT VERS LA LECTURE”

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Ces dernières années, l’Afev a réaffirmé son ambition de développement du mentorat en tra-vaillant sur un plan structuré de développement en étroite collaboration avec des acteurs privés (cabinet Oliver Wyman, Fondation AlphaOmega principalement). De fait, on observe une crois-sance continue du mentorat ces 3 dernières années, sans parler de l’activité supplémentaire

réalisée pendant le premier confinement portée par l’Afev en propre et avec le Collectif Mentorat. La demande a littéralement explosé avec la pro-blématique de la continuité pédagogique. Un plan de développement global du mentorat est aujourd’hui en construction entre l’Etat et le Collectif Mentorat, notamment avec le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Tout au long de nos sorties, nous trouvons toujours des choses à lire : des panneaux, des affiches… Elle aime bien les BD, mais c’est parfois difficile à lire, alors je lui fais découvrir d’autres supports… Et de fait, elle a de moins en moins peur de lire… Elle ose plus.GARANCEBÉNÉVOLE DANS LES YVELINES

C’était bien, elle expliquait bien, prenait du temps pour expliquer et des fois quand je n’y arrivais pas on faisait une pause, on parlait d’autre chose…AWA EN CM1 À STRASBOURG

La façon dont il pense à moi, ça montre qu’il est attentionné. YANISLYCÉEN À BESANÇON

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L a crise nous a forcés à faire preuve d’agilité et d’innovation. Nous avons ainsi en quelques semaines développé - d’abord

en interne Afev, puis avec le Collectif Mentorat -, un programme de mentorat 100 % digital avec des contenus, des outils (guides pédagogiques, ressources...) et des process ad hoc. Si nous restons convaincus que le présentiel produit plus d’impact, le confinement nous a amenés à observer - en cette période particulière où nous n’avions pas le choix - les effets d’un accompagnement toujours basé sur l’humain et le lien de confiance mais sans la proximité du présentiel.

Les résultats se sont avérés très positifs comme l’a notamment montré une évaluation d’impact réalisée en Bourgogne-Franche-Comté/Grand Est. Les échanges ont eu lieu via les ordinateurs personnels ou familiaux des jeunes mais en majorité via leurs smartphones. Le premier besoin exprimé par les familles était l’aide aux

devoirs mais les jeunes mentorés ont aussi exprimé l’envie d’échanger, de rompre le face-à-face imposé à la maison avec leurs parents (qui parfois n’était pas exempt de tension). 88 % des jeunes se sont montrés très satisfaits de la relation qui s’est créée avec leur mentor.

Pour autant, nous retenons que les jeunes (comme leurs parents) ont souligné leur désir de pouvoir rencontrer leur mentor. Ainsi 96 % des parents sont contents que leur enfant ait été accompagné, mais 58 % préféreraient un accompagnement en présen-tiel (même proportion pour les jeunes mentorés).

Autant d’apports qui viennent nourrir la réflexion de l’Afev et des autres structures du Collectif Mentorat sur l’urgence de l’élaboration d’un grand plan mentorat, voire d’un droit au mentorat pour les jeunes vulnérables, à l’instar de ce qui a été mis en place dans l’équivalent du plan “un jeune une solution” en réponse à la crise sanitaire au Québec.

MENTORAT À DISTANCE

LES MENTORS DE L’AFEV : ACTEURS DE LA CONTINUITÉ PÉDAGOGIQUE

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À ce jour, le programme de Kolocations à Projets Solidaires (KAPS) représente tous les ans 755 places en colocation occu-pées par des jeunes (étudiants pour la

majorité). Les KAPS sont implantées dans 33 villes, 69 quartiers et mobilisent un partenariat avec une quarantaine de bailleurs sociaux et gestionnaires. Ce sont près de 10 000 habitants par an concernés par plus de 250 actions solidaires de proximité.

Formés et accompagnés par les équipes Afev, les kapseurs accompagnent un enfant 2h par semaine et développent des actions solidaires avec et pour les habitants à hauteur de 3h supplémentaires, en lien avec les différents partenaires de quartier. Ces actions solidaires, conviviales et de proximité,

couvrent une grande diversité de champs d’action selon les spécificités territoriales et les partenaires locaux, mais ont toutes pour même objectif de favoriser le vivre ensemble au sein du quartier.Ce maillage social et territorial révèle l’appétence des générations actuelles pour des nouvelles formes d’habiter qui allient vie en colocation et engage-ment sociétal, éléments constitutifs de la singularité du programme KAPS.Nous sommes convaincus que celui-ci est l’une des réponses possibles au renforcement de l’offre de logements étudiants sur les territoires, en particulier dans le parc social. Il constitue un maillon original dans la trajectoire résidentielle d’un jeune pour accompagner la décohabitation du milieu familial et l’accès à l’autonomie en matière de logement.

LES COLOCATIONS SOLIDAIRES

UNE NOUVELLE PHASE DE DÉVELOPPEMENT

L e programme KAPS entre dans une nouvelle phase de développement à l’échelle nationale dans le cadre, notamment, d’un soutien

apporté par l’ANCT. L’ambition du doublement de ce programme s’est traduite par la mise en œuvre opérationnelle de l’Assistance à Maîtrise d’Usages et de #TremplinAsso, dont l’Afev a été lauréate au printemps 2019. Au-delà de la question éducative, l’Afev développe progressivement ses interventions en lien avec des dynamiques d’aménagement et de développement urbain initiées directement par les collectivités locales, les bailleurs sociaux, le CROUS ou les acteurs de la promotion immobilière. En septembre 2019, 82 nouvelles places KAPS ont été ouvertes dans 5 régions, 8 villes, 10 quartiers et une ingénierie de développement est à l’œuvre en vue de développer 139 places dans 7 régions, 11 villes, 18 quartiers, pour septembre 2020, soit au total 221 nouvelles ouvertures.

DÉVELOPPEMENT DES KAPS

L e 16 janvier 2020, au Gymnase de Lille, l’Afev a organisé une journée consacrée à « la colocation solidaire, une nouvelle façon

d’habiter et d’impliquer les étudiants dans le territoire ». L’occasion a été de donner la parole à des élus, chercheurs, responsables de l’association, mais avant tout aux « kapseurs » (colocataires KAPS) eux-mêmes, étudiants impliqués dans ce mode original de colocation dans toute la France. Ainsi, Margaux, kapseuse à Villeneuve-d’Ascq, a mis en lumière la parole étudiante lors de cette journée. Celle-ci a notamment indiqué en quoi « Quand on est étudiant, il y a des choses pour lesquelles on peut être formés [sur les bancs de l’Université], et d’autres que l’on ne peut apprendre que sur le terrain, par nous-mêmes. Et même si on peut apprendre sur le papier à découvrir un quartier, y vivre au quotidien fera toujours toute la différence. »

ÉVÈNEMENT KAPS À LILLE

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C ette année, 755 kapseurs (colocataires KAPS) ont mené plus de 250 actions solidaires entre septembre 2019 et mars

2020 (période avant confinement) dans 33 villes en France. Près de 10 000 habitants ont participé à ces actions.

Même si la totalité des actions solidaires dans les quartiers ont été annulées du fait de la crise sanitaire à partir du mois de mars, et que plus de 50% des kapseurs sont partis des colocations pour rejoindre leurs familles, 457 kapseurs ont gardé le lien à distance avec les enfants qu’ils accompagnaient. De même, les kapseurs qui sont restés dans leur colocation ont mis en place des actions avec les acteurs du quartier pour atténuer l’intensification des inégalités pendant le confinement.

Pendant la période avant confinement, les actions de solidarité et convivialité autour

du développement durable se sont imposées comme une nouvelle tendance dans les quartiers : jardins partagés, composts, collectes de vêtements, fabrication de produits zéro déchet, répondent de plus en plus aux besoins des habitants et à l’appétence des kapseurs.

Pendant la période de confinement et au-delà, des initiatives ont émergé dans différents quartiers auxquelles les kapseurs ont prêté main forte. D’autres actions sont nées de l’envie des kapseurs de se rendre utiles, dans un moment où la solidarité doit prendre toute son ampleur.

Quelques exemples sont la préparation de repas pour les voisins, l’aide aux devoirs à distance, la distribution alimentaire, la fabrication de masques, la distribution de livres dans les boîtes aux lettres des enfants du quartier ou l’achat de médicaments pour des personnes âgées.

ACTIONS SOLIDAIRES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

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L’Afev est l’une des structures les plus engagées sur la question du Service Civique en France. En 2019-2020, 1 262 jeunes volontaires ont été recrutés sur

l’agrément Afev. Ils s’inscrivent sur deux types de missions : • En accompagnement des étudiants bénévoles

dans leur action de mentorat ;• En immersion au sein d’établissements scolaires

(REP/REP+) tout au long de l’année, à raison de 10 à 24 heures par semaine, pour participer à l’amélio-ration du climat scolaire.

Dans ce programme intitulé “Volontaires En Résidence”, les jeunes engagés présents sur les temps scolaires et périscolaires assurent un continuum éducatif qui permet de faire fil rouge dans les différents temps de l’enfant. Ils mènent des projets co-construits avec les équipes éducatives. En outre, en lien avec les autres engagés Afev et les acteurs sociaux et culturels locaux, ils participent à l’ouverture comme à l’ancrage des établissements sur le territoire.

Depuis quelques années, l’Afev a prioritairement développé quelques missions thématiques comme la lecture avec les “ambassadeurs du livre” (qui ani-ment les bibliothèques et centres documentaires des écoles), ou encore le programme “Devoirs faits” dans les collèges qui permet à des collégiens d’être épaulés par des jeunes en Service Civique dans leur travail per-sonnel et de développer des coopérations inter-élèves. Des missions de citoyenneté s’articulent parfois avec l’animation de temps “Devoirs faits”. Dans les lycées professionnels, l’accent est porté sur la prévention de l’absentéisme et du décrochage. En 2019-2020, 651 Volontaires En Résidence sont intervenus (contre 586 l’an passé) dans 534 établissements scolaires et bibliothèques. Leur action a permis de toucher environ 79 000 enfants et jeunes. Ce développement s’explique en partie par la consolidation de l’implication de l’Afev dans le dispositif “Devoirs faits”. Le projet d’Éducation aux Médias et à l’Information co-construit avec le ministère de la Culture nous permet également de développer notre présence dans les bibliothèques : ces Tiers-Lieux éducatifs si précieux dans les quartiers prioritaires.

LES VOLONTAIRES EN RÉSIDENCE

L a période du premier confinement a poussé l’Afev à arrêter ses actions en présentiel dans les bibliothèques. Nous avons donc profité de

cette période incertaine pour proposer de nouveaux projets aux volontaires.Au vu du nombre d’infox circulant sur le coronavirus, et en considérant que les fake news se propagent principalement sur les réseaux sociaux, certains volontaires ont décidé de créer des pages facebook et twitter dédiées au fact checking. Telle une réelle “brigade anti fake news”, ils ont sillonné les réseaux sociaux afin de débunker les fake news et de rétablir la vérité. Concrètement, leur nouvelle mission consistait à commenter les posts véhiculant des fake news, avec à l’appui des articles fiables, et à mettre en avant une fake news chaque jour sur la page facebook.

LES VOLONTAIRES MOBILISÉS SUR L’ÉDUCATION AUX MÉDIAS ET À L’INFORMATION PENDANT LE CONFINEMENT

DES JEUNES EN SERVICE CIVIQUE MOBILISÉS

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Depuis la mise en place du dispositif “Devoirs faits” en 2017, de plus en plus de Volontaires en Résidence de l’Afev y

participent. Cette année, ce sont 276 volontaires qui ont animé tout au long de l’année scolaire des séances Devoirs Faits dans 168 collèges, et ainsi aidé 12 000 élèves dans leur travail personnel.La plupart des volontaires sont restés à disposition des collèges pendant le confinement pour les aider à assurer la continuité pédagogique et mener des ateliers à distance sur la question

des devoirs, de l’organisation, ou de la prise en main des espaces numériques. Par exemple, au collège Twinger à Strasbourg, la volontaire a accompagné quatre élèves en difficulté, en lien avec les recommandations des professeurs principaux. Il s’agissait de les aider à comprendre ou réviser leurs leçons et à faire le travail demandé dans chaque matière. Un bilan était envoyé chaque fin de semaine par mail aux professeurs principaux concernés.

L’IMPLICATION DES VOLONTAIRES DE L’AFEV DANS LE DISPOSITIF DEVOIRS FAITS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

A pprentis Volontaires est un projet initié par l’Afev en 2018. Expérimenté à Grenoble puis à Saint-Etienne, le projet permet à des jeunes sans

qualification de s’engager en Service Civique et ainsi de développer des compétences de type “savoir-être” en phase avec les prérequis du monde du travail.Chaque jeune rejoint une promotion de 10 per-sonnes, bénéficie du tutorat d’un professionnel de l’Afev, réalise des missions solidaires, peut bénéfi-cier d’une remise à niveau et d’un accompagne-ment renforcé pour définir son projet professionnel (découverte de métiers, périodes de mise en situa-tion en milieu professionnel, immersions en CFA...).

Des partenariats sont établis avec le tissu associa-tif local d’une part, afin de réaliser des missions citoyennes, et d’autre part avec les fédérations professionnelles afin de favoriser la signature de contrats d’apprentissage à l’issue de la préparation.

Grâce au soutien du Plan d’investissement dansles compétences (PIC), le projet s’est développé en 2019-2020, passant de 7 à 61 Apprentis Volontaires. Une équipe de Chargés de Développement Local a été constituée et un pilotage national a été mis en œuvre afin de déployer le projet dans 6 villes.Nous avons adopté une démarche de type “déve-loppement social local” qui a permis l’ancrage du projet sur les territoires, en complémentarité avec les dynamiques déjà en place.Partout, nous avons établi des partenariats avec des fédérations professionnelles, le service public de l’emploi, les collectivités locales, les services de l’Etat et le secteur associatif. De nombreux comités de pilotage ont été réunis afin de créer les conditions de l’implication des partenaires. Un consortium national s’est réuni à deux reprises, et chaque membre a apporté ses contributions origi-nales au projet.

APPRENTIS VOLONTAIRES

UNE NOUVELLE PHASE DE DÉPLOIEMENT

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L e développement de nos liens avec les entreprises et fondations est l’un des enjeux majeurs de l’association. Il s’agit à la fois de consolider notre modèle éco-

nomique, d’impulser de nouveaux projets, de renforcer notre impact social dans les territoires et de faire émerger de nouvelles solutions.

Le mécénat, les dons et la taxe d’apprentissage sont en constante augmentation et représentent aujourd’hui plus d’un million d’euros, soit près des deux-tiers des subventions privées dans notre budget. Ouverture de pôles, développement de l’action dans les territoires, travail de modéli-sation, de structuration et de numérisation des programmes, démarche européenne, plaidoyer et campagnes de mobilisation des engagés : le soutien dans la durée de nos grands partenaires nationaux, tels que la Fondation BNP Paribas, la Fondation AlphaOmega et la Fondation SNCF, mais aussi celui de nos partenaires locaux, est essentiel pour innover, déployer nos actions tout en renforçant leur impact auprès des jeunes et habitants des quartiers populaires, et a été particulièrement précieux pendant la crise sanitaire.

Nous avons également pu imaginer de nou-velles opérations aux côtés de nos entreprises partenaires  : mobilisation d’alternants d’AG2R La Mondiale dans notre programme de mentorat avec le soutien de l’entreprise ; implication de col-laborateurs de BIC France dans notre campagne de mobilisation d’étudiants bénévoles et création d’une opération solidaire de collecte de stylos sur les campus, chaque stylo collecté et recyclé géné-rant un don de l’entreprise pour l’Afev. A Bordeaux, nous avons collaboré avec l’École Vatel dont le gala des 20 ans a été organisé au profit de l’Afev.

Enfin, dans un contexte incertain marqué par la crise sanitaire et la refonte du système de verse-ments, nous avons pu maintenir notre collecte de la Taxe d’apprentissage à des niveaux équivalents à 2019. Le fléchage de cet impôt vers l’Afev est essentiel pour développer nos actions en faveur de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes que nous accompagnons (collégiens, lycéens, Apprentis Volontaires).

NOS LIENS AVEC LES ENTREPRISES ET FONDATIONS

RENFORCER NOS ALLIANCES ET FAIRE ÉVOLUER NOTRE MODÈLE ÉCONOMIQUE

Nos partenaires se sont mobilisés à nos côtés pendant la crise sanitaire : relais et implication de collaborateurs dans

l’opération #Mentoratdurgence, soutien à l’action #Connexiondurgence (Fondation d’entreprise BIC), don d’ordinateurs pour les jeunes accompagnés par l’Afev (BNP Paribas). Nous avons également pu

compter sur le soutien de nouveaux partenaires : la Fondation VINCI s’est engagée aux côtés du Collectif Mentorat et de ses membres pour leurs actions et leur structuration, et Mutualia Alliance Santé nous a permis d’acheter du matériel sanitaire pour accompagner la reprise des actions en présentiel de nos équipes et mentors.

LE SOUTIEN DE NOS PARTENAIRES PENDANT LA CRISE SANITAIRE

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

UNE STRUCTURE EN DYNAMIQUE ET ENGAGÉE DANS UN CONTEXTE OÙ L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL A BEAUCOUP CHANGÉ.

L’association comptait pour l’année 2019-2020 presque 40 nouveaux salariés. La structure a donc considé-rablement grossi pour accompagner

au mieux l’évolution des projets et optimiser les conditions de travail des salariés.Durant le 2e trimestre 2020 marqué par la crise sanitaire, l’Afev a continué de mener ses actions et d’accompagner l’ingénierie des nouveaux projets à distance. Le chômage partiel a été très rarement mobilisé : l’association tenant à se rendre utile pendant une période si compliquée socialement.Cette découverte du télétravail durant 6 mois, pas préparée, permet aujourd’hui d’envisager son inscription dans de nouveaux rapports au travail. Cela a manifestement développé individuelle-ment et collectivement des capacités ainsi que des compétences. LA BASCULE NUMÉRIQUE : UNE NOUVELLE ÉTAPE FRANCHIEL’année 2019-2020 est marquante pour l’Afev en matière de bascule numérique : ce sujet était déjà bien initié mais pas uniforme nationalement.

L’enjeu de capitalisation étant de plus en plus fort pour une structure qui compte maintenant plus de 250 salariés avec plus de 50 antennes, il s’est avéré nécessaire de passer à une autre étape de notre transition numérique en partageant plus communément nos espaces de travail numé-riques, en réinventant notre drive national…Notre politique d’investissement en matière d’équipement informatique a été augmentée dans nos budgets pour anticiper les nouveaux changements de modes de travail (dans plu-sieurs lieux, à domicile…).

UNE POLITIQUE SOCIALE AFFIRMÉE L’évolution de notre politique sociale et salariale était déjà bien inscrite à notre feuille de route 2019-2020. Malgré un contexte financier toujours incertain, nous avons choisi d’initier une vraie démarche d’évolution des salaires et en ayant un regard particulier sur les difficultés de fidélisation des salariés sur certains territoires.

Nous avons mis en place, par exemple, une indemnité de résidence mensuelle pour tous les salariés franciliens. Nous avons également tenu, pendant la crise sanitaire, à maintenir 100 % du salaire net de nos salariés, même en chômage partiel (garde d’enfant...).

RESSOURCES HUMAINES

UN DÉVELOPPEMENT CONTINU MALGRÉ UN CONTEXTE SANITAIRE INÉDIT

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

CHARGES

Résultat

TOTAUX CHARGES

> Services externes

> Achats

> Autres services externes

> Impôts et taxes

> Frais de personnel

> Charges gestion courante

> Charges financières

> Charges exceptionnelles

> Dotation d’exploitation

2019/2020

14 999 905

808 490

583 615

1 029 810

348 452

10 660 240

736 384

6 328

203 056

564 601

58 929

2019/2020

14 999 905

13 962 167

4 798 935

60 736

3 874 275

2 054 143

1 647 061

437 946

1 089 071

89 395

5 228

488 263

405 648

49 204

PRODUITS

TOTAUX PRODUITS

> Subventions d’exploitation :

- État

- Europe

- Collectivités territoriales

- Organismes publics

- Subventions privées

- Emplois aidés

- Prise en charge Volontariat

> Produits gestion courante

> Produits financiers

> Produits exceptionnels

> Reprise d’exploitation

> Transferts de charges

NOUS CLÔTURONS L’ANNÉE 2019-2020 AVEC UN BUDGET À 15 MILLIONS, EN AUGMENTATION DE 14 % PAR RAPPORT AU BUDGET DE L’ANNÉE DERNIÈRE.

L a croissance de nos actions s’appuie majoritairement sur notre activité locale avec une vraie volonté de consolider notre projet tout en continuant à struc-

turer notre développement avec une politique d’amélioration de nos conditions de travail et de fonctionnement. Le résultat positif de 59 K€ qui représente 0,39 % du budget nous permet, cette année encore,

d’équilibrer notre budget pour la douzième année consécutive et de continuer à renforcer nos fonds propres qui représentent aujourd’hui 2,5 mois de notre activité.

Par ailleurs, cette année très particulière, traver-sée par la crise sanitaire, nous a permis égale-ment de façon très exceptionnelle de faire des économies de fonctionnement (30  % de moins par rapport à N-1 sur les frais de déplacements, missions, réceptions) mais nous n’oublions pas que cette crise qui perdure s’accompagne égale-ment d’incertitudes financières.

LES ÉLÉMENTS FINANCIERS

UNE ANNÉE PARTAGÉE ENTRE INCERTITUDE ET CONSOLIDATION

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

A vec une Journée du refus de l’échec scolaire spéciale mentorat, l’émer-gence du Collectif Mentorat, ou encore la rencontre du Ministre de la

jeunesse avec une trentaine de mentors et men-torés lors du “Thank your mentor day” organisé par le Collectif Mentorat sans parler de la façon dont la crise sanitaire a imposé le mentorat, force est de constater que 2019-2020 aura été l’année du mentorat.

La 12e édition de la JRES en septembre 2019, dédiée à l’accompagnement dans et hors l’Edu-cation nationale nous a permis de passer un cap en termes d’appropriation de la notion de men-torat. Le Ministre de l’Education Nationale y a lui-même affirmé son attachement au mentorat, la complémentarité avec le travail des enseignants et a salué l’exemplarité de l’action de l’Afev sur le terrain.

Au même moment, à l’initiative de l’Afev et du ministère de la Jeunesse, s’est constitué le Collectif Mentorat regroupant l’Afev, Chemins d’Avenirs, ESA, Proxité, Socrate, NQT, Article 1, et l’Institut Télémaque. En termes de médiatisation, la tribune parue dans le JDD proposant de “Faire du mentorat une grande cause nationale” signée du Collectif Mentorat nous a offert une large visibilité. Une seconde tribune parue dans Le Monde Campus, le 29 janvier 2020 à l’occasion de la journée inter-nationale du “Thank your mentor” est venue consolider l’appel à faire du mentorat un pilier des politiques publiques au moment où émerge par exemple la nouvelle génération des Cordées de la réussite qui pourraient faire la part belle au mentorat.

Enfin, le lien avec l’European Center for Evidence-Based Mentoring s’est renforcé puisque nous sommes officiellement devenus leur “partenaire associé” en France. L’Afev a pris part au séminaire européen organisé aux Pays-Bas et s’est fortement impliquée dans la préparation du Summit de Barcelone porté par l’Afev Barcelone qui assurait la présidence de la Coordinadora de Mentoría Social. Le Summit s’est tenu à distance en octobre 2020.

En conclusion Sylvie Guillaume, députée euro-péenne, y affirmait : « la mère des batailles c’est la lutte contre les inégalités et l’un des principaux leviers pour y remédier est l’em-powerment via le mentorat ».

RÉFLEXION

LE MENTORAT, EN FRANCE COMME EN EUROPE : L’UNION FAIT LA FORCE

Par Eunice Mangado-

LunettaDIRECTRICE DES

PROGRAMMES DE L’AFEV

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BILAN D’ACTIVITÉ 2019/2020

“CHAQUE ÉTUDIANT DÉFINIT SON RAPPORT AUX ÉTUDES SELON TROIS GRANDS PRINCIPES QUI RENVOIENT AUX TROIS FONCTIONS ESSENTIELLES DE TOUT SYSTÈME UNIVERSITAIRE : UNE FONCTION D’ADAPTATION AU MARCHÉ DES QUALIFICATIONS, UNE FONCTION DE SOCIALISATION ET UNE FONCTION DE CRÉATION INTELLECTUELLE CRITIQUE (CF. TOURAINE, 1972; DUBET, 1991).” LE PROJET, L’INTÉGRATION ET LA VOCATION: C’EST À L’AUNE DE CE TRIPTYQUE QUE NOUS ENVISAGEONS NOTRE PARTENARIAT AVEC LES ACTEURS DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.

AVOIR ENVIE D’ÊTRE ÉTUDIANT – ORIENTATION

Pour avoir envie d’être étudiant, il faut se sentir légitime à le devenir. Le bacca-lauréat le permettait mais il n’est plus le ticket d’entrée automatique vers l’ensei-

gnement supérieur. Le futur étudiant doit savoir a minima ce qu’il veut y faire et construire son projet au sein de l’enseignement supérieur alliant acquisition de connaissances, de compétences, d’expériences et de contacts.Pour que la démocratisation de l’enseignement supérieur soit une réalité, la construction de ce projet d’orientation doit être accompagnée sur un temps long (dès la 4ème) pour les jeunes issus des familles les plus éloignées du système scolaire. L’originalité de nos interventions tient à l’impor-tance accordée à l’élévation des aspirations à tra-vers le mentorat.

L’INTÉGRATION À LA COMMUNAUTÉ ÉTUDIANTE Malgré des efforts importants des établissements d’enseignement supérieur et des collectivités locales, l’accueil et l’intégration des nouveaux bacheliers à la communauté étudiante posent question. L’isolement des étudiants de L1 reste

un facteur fort de décrochage précoce et les éta-blissements ont du mal à repérer les étudiants en difficulté et ceux-ci ne recourent que peu aux aides proposées.La crise sanitaire a souligné 3 lieux incontournables qui permettent de créer les sociabilités étudiantes: la fac/l’école, le logement notamment en coloca-tion, et les Tiers-Lieux. C’est donc dans ces lieux que nous proposons des espaces d’engagement et de rencontres basés sur l’entraide entre pairs.

CRÉER SON EXPÉRIENCE ÉTUDIANTEChaque étudiant va construire peu à peu son expérience étudiante. Au-delà des compétences curriculaires, les étudiants doivent également acquérir des compétences relationnelles, ce que l’engagement permet facilement. En valorisant et validant ces compétences acquises par l’expé-rience, ils préparent leur insertion professionnelle, qu’ils soient diplômés ou non. Les outils numériques hier, la crise sanitaire aujourd’hui bousculent l’enseignement supé-rieur. Au-delà des cursus, c’est toute cette “expé-rience étudiante” dont nous sommes partenaires, qui va devoir évoluer pour conserver son rôle essentiel dans la formation des jeunes tant pro-fessionnelle que citoyenne.

RÉFLEXION

L’EXPÉRIENCE ÉTUDIANTE / AFEV

Par Sandrine Martin

RESPONSABLE NATIONAL

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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Afev – 221 rue La Fayette - 75010 Paris 01 40 36 01 01 afev.org [email protected] ASSOCIATION RECONNUE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL

merci !

L’ensemble des équipes de l’Afev adresse un grand remerciement aux :

7 837 étudiants bénévoles, 1 262 volontaires en Service Civique, 755 colocataires solidaires Kaps, 257 salariés, et…à tous ceux qui se sont engagés avec nous cette année, ainsi qu’à tous les Ministères, agences, collectivités locales, universités, fondations, entreprises et donateurs, qui nous soutiennent dans nos actions de lutte contre les inégalités.

Ministère de l'Éducation Nationale, de la Jeunesse et des SportsMinistère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'InnovationMinistère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités TerritorialesMinistère de l'IntérieurMinistère des Solidarités et de la SantéMinistère de la Culture Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion

I L S N O U S S O U T I E N N E N T