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Banc d'essai du eholddoHbroseope " OLYMPUS CHF type B " B. PLOUVIER - R. JEANPIERRE Depuis plus d'un an la firme japonaise Olympus a introduit en France le cholEdofibroscope. I1 n'existe qu'un module. Nous utilisons ce module depuis plu- sieurs mois et avons EtE amenE/t le tester. I. - LES CARACTERISTIQUES (photos 1, 2, 3, 4) Longueur utile : 55,7 cm. -- Diam&re du tube flexible : 5,7 mm. - - Diam~tre de l'extr6mitE distale : 5,3 mm. - - Diam~tre du mandrin d'introduction : 6,9 mm. - - B6quillage : avant = 45 ~ arri~re = 45 ~ la manette est situ6e sur la t&e (of. photo n ~ 2). -- L'optique : diambtre du faisceau conducteur : 2 mm environ, -- nombre de fibres : 7 000 environ, vision axiale, angle de vision : 62 ~ profondeur de champ : de 3 mm ~ l'infini. La lumi6re est v6hiculEe par 2 faisceaux conduc- teurs (el. schema). - - Le conduit d'irrigation a un diam~tre de 2 mm environ ; il permet le passage d'une brosse h cyto- logie et d'une pince h biopsie. Le mandrin d'introduction a 15 cm de long et 6,9 mm de diam6tre intErieur : il contient l'ori- rice d'aspiration d'ofa part le cordon d'aspiration. Un petit ballonnet gonflable est adaptE sur le mandrin (cf. photo n ~ 4). 20, 25 et 30 cm de l'extrEmit6. La gaine porte des index lin6aires ~ 5, 10, 15, La source de lumi~re utilisEe est une source de 36 Tome HI - N ~ 1-2 - Mai 1973 lumi~re froide 6quip6e d'une lampe aux halo g~nes 24 V -- 150 W (source Olympus C1E). - - Les caractEristiques ainsi dEcdtes par le construe teur se sont av6r6es exaetes, sauf pour ce qu concerne le bEquiqage qui a souffert rapidement Actuellement on note : 20 ~ en UP et 10 ~ el DOWN. II. - L'UTILISA TION A) En vision scopique : est tr~s particuli~re : 1. I1 s'agit d'une endoscopie per-op6ratoire : ren doscope est introduit ~ grfice son mandrin au traver., d'une incision de chol6docotomie. Cela est r6alis6 / ventre ouvert, dans la salle d'opEration et suppos~ une asepsie rigoureuse (appareil et accessoires stEri. lis6s en permanence dans des vapeurs de formald6 hyde). 2. L'endoscopie se fait dans un mdieu liquid~ (sErum physiologique) ; il s'agit en quelque sortc d'une endoscopie submarine. Ceci 6tant, la visualisation et la progression h l'in. tErieur des voies biliaires sont grandement facilitE~ par la 1Eg~retE, la flexibilit6 de l'appareil et surtou' par son bEquillage. Les qualitEs optiques sont excellentes dans le millet aErique : le test optique matErialise ses performan. ces (cf. photo n ~ 5), mais dans le milieu aquatiquc cette qualitE est beaucoup plus mediocre. D'autr~ part la profondeur du champ est de 3 mm ~t l'infin: ce qui rend le repErage beaucoup plus ais6. La gross~ difficultE est de mettre en Evidence certains rep~re: de l'intErieur ds voies biliaires (car~ne ou divisioi hEpatique, ampoule de Vater...). L'6clairage du champ de vision est uniforme Mais assez souvent l'optique est voil6e par des im puret6s et il est prudent de silicoser l'extr6mitE opti Acta Endoscopica et Radiocin~matographic~

Banc d’essai du cholédofibroscope “OLYMPUS CHF type B”

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Page 1: Banc d’essai du cholédofibroscope “OLYMPUS CHF type B”

B a n c d ' e s s a i d u e h o l d d o H b r o s e o p e

" O L Y M P U S C H F t y p e B "

B. PLOUVIER - R. J E A N P I E R R E

Depuis plus d'un an la firme japonaise Olympus a introduit en France le cholEdofibroscope. I1 n'existe qu'un module. Nous utilisons ce module depuis plu- sieurs mois et avons EtE amenE/t le tester.

I. - L E S C A R A C T E R I S T I Q U E S (photos 1, 2, 3, 4)

Longueur utile : 55,7 cm.

- - Diam&re du tube flexible : 5,7 mm.

- - Diam~tre de l'extr6mitE distale : 5,3 mm.

- - Diam~tre du mandrin d'introduction : 6,9 mm.

- - B6quillage : avant = 45 ~ arri~re = 45 ~

la manette est situ6e sur la t&e (of. photo n ~ 2).

- - L'optique : diambtre du faisceau conducteur : 2 mm environ,

- - nombre de fibres : 7 000 environ, vision axiale, angle de vision : 62 ~ profondeur de champ : de 3 mm ~ l'infini.

La lumi6re est v6hiculEe par 2 faisceaux conduc- teurs (el. schema).

- - Le conduit d'irrigation a un diam~tre de 2 mm environ ; il permet le passage d'une brosse h cyto- logie et d'une pince h biopsie.

Le mandrin d'introduction a 15 cm de long et 6,9 mm de diam6tre intErieur : il contient l'ori- rice d'aspiration d'ofa part le cordon d'aspiration. Un petit ballonnet gonflable est adaptE sur le mandrin (cf. photo n ~ 4). 20, 25 et 30 cm de l'extrEmit6.

La gaine porte des index lin6aires ~ 5, 10, 15,

La source de lumi~re utilisEe est une source de

36 T o m e H I - N ~ 1-2 - Ma i 1973

lumi~re froide 6quip6e d'une lampe aux halo g~nes 24 V - - 150 W (source Olympus C1E).

- - Les caractEristiques ainsi dEcdtes par le construe teur se sont av6r6es exaetes, sauf pour ce qu concerne le bEquiqage qui a souffert rapidement Actuellement on note : 20 ~ en UP et 10 ~ el DOWN.

II. - L ' U T I L I S A T I O N

A) E n v i s i o n s c o p i q u e : est tr~s particuli~re :

1. I1 s'agit d'une endoscopie per-op6ratoire : r e n doscope est introduit ~ grfice son mandrin au traver., d'une incision de chol6docotomie. Cela est r6alis6 / ventre ouvert, dans la salle d'opEration et suppos~ une asepsie rigoureuse (appareil et accessoires stEri. lis6s en permanence dans des vapeurs de formald6 hyde).

2. L'endoscopie se fait dans un mdieu liquid~ (sErum physiologique) ; il s'agit en quelque sortc d'une endoscopie submarine.

Ceci 6tant, la visualisation et la progression h l'in. tErieur des voies biliaires sont grandement facilitE~ par la 1Eg~retE, la flexibilit6 de l'appareil et surtou' par son bEquillage.

Les qualitEs optiques sont excellentes dans le millet aErique : le test optique matErialise ses performan. ces (cf. photo n ~ 5), mais dans le milieu aquatiquc cette qualitE est beaucoup plus mediocre. D'autr~ part la profondeur du champ est de 3 mm ~t l'infin: ce qui rend le repErage beaucoup plus ais6. La gross~ difficultE est de mettre en Evidence certains rep~re: de l'intErieur ds voies biliaires (car~ne ou divisioi hEpatique, ampoule de Vater...).

L'6clairage du champ de vision est uniforme Mais assez souvent l'optique est voil6e par des im puret6s et il est prudent de silicoser l'extr6mitE opti

Ac ta Endoscopica et Radiocin~matographic~

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que avant l 'examen ou de la tremper dans un agent mouillant (Ammonium quaterraire par exemple).

L 'examen lui-m~me se d6roule en 2 temps :

- - 1"~ temps : exploration vers le haut : chol6do- que, canal h6patique commun, car~ne, canaux h6patiques droit et gauche et parfois jusqu'aux racines h6patiques tertiaires.

2 ~ temps : vers le bas : bas-chol6doque, am- poule de Vater, et parfois passage dans le duoddnum.

B) E n p h o t o g r a p h i e :

Cet appareillage permet la photographie et m~me des prises de vues cin6matographiques. Tous les appa- reils Olympus sont munis de l 'appareillage photogra- phique : ici il s'agit d 'un bo~tier reflex Olympus Pen Fit, 6quip6 d'une bague de macrophoto.

Lors du verrouillage du boitier sur l 'endoscope, l 'oculaire remonte et tient lieu d'objectif photogra- phique.

L'6clairage est assur~ par la source Olympus C16, 6quip6e d 'un obturateur 61ectromagn6tique reli6 ~t une cellule photo-flectrique. CeUe-ci est plac6e en d6rivation sur l 'optique proximale du chol6dofibro- scope permettant ainsi la d6termination du flux lu- mineux d61ivr6 par la source. L'utilisation ~ pleine puissance de la lampe aux halog6nes (24 V, 150 W) oscille entre 1/100 et 1/5 de seconde. Le boltier photographique ne pouvant pr6juger du temps d'ou- verture du servo-diaphragme, la vitesse d 'obturation sera r6916e au 1 /4 de seconde.

Nous utilisons des films Ektachrome High Speed 160 ASA. Les clich6s obtenus sont de tr6s petite taille (3 m m • 3 mm), mais la d6finition est bonne ains que le rendu des couleurs (photos 6, 7).

I I I - I M P R E S S I O N S D ' E N S E M B L E

A) N o u s avons appr~cid : - - La flexibilit6 qui permet de remonter assez

loin dans les canaux h6patiques. La photographie relativement facile et fid61e. La possibilit6 d'utiliser cet appareil ~t d'autres fins :

�9 en urologic comme py61oscope, �9 en gastroent6rologie comme oesogastroscope

d'enfant ~t condition d'y adjoindre une poire insuflation.

m

et

B) N o u s avons regret td :

- - Le calibre du tube flexible trop important pour permettre l 'exploration de tous les chol6do- ques. La difficult6 d'introduction de l 'endoscope dans son mandrin. L'efficacit6 douteuse de la brosse h cytologic de la pince ~ biopsie dont !'utilisation risque, en outre, de d&driorer les gaines. La faible amplitude du b6quillage qui rend difficiles, sinon impossibles certains virages. Enfin le prix, beaucoup trop 61ev6 pour ce type d'appareil (environ 28 000 F).

- - La fiiabilit6 tr~s relative de la technique (***) qui n'est concevable qu'en association avee les m6thodes instrumentales classiques et sur- tout avec la cholangiographie per-op6ratoire.

E n bre l :

Le chol6dofibroscope <~ Olympus CHF type B ~) est un nouvel exemple des performances japonaises en mati~re de miniaturisation des endoscopes. Cepen- dant cette miniaturisation n'est pas encore assez pous- s6e puisque le calibre est trOD important pour des voles biiiaires non dilat6es.

L'int6r& de cette m6thode r6side dans la pr6- vention de la lithiase r6siduelle par cure radicale de toute lithiase chol6docienne h la premibre interven- tion. Mais c'est un examen qui n6cessite des imp6- ratifs complexes et il n'est pas stir que les fibroseopes supplantent longtemps les tubes rigides en ce do- maine.

L 'apparei l en lui-m6me est dou6 de performances int6ressantes qui peuvent permettre d'autres utili- sations.

(Congr~s de Taormina : 1, 2, 3, 4 iuin 1972.)

RESU M E

Le chol6difibroscope << Olympus CHF type B ~> repr6sente un progr~s en endoscopic biliaire op6ratoire par sa flexi- bilit6 qui lui permet d'explorer les canaux h6patiques tertiaires.

La prise de vues photographiques et cin6matographiques est tr~s facile. Mais le calibre de cet appareil est encore trop important ce qui limite beaucoup la port6e pratique d'une telle tech-

nique. C'est dans ce sens que doivent se porter les efforts d'am61ioration de l'appareillage. PRIX APPROXIMATIF : 28 000 F avec photo. Importateur exclusif : S.C.O.P. 27, rue du Faubourf Saint-Antoine - 75011 - PARIS 11 e.

- - Travail du D6partement d'Endoscopie, Service de M6decine C (Professeur F. HEULLY - Professeur Ag. P. GAUCHER) H6pital SAINT-JULIEN - NANCY.

- - Clinique Chirurgicale (Professeur GROSDIDIER, Docteurs GUIBAL, RICHAUME et BOISSEL) H6pital MARIN - NANCY.

- - D6partement de Chirurgie Exp6rimentale (Professeur BENICHOUX) H6pital de BRABOIS - NANCY. Groupe de Recherche de Physiopathologie Digestive et des Maladies de la Nutrition - 127, rue Saint-Dizier - NANCY.

Acta Endoscopica et Radiocin~matographica Tome 111 - N ~ 1-2 - Mai 1973 37

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Vue d'ensemble :

le choladofibroscopo et son apparei l de photographic,

ODistal End Fluid Feeding Channel

Light G u i d ~ ~ Exit for irrigation fluic , " ~ The thickened channe ) ~'~ permits the use of biop ~11 'e~ '~"~s o~to'og~ ~rust

Objective

Schema de I'extr6mit(~ distale ties diff~rents faisceaux.

Sch(~ma des dif f6rants c i rcui ts ( i r r igat ion et a,spiration).

e v ~ e a

Ddta,il : la t~te de I'a,pparreil et sa navette de b6quil lage. Canal h6pa~i,qu,e commun.

Car~n,a, : divisio,n en ca,na,ux h~patiques

38 T o m e 111 - N ~ 1-2 - M a i 1973 .4c ta E n d o s c o p i c a e t R a d i o c i n d m a t o g r a p h i c a