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BAC PRO ASSP 2 de - 1 re - T le ANIMATION EDUCATION A LA SANTE Structure & Domicile

BAC PRO ASSP - Decitre.fr · transformer l’enfant en princesse, pirate, espion, sorcière, ou autre personnage. Des idées simples et à peu de frais de chapeaux, de casques et

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BAC PRO

ASSP2de - 1re - Tle

ANIMATIONEDUCATION A LA SANTE

Structure & Domicile

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Objectif

Activité

9SÉQUENCE

PARTIE 1 : Activités d’acquisition ou de maintien de l’autonomie et de la vie sociale

séquence 9. Ateliers déguisements

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Mettre en œuvre et animer des ateliers déguisement adaptés au degré d’autonomie de l’enfant.

Ateliers déguisements

Conduite d’activités pour la petite enfance

THÈME

2

Mise en situation professionnelle

matériel des documents ressources ;

une fiche technique d’activité à compléter (cf. modèle p. 159) ;

voir le matériel spécifique à chaque technique dans le document correspondant.

Durée – 45 minutes pour la réalisation ;– 15 minutes pour compléter la fiche technique d’activité ;– 15 minutes pour présenter votre travail.

tâches Choisir une activité.

Compléter la fiche technique d’activité de l’atelier choisi.

Réaliser et présenter l’atelier en précisant les consignes à formuler, le mode d’animation, la manière de stimuler et de motiver, l’aide et le respect de l’autonomie.

Dans le cadre de votre contexte professionnel, vous êtes chargé de réaliser avec un groupe d’enfants les tâches suivantes :

1. Réaliser un élément de costume.

2. Réaliser des masques. ex

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thème 2. conduite d’activités pour la petite enfance

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Intérêts du déguisement

Le déguisement aide l’enfant à grandir, à s’approprier les usages et coutumes de la société, ou à découvrir de nouveaux pays, de nouvelles traditions ou l’histoire.

Sens de l’imitation

Se déguiser, c’est changer de personnalité, se transformer, s’identifier à un héros ou ressembler aux « grandes personnes ». L’enfant choisit son costume en fonction de la personne qu’il souhaite incarner, de ses goûts et de sa personnalité. Ainsi, le déguisement exprime chez les garçons un besoin d’aventures. Ils se déguisent généralement en héros de chevalerie, sortis tout droit des contes et dessins animés qu’ils ont entendus et/ou vus antérieurement. Les fillettes, quant à elles, s’attachent davantage à la beauté et à la coquetterie. Leur besoin étant

de plaire, elles incarnent bien plus souvent des personnages existant ou ayant existé (infirmières, mariées, princesses…) que des héroïnes (cow-boys, indiennes…).

Développement de l’imaginaire

L’enfant s’évade du monde réel au profit d’un monde imaginaire. Bien que reproduisant un personnage connu, tels ses héros préférés, l’enfant, s’il veut poursuivre cette activité généralement spontanée durant tout l’après-midi, doit se raconter des histoires, s’inventer des aventures. Maquillage, déguisement, parure et accessoires : rien n’est laissé au hasard. Le déguisement et toute l’histoire seront alors conçus autour d’un fil conducteur : « être une princesse, en quête de son beau chevalier ».

Conseils techniques

• Privilégier les déguisements de création aux déguisements de commerce quelle que soit l’occasion (anniversaire, carnaval, Halloween…).

• Impliquer l’enfant dans la création de son déguisement afin de le valoriser et de le responsabiliser.

• Choisir des déguisements faciles à confectionner : sorcière, fantôme, masque (vénitien, carnaval, masque, chat, loup).

• Transformer le visage par du maquillage pour accompagner le déguisement.

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séquence 9. Ateliers déguisements

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Les chapeaux

Le chapeau est un élément de costume facile à réaliser. Il permet en quelques minutes de transformer l’enfant en princesse, pirate, espion, sorcière, ou autre personnage. Des idées simples et à peu de frais de chapeaux, de casques et

de couronnes de toutes sortes, réalisables avec les enfants et permettant de développer la coordination motrice, l’imagination et la dextérité, sont nombreuses.

Exemples de chapeaux

• coiffe indienne

matériel

Paire de ciseaux, agrafeuse, ruban adhésif ou bâton de colle, papier cartonné de couleur ou à peindre par l’enfant, feutres ou peinture, plumes.

réaliSatiOn

Découper une bande de papier cartonné de 10 cm de largeur. Décorer la bande par des dessins géométriques. Avant d’agrafer ou de coller la bande, vérifier la bonne largeur de la tête de l’enfant. Placer les plumes par l’intérieur et les scotcher.

• chapeau en cône (fée, sorcière, etc.)

matériel

Paire de ciseaux, feuille cartonnée 50 × 50 cm, crayons de couleur, feutres, gouache, fil élastique, éléments de décoration (gommettes, rubans, toile, etc.).

réaliSatiOn

Tracer et découper un demi-cercle de 45 à 50 cm de rayon. Le rouler en cône et l’agrafer ou le scotcher après avoir vérifié la bonne largeur de la tête de l’enfant. Décorer le chapeau à votre goût. Fixer un fil élastique de chaque côté du chapeau.

• chapeau à rebord

matériel

Paire de ciseaux, crayon graphite, agrafeuse, ruban adhésif, feuilles de papier cartonné de couleur.

réaliSatiOn

Mesurer le contour de la tête en dépassant légèrement et découper une bande de 20 cm de large. Agrafer ou scotcher, fixer les deux extrémités. Poser l’anneau sur une feuille et marquer le contour. Découper le cercle et le fixer sur une face de l’anneau. Marquer le contour sur une deuxième feuille et découper un deuxième cercle dont le rayon est 5 cm supérieur au premier. Faire des découpes en dents de scie à la base en partant du centre. Plier et encoller les pattes à l’intérieur du chapeau. Décorer avec un simple ruban.

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66 thème 2. conduite d’activités pour la petite enfance

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DOC.

3Les masques

Le masque est le déguisement le plus répandu lors du carnaval et les fêtes d’enfants. Plusieurs idées de masques à réaliser avec les enfants sont possibles suivant le thème de l’animation.

Les apports de cette activité aux enfants se résument dans le développement de l’habileté et du repérage spatial ainsi que la découverte des traditions et des cultures.

Exemples de masques

• masque loup à partir de papier fort

matériel

Papier cartonné (bristol, Canson, etc.), paire de ciseaux, crayon graphite, agrafeuse, ruban adhésif, matériel de décoration.

réaliSatiOn

Fabriquer le modèle à partir de papier cartonné. Essayer le gabarit avant de réaliser les ouvertures pour les yeux. Décorer le modèle avec des gommettes, des paillettes, des plumes, etc. Fixer un élastique sur les côtés.

• masque à partir de papier mâché matériel

Vieux journaux, colle à tapisserie, saladier, ballon de baudruche, gouache et vernis, pinceau, ruban adhésif.

réaliSatiOn

Préparer la colle dans un saladier. Découper des bandes de 5 cm de largeur dans du papier journal. Enduire les bandes de colle et les coller en couches successives sur la moitié du ballon en les croisant les unes sur les autres. Plus les couches sont nombreuses, plus le masque est solide. Laisser sécher 24 à 48 heures. Percer le ballon et le retirer. Découper les ouvertures pour les yeux et la bouche. Peindre le masque à son goût, laisser sécher. Fixer un élastique.

• masque à partir d’assiette en carton

matériel

Assiette en carton, feutre noir, gouache orange, pinceaux, papier vert foncé, cutter (à utiliser par l’adulte), ruban élastique de 35 cm de long environ.

réaliSatiOn

Peindre la face cartonnée de l’assiette en orange, puis la laisser sécher. Découper plusieurs feuilles dans le papier vert en utilisant la technique des ribambelles. Dessiner du côté orange de l’assiette les yeux, le nez et une grande bouche. Découper les yeux à l’aide du cutter. Coller les feuilles d’arbre, au-dessus des yeux, sur le haut de l’assiette (côté orange). Percer un trou de chaque côté au niveau des oreilles. Passer les bouts du ruban élastique dans chaque trou et faire un nœud afin qu’ils ne puissent pas ressortir.

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Technologie du déguisement

67séquence 9. Ateliers déguisements

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Le déguisement qui intéresse les enfants de 4 à 13 ans environ pour le carnaval, les anniversaires et les fêtes, se compose de plusieurs éléments utilisables seuls ou ensemble. En effet, l’enfant peut, selon son choix, se maquiller, mettre un masque ou une perruque ou un chapeau et/ou se vêtir d’un costume. Il peut également s’équiper d’accessoires tels que sac à main, couronne, épée ou arme.

Si le déguisement est déjà conçu par un fabricant spécialisé, on l’appellera panoplie. Elle concerne principalement les enfants de 4 à 10 ans et appartient à l’univers du jouet.

Toutefois, le jeu est tel que l’enfant n’a pas besoin d’une panoplie pour s’amuser. Il peut tout aussi bien utiliser des vêtements et accessoires récupérés dans les armoires de ses parents. N’oublions pas qu’un simple drap blanc pourvu d’un trou dans lequel passer la tête apporte parfaitement l’illusion d’être un fantôme. Dans le cas de récupération, les ustensiles ménagers servent alors de substituts aux armes et baguettes des chevaliers, fées et autres héros. Quelle que soit sa forme, le déguisement, qui représente une transformation de la réalité quotidienne, est considéré comme un jouet d’éveil de l’enfant.

Pour respecter les règles d’hygiène, voici quelques conseils d’usage du matériel de maquillage :

• Avant une séance de maquillage, laver les pinceaux à l’eau et au savon. Bien les rincer avec de l’eau, les secouer pour les égoutter, puis les laisser sécher avant d’appliquer de l’alcool sur la garniture.

• Désinfecter avec de l’alcool les poils des pinceaux après le maquillage de chaque enfant.

• Les applicateurs dont l’extrémité est garnie de mousse ou de feutrine et les éponges à maquillage sont à usage unique, tout comme les débarbouillettes.

–––––– ––––––

Identifier les caractéristiques, l’intérêt, les modalités d’utilisation, les règles de sécurité et l’entretien des matériels et produits spécifiques aux ateliers de déguisement.

Objectifs

Qu’est-ce qu’un déguisement ?

Matériels de maquillage

Pinceau à poudre

CARACTÉRISTIQUESGarniture dense à poils de martre ou de vison, ronde et large. Manchon en bois ou en plastique, virole en métal. Peut être rétractable.

MODES D’UTILISATIONSaisir la poudre par l’extrémité des poils et saupoudrer par tamponnement. Se nettoie au savon et se désinfecte à l’alcool.

Miroir

CARACTÉRISTIQUESAmovible ou fixe. Permet à l’enfant de suivre et/ou voir son maquillage et de donner son avis.

MODES D’UTILISATIONSe maquiller en face du miroir si celui-ci est fixe.

Pinceaux plats

CARACTÉRISTIQUESGarniture pointue et plate. Permettent

de tirer des traits fins de maquillage avec une certaine précision.

MODES D’UTILISATIONSaisir le maquillage par l’extrémité des poils et appliquer en tirant sur le pinceau. Se nettoient au savon et se désinfectent à l’alcool.

Livre à maquillage

CARACTÉRISTIQUESLivre présentant différents modèles de maquillage pour enfants. Permet à l’enfant de faire son choix suivant

son goût et sa personnalité.

MODES D’UTILISATIONPrésenter le livre à l’enfant pour qu’il puisse faire son choix, maquiller ensuite suivant son goût.extra

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Activités

68 thème 2. conduite d’activités pour la petite enfance

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1. Indiquer la signification d’une panoplie en déguisement.

2. Donner la signification d’un accessoire en déguisement.

3. Énumérer trois occasions de déguisement des enfants.

4. Proposer un déguisement très facile à réaliser.

5. Indiquer l’intérêt du livre de maquillage dans l’atelier maquillage.

6. Indiquer l’intérêt du miroir dans l’atelier maquillage.

7. Indiquer l’intérêt de désinfecter les pinceaux de maquillage.

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Objectif

Activité

10SÉQUENCE

PARTIE 1 : Activités d’acquisition ou de maintien de l’autonomie et de la vie sociale

séquence 10. Ateliers contes, histoires, marionnettes

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Mettre en œuvre et animer des ateliers contes, histoires et marionnettes adaptés au degré d’autonomie de l’enfant.

Ateliers contes, histoires, marionnettes

Conduite d’activités pour la petite enfance

THÈME

2

Mise en situation professionnelle

matériel des documents ressources ;

deux fiches technique d’activité à compléter (cf. modèle p. 159) ;

voir le matériel spécifique à chaque technique dans le document correspondant.

Durée – 45 minutes pour la réalisation ;– 15 minutes pour compléter la fiche technique d’activité ;– 15 minutes pour présenter votre travail.

tâches Choisir une activité.

Compléter la fiche technique d’activité de l’atelier choisi.

Réaliser et présenter l’atelier en précisant les consignes à formuler, le mode d’animation, la manière de stimuler et de motiver, l’aide et le respect de l’autonomie.

Dans le cadre de votre contexte professionnel, vous êtes chargé de réaliser avec un groupe d’enfants les tâches suivantes :

1. Organiser une séance conte. Conter à partir d’un livre.

2. Raconter une histoire de votre choix. Pour illustrer cette histoire, utiliser une marionnette à doigts que vous avez créée.

3. Réaliser un spectacle de marionnettes. Rédiger avec le groupe le dialogue des personnages et créer les marionnettes ainsi que le castelet. ex

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thème 2. conduite d’activités pour la petite enfance

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Le conte

Le conte est une histoire imaginaire et moralisante permettant à l’enfant d’avoir des repères, de développer le sens du bon et du mauvais, du vrai et du faux, de la persévérance, de l’irrationnel et du merveilleux. Il permet à l’enfant de construire son identité.

Le choix du conte, notamment la longueur de celui-ci, dépendra de la faculté d’attention des enfants. Plus ils sont jeunes, moins le texte doit être long, car l’attention courte des jeunes ne peut s’accommoder d’efforts (à titre indicatif : 5 à 6 minutes pour les enfants de 4 à 6 ans et 10 à 15 minutes pour les enfants de 8 ans). Ce qui importe, c’est que le conte soit lu en une seule fois afin de conserver l’émotion et la détente de l’enfant.

Les enfants seront groupés devant le conteur pour pouvoir entendre et voir aisément, même s’ils sont nombreux.

Conseils techniques

• Obtenir le silence avant de commencer, ensuite, introduire l’histoire par une petite formule.

• Assimiler l’histoire pour savoir la raconter.

• Raconter l’histoire en une seule fois.

• Limiter le nombre de personnages pour les petits.

• Rechercher la répétition de situations.

• Lors du récit, il est indispensable de distinguer les situations et les personnages par l’intonation de la voix, les changements de rythme, l’expression du visage et la gestuelle. Présenter le conte en interaction avec les objets : marionnettes, poupées, petits personnages.

• Mettre le conte en interaction avec les réactions des enfants : poser des questions, moduler la participation sonore des enfants…

• Veiller à ce que les enfants comprennent le récit en expliquant les mots difficiles. Favoriser la participation des enfants dans les moments-clés de la trame et valoriser les interventions spontanées tout en respectant la trame de l’histoire.

• Clôturer l’histoire en récitant une formule d’adieu.

Le moment du conte

Dans les structures d’accueil de la petite enfance, le conte peut être un moyen de retour au calme : après une activité intense, avant le repas, avant la sieste, après la récréation. Il peut être planifié dans les situations d’attente, de prolongation ; par exemple avant l’arrivée des parents.

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129séquence 19. Promotion de la santé

Objectifs

Situation

19SÉQUENCE

PARTIE 2 : Éducation à la santé©

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DOC.

1Les niveaux de prévention selon le stade de la maladie

La gestion du risque par les pouvoirs publics est un enjeu d’intérêt général qui mobilise d’importants moyens humains et financiers.La prévention est une attitude ou l’ensemble de mesures à prendre pour éviter qu’une situation (sociale, environnementale, économique) ne se dégrade, ou qu’un accident, une épidémie ou une maladie ne survienne.Le concept général de prévention est défini dans la loi 303-2002 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dans son article 79 : « La politique de prévention a pour but d’améliorer l’état de santé de la population en évitant l’apparition, le développement ou l’aggravation des maladies ou accidents et en favorisant les comportements individuels ou collectifs pouvant contribuer à réduire le risque de maladie et d’accident. À travers la promotion de la santé, cette politique donne à chacun les moyens de protéger et d’améliorer sa propre santé ».

• La prévention primaire comprend les mesures visant à éviter l’apparition des maladies en

supprimant les facteurs de risque.Exemples de mesures : vaccinations obligatoires, examens obligatoires chez les femmes enceintes, mesures concernant l’environnement, augmentation du prix du tabac, interdiction de fumer dans les lieux publics…L’objectif de la prévention primaire est de diminuer l’incidence des pathologies, à savoir le nombre de nouveaux cas.

• La prévention secondaire comprend les mesures visant à dépister et à traiter les premières atteintes des maladies.Exemples de mesures : dépistage anonyme et gratuit du SIDA, examens obligatoires chez les femmes enceintes…L’objectif de la prévention secondaire est, grâce à un dépistage et à un traitement précoce, de diminuer la prévalence des pathologies, c’est-à-dire le nombre de personnes atteintes à un moment donné.

Définir les notions de promotion de la santé, d’éducation à la santé, les niveaux de prévention et leur objectif.

Énoncer quelques mesures nationales de prévention de santé.

Différencier la communication destinée au grand public de celle destinée à des publics ciblés.

Promotion de la santé

Conduite d’actions d’éducation à la santé

ACTIVITÉ 1 Les notions de prévention

THÈME

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Vous êtes animateur dans une maison des jeunes et de la culture (MJC) fréquentée par de nombreux adolescents. Parmi eux, beaucoup sont fumeurs. Vous lisez dans la presse qu’une campagne de promotion de la santé va être lancée pour persuader les fumeurs, et en particulier les jeunes, d’arrêter de fumer. Vous réalisez une recherche documentaire pour clarifier les notions de campagne de promotion de la santé, d’éducation à la santé et de prévention.

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130 thème 6. Conduite d’actions d’éducation à la santé130

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1 Souligner dans la liste ci-dessous l’intrus relatif à la signification du terme « risque ».

Probabilité – Vulnérabilité – Dommages – Sécurité – Événement indésirable –

Situation (sociale, environnementale, économique) redoutée – Gravité.

2 À l’aide du doc. 1 et de vos connaissances, définir la notion de risque sanitaire et donner deux exemples concrets rencontrés en établissements médico-sociaux.

Définition :

Exemples :

3 Associer chaque niveau de prévention à ses objectifs.

niveaux de prévention Descriptions

Prévention primaire ➊ a. Diminuer les complications.

Prévention secondaire ➋ b. Détecter précocement les maladies et les traiter.

Prévention tertiaire ➌ c. Supprimer les facteurs de risque.

4 À l’aide de vos recherches, proposer une définition de la prévention quaternaire.

5 À l’aide du doc. 1 et de vos connaissances, définir les termes suivants :

– Facteur de risque :

– Incidence :

– Prévalence :

• La prévention tertiaire comprend les mesures visant à éliminer ou à réduire les récidives et les complications des maladies afin de limiter les incapacités résultant des séquelles des maladies.Exemples de mesures : réadaptation professionnelle après un accident vasculaire cérébral (AVC), adaptation des postes de travail après un

accident de travail, prévention des complications du diabète…L’objectif de la prévention tertiaire est de diminuer la prévalence des incapacités résultant des pathologies en favorisant la réadaptation, la réinsertion sociale et professionnelle ainsi que la qualité de vie de la personne.

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131séquence 19. Promotion de la santé 131

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DOC.

2Classification de la prévention en fonction du public cible

ACTIVITÉ 2 Le public cible

La classification de la prévention peut également se faire en fonction de la population cible. Ainsi, on distingue trois niveaux de prévention.

• La prévention universelle (promotion de la santé)

Elle concerne des mesures s’adressant à toute la population quels que soient son âge et son état de santé ou ses facteurs de risque. Un groupe d’âge peut être ciblé mais sans lien avec des facteurs de risque important (ex. : informer les adolescents sur les effets des substances psychotropes et l’éducation à la vie affective et sexuelle dans tous les collèges et lycées).

Exemples de mesures : mesures de santé publique comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics, apprentissage de l’hygiène buccodentaire à l’école maternelle, sensibilisation sur les risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse, sur les risques de l’exposition au soleil.

L’objectif est de fournir à tous les individus les informations et/ou les compétences pour réduire l’importance d’un problème dans le cadre de l’éducation à la santé et de la promotion de la santé afin qu’ils conservent ou adoptent des comportements sains.

• La prévention sélective (prévention des maladies ou des comportements à risque)

Elle concerne des sous-groupes de population spécifiques ayant un risque plus élevé que la moyenne de développer une maladie ou un comportement à risque en fonction de facteurs de risques connus (biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux).

Exemples de mesures : campagne de prévention en direction des automobilistes sur les dangers de la consommation d’alcool en conduisant, dépistage organisé du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans, incitation des personnes qui ont des grains de beauté à consulter un dermatologue…

L’objectif est d’informer un groupe spécifique de personnes qui présentent des facteurs de risques biologiques, psychologiques, sociaux ou environnementaux afin de freiner ou d’enrayer l’évolution d’une maladie ou de comportements nocifs.

• La prévention ciblée ou indiquée (éducation thérapeutique)

Elle concerne des mesures destinées à des individus qui ont des facteurs de risques très importants ou présentant déjà des symptômes ou des comportements à risques.

Exemples de mesures : programme d’échange de seringues pour éviter la contamination par le SIDA chez les personnes toxicomanes, prévention du syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) chez les femmes enceintes qui ont des problèmes d’alcool ou qui ont un enfant présentant un SAF, prévention de la dépendance chez des usagers occasionnels de substances psychoactives en diffusant des brochures sur les lieux de consultation, prévention des complications du diabète…

L’objectif est d’offrir un accompagnement personnalisé et/ou des soins aux personnes présentant des facteurs de risque individuels ou manifestant les premiers symptômes afin de prévenir les rechutes et de réduire les risques. Cela peut aussi consister à proposer une éducation thérapeutique.

M. Blamoutier, M. Desnoyer, V. Le Cadet et M. Marie-Appoline, Sciences médico-sociales animation,

Bac pro ASSP 1re et Tle, Casteilla, 2012.

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132 thème 6. Conduite d’actions d’éducation à la santé132

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1 Relever dans le doc. 2 la légende du schéma.

1Population

générale2

Groupeà risque

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1 :

2 :

3 :

2 Indiquer deux moyens de communication permettant d’assurer la prévention ciblée.

3 Cocher le niveau de prévention des mesures proposées pour chaque classification à l’aide des doc. 1 et 2.

Mesures proposées

Classification selon le stade de la maladie

Classification en fonction de la population cible

Prévention primaire

Prévention secondaire

Prévention tertiaire

Prévention universelle

Prévention sélective

Prévention ciblée

1. Expliquer à une personne diabétique comment équilibrer son diabète (éducation thérapeutique).

2. Informer la population via les masses média sur les risques de l’alcoolisme.

3. Dépister le cancer colorectal chez les hommes de 60 à 64 ans.

4. Dépister chez tous les nouveaux-nés la phénylcétonurie et de l’hypothyroïdie (test de Guthrie).

5. Adapter le poste de travail après un accident vasculaire cérébral.

6. Vacciner les jeunes filles contre certains cancers du col de l’utérus.

4 Énoncer une mesure nationale de prévention sanitaire primaire pour chaque public.

Public Enfants de moins de 6 ans Adolescents Adultes Personnes âgées

mesures

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133séquence 19. Promotion de la santé 133

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DOC.

3De la promotion de la santé à l’éducation pour la santé

ACTIVITÉ 3 L’éducation à la santé

La promotion de la santé

La promotion de la santé est un « processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci ». La promotion de la santé repose sur la charte d’Ottawa du 21 novembre 1986 qui préconise pour une politique de santé publique de :1. développer une politique active et cohérente

de santé ;2. créer des environnements favorables,

notamment à travers la législation ;3. produire collectivement des réponses à

travers des actions communautaires ;4. développer les aptitudes individuelles ;5. organiser les services en adéquation avec

les besoins de la population.

L’éducation pour la santé

L’éducation pour la santé est la méthode d’intervention de la promotion de la santé. Elle a été définie par l’OMS comme « tout ensemble d’activités d’information et d’éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’ils peuvent individuellement et collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin ».

De façon plus précise, l’OMS indique que l’éducation pour la santé est la composante des soins de santé qui vise à encourager l’adoption de comportements favorables à la santé. Par l’éducation pour la santé, on aide les gens à élucider leur propre comportement et à voir comment ce comportement influence leur état de santé. On les encourage à faire leurs propres

choix pour une vie plus saine. On ne les force pas à changer. L’éducation pour la santé ne remplit pleinement sa fonction que si elle encourage les gens à participer et à choisir eux-mêmes.

Ainsi, l’éducation pour la santé est un ensemble de démarches pédagogiques au service de la promotion de la santé et de la prévention. Elle permet de faire des choix favorables à la santé, tout en respectant la liberté, en promouvant la responsabilité des personnes, en développant les connaissances et les compétences et en favorisant l’estime de soi et l’attention aux autres.

L’éducation pour la santé ne se limite pas à la dimension individuelle, elle vise aussi à agir sur le contexte de vie des personnes et des groupes en promouvant des capacités d’action sur l’environnement. Elle se donne comme objectif de travailler aussi avec ceux qui ont une responsabilité sur les conditions de vie des populations.

L’information

L’information demeure indispensable malgré son insuffisance : elle permet la connaissance, la prise de conscience d’un risque mais ne suffit pas toujours à changer un comportement. En effet, les recherches en éducation pour la santé menées depuis les années 1970 ont progressivement abouti à la conclusion que le comportement de santé résulte d’une intrication complexe entre :– les connaissances : la dimension du savoir ;– les représentations et valeurs : la dimension du savoir-être ;– les aptitudes et compétences : la dimension du savoir-faire ;– et la dimension environnementale qui est déterminante.

En résumé, l’éducation pour la santé, c’est :– mettre l’individu ou le groupe au centre du projet ;– faire avec et pour les personnes : mettre en avant leurs ressources plus que leurs incapacités et leurs carences ;– se placer du côté des causes du problème plutôt que du côté des conséquences pour pouvoir agir ;– être à l’écoute des besoins et des attentes ;– s’adresser aux responsables pour agir sur les environnements.

en cas de besoin ».en cas de besoin ».

d’activités d’information et d’éducation qui d’activités d’information et d’éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’ils à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’ils peuvent individuellement et collectivement peuvent individuellement et collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide pour conserver la santé, à recourir à une aide

a été définie par l’OMS comme « tout ensemble a été définie par l’OMS comme « tout ensemble extra

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134 thème 6. Conduite d’actions d’éducation à la santé134

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1 À l’aide du doc. 3, définir la notion de promotion de la santé.

2 À l’aide de vos connaissances en SMS et PSE, lister trois organismes locaux participant à la promotion de la santé.

3 Surligner la définition de l’éducation pour la santé selon l’OMS dans le doc. 3.

4 Indiquer deux conditions de réussite de l’éducation pour la santé.

5 « Aider chacun à choisir, librement, consciemment, des comportements qui sont favorables à la santé ». De quelle définition s’agit-il ?

6 Rechercher la signification des sigles suivants relatifs aux organismes participant à l’éducation pour la santé : CNAM, INPES, CRES, CODES et INVS.

CNAM :

INPES :

CRES :

CODES :

INVS :

7 À l’aide de vos recherches, associer chaque institution d’éducation pour la santé à ses missions.

institutions missions

CNAM

INPES

CRES

CODES

a. Promouvoir des actions d’EPS au niveau des départements.Assurer un relais local des politiques de prévention régionales et nationales.

b. Développer les programmes d’éducation pour la santé au niveau régional : assurer une plate-forme de ressources et de services destinés aux publics et professionnels, mener des actions régionales d’EPS. Assurer la formation des professionnels et du public. Développer la recherche en EPS.

c. Orienter et financer les actions de santé publique.

d. Développer l’EPS au niveau national, mettre en œuvre des programmes de prévention, expertiser et conseiller en matière de prévention et de promotion de la santé, proposer des thèmes au CRES.

Surligner la définition de l’éducation pour la santé selon l’OMS dans le Surligner la définition de l’éducation pour la santé selon l’OMS dans le

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ISBN : 978-2-206-30018-4

www.editions-delagrave.fr

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