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Bab Agnaou: restauration générale de la porte et ...unesdoc.unesco.org/images/0015/001516/151610fo.pdf · partie externe de la porte ... Examen de la porte et des abords. Examen

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REMERCIEMENTS Pour la participation de :

Services de l'Etat : Ministère de la Culture et de la Communication - Monsieur le Secrétaire général Abdelaziz Touri - M a d a m e Khadija Benlallah Adj. Secrétariat Général - Monsieur le Directeur du Patrimoine culturel El Hajraoui - Monsieur le Délégué régional à la Culture et à la Communication de la Région

Marrakech, Tensift, El Haouz, Inspecteur des Monuments historiques Fayçal Cherradi - M a d a m e la Conservatrice adjointe Fatima Ait M ' H a n d , adjointe au Délégué régional - Monsieur Ahoar Akerras I N S A P - Monsieur l'Archéologue Samir Kafas - Messieurs Hamid Saoubou et Abdelaziz Zoubhir, Bureau Monuments historiques de

Marrakech

Ministère de l'Intérieur - Monsieur le Chef du département des Etudes de l'Agence urbaine de Marrakech Driss

Abied

Ministère de l'Education nationale Faculté des Sciences Cadi Ayyad Marrakech / Groupe d'études et de recherches sur les Monuments historiques G E R M H par lettre alphabétique : M a d a m e Kaoutar Benzi, doctorante Faculté Semlalia /Monsieur le Coordinateur du G E R M H , Professeur Mohamed Bouabdelli / Monsieur le Professeur M o h a m e d Elaatmani / Monsieur le Professeur Mohamed Faiz / Monsieur Abdelkader Outzourhit / Monsieur le Professeur Larbi Sidmou / Monsieur le Professeur Abderrahman Soulaimani / Monsieur le Professeur Boumediene Tanouti

Association du Grand Atlas - Monsieur le Président Mohamed Knidiri - Monsieur le Président adjoint Mohamed Larbi Sidmou

avec ma gratitude pour :

UNESCO Centre du Patrimoine mondial Paris

Monsieur le Directeur Mounir Bouchenaki Monsieur le Chef de l'Unité des Etats arabes Giovanni Boccardi

- M a d a m e Anna Sidorenko - Monsieur Karim Hendili

bureau de Rabat : - M a d a m e la Directrice Rosamaría Durand - Monsieur l'Administrateur Abdelghani Baakrim - M a d a m e l'Architecte Sylvia Cravero

MUSEES DE MARRAKECH - M a d a m e la Conservatrice du Palais Al Badii

photo en couverture : Bab Agnaou, façade sur rue Okba Ben Nafaa

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LES POINTS D E V U E E X P R I M E S S O N T C E U X D E L ' A U T E U R E T PAS N E C E S S A I R E M E N T C E U X D E L ' U N E S C O

The wiews expressed are those of the author and no necessarily those of U N E S C O

TABLE DES MATIERES

pages Mission d u consultant Exécution de la mission et rapport d'étape au 30 . 11. 2002 Recherche de documentation Rapport

BAB AGNAOU - RESTAURATION GENERALE Notice historique succinte Historique des projets et travaux de restauration au vingtième siècle Notice descriptive de l'édifice

partie interne de la porte partie externe de la porte

Etat sanitaire de l'édifice partie interne de la porte partie externe de la porte

Raisons qui motivent les travaux et dispositions proposées conservation de l'édifice mise en valeur de l'édifice sécurité du public

Propositions pour travaux de conservation et de mise en valeur Préhminaires aux travaux de consolidation et mise en valeur M o y e n s à mettre en œuvre pour la gestion de l'opération préliminaire Cahier des charges pour travaux préliminaires de reconnaissances archéologiques

travaux en sol

travaux en parement de la porte Recommandat ions

BAB AGNAOU - CHANTIER ECOLE Propositions de p r o g r a m m e et méthodologie

BAB AGNAOU - MISE EN VALEUR ET AMENAGEMENT DES ABORDS Historique des projets et travaux d 'aménagement au vingtième siècle Notice descriptive Raisons qui motivent les aménagements et dispositions envisagées Propositions de cahier des charges Recommandat ions Croquis d'étude

Conclusions de l'Expert Consultant

3

4

MISSION DU CONSULTANT EXTRAIT

U N B S C Ö f i » 2 0 5 A Ö L M * - W B B 1/ Contact}*»; 4 5 W U U 3 W r t T Contract Nu: 4S0000388

W-PIERRE A BALLONS 3 LA CROIX D U S U D

NTPELLIER

laUed 'the Contractor")

n Number: 401432 ration Number:

THE UNITED NATIONS EDUCATiOMAI, SCIENTIFIC A N D CULTURAL ORGANIZATION

(hereinafter call«! T J N E S C O " , aie headquarters of which ire situated in Pans

ünd M r . DUFOIX iL, RES. PARC 94 R U E DEI

F-MflOO M O

(hereinafter c Identificad» V A T Regbti

hereby agree as fotlows:

Article I. W o r k assignment

T h e Contractai shalï:

>o technique, soumise pai le Gouvernement du M a m e Dans le cadre de Ja demande d'assistance internationale au titre de ia coopérât« lauu i Marrakech (requête ti° 2002 - 670), approuvée en vue de 1» réalisation d u projet de restaurai!nn de la porte principale B a b Agi ondial.le S décembre 20Ö1, le contractant devra: lore de la 25 èrae sessicra extraordinaire du Bureau du Canute du patrimoine m

'ad; 1. Fournir au Centre du patrimoine mondial, le Programme préliminaire d u na%

'-z\ M a : ^ c conj&*ñ:c;t &^> IÍL^.'*H_XI de '.cz^rjx.

! et des surfaces du monumen t ;

que d'aménagement urbain des abords visant la mise e

vaux, ainsi que de? techniques de consolidation et

île B a b Agnaou;

Hat iftéthüdologie pour le suivi à mettre en place visan

ai» de restauration;

en place du chantier .écota et la méthodologie

¡é par des autorités marocaines;

mise en place d u chantier-école susmentionné:

uiçais- C e rapport sera soumis du Centre d u patrimoine ;s dépensas encourus* (bi'-lets d'avion, facture d'hôtel,

:i'M ¡u. à ycloias L'ïi- at ùa 1"i acc^L-re2t<J2 tu'i a ï :;2¡ .< -.ii:tiü.

spéciaux en pathologie de la pierre;

3. Réaliser, en collaboration avec l'expert er pathologie de la pierre ,

- une étude et une description détaillée* de l'état de conservation de la structure - une etude et une analyse architecturales complète» du monument ; - le projet de consolidation et de restauration de la porte de B a b Agnaoi:, ainsi valeur d u monuiaent; - le descriptif des critères d'intervention, des phases de la mise en #uvre des tra restauraüoa à utiliser k«* des travaux;

•t. Elaborer un programme de mise en place d'un chaouVr<cule de restauration

5. Etablir, en étroite collaboration, avec les spécialistes marocaines concerna, i à assurer la preservación de l'authenticité du monument et la pérennité des trav

6. Présenter le projet de restaurant» de B a b Agnaou, le programme de la miic

susmentionnée aux spécialistes nationaux concernés lors d u o séminaire organe

7 . Guider, en étroite collaboration avec les autorités marocain« concernas, la

S. L a points mentionnés ci-dessus devront foire l'objet d'un rapport final en fit mondial au pota tard le 31 décembre 2002, lirai que tous le« justificatifs sur le

ï

Unesdoc
Page 4 partiellement illisible

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MARRAKECH BAB AGNAOU

RESTAURATION GENERALE DE LA PORTE ET AMENAGEMENT DES ABORDS

RAPPORT D'ETAPE au 30.11. 2002

COMPTE-RENDU DE MISSION L'Expert rend compte de l'exécution de la mission effectuée sur le terrain du

dimanche 29 septembre au dimanche 6 octobre 2002 et du mardi 22 octobre au samedi 2 novembre 2002. Les comptes-rendus sommaires de visites et réunions sont communiqués ci-après dans l'ordre dans lequel ces interventions ont été effectuées, à Marrakech, Rabat et Paris UNESCO.

Programme préliminaire de travail Programme remis à Unesco Paris et copie U N E S C O Rabat 19. 09. 2002

Mission 2002 à 9.30 h septembre - octobre 2002

30. 09. 2002 à 09.00 h Marrakech Hôtel Ibis. M . Fayssal Cherradi, Inspecteur des monuments historiques de la Région Marrakech, Tensift, El Haouz, Délégué du Ministère de la Culture / Alain Bouineau Expert Consultant U N E S C O / Jean-Pierre D U F O I X Expert Consultant U N E S C O .

Présentation des problèmes posés par Bab Agnaou. Parements détériorés par l'humidité. Nacelle sur camion ou échafaudage nécessaire pour examen. Interventions exclues à certaines périodes en raison proximité Palais royal. Nécessité de disposer de plans et photos. Insuffisance des documents actuellement disponibles. Relevé photogrammétrique existant mais devant être complété. Plan d'ensemble Baba Agnaou Bab Er Robb, pas à jour, mais devant être repris par Service Inspection m . h .

30. 09. 2002 à 10.00 h Marrakech/ Jnan el Haïti/ Guéliz/ Bureau Inspection m . h . Présents : les m ê m e s et M m e Fatima Ait M ' H a n d , Archéologue, Conservateur de la Médersa Ben Youssef, Conservateur adjoint à la Délégation de la Culture et de la Communication.

Examen des photographies anciennes. Evocation situation de la technicité et perte de mémoire des artisans. Difficultés envisageables à Bab Agnaou pour compétence des techniciens de chantier. Pas de spécialiste à la fois sculpteur, maçon, tailleur de pierre et restaurateur, de technicité confirmée pour ce type de travail à Marrakech

30. 09. 2002 à 11.00 h Marrakech / Dar el Bâcha / R'Mila : Bureau de la Délégation à la Culture. Présents : les mêmes

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30. 09. 2002 à 11.30 h Marrakech B a b Agnaou. Présents : les m ê m e s . E x a m e n de la porte et des abords. E x a m e n des dégradations, depuis le sol.

10. 02. 2002 à 16.00 h Marrakech /Ministère de l'Intérieur / Agence urbaine de Marrakech. Présents : les m ê m e s et M . le Chef du département des études M . Driss Abied

Information sur objectifs travaux : porte et abords. Demande communication plans réseaux zone Bab Agnaou et règlements d' urbanisme en vigueur à Marrakech. Sous réserve de documents de la compétence R A D E E M A , seront communiqués à Inspecteur Cherradi qui transmettra. Importance du passage piétons par Bab Agnaou soulignée ainsi que des dispositions liées aux visiteurs : arrêt et stationnement des autocars de tourisme et des groupes de touristes devant Bab Agnaou sur rue O q b a ben Nafaa. Réutilisation possible de la porte si le volume intérieur retrouvait sa couverture. Réaffectation culturelle ou commerciale à envisager. Pas de programme particulier d'aménagement envisagé par la Ville à cet emplacement, mais importance du site B a b Agnaou, en raison proximité Tombeaux saadiens et Palais royal.

02. 10. 2002 à 09.30 h Marrakech / Université Cadi Ayyad / Faculté des Sciences Semlalia / Département de Géologie. Présents : Fayssal Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Profess. Abderahman Soulaimani Géologie structurale, G E R M H / Bouineau / Dufoix.

Objet réunion : recherche provenance schistes habillage façade ouest Bab Agnaou. Présentation carte géologique Nord Marrakech. Spécification Alain Bouineau sur matériau nécessaire aux consolidations de Bab Agnaou. Matériau de carrière ou à prélever sur blocs de récupération suite à travaux divers ? Gabarits possibles et caractéristiques pouvant conditionner le choix et la mise en œuvre ? Hétérogénéité liée à présence d'argile ? Réunion groupe G E R M H envisagée au 05. 10. 2002 pour information générale (cf rapport Alain Bouineau).

03. 10. 2002 à 08.00 h Marrakech Route de Safi. Présents : Fayssal Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Profess. Soulaimani et représentants G E R M H / Bouineau / Dufoix

Reconnaissance de terrain pour recherche de schistes compatibles. Aucun résultat tangible : schistes très feuilletés et ne pouvant fournir que des matériaux de petit module, inadaptés à Bab Agnaou.

03. 10. 2002 à 14.00 h Marrakech Palais al Badii. Présents : Fayssal Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / M m e la Conservatrice Palais al Badii / Bouineau / Dufoix

Visite dépôt lapidaire et examen éléments sculptés qui auraient été prévus pour mise en œuvre à Bab Agnaou lors de la dernière restauration et n'auraient pas été posés. Nécessité de recherches à effectuer sur ce sujet par Inspection et transmission information aux Experts Consultants.

03.10. 2002 à 11.30 h Marrakech A G A Association Grand Atlas. Présents : Président M o h a m e d Knidiri / Vice-Président M o h a m e d Larbi Sidmou Profess, de management, Faculté de Droit

A G A entre en participation dans programme restauration Bab Agnaou. Participera à recherche partenaires financiers. Président Knidiri est intéressé par établissement rapide d'un programme et d'un planning prévisionnel de travaux. A G A constituera l'interlocuteur privilégié pour propositions et réflexions se rapportant à aménagement Bab Agnaou et abords.

04. 10. 2002 à 09.00 h Marrakech. Inspection des Monuments historiques. Présents : Fayssal Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Bouineau / Dufoix.

Coordination programme sur points majeurs, dont :

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- er. U N E S C O Rabat, contacts Ministère Rabat Secrétaire général, Directeur Patrimoine, Directeur Archéologie, contacts Marrakech autorités Willaya et Ville, - examen de l'édifice et possibilité photos (autrement que depuis le sol) et relevé plans et élévation. Accession couverture indispensable. Possibilité nacelle sur camion Services municipaux ? A voir par Consultants Inspecteur Cherradi. Urgence signalée pour prochaine venue des Experts - relevé photogramrnétrique ou photographie redressée. - reconnaissances archéologiques et sondages géologiques et sur édifice. Incidence clôtures échafaudages, matériel divers. Désignation Archéologue, Laboratoire(s) et Services concernés - travaux en concertation avec Ville de Marrakech - compte - rendu à M . le Ouali de la Région Marrakech - Guéliz - El Haouz et M . le Ouali de Ménara Guéliz - contacts avec M . le Maire, Président de la Communauté urbaine. Contacts avec Pacha Méchouar Casbah - constitution d'un comité scientifique avec participation ou représentation des collectivités et organismes locaux - enquête sur provenance parement en schiste de Bab Agnaou, susceptible d'une provenance européenne : Espagne ou Portugal

nécessité d'une maîtrise d'oeuvre locale, l'Inspection ne pouvant se charger de l'assumer. Sélection nécessaire sur justification de spécialisation et compétence de l'architecte.

05. 10. 2002 à 09.00 h Marrakech / Université Cadi Ayyad / Faculté des Sciences Semlalia / département de Géologie. Présents : Fayssal Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Profess. Abderhaman Soulaimani, G E R M H / M m e Kaouta Benzi, Doctorante, G E R M H / Profess. M o h a m e d Elaatmani, chimie, solide et sciences des matériaux, G E R M H / Profess. Abdelkader Outzourhit, physique du solide et des couches minces, G E R M H / Profess. Boumediene Tanouti, chimie, G E R M H . Etaient excusés le Profess. M o h a m e d Bouabdelli et le Profess. M o h a m e d Faiz.

Définition des objectifs pour l'assistance scientifique à la restauration de la porte, sol et élévation (J.P. Dufoix). Moyens scientifiques et techniques à mettre en œuvre (cf rapport Alain Bouineau).

05. 10. 2002 Marrakech. U n compte-rendu téléphonique a été effectué à M m e Anna Sidorenko, Spécialiste, Adjoint du programme, Centre du Patrimoine mondial, U N E S C O Paris.

Dispositions envisagées en l'état de l'avancement de la mission, des mises au point à effectuer sur place par M . l'Inspecteur Fayssal Cherradi et des documents à rassembler par lui et à transmettre aux Experts Consultants, ce qui conditionne le respect du planning envisagé : - au 31. 11. 2002 compte-rendu de mission sous forme de rapport d'étape - au 31. 12. 2002 propositions de cahier des charges, devant recueillir les observations et suggestions de M . Cherradi et devant être complétées par lui pour la partie prévision de coûts - au 31. 01. 2003 à partir des mises au point effectuées avec M . Cherradi, le Comité scientifique et les divers intervenants, établissement d'une étude préalable d'une première phase d'intervention en fonction du programme et des financements mis en place, pour présentation à l'administration et aux divers intervenants et décideurs concernés. n.b. Il est entendu que l'étude de restauration de la porte ne pourra être complète qu'après reconnaissances archéologiques et géologiques, examen à partir d'un échafaudage, résolution du problème d'approvisionnement en schiste, intervention prototype de restauration et accord de tous partenaires concernés.

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Compte-rendu U N E S C O Paris

15. 10. 2002 à 14.30 h Centre du Patrimoine mondial, présents : M . Giovanni Boccardi, Chef de l'Unité Etats arabes / M . Karim Hendili, Consultant, Etats arabes / J. P . Dufoix. Excusée : M m e Anna Sidorenko.

Compte-rendu oral de la première phase de la mission

Mission octobre - novembre 2002

22. 10. 2002 à 14.00 h Rabat Contacts téléphoniques U N E S C O Bureau de Rabat / Dufoix

23. 10. 2002 à 09.00 h Rabat U N E S C O . Présents M m e Silvia Cravero, Architecte, chargée des projets culturels / M . Abdelghani Baakrim Administrateur / Etait excusée la Directrice du Bureau U N E S C O Rabat, M m e Rosa-Maria Durand. : Bouineau / Dufoix.

C r . de la première partie de la mission des Experts Consultants.

23. 10. 2002 à 10.00 h Rabat Ministère de la Culture et de la Communication. Présents : Monsieur le Directeur du Patrimoine culturel, département de la Culture, Monsieur M . A . El Hajraoui / M . l'Inspecteur des Monuments historiques de Marrakech - Guéliz - El Haouz, M . Fayssal Cherrradi / M m e Fatima Ait M ' H a n d , Conservatrice adjointe, Ministère de la Culture et de la Communication / M . Samir Kafas, archéologue, Conservateur adjoint, Ministère / M . Nayat Boussata, Administrateur adjoint, Service du classement, Ministère/ M Loubna Tahiri, Architecte, Direction du Patrimoine, Ministère / M m e Silvia Cravero U N E S C O , Architecte, chargée de la Culture / Bouineau / Dufoix.

C r . de la première partie de la mission. M . Samir Kafas est désigné pour suivre le chantier Bab Agnaou. Il se rendra en fin de semaine à Marrakech pour une mise au point sur place avec Inspecteur et Consultants. Examen pour information à effectuer sur les portes almohades de Rabat : Bab Al Had, Porte des Oudaïas, Bab Rouah.

23 10. 2002 à 15.00 h Rabat Ministère de la Culture et de la Communication. Direction de l'Archéologie. Présents : M . Ahoar Akerraz I N S A P / M . Samir Kafas / M . Fayssal Cherradi / M m e Fatima Ait M ' H a n d / Bouineau / Dufoix.

Les points suivants sont abordés : - matériau : recherches de schiste à poursuivre. Voir vallée du Nfis, mais pas de carrières. Récupération probablement envisageable suite à travaux routiers - reconnaissances archéologiques à effectuer à Bab Agnaou à l'ouest et à l'est de la porte, ainsi que dans le passage. Souhait de quatre sondages avant fin d'année 2002. Reconnaissance de l'implantation des tours. Nécessite dépose pavement carreaux de ciment du trottoir, c'est-à-dire implication de la Ville - reconnaissance de l'état du corps de maçonnerie, probablement en pisé, Souhaité quatre sondages, diamètre 100 m m . . Nécessite dépose parement schiste sur partie concernée. Difficulté de ce fait pour démontage d'éléments de parement nécessairement assemblés, qui ne peut être effectué que par un bon technicien, spécialiste de l'appareillage. - bonne indication préalable des réseaux. Contacts avec Services concernés prévus par Inspection - renseignements à confirmer sur nappe phréatique. 14 m à Koutoubia, 28 m à Palais El Badii

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- étude préliminaire des documents se rapportant à Bab Agnaou, pour résumé de synthèse. Sera établie par M . Kafas au 30. 11. 2002 pour transmission aux Consultants par Inspection et insertion au cahier des charges au 31. 12. 2002.

24. 10. 2002 à 09.00 h Rabat. Présents : M . Fayssal Cherradi / M m e Fatima Ait M ' H a n d / M . Samir Kafas / Bouineau / Dufoix

Examen des portes de ville almohades : Bab el Had/ Casbah des Oudaias/ Bab Rouah.

25. 10. 2002 à 09.00 h. Marrakech Visite de chantier à la Mosquée de la Koutoubia. Présents : M . Fayssal Cherradi / Bouineau / Dufoix

Examen des techniques mises en œuvre par l'entreprise. Information sur l'emploi de la chaux grasse. Information sur la restauration ayant été effectuée au minaret de la Koutoubia, en particulier examen de la technique retenue pour le traitement des parements pour 1'épiderme et les joints sur une maçonnerie almohade.

Etablissement des notes pour rapport d'étape de la mission

26. 10. 2002 à 10.00 h Marrakech Université Cadi Ayyad / G E R M H . Présents : Profess. M o h a m e d Bouabdelli, géologie, G E R M H / Profess. Boumediene Taouti / Doctorante Kaouta B E N Z Z I / Profess. M o h a m e d Elatmani / Profess. Abdelkader Outzourhit / Profess. M o h a m e d Soulaimani / Inspect. Fayssal Cherradi / Conservât. Adj. Fatima Ait M ' H a n d / Archéolog. Samir Kafas / Bouineau / Dufoix. Excusé : Profess.

Rappel des objectifs d'étude et travaux (J.P. Dufoix) Propositions de programme technique pour investigations en sol et sur les maçonneries

( cf c. r. A . Bouineau) dans l'attente des indications sur les possibilités d'implication du G E R M H et des coûts afférents.

27. 10. 2002 à 09.00 h Marrakech. Présents : Bouineau / Dufoix Reconnaissance préalable pour examen gisements de schistes sur route Tizi N'Test, vallée N'Fis

28. 10 2002 à 09.00 h Marrakech. Bureau de l'Inspection des Monuments historiques. Présents : M . Fayssal Cherradi / M m e Fatima Ait M ' H a n d / M . Abdelaziz Zoubhir, dessinateur, chargé de l'établissement des dessins de Bab Agnaou/ M . Hamid Saoubou, chargé des contacts avec les Commissions/ Bouineau / Dufoix

Examen des documents graphiques dont dispose le bureau. Est convenu que l'Inspection doit fournir à l'Expert Consultant le 31. 12. 2002 au plus tard : - relevé photogrammétrique de la façade Ouest mis à jour, dans la limite du possible avec documents existants ou nouvelle intervention - tous documents graphiques plans, coupes élévations sur la porte, dont un plan d'ensemble comportant les amorces des voies devant Bab Agnaou et Bab er Robb : rue Oqba ben Nafaa, rue Sidi Mimoun , rue de la Casbah - plan des réseaux en sol (eau, égouts et divers) - plan des réseaux en élévation ( électricité, téléphone) - relevé des éléments de façade ouest, réalisés mais non posés, en attente au dépôt du Palais Badii - règlements d'urbanisme en vigueur s'appliquant à la zone concernée.

28. 10. 2002 à 15.00 h Marrakech. Université Cadi Ayyad/ G E R M H / Réunion du Comité Scientifique. Présents : m ê m e s participants que le 26. 10. 2002

Points suivants évoqués : - sollicitation d'un historien c o m m e membre du Comité, effectuée par M . Cherradi. Réponse attendue. - nécessité installation d'un échafaudage puis démontage après investigations, sur toute la hauteur pour reconnaître l'état de l'édifice et procéder aux relevés ( plan du couvrement à

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effectuer). M . Cherradi souligne urgence et envisage solliciter A G A . Autorisations de voirie à demander sur rapport des Experts Consultants. Est à noter pour mémoire que cet échafaudage n'est pas celui qui sera nécessaire par la suite pour les travaux en fonction des charges gabarit approximatif largeur 15 m et hauteur 13 m soit environ 200 m 2 aux deux faces. Prévision M . Cherradi : 30.000 dr. Clôture de chantier en tôle hauteur 2 m , sur 40 ml aux deux faces. Prévision 6.000 dr. Panneau d'information sur travaux envisagés 4 m 2 . Devra comporter 5 logos : Patrimoine mondial U N E S C O / Ministère/ Ville/ A G A / G E R M H Durée de mise en place de 1 à 2 mois (jours ouvrables) suivant programme d'intervention retenu - démontage nécessaire de 0,50 à 1 m 2 environ du parement pour investigations sur maçonneries : reconnaissance matériau d'épiderme (schiste) et de structure ( pisé probable) avec prélèvement pour examen des matériaux et mesures diverses avant puis remise en place des éléments et dépose des échafaudages. Technicité de haut niveau indispensable pour procéder à l'établissement d'une « fenêtre » dans le revêtement en schiste sans désorganiser l'assemblage des éléments de placage. Serait souhaitable qu'à ce m ê m e stade d'investigations, une remise en état par complément sur une partie manquante, incrustement ou ragréage, voire le remplacement de motifs très détériorés par des motifs neufs, soient effectués à cette occasion dans cette fenêtre. Cette intervention pourrait utilement être prévue au titre d'une restauration prototype comportant consolidation du parement et mise en valeur. Durée pour investigations 1 à 2 mois. Intervention prototype par technicien spécialisé : 1 mois, sous réserve assistance entreprise pour approvisionnement et équipement du chantier : 2 mois. Sera proposé par Expert Consultant que le technicien spécialisé, sculpteur-restaurateur, qualifié sur chantier pour restauration maçonnerie, sculpture et traitement de la pierre (cette formation n'existe pas au Maroc indique M . Cherradi) puisse assurer à Bab Agnaou, une mission pédagogique auprès d'une entreprise marocaine dès le stade préliminaire, cette entreprise devant être retenue pour la suite du travail à effectuer. - fouilles pour reconnaissance archéologique du tracé des 2 tours de flanquement de la porte (sous le trottoir exclusivement / voirie automobile exclue) et 4 points de sondages archéologiques 2 m x 2 m et reconnaissance géologique l m x 2 m , profondeur 5 m . Sujétions de blindage, évacuation des déblais, remblaiement de caractère provisoire au sable sur feutre anticontaminant . Intervention avec pelle mécanique et brouettes. Sujétions de réseaux et fonctionnement infrastructure chantier (eau électricité, éventuellement égouts)) Prévision fournie par Archéologues : durée du chantier : 2 mois. Personnel : 3 Archéologues et entreprise terrassement 15 ouvriers. n.b. les présentes dispositions ne sont qu'indicatives. U n e proposition de programme de travaux et évaluation correspondante sera remise au 30. 11. 2002 par l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine à Inspecteur Cherradi qui transmettra aux Experts, pour mémoire : dépose et empört boite à lettre, éclairage en sol, socles et canons, pavement carreaux ciment, bornes, bordures de trottoir. Dérivation réseau électricité. Mise au point à effectuer par Inspection avec Services concernés. - analyses et mesures effectuées par G E R M H et organismes spécialisés. Voir rapport Expert Consultant Alain Bouineau.

29. 10. 2002 à ll.OOh Marrakech Palais el Badii. Présents : Inspect. Cherradi / Conservât. Adj. Fatima A i t M ' H a n d / Conservatrice Palais Badii/ un ouvrier ayant travaillé à B a b Agnaou dans les années 1960/70

Est confirmé que le chantier de réparation aurait été arrêté au stade de la pose des éléments sculptés, pour une raison indéterminée. Les éléments entreposés au Palais el Badii seraient en attente depuis (après 1968 semble-t'il). N . b . complément d'information apporté par Madame Fatima Ait M'Hand 18. 11. 2002 : d'après un ancien Inspecteur des Monuments historiques des années 1960, les éléments

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sculptés des consoles auraient été réalisés d'après des dessins figurant dans les ouvrages Deverdun et Terrasse, mais n'auraient pas pu être mis en place en fonction des difficultés financières du chantier, liées au prix de revient du schiste, exploité d'abord de façon très onéreuse par puits à Jbilet puis ensuite tiré de blocs récupéré sur la route de Tinmel.

29. 10. 2002 à 15.00 h Marrakech. Université Cadi Ayyad. G E R M H . Présents : m ê m e s participants que 26. 10. 2002. Réponse G E R M H à questions posée par Expert Bouineau pour interventions scientifiques.

C f . rapport Bouineau

30. 10. 2002 à 09.00 h Marrakech. Bab Agnaou. Présents : Fayssal Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Bouineau / Dufoix

Examen des désordres

30. 10. 2002 à 14.00 h Marrakech Présents : Bouineau / Dufoix Préparation réunions Rabat

30. 10. 2002 à 09.00 h Marrakech Gare départ O N C M . Présents Fayssal Cherradi / Bouineau / Dufoix. direction Rabat. Gare centrale 13.12 h

30. 10. 2002 à 15.30 h Rabat. Ministère de la Culture et de la Communication. Présents : Monsieur le Secrétaire général Abdelaziz Touri / M m e Khadija Benlabbali, Adjointe au Secretar. Général / M m e Silvia Cravero / M . Fayssal Cherradi / M m e Fatima Ait M ' H a n d / Bouineau / Dufoix.

C r . de la première partie de la mission et objectifs. Les points suivants sont abordés : - articulation de l'opération à partir du Comité Scientifique - établissement du planning comportant les phases : investigations préliminaires documentaires, reconnaissances préalables géologiques et archéologiques en sol et en élévation, propositions des Experts Consultants à des niveaux techniques divers sur les matériaux et la mise en œuvre, évaluation des coûts correspondants aux diverses propositions (relevant de l'Inspection), options de programme, décision du maître d'ouvrage, montages financiers et recherche de partenariat ( implication de l ' A G A ) , cahier des charges des travaux (Consultants) et programme, phase exécution avec maître d'oeuvre local avec appui et suivi des Consultants, fonction pédagogique de chantier -école, publication sur travaux - propositions des Experts Consultants à Secrétaire Général pour constitution Comité scientifique Bab Agnaou. Est envisagé participation aux côtés Experts Consultants :

représentants Ministère de la Culture, pour Patrimoine et Archéologie (Musées ?) Inspecteur Fayssal Cherradi/ Conservateur adjoint M m e Fatima Ait M ' H a n d / Samir Kafas archéologie

un historien à désigner G E R M H Université Cadi Ayyad Marrakech. Coordinateur Profess. M o h a m e d

Bouabdelli. Comportera suivant besoins : géologues, chimistes, physiciens A G A Marrakech Association Grand Atlas représentée par le Président Knidiri Ville de Marrakech, représentée par un délégué et la Direction des Services techniques Architecte maître d'oeuvre, pour mise en forme projet sur cahier des charges établi par

les Experts, et direction des travaux avec assistance des Experts Economiste de l'opération, de formation métreur-vérificateur Représentant de la Chambre des Métiers du bâtiment, pour chantier école pour mémoire : toute personne appelée suivant besoins spécifiques : ornithologue pour

déplacement nids de cigognes, etc...

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M . le Secrétaire Général confirme son accord de principe sur les dispositions présentées par les Experts et demande l'établissement rapide d'un planning et d'estimations par nature d'interventions proposée.

30. 10. 2002 à 18.15 h Rabat Gare centrale O N C M pour retour à Marrakech à 22.20 h

31. 10. 2002 à 07.45 h Marrakech départ route Tizi N'Test. Présents : Inspect. Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Profess. Bouabdelli / Profess. Soulaimani / Bouineau / Dufoix.

Examen des sites de carrières possibles pour approvisionnement en schiste. Cf . rapport Alain Bouineau

Examen des travaux réalisés à mosquée almohade de Tinmel

31. 10. 2002 à 18.00 h Marrakech A G A Présents : Président M o h a m e d Knidiri/ Inspect. Fayssal Cherradi / M m e Fatima Ait M ' H a n d / Bouineau / Dufoix.

Reprise avec M . Knidiri des différents points examinés ci-avant. Approche d'une planification des actions et des études, actuellement tributaires de l'insuffisance de connaissance de l'édifice liée à l'absence d'observations à effectuer à partir d'une nacelle sur camion ou d'une plate-forme élévatrice. U n échafaudage de pied sur toute la hauteur n'est pas raisonnablement envisageable pour un simple examen, en raison de son coût. La partie haute de Bab Agnaou n'a donc pas pu être encore examinée. Le couronnement reste inconnu. Il sera nécessaire que l'Inspection des Monuments historiques puisse poursuivre dans cette voie et procède aux investigations pour établir tout relevé de plan et faire toute observation utile, dès qu'il sera possible. M . Cherradi aurait à en informer les Experts Consultants dans les meilleurs délais, attendu que leur étude est tributaire de ces indications incontournables. Sans écarter les approches par nacelle mais devant les difficultés rencontrées à ce jour, il paraît nécessaire d'envisager sans plus attendre la phase échafaudages, pour examen et travaux prototypes. D e la m ê m e façon, la connaissance du sol et des vestiges arasés, est indispensable, au titre d'investigations archéologiques et géologiques à entreprendre à titre préalable. Les interventions de mise en place d'un échafaudage pour étude et de reconnaissances en sol sont conditionnées par les propositions à établir par les Archéologues et les Géologues (30. 11. 2002) et par un choix de maîtrise d'œuvre et d'économiste si ces fonctions ne devaient pas être assurées par l'Inspection des Monuments historiques. Elles le sont aussi par les autorisations à obtenir par l'Inspection, par les accords à passer avec la Ville et par la détermination du financement de ces différents travaux préliminaires. Les initiatives s'y rapportant appartiennent à M . Cherradi et à l ' A G A pour ce qui peut la concerner.

Il est difficile dans ces conditions d'établir un planning, au-delà de deux mois. Les éléments suivants ont été retenus dans cette période : - au 30. 11. 2002, de la part des Experts Consultants :

- rapport d'étape n° 1, établissant le compte-rendu de leurs deux missions (J.P. Dufoix rapport général / A . Bouineau mise à jour sur matériaux)

- au 30. 11. 2002, de la part de M . Samir Kafas : - document rapide de synthèse historique sur Bab Agnaou - proposition d'intervention pour reconnaissances archéologiques

- au 15. 12. 2002, de la part de M . Fayssal Cherradi : - observations et suggestions sur rapport d'étape - complément d'informations et de documentation ( si possible documents

graphiques) - indications sur contacts Ville / R A D E E M A / Services divers

- au 31. 12. 2002, de la part des Experts Consultants : - proposition de cahier des charges pour phase 1 : reconnaissances

archéologiques et investigations à partir d'un échafaudage

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- option pour intervention complémentaire : réparation prototype avec sculpteur- restaurateur qualifié

au 15. 01.2003, de la part de M . Fayssal Cherradi : - observations et suggestions sur cahier des charges phase 1

complément d'informations et documentation (ensemble des documents graphiques)

- estimation des coûts des travaux de la phase 1 au 31. 01. 2003, de la part des Experts Consultants :

étude préalable avec cahier des charges et estimation des coûts pour travaux de la phase 1, suivant indications de M . Cherradi

n.b. les indications relatives aux matériaux sont communiquées de façon distincte par M . Bouineau

L a suite des opérations sur B a b Agnaou peut être envisagée de la façon suivante : - mois 1 préparation du chantier de la phase 1 : clôtures, dépose pavement trottoirs, déposes diverses, installations de chantier) - mois 1 et 2 reconnaissances archéologiques et géologiques, remise en état du sol - mois 3 V2 mois pose échafaudage - mois 3 et 4 investigations sur élévation, réparation prototype éventuelle. Suivi de l'opération par les Experts Consultants, en appui des divers techniciens : prévision 10 jours - mois 5 et 6 établissement par les Experts Consultants du cahier des charges pour travaux de restauration générale - mois 7 et 8 établissement projet exécution par Architecte maître d'oeuvre - mois 9 consultations et marchés, sous réserve des engagements administratifs et financiers - mois 10 à 18 travaux Suivi de l'opération par les Experts Consultants en appui des divers techniciens. Prévision pour J.P. Dufoix, hors mission de caractère pédagogique à déterminer : deux fois 7 jours. Sera à préciser en temps utile par M. Bouineau

n.b. si le financement en était assuré et que tous les accord aient été obtenus, il n'est pas exclu que la phase 1 puisse être mise en route sur la base du simple cahier des charges au 01. 01. 2003. Il appartiendra à M . Fayssal Cherradi de le préciser aux Experts Consultants.

M . Knidiri est intéressé d'avoir les plus rapidement possible les indications de planning et de coût. Il demande que le chantier, qui devra servir de chantier de formation pour intervention sur les monuments, puisse être - dans des conditions à définir - accessible au public, en particulier aux scolaires. Cette opération devrait avoir le caractère pédagogique le plus large. Il est souhaité en ce sens qu'le chantier soit muni d'équipements adaptés pour les visites : plate-forme d'observation et escaliers.

M . Knidiri souhaiterait également que les travaux puissent faire l'objet d 'un suivi photographique et technique en vue d'un colloque et d'une publication.

M . Knidiri indique que l'association A G A va effectuer dès maintenant des démarches pour mobiliser rapidement des financements et susciter des concours.

Le planning d'études et interventions sur les matériaux est de la compétence de M . Bouineau, qui a déjà engagé des contacts de travail auprès du G E R M H et des organismes concernés.

31.10. 2002 Marrakech Bab Agnaou . Travail sur monument et environnement

01. 11. 2002 à 18.00 h Marrakech Présents Inspect. Cherradi / Fatima Ait M ' H a n d / Bouineau / Dufoix . Synthèse des deux missions et planning des actions à la responsabilité de chacun.

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- trouver le matériau approprié pour remplacer les parties de schiste détériorées Les investigations effectuées à la première et à la deuxième mission pour reconnaître de possibles

gisements de schiste n'ont apporté que peu d'indications sur ce qui pouvait être exploité et utilisé. procéder à l'examen des désordres autrement que depuis le sol, afin d'établir un bilan

sanitaire de l'édifice Pour des raisons indépendantes de la volonté de Monsieur l'Inspecteur Cherradi,

l'absence d'une nacelle ou plate-forme élévatrice sur véhicule, c o m m e cela était prévu dans la deuxième mission, n 'a pas permis de procéder à l'examen de la porte. Il serait naturellement de grand intérêt que Monsieur Cherradi et les représentants du G E R M H puissent procéder à ces observations sans attendre le retour des Experts Consultants. Ils pourraient ainsi réaliser rapidement les opérations suivantes : - couverture photo - plans coupes façades, compris plan couronnement (documents actuels incomplets) - état sanitaire de l'ensemble (seule la partie basse a pu être examinée sur hauteur 3 m ) - prélèvements, analyses et mesures se rapportant aux matériaux

Par ailleurs, les investigations en sol archéologiques et géologiques peuvent être effectuées en dehors de la présence des Experts Consultants. Il serait hautement souhaitable qu'elles puissent être conduites du 01. 01 au 28. 02. 2003. L a mise en place d 'un échafaudage léger, mais sur toute la hauteur, viendrait utilement à la suite, si les autorisations sont obtenues et si les financements sont assurés. Les Experts seraient alors en mesure de revenir sur place et d'apprécier les besoins. Cette appréciation reste rigoureusement impossible à ce jour.

Il a été souligné l'intérêt d'une réparation prototype (0,50 à 1 m 2 ) avec participation d'un technicien de chantier sculpteur et restaurateur, qui aurait un rôle pédagogique au niveau d'une entreprise.

E n l'état des informations et données graphiques disponibles à ce jour, l'établissement des plans par le bureau de dessin de l'Inspection des Monuments historiques constitue aussi un préalable. Ces documents permettront l'établissement d'un cahier des charges, prévu début 2003, pour la phase 1, se rapportant aux reconnaissances en sol et en élévation et à l'intervention prototype.

U n e prise de position rapide sur ces différents points, est particulièrement nécessaire.

Fin du rapport d'étape Jean-Pierre Dufoix au 30. 11. 2002

EXECUTION DE LA MISSION

L'exécution de la mission est incomplète à la date d'établissement du présent rapport, dans la mesure où les observations sur place n'ont pu être effectuées et où les documents qui devaient être rassemblés ou établis n'ont pas été adressés aux Experts Consultants Bouineau et Dufoix dans les délais impartis par l ' U N E S C O pour rendre leur rapport. Les diverses visites, ainsi que les envois de documents aux Experts avaient fait l'objet d 'un calendrier précis, arrêté lors des deux phases successives de la mission avec les intervenants marocains. C e calendrier n'a pu être respecté. Des motifs liés à un important dispositif de sécurité, en raison de la présence de S . M . le Roi M o h a m e d V I résidant au Palais, auquel fait face Bab Agnaou, et d'hôtes de marque à Marrakech, ont empêché Monsieur l'Inspecteur Cherradi de prévoir une reconnaissance sur l'édifice, soit à partir d 'un échafaudage, soit d'une nacelle sur camion élévateur. D e nombreux et fructueux contacts ont été établis à Marrakech c o m m e à Rabat, ainsi qu'en témoigne le rapport d'étape. Les Experts n'ont eu toutefois aucune possibilité de faire avancer les choses en raison de ces contraintes dont le motif leur étaty étranger.

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E n conséquence, il n'a pas été possible au Bureau des Monuments historiques de Marrakech d'établir les documents graphiques, qu'il avait été prévu d'adresser en décembre 2002 aux Experts et à Monsieur Samir Kafas, Archéologue désigné pour suivre l'opération. D e ce fait, les éléments d'information à ce jour, tant pour les observations sur l'édifice que pour les documents graphiques, ne permettent de répondre aux différents points de la mission, qu'avec une précision très relative.

RECHERCHE DE DOCUMENTATION La documentation qui a servi de support à cette étude est constituée essentiellement

par les ouvrages et documents suivants : B a b Agnaou. V u e de la façade Ouest. Gravure aquarellée. Format 0,67 x 0, 47 m Maurice Ramberg. Marrakech 1891

- Hesperis. Archives berbères et bulletin de l'Institut des hautes études marocaines. volume 3. Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Rabat, Université M o h a m e d V 1923 fac-similé 1986

- l'architecture musulmane d'Occident. Georges Marcáis. Presses universitaires de France. Paris. 1962

- le livre d'or de Marrakech. Raimage Bonechi. Tanger 2002 - Maroc - Les Cités Impériales. Samuel Pickens - Françoise Peuriot Philippe Ploquin -

A C R Editions Internationales. Courbevoie Paris 1995 - Archives de l'Inspection de M o n u m e n t s historiques de Marrakech Tensift El H a o u z

depuis 1929

RAPPORT E n réponse à la mission, le présent rapport comporte trois volets:

1 - Bab Agnaou - restauration générale 2 - Bab Agnaou - chantier Ecole 3 - Bab Agnaou - mise en valeur et aménagement des abords

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BAB AGNAOU - RESTAURATION GENERALE

Gravure de Maurice Romberg - Marrakech 1891

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NOTICE HISTORIQUE SUCCINTE

Ce document, établi par Jean-Pierre Dufoix, est communiqué dans l'attente de l'historique en cours d'établissement par Monsieur Samir Kafas, archéologue chargé de suivre l'opération de Bab Agnaou. On voudra bien excuser, s'il y a lieu, les inexactitudes ou erreurs de ce texte.

La fondation de Marrakech sur la plaine du Haouz, au pied du Haut-Atlas, remonte pour certains à 1062, pour d'autres à 1070-1071, avec un premier habitat réalisé à l'initiative d'Ibn Bakr. Marrakech deviendra avec Youssouf Ibn Tachfin, qui fit élever une première grande mosquée, la capitale du vaste empire almoravide. Youssouf Ibn Tachfin crée la palmeraie en canalisant les eaux des collines du Guéliz. Les remparts de Marrakech seront commencés en 1126 par son fils et successeur Ali Ibn Youssouf

Après une quarantaine d'années de souveraineté almoravide, en 1147, la ville passe sous la domination almohade. Le quatrième souverain almoravide Ichac est décapité. Le Mahdi M u h a m m a d ibn Tumart et les « al mouhidoun », les « unitariens «, effacent les constructions de leurs prédécesseurs. Ils élèvent des édifices remarquables. Après A b d el-M o u m e n et A b o u Yacoub Youssouf, le troisième souverain almohade Abou Youssouf Yacoub Al Mansour, qui règne de 1184 à 1199, édifie la nouvelle casbah, des hôpitaux et des palais. Sous les Almohades, pour un siècle, c'est à dire jusqu'à la prise de la ville par les nomades berbères sahariens mérinides en 1269, ce sera pour Marrakech, une période de splendeur.

Bab Agnaou aurait été élevée et terminée sous le règne de Yacoub Al Mansour. La date approximative de 1190 a été avancée. L'origine du n o m Bab Agnaou est contreversée. Se rapporte-t'elle au bélier ? M . Samir Kafas écrit à ce sujet : « Sise sur la façade (de la Casbah) elle est dite aussi Bab al-Quasr ou Bab al-Kuhl. L'appellation «agnaou» n'apparaît que beaucoup plus tard dans les textes et les plans datant du XlX.ème siècle ; un rapprochement pourrait être fait avec les vocables berbères « aqna » (bassin) et « agnaou »( corne). Cette dernière appellation pourrait être due au fait que la porte ait perdu ses deux saillants assimilés à des cornes. Selon un plan portugais datant du XVI.ème siècle, cette porte est appelée « portas dos esquife garda dalcaceba », ce qui permet de l'identifier à Bab as-Saqa 'if cité antérieurement par al-Umari (al-Masalik,P. 184-185). Le même auteur apparente

Bab Agnaou à Bab al-Kuhl, les deux termes sont effectivement utilisés pour désigner des personnes au teint noir. » L'existence du bassin demi-circulaire, disparu à la fin du dix-neuvième siècle ou au début du vingtième, construit hors les murs après la démolition de la tour sud et empiétant sur ses vestiges, appuyé au rempart au sud de la porte, n'aurait-il pas été laissé de côté par les historiens et les linguistes ? C e bassin, d'un diamètre voisin de sept mètres dans la partie adjacente au rempart est attesté par le dessin de Maurice Ramberg. Compte-tenu de la précision dont l'artiste témoigne pour le tracé des détails de modénatures de la porte, ce document ne peut être suspecté d'invention artistique de la part de l'auteur. Il faut préciser que les couleurs totalement fantaisistes sont une composition moderne sur la gravure ancienne et qu'il n'y a pas lieu d'en tenir compte. Le rapprochement du mot agnaou avec le mot berbère aqna désignant un bassin ne serait-il alors qu'une simple coïncidence ?

Bab Agnaou donnait accès autrefois à la Casbah du douzième siècle et au palais de Yacoub al-Mansour, mais son rôle était d'abord de célébrer la grandeur du souverain. Elle n'avait aucun rôle militaire. L a fonction de défense était dévolue à sa proche voisine Bab er-R o b .

L'origine de Bab Agnaou fait l'objet de légendes diverses. Son parement de schiste gris à coloration rougeâtre, qui juxtapose des motifs sculptés, provient - il d'Andalousie ou plus précisément du Portugal ? Pourquoi se rattache-t-il à cet ouvrage le n o m inexpliqué de

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Porte des Portugais! Est-il construit en matériaux locaux de la plaine marrakchie ou provenant des contreforts du Haut-Atlas ? Beaucoup de questions restent sans réponse.

Par contre, Bab Agnaou est souvent citée dans les textes anciens. Il nous apprennent qu'elle servait, c o m m e la porte de Topkapi à Istanboul, de lieu d'exposition pour la tête des condamnés à mort décapités. Elle tient une place privilégiée parmi les monuments de Marrakech, dans la mesure où les remparts de la ville sont de construction almoravide, alors qu'elle est avec la Koutoubia, l'une des images emblématiques de la ville almohade, à la fin du douzième siècle. Bien que mutilée à ce jour, elle est également emblématique du Maroc et de l'art occidental de l'Islam, dans la mesure où elle ne le cède en rien en qualité, aux portes royales de Rabat, Bab el H a d ou Bab Rouah et à la prestigieuse porte des Oudaïas. Bab Agnaou, porte d'accès à la Casbah et autrefois au palais de Yacoub Al Mansour a pris plus d'importance encore puisqu'elle conduit aux tombeaux saâdiens, qui ont été édifiés à la fin du seizième siècle. L e passage d'entrée de Bab Agnaou comporte aujourd'hui un rétrécissement alaouite, qui modifie malheureusement l'ampleur et les proportions de l'édifice. Sa monumentalité a été également affectée par la disparition de son couronnement, aujourd'hui réduit à des arrachements, et par la suppression des tours de flanquement nord et sud.

M ê m e incomplète et mutilée, Bab Agnaou reste cependant un splendide témoin de l'art almohade. Elle a été classée monument historique par dahir du 11 août 1914.

HISTORIQUE DES PROJETS ET TRAVAUX DE RESTAURATION AU VINGTIEME SIECLE

L'Inspection des Monuments historiques et des Sites de Marrakech Tensift El Haouz conserve quelques documents relatifs aux projets et travaux sur la porte almohade Bab Agnaou au vingtième siècle. Il s'agit de lettres, photos et plans. Ils permettent d'établir quelques repères dans la chronologie des interventions bien que, pour certaines d'entre elles, leur nature et leur localisation restent difficiles.

L e point de départ de la correspondance au premier semestre 1929 nous apprend que l'administration des Beaux-Arts et des Monuments historiques du Protectorat français, se préoccupe de l'état de Bab Agnaou. L e chef de ce service à Rabat, Monsieur Borely, indique à l'Inspecteur régional Métérié sa déception et sa préoccupation que les réparations à Bab Agnaou ne soient pas encore engagées. Il se défend par ailleurs des griefs qui lui sont faits d'abandonner les monuments de Marrakech. Il n'y vient pas assez souvent. Il indique que sa charge de travail est excessive. Il sollicite en conséquence la diligence des Inspecteurs régionaux, tout en déplorant que ceux-ci soient également trop occupés, en raison d'obligations liées au tourisme. Il prévoit à ce sujet, de faire le point avec le Directeur Général (lettre du 17). (05.1929).

Il semble que les « petits travaux » envisagés, d'un montant de 26.000 francs, exécutés par un mâalem (ouvrier spécialisé), envoyé par l'administration de Rabat, soient terminés depuis peu, fin mai 1929. Leur réception aurait été prononcée en juin. Disposant de crédits qu'il juge insuffisants, M . Borely n'envisage de poursuivre que par tranches annuelles. L e programme portera, dit-il, sur les consolidations de première nécessité de l'enceinte de Marrakech. Ayant sollicité une enveloppe de dépense de 250.000 francs, il reçoit, pour l'ensemble des monuments de Marrakech une enveloppe de 25.000 francs. 25.000 francs seront donc affectés à l'enceinte et à Bab Agnaou. U n e subdélégation de crédit, d'un montant de 6.000 francs est effectuée à la Régie comptable de Marrakech, en prévision des premiers travaux correspondant à l'exercice 1929. M . Borely en informe les Services Municipaux de Marrakech (lettre du 25 06. 1929).

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L e responsable des Beaux-Arts et des Monuments historiques donne des instructions à l'Inspecteur régional Métérié « relative à l'approvisionnement des pierres pour la réfection de Bab Agnaou » dont la consolidation est programmée (lettres du 23. 07. et 07. 08. 1929). Les travaux sont exécutés sous la surveillance de l'Inspecteur, mais - devons-nous comprendre -sous le contrôle technique de M . Sloane, dont la qualité n'est pas précisée dans le courrier de référence. Les travaux portent essentiellement sur la partie basse de l'édifice, avec reprise du soubassement et du pied-droit, à droite en regardant la façade, et la remise en état de la partie affouillée du soubassement, à gauche. U n relevé à l'échelle du vingtième et un état des lieux graphique sont établis et figurent dans les archives de l'Inspection. E n raison de l'absence d'échafaudages, on peut douter que les parties moyennes et supérieures aient pu être atteintes. Il sera indiqué, plus tard, que l'absence d'une échelle de grande taille, empêche d'atteindre le sommet de l'arc. Cette faiblesse des moyens limitera obligatoirement l'importance des interventions à plus de trois ou quatre mètres du niveau du sol.

L a date des travaux n'est pas mentionnée. Il est probable qu'ils ont démarré en fin d'année 1929, ou peut être début 1930. Us avancent, mais avec lenteur, indique l'Inspecteur en mai 1930. Les ouvriers sont au nombre de trois : M o h a m m e d ben M o h a m m e d el Thami, Chemaoui père et Chemaoui fils. M . Métérié indique à son Chef de service Borély, que cette intervention devrait être achevée en septembre 1930 (lettre du 27. 07. 1930). Il semble que le prestataire de service patron de ces ouvriers, ait été le mâalem Hadj Drisse Tourouqui, de Rabat. L'approvisionnement en pierres conditionne le démarrage des travaux. M . Borély s'inquiète en conséquence auprès de M . Métérié, des suites données à sa demande, afin de permettre aux mâalemine d'intervenir rapidement. Il apparaît, dans une correspondance ultérieure (lettre 422 du 25. 05. 1930) que le chantier sera dirigé plus tard par le mâalem Ben Cheffai, qui a toute la confiance du Service des Beaux-Arts de Rabat. L'équipe aurait été renforcée en 1930, avec un mandataire interprète, M o h a m m e d Loudai, de Salé, A h m e d ben Laceani et M o h a m m e d ben A b d el Krim. L e personnel est rétribué par le Service central de Rabat (lettre du 20. 05. 1930). A b d el Krim assure la répartition (lettre 526 du 01. 07. 1930).

Les consolidations réalisées n'amènent pas que des compliments sur le travail du mâalem Cheffai. Il ne semble pas avoir une qualification suffisante. Il faut comprendre qu'il doit être Chef d'équipe, car c'est son n o m qui est donné dans le courrier pour mentionner les réparations du soubassement dans sa partie sud. Il semble qu'il laisse inachevées, celles qui doivent être effectuées côté nord (lettre 442 du 25. 02. 1930). C e qui est fait est mal fait, indique M . Bordy. Agent des Beaux-Arts, dont nous ignorons également la qualité. L e mâalem A b d el Krim peut être reconnu c o m m e artisan Chef d'équipe mais plus probablement c o m m e patron des ouvriers et prestataire de service du maître d'ouvrage. Le maître d'ouvrage est le Service central des Beaux-Arts ou son délégué qui est l'Inspection de Marrakech. M . Borély apprécie particulièrement que le mâalem « casse les prix à Marrakech ». Ainsi est-il très mal vu des artisans locaux (lettre dito).

Les réserves formulées sur la qualité du travail ne cessent pas. E n 1930, le Chef de Service s'inquiète de la mauvaise exécution des ouvrages à la Médersa. Les consolidations y sont effectuées en m ê m e temps qu'à Bab Agnaou. Il les estime « à refaire ». Il écrit (lettre du 25. 07.1930) : « il faudrait pouvoir être exactement du matin au soir derrière ces ouvriers ». Gaston Deverdun précisera plus tard dans les années 1960 à ce sujet : « toute la partie inférieure du placage de pierre a été refaite il y a une trentaine d'années, mais dans des conditions assez peu satisfaisantes » (Marrakech des origines à 1912. L a métropole almohade. p.332. Gaston Deverdun). E n juillet 1930, les travaux de consolidation « n'avancent que très lentement ». La taille des pierres est achevée. La pose est m ê m e en voie d'achèvement. Trois rangs de pierres restent encore à poser. Seule la pose des piliers et pieds-droits est achevée. Par contre, rien n'a encore été engagé pour le remplacement des pierres sur l'arc. O n ne peut douter de la modestie des moyens mis en œuvre et des difficultés rencontrées puisque l'Inspecteur écrit qu'il faudrait « une échelle qu'il serait facile de se procurer ». Les mâalemine ne sont pas d'accord : ils « estiment qu'un échafaudage s'impose ». Cette

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demande, qui semble aujourd'hui tout à fait justifiée et relevant d'une stricte obligation d'efficacité et de sécurité, paraît à l'Inspecteur devoir « compliquer beaucoup les choses et les retarder encore ». D e plus, les ouvriers, qui n'ont pas été payés, réclament avec insistance une avance (lettre du 20. 07. 1930). Ces aléas de chantier, ou avatars administratifs, ne contribuent pas à accélérer les réparations. N o u s ne saurons pas quelle suite est donnée à la mise à disposition d'une échelle ou d'un échafaudage, probablement aucune. L e problème est en effet reposé au mois d'octobre suivant.

L'Inspecteur Métérié s'inquiète des modalités de règlement de la dépense, soit 21.000 francs. Il se déclare insuffisamment informé de l'acompte qui a été versé aux mâalemine. N o u s ne saurons pas non plus, s'ils ont quitté le chantier à titre de protestation, c o m m e ils l'avaient envisagé. L'Inspecteur rappelle que « la question de la pierre fut... dès le début, une cause de difficultés... et de dépense ». Les pierres qu'il était allé chercher « ne furent pas jugées idoines ». Il indique que l'on aurait trouvé par la suite, celles qui convenaient. Rien n'est malheureusement précisé à ce sujet dans la lettre du 27. 07. 1930 qui nous informe de ces difficultés. E n octobre 1930, M . Métérié rend compte à son Chef de Service M . Borély de l'état des travaux à Bab Agnaou. « Les travaux, lui dit-il, ne semblent pas de nature à vous satisfaire absolument ». Le chantier tourne au ralenti. L'essentiel étant terminé, les ouvriers sont prêts à repartir. Ils attendent le passage de M . Nutte, qui succède à M . Sloane. N o u s croyons comprendre qu'il s'agit de Vérificateurs de l'administration. L a remise en état des bases des pieds-droits est achevée. L'arc est réparé en onze endroits. L a taille des moellons est effectuée par A b d el Krim. Elle est de meilleure qualité qu'elle ne l'a été au cours des travaux précédents, dirigés par B e n Cheffai. Toutefois, « les jointures ne sont point parfaites ». L a couleur « bleu frais » souligne trop vigoureusement la restauration. L e courrier du 24. 10. 1930 revient sur les difficultés d'accéder aux parties hautes de l'arc sans équipement de chantier adapté aux travaux. Les mâalemine n'ont toujours pas d'échelle d'une taille suffisante pour mettre en place le motif qui a été préparé pour le sommet de l'arc. Ils espèrent s'en faire prêter une par les Services techniques municipaux. O n se demande bien comment un pareil travail de pose pouvait m ê m e être effectué à partir d'une échelle !

Le couronnement, accessible depuis les murs voisins, n 'a fait l'objet d'aucune intervention. «Les parties béantes...sont nombreuses». L'arc - nous croyons comprendre : les différentes arcatures qui composent l'archivolte du tympan - est en très mauvais état. L e mâalem avait-il enfin trouvé une grande échelle ? Il rend compte de ce que « sur la plus grande surface de l'arc, les blocs, m ê m e intacts, ne tiennent plus que par habitude et exigeraient un travail de reprise minutieuse ». Cette consolidation ne peut être effectuée sans échafaudage. L'Inspecteur le prévoit « fort coûteux » (lettre du 24. 10. 1930). L a tranche de travaux étant terminée, les mâalemine regagnent Rabat, fin octobre 1930 (lettre du 06.11.1930).

U n projet de travaux concernant la Chambre de Commerce de Marrakech apporte indirectement des informations sur la pierre employée pour les réparations de Bab Agnaou (lettre du 06. 11.1930). L'Architecte chargé de cette opération par la Chambre de Commerce , Monsieur Poisson, pose à l'Inspecteur Métérié u n certain nombre de questions, transmises à l'Inspecteur Nutte, « qui a eu les m ê m e s problèmes à régler pour ses travaux de Bab Agnaou ». Il est précisé que « cette pierre rouge ou grise » provient de la vallée de l'oued N'Fis. N o u s ne disposons malheureusement d'aucune information complémentaire. L a réponse de M . Nutte nous reste inconnue.

U n e lettre adressée à titre personnel par M . Métérié, à un destinataire dont on peut comprendre qu'il s'agit de l'Inspecteur Nutte, fait part des critiques du Général Hure au sujet des restaurations effectuées à B a b Agnaou. Elles lui paraissent trop blanches et trop visibles. L e coût des travaux attire également des observations de sa part. M . Métérié examine la façade avec attention, après le départ des ouvriers. Il apporte des précisions intéressantes (lettre du 16.11. 1930):

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- onze reprises sur l'arc ont été effectuées par imbrication de fragments posés à plat Elles ne concernent aucun motif ornemental en relief, ni aucune partie sculptée

- les joints « ne sont malheureusement pas parfaits sur les pieds-droits » - la teinte est très claire « refusant, dit M . Métérié, le danger qu'il y aurait de camoufler par

un procédé moderne de vieux-neuf un monument ancien ». E n 1957, un projet d'aménagement des abords de Bab er Robb et de Bab Agnaou, est

adressé par l'Inspecteur des Monuments historiques de Marrakech André Nolot à l'Inspecteur Jean Meunier à Rabat (lettre du 06. 11. 1957). L e document graphique comportant plan, coupes et élévations des portes nous est connu, ainsi que la brève note qui était jointe, mais non le texte de l'historien Gaston Deverdun, cité plus haut, et de l'Architecte Charles M a i n , dont il est fait mention. Aucun élément comparatif de l'état des lieux 1957 et du projet présenté ne figurant au dossier, on doit comprendre que le passage mettant en communication directe la rue de la Casbah sur la rue qui est aujourd'hui la rue Oqba ben Nafaa, ne comportait alors qu'une seule arche. Il y en a deux aujourd'hui. M . Nolot n'envisageait pas d'en créer une seconde, car il craignait - à tort semble-t-il - que ce second percement de l'enceinte à proximité immédiate de Bab Agnaou, n'empêche de rétablir au moins partiellement la tour de flanquement sud de la porte almohade. N'ayant pas connaissance des photos anciennes donnant une indication de la trace au sol de ces tours arasées, il pensait qu'elles étaient à pans coupés. Les photographies prises au début du vingtième siècle montrent sans équivoque qu'elles sont de plan barlong, c'est-à-dire rectangulaires.

L'éventualité d'une restitution des tours était donc envisagée en 1957 par l'Inspecteur Nolot. Il reste posé aujourd'hui. L e supérieur hiérarchique de M . Nolot, l'Inspecteur Meunier, répondait à sa lettre dès le lendemain (06. 11.1957). M . Meunier précise que si l'on interdit aux voitures de sortir de la Casbah par B a b Agnaou, « une porte unique à l'extrémité de la rue de la Casbah sera insuffisante pour la circulation ». Il demande que le terre-plein devant Bab Agnaou soit « traité en méchouar pour rester dans le caractère de la Médina ». Il exclue toute bordure de trottoir et précise que le rond-point au centre des circulations, devra être aménagé « en évitant le plus possible les courbes et les obliques. L e blocage en briques de Bab Agnaou pourra être démoli et les bastions fouillés et remontés partiellement ». L e projet devra être soumis à la municipalité de Marrakech. Les deux portes jumelles ont bien été réalisées dans les années 1960, ainsi que le demandait Jean Meunier. Toutefois, la fouille prévue et le remontage des bastions sont restés à l'état de projet. Il est difficile d'évaluer ce qui a été réalisé sur la face est de B a b Agnaou (côté Casbah) et de comprendre ce qui était la niche et le « local aménagé dans cette niche» qui devait être démoli. Le projet comportait aussi la suppression de l'adjonction alaouite du blocage en brique sur la façade ouest, qui constitue l'arc intérieur. Bien que cette modification du passage constitue un témoignage de l'évolution de la porte et par-là un témoignage d'histoire, M . Meunier pensait - avec juste raison - que ce rétrécissement de l'ouverture modifiait les proportions de ce magnifique ouvrage et en réduisait l'ampleur. Cette appréciation est une évidence par simple comparaison avec la porte des Oudaias de Rabat.

Des travaux ont probablement été exécutés à Bab Agnaou à partir du projet de 1957. Il semble en effet que des photos non datées de la porte avec échafaudages, correspondent à cette campagne de travaux, mais peut-être correspondent-elles seulement aux travaux exécutés à Bab Agnaou en 1963 ? U n e note récapitulative de 1969, figurant dans les archives de l'Inspection à Marrakech, mentionne de façon curieuse mais sans aucun commentaire : « 1963 : montant de 72.403, 83 dh environ ».

U n témoignage recueilli à l'Inspection des Monuments historiques de Marrakech ( M . Hamid Saoubou) fait état de travaux qui auraient été réalisés en 1967. Il n'a pas été possible d'étayer cette indication par des documents d'archives à ce sujet.

Les derniers travaux dont on conserve la trace auraient été exécutés à Bab Agnaou en fin d'année 1969 (note de l'Inspecteur des Monuments historiques)Le montant indiqué s'élevait à 5.000 dh, à savoir :

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main d'oeuvre 3 . 0 0 0 d h - matériaux et fournitures pour pierres sculptées, briques, chaux et ciment

2. 000 dh Il figure dans le dépôt lapidaire du Palais Badii, des éléments sculptés, neufs, qui

auraient été exécutés pour Bab Agnaou. Ils n'ont jamais été posés. L a date de 1968 a été avancée par le gardien du dépôt archéologique. Il croit se souvenir qu'il y aurait eu un problème en fin de chantier, relatif à l'exploitation du schiste, mais également pour la mise en œuvre des parties sculptées qui avaient été préparées. Il conviendra de les collationner pour s'assurer qu'elles correspondent bien à Bab Agnaou et s'assurer de leur positionnement possible sur les parties correspondantes de la façade. O n doit comprendre qu'il s'agit d'éléments dégradés voire disparus. La référence aux photos et dessins anciens, et m ê m e avec le document de 1891, n'apporte malheureusement aucune réponse. Le problème des fragments rassemblés au Palais Badii reste entier. Il est souhaitable que les investigations puissent se poursuivre.

Il semble qu'aucune intervention n'ait été effectuée à Bab Agnaou depuis 1969, en dehors d'un relevé photogrammétrique récent mais à parfaire. C e point est confirmé par M . M o h a m m e d Lencherfi, anciennement Inspecteur des Monuments historiques à Marrakech et par son successeur actuel, Monsieur Fayçal Cherradi.

Le 3 août 2001, l'Expert consultant mandaté par le Centre du Patrimoine Mondial de l ' U N E S C O , Monsieur Guanearlo Bárbaro, établissait à Marrakech avec M . Cherradi et M a d a m e Fatima Ait M ' H a n d une proposition de schéma d'intervention pour la consolidation, restauration et mise en valeur de Bab Agnaou. Cette proposition a été incitative de la présente mission confiée fin 2002 aux Experts Consultants Alain Bouineau et Jean-Pierre Dufoix.

E n janvier 2003, M a d a m e Fatima Ait M ' H a n d a informé les Experts Consultants de l'accessibilité par nacelle qui a permis à elle-même, à M Cherradi et à des représentants du G E R M H , de pouvoir examiner le parement de la façade « qui semble très touché par endroit » alors que « le toit paraît en bon état et, semble-t-il, étanche ». Les Experts sont en attente de la réception de la couverture photos détaillée a pu être réalisée avec une caméra numérique à l'occasion de cette visite.

NOTICE DESCRIPTIVE DE L'EDIFICE

Bab Agnaou est aujourd'hui réduite à un élément de façade sur la rue Oqba ben Nafaa et à un espace ouvert côté est, sur la partie intérieure au rempart. Si l'on excepte son remarquable décor du douzième siècle en façade ouest, la porte n'a plus qu'un rapport lointain avec les portes almohades contemporaines de Rabat, qui constituent des ensembles clos et couverts. Bab Agnaou s'ouvre côté ouest sur la rue Oqba ben Nafaa, par un portail ayant conservé des vantaux de bois. L'ouverture, ainsi qu'il est dit plus haut, a été réduite de 1, 40 m en largeur et de 1, 20 m en hauteur par incorporation d'un arc alaouite en brique enduite. O n peut penser que le passage sud ouvrant sur la rue de la casbah et le passage nord sur la rue qui longe la muraille, correspondent aux percements d'origine, bien que l'ensemble ait été très remanié. L a porte est cantonnée à l'est par des vestiges de maçonnerie d'une construction ancienne importante. Pour des impératifs probables de vétusté ou de besoin de circulation les murs d'enveloppe côté intérieur de la ville, ont fait l'objet d'importants travaux et ont aujourd'hui un aspect moderne. O n peut penser que ce bâtiment de la porte était couvert d'une terrasse.

PARTIE INTERNE DE LA PORTE Bab Agnaou est aujourd'hui ouverte sur trois côtés : nord, sud et ouest. Nous ignorons

quel était le schéma de circulation, soit au nord, soit au sud en raison de l'accès à la rue de la casbah, soit au nord et au sud. Elle correspondrait en l'occurrence au schéma militaire des

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portes almohades sur plan carré ou rectangulaire, (Rabat/Oudaïa). Elles présentaient toutes, en effet, à l'origine, un parti architectural de circulation en baïonnette ou en chicane.

Des aménagements du vingtième siècle ont délibérément uniformisé la face interne du rempart, avec un enduit de parement qui rend impossible la lecture de toute disposition antérieure. Cet enduit a en quelque sorte g o m m é toute trace d'arrachement de mur, de voûte ou d'encastrement de poutre. Le sol actuel en carreaux de ciment ne permet pas non plus la moindre lecture d'éventuels vestiges de départ de mur. Ils ne pourraient être reconnus maintenant qu'en fondation. U n crénelage avec merlons à pyramidions, a été restauré à neuf ou créé, au vingtième siècle. U n e partie de ce crénelage est m ê m e peint sur le m u r adjacent à l'est. O n peut penser que ce travail a eu quelque justification archéologique, mais il ne semble pas qu'un témoin authentique en ait été conservé. L e sol du passage est en carreaux de ciment. U n collecteur d'égout traverse l'ensemble suivant parcours en baïonnette, deux plaques en fonte le signalent à l'est et à l'ouest dans l'axe de la circulation. U n e échoppe de marchand de beignets occupe un décaissé dans la maçonnerie de la porte, côté sud, avec ouverture à l'est, auvent en tôle et comptoir en saillie sur la rue. L a rue est éclairée par un projecteur situé au dessus de la porte sud. O n note également la présence de deux potences du réseau électrique.

PARTIE EXTERNE DE LA PORTE L a porte a totalement changé d'aspect avec la suppression des deux tours qui la

cantonnaient, en façade ouest. Leur plan au sol est connu par des photos, avant construction de trottoirs et établissement de dallages. Leur élévation peut être également restituée par les photos et par des dessins, en raison des arrachements de maçonnerie que l'on relève. C o m m e pour la partie interne de la tour, un m ê m e type d'enduit a effacé toute trace des dispositions anciennes de part et d'autre de l'élément central décoré.

Le parti architectural et le décor de Bab Agnaou ont été très largement étudiés et il n'y a pas lieu de revenir ici sur les indications données par les spécialistes et qui ont fait l'objet des publications déjà citées. O n notera cependant plusieurs éléments importants au regard des consolidations à entreprendre. C o m m e aux Oudaïa, la porte est surmontée d'un grand bandeau sculpté qui courait d'une extrémité à l'autre et était cantonnée par des consoles. C e bandeau forme un attique. Il est surmonté d'une corniche. Il est complet. Les consoles ont disparu, mais le dessin de 1891 montre très clairement le départ d'une console latérale dont le profil de saillie est en cavet. Elle semblait comporter deux simples moulures. O n retrouve les dispositions des Oudaïa et de Bab Rouah de Rabat avec les colonnes latérales engagées supportant les consoles. La différence notable avec ces deux exemples est la présence des deux côtés de colonnes jumelées. Deux parties manquantes attestées par le dessin déjà cité, ont été rétablies lors de l'une des restaurations. Par contre, rien n'a été conservé ni rétabli des consoles latérales de la porte. O n peut douter que le parement de la partie inférieure, qui a été refait intégralement sur une hauteur de deux mètres, corresponde aux dispositions d'origine. A u x diverses portes almohades de Rabat, Oudaïa, Bab er Rouah, Bab el Had , il n'y a aucune saillie au-dessous de la zone de décor, ce qui n'est pas le cas à Bab Agnaou.

L a porte est agrémentée aujourd'hui d 'un trottoir certainement indispensable, mais esthétiquement regrettable avec ses bordures peintes en blanc et en rouge. D e u x fûts de canon sont installés de part et d'autre de la porte, sur des socles en brique U n e boîte à lettres ne contribue pas à la bonne présentation de l'ensemble. U n dispositif d'éclairage a été installé en sol. O n relève également la présence très proche de lampadaires.

La partie supérieure de la porte est colonisée par plusieurs cigognes qui y ont établi des nids

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ETAT SANITAIRE DE L'EDIFICE

PARTIE INTERNE DE LA PORTE Le sol et les parements de murs sont en bon état général. Toutefois, on remarquera que

l'enduit a été refait sur une hauteur de 2 mètres à partir du sol, à la suite d'une détérioration par l'eau qui subsiste. O n notera en effet les efflorescences dues aux remontées capillaires d'humidité. Ces remontées affectent la face Ouest du rempart sur une hauteur qui peut atteindre 3 mètres. PARTIE EXTERNE DE LA PORTE

E n partie supérieure, on remarquera que la façade, vue depuis le sol, présente un état qui paraît assez satisfaisant sur le bandeau formant attique, c o m m e sur les écoinçons, mais il y a des manques importants dans l'inscription coufique et sur ses retours verticaux. Les parties courantes de l'inscription, des écoinçons et de l'archivolte, n'ayant pu être examinées par les Experts Consultants, tout avis à leur sujet est à confirmer. Il y a lieu de se souvenir des réserves du mâalem Abd el Krim, au sujet des blocs même intacts, qui ne tiennent plus que par habitude. Aucun dossier de travaux ne nous renseigne sur les confortations qui auraient pu être effectuées, en particulier lors des travaux des années 1960. M a d a m e Fatima Ait M ' H a n d confirme en janvier 2003 que le parement paraît très touché par endroits.L'archivolte, qui est constitué de quatre arcs almohades et de l'arc alaouite, présente de nombreux désordres. O n relève en particulier sur la partie almohade : - l'accumulation de suies de pollution atmosphérique dans les parties non lavées par la pluie - une détérioration des moellons de schiste avec fissurations, délitage épidermique,

desquamation, pulvérulence, - une disparition du matériau par cassures ou érosion. - en partie inférieure, détérioration du doublage en schiste, atteint par les remontées

d'humidité. - des variations de teinte allant du gris vert à l'ocre orangé évoquant des sels de fer, ce qu'il appartiendra à l'Expert Consultant M . Alain Bouineau et au G E R M H de préciser. La coloration gris - vert souligne très clairement certaines parties en remplacement de manques effectuées au vingtième siècle. O n relèvera à titre d'exemple le fût de la colonne haute latérale nord, gris - vert en partie inférieure, qui figure c o m m e un manque sur le dessin de 1891, et le reste du fut ocre - orangé, qui est ancien.

O n relève sur la partie alaouite : - détérioration ou disparition de l'épiderme en mortier de chaux - mise à nu des briquettes (épaiss. 0,02 à 0, 04) et des joints au mortier (épaiss. 0,04 à 0,

08) - en partie inférieure des pieds-droits, mortier de ciment fouetté ou lissé, détérioré par

remontées d'humidité. O n relève sur les arcs et les parties adjacentes nord et sud, des remontées capillaires

sur une hauteur de 4 mètres. Ces traces d'humidité se prolongent latéralement sur les maçonneries en pisé des remparts et ont fait l'objet de multiples renforts et reprises.

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RABAT. Bâb er-Rouêh RABAT. Porte des Oudäi»

FIG. 138. Portes almohades. Georges Marcáis . L'Architecture nusulmane d'Occident

If

!

MARRAKECH Sdûmm Mm its Seme

établi par Jean - Pierre Dufoix

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MARRAKECH - BAB AGMAOU - Facade Ouest élévation à la naissance des arcs sur l'angle interne de !•archivolte

assemblage du décor et juxtaposition

toute indication relative à la stéréotomie d'origine et au module dea éléments nécessite un démontage pour examen, en raison des reprises effectuées dans cette zone. Les cotes mentionnées sont indicatives.

croquis d'étude Jean-Pierre Dufoix 2002

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RAISONS QUI MOTIVENT LES TRAVAUX ET DISPOSITIONS PROPOSEES

Indépendamment de l'importance qui résulte du caractère emblématique de Bab Agnaou pour la ville de Marrakech et de sa situation face à l'entrée du Palais royal, la porte, dans son état actuel, nécessite des travaux pour un certain nombre de motifs : conservation de l'édifice, mise en valeur, sécurité du public et éventuellement réappropriation du lieu pour utilisation.

CONSERVATION DE L'EDIFICE L'édifice souffre de plusieurs types de désordres liés au vieillissement des parements

en schiste en particulier par agressions extérieures dues à l'air et à la pluie, ou dues aux remontées d'eau depuis le sol.

vieillissement par agressions extérieures dues à l'air C e point est analysé par ailleurs sous la responsabilité de M . l'Expert Consultant

Bouineau et du G E R M H . O n relèvera que le schiste employé en parement de la porte n'est pas un matériau offrant toutes les garanties de conservation. Il a incontestablement souffert à Bab Agnaou, des variations de température et de degré hygrométrique, conjuguées à l'effet de la pluie, à l'érosion et abrasion éolienne et à la pollution atmosphérique. Cette pollution est, semble-t-il modeste, mais n'est pas nulle, puisque l'on relève des zones de dépôt de suies, dont il serait intéressant de déterminer l'origine (foyer domestiques, incinération urbaine, rejets industriels... ?). Les moellons de schiste se détériorent suivant le processus évoqué ci-avant : fissurations, desquamation, pulvérulence. A ce sujet, les observations et mesures à effectuer par le G E R M H seront de grand intérêt.

Les maçonneries sont à reprendre dans les parties détériorées, par remplacement des éléments défectueux. Il y aura lieu de compléter certains manques. Cette intervention se rapporte en particulier au décor sculpté. S'il ne paraît pas opportun de rétablir en totalité les éléments détériorés, ou manquants, et de remettre le parement à neuf, il est nécessaire de pouvoir suggérer certaines formes et certains volumes dans l'archivolte et dans les écoinçons. L a possibilité de rétablissement de la lecture de l'inscription coufique, pose le problème de la réfection des parties manquantes.

E n l'état des informations à ce jour, il n'est pas envisageable de formuler u n avis sur la fixation des éléments. Rappelons cependant que les mâalemine avaient déjà fait part de leur préoccupation à ce sujet, il y a plus d 'un demi-siècle et que nous ignorons quelle suite avait été donnée. - agressions par remontées d'eau depuis le sol

Il appartiendra aux historiens de dire si la fontaine qui est représentée sur la gravure de 1891 à l'emplacement de l'actuel débouché de la rue de la Casbah, entre B a b Agnaou et B a b er Robb, existait depuis les Almohade, ce qui aurait maintenu les fondations de l'édifice dans une zone permanente d'humidité. Des taches bien visibles sur la base du rempart affectent l'ouvrage sur une hauteur moyenne de deux mètres, dans la zone Bab Agnaou, Bab er R o b b . Elles témoignent de remontées capillaires importantes. L e rempart se comporte en conséquence c o m m e une éponge et un évaporateur, en raison du rejet dans l'atmosphère des eaux de pluie, de probables eaux domestiques et de possibles eaux de la nappe phréatique. Cette eau ne peut plus trouver d'autre exutoire de nos jours, dans la mesure où les surfaces de circulation automobiles sont bitumées et les trottoirs cimentés ou carrelés. Cette eau, chargée de sels minéraux, vient s'évaporer sur l'épiderme, avec tous les désordres que ce processus engendre.

Il conviendra donc de limiter ses effets par des drainages ventilés appropriés et, dans la mesure du possible, par des barrières protégeant des remontées capillaires.

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élévation à la naissance de« arcs sur l'angle interne de l'archivolte

schéma des détériorations observées

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croquis d'ftuda JcuHPlmre Dufolx 2002

- agressions par circulation des eaux de pluie E n parties courantes, certaines dégradations de la pierre sont dues aux infiltrations dans

le cœur des maçonneries, en raison de joints défectueux, voire disparus. D conviendra de vérifier le parement, moellon par moellon, et de refaire certains jointoiements accompagnés de coulis de mortier de chaux aérienne. L a nature de l'étanchéité du couronnement n'est pas

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connue. Probablement sera-t-elle à parfaire, d'une solution légère avec simple imperméabilisation, à une solution lourde avec étanchéité et isolant thermique sous le dernier rang de pierre ou habillage métallique de la face supérieure. Notons pour mémoire, la dilution des excréments de cigognes, générateurs d'hydrogène sulfuré, qui sont diffusés par les eaux de pluie.

MISE EN VALEUR DE L'EDIFICE B a b Agnaou est avec la Koutoubia et le pavillon de la Ménara, l'un des exemples les

plus marquants du paysage de Marrakech. Sa bonne présentation est liée à son environnement immédiat, qui sera évoqué plus loin dans cette étude. Elle est aussi liée à un bon état de conservation des parements, examinée ci-avant, et à un nettoyage pour débarrasser la façade des suies qui noircissent certains creux entre les motifs en relief, et des pulvérulences de parties malades.

Ces travaux sont directement liés aux travaux de conservation. Toutefois, se pose à Bab Agnaou un problème d'un toute autre nature qui est celui du

rétablissement des tours de flanquement nord et sud, qui cantonnaient la porte et ont été détruites. L a date n'est pas mentionnée dans les différents documents communiqués. L a seule certitude est qu'elle est antérieure à 1891, puisque ces tours ne figurent pas sur le dessin déjà cité. L a restitution de ces tours a été envisagée par le Service des Beaux-Arts, sous le protectorat français. Il n 'a pas été donné suite au projet. Il est à réexaminer lorsque le tracé en aura été établi. L'élévation est connue par les arrachements lisibles sur les photos et dessins antérieurs à la réfection des parements. L e plan est à établir en fonction des relevés de fondations nécessitant une fouille de part et d'autre du passage, sur la rue O q b a B e n Nafaa. L a restitution graphique étant établie, il conviendra d'examiner l'éventualité d 'un rétablissement partiel ou total des volumes concernés. Il ne fait pas de doute que B a b Agnaou gagnerait en monumentalité par ce rétablissement des structures anciennes, ce qui demande une réflexion complémentaire en raison des contraintes actuelles de circulation.

Les investigations archéologiques, complémentaires des investigations liées à l'examen du sol et des fondations, constitueront la première phase de cette approche.

Par ailleurs, ainsi qu'il l'a été indiqué plus haut, les proportions de l'entrée du passage ont été modifiées afin d'en réduire la largeur et cette transformation tout à fait néfaste, réduit l'effet monumental de B a b Agnaou. L a suppression prévue à l'époque du Protectorat n'a jamais été effectuée. Cette intervention d'ordre esthétique est souhaitable, mais ne constitue pas une priorité.

SECURITE DU PUBLIC L e contrôle des parements effectués par M . l'Inspecteur Cherradi et M m e Aït M ' H a n d ,

confirme le mauvais état de certaines parties hautes. L a fixation des moellons est donc à vérifier au titre de la consolidation. C e travail ne peut être accompli, pierre par pierre, que par un technicien spécialisé (maçon ou sculpteur) à partir d'un échafaudage ou d'une nacelle. Il y a lieu de s' assurer de leur tenue. L e remplacement de certains éléments s'avérera probablement nécessaire ainsi que des purges à effectuer en m ê m e temps que leur contrôle.

E n cas de nécessité, des mesures de protection peuvent être à envisager pour la sécurité du public pour les cas éventuels de chute de pierres (pare gravois ou filet métallique) dans l'attente des travaux de consolidation.

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PROPOSITIONS POUR TRAVAUX DE CONSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DE BAB AGNAOU

PRELIMINAIRE AUX TRAVAUX DE CONSOLIDATION ET MISE EN VALEUR

L'exécution de travaux de conservation et de mise en valeur n'est envisageable qu'après établissement d'un diagnostic permettant d'établir les bases d 'un programme. C e programme devra être ensuite concrétisé par un projet d'exécution. E n l'état des informations limitées, dont les Experts Consultants disposent à ce jour, il est nécessaire de parfaire les investigations préliminaires dans trois directions complémentaires : la connaissance archéologique de l'édifice, la connaissance géologique du sol et physico-chimique des matériaux constitutifs, en particulier de l'épidémie en schiste, et l'audit de stabilité et conservation.

L a connaissance archéologique requiert des recherches historiques et documentaires, ainsi que des sondages en sol pour identifier les niveaux d'occupation et le tracé des fondations dans les parties existantes, c o m m e dans les parties disparues. Elles concernent particulièrement, en avant du rempart, les vestiges des tours de flanquement nord et sud. Par ailleurs les investigations à effectuer sur le parement en schiste revêtent une très grande importance pour la connaissance du m o d e de construction. U n e dépose d 'un mètre carré de parement permettant de conduire des investigations jusqu'à la structure de support, serait de la plus grande utilité.

L a connaissance géologique d u sol nécessite un suivi par les géologues des investigations effectuées par les archéologues. Celles-ci peuvent être prolongées par les géologues avec un sondage ponctuel par puits jusqu'à la cote - 5 mètres.

L a connaissance physico-chimique des matériaux par examen et expérimentation in situ c o m m e en laboratoire, justifiera également la dépose d 'un élément de parement mentionnée ci-avant au titre des investigations concernant la structure. L e parement de schiste de Bab Agnaou pose le problème spécifique de l'origine du matériau de schiste, aucune réponse satisfaisante n'ayant été apportée à ce jour sur ce sujet. Cette incertitude nécessite des investigations particulières, qui sont déjà en cours avec la participation du G E R M H , à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, Faculté des Sciences, département de Géologie, déjà cité. L e G E R M H est en mesure d'apporter son concours pour toute recherche physique ou chimique concernant les matériaux. C e point est de la compétence de l'Expert consultant Alain Bouineau.

L'audit de stabilité et conservation nécessite l'établissement d'une couverture photographique et d 'un relevé complet de l'édifice, y compris de l'appareillage stéréotomique. Sauf s'il était possible de travailler à partir d'une nacelle sur camion, ces investigations seront conditionnées par l'installation d'un échafaudage. Ainsi qu'il a été indiqué au titre de la connaissance archéologique, la dépose du parement sur 1 m 2 environ pour une profondeur de 0,60 à 0 , 90 mètre, à effectuer en façade ouest à 3 mètres environ au-dessus du sol, est nécessaire pour être informé de la composition et de l'assemblage des éléments constituant l'habillage en schiste. E n effet, l'élément de parement devra être déposé en assurant la stabilité des éléments voisins. Il devra être ensuite remonté et consolidé avec réparation ou remplacement éventuel de parties détériorées et raccordement aux parties

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voisines. Cette intervention aura par ailleurs un caractère prototype pour les réparations, en préparation des travaux de consolidation et remise en état à venir sur B a b Agnaou.

Cette intervention de dépose - repose et consolidation prototype est particulièrement délicate. 77 est nécessaire qu'elle puisse être confiée à un sculpteur expérimenté et d'excellente qualification.

MOYENS A METTRE EN ŒUVRE POUR LA GESTION DE L'OPERATION PRELIMINAIRE

Les Experts Consultants ont été mandatés par l ' U N E S C O pour un suivi complet de l'opération, mais il sera nécessaire que leur mission soit actualisée en fonction du déroulement du programme et des dispositions financières qui seront retenues.

Compte tenu des frais (de déplacements et séjour pour l'essentiel) qui seraient à engager, il ne paraît pas réaliste que la mission de maîtrise d'oeuvre, qui est complémentaire du travail des archéologues et géologues, soit assurée par un Expert Consultant. Il devrait être plus raisonnablement envisagé que l'Expert Consultant puisse intervenir c o m m e conseil en apportant le concours de ses connaissances et de son expérience. Il aurait à donner toute information pour la rédaction du cahier des charges et du descriptif des travaux et pourrait assister le maître d'ouvrage et le maître d'oeuvre au cours de séances de travail et visites sur le chantier, en fonction des moyens financiers qui pourront être impartis aux frais occasionnés par ses voyages aller-retour et séjours.

Les propositions formulées à la suite, sont établies sous la responsabilité de l'Expert Dufoix, l'Expert Consultant Alain Bouineau ayant à formuler les propositions se rapportant aux matériaux dans le cadre d'un rapport distinct.

E n fonction de l'objectif fixé pour l'intervention préliminaire, il est nécessaire que les différents partenaires, au premier rang desquels se trouvent l ' U N E S C O bureau de Rabat, le Ministère de la Culture, Ville de Marrakech et l'Association du Grand Atlas, définissent clairement qui sont les prestataires de service qui interviendront dans la première phase de l'opération. E n fonction des informations recueillies sur place, il est proposé le schéma ci-après.

L a maîtrise d'ouvrage de l'opération peut être assurée par l'un ou l'autre des partenaires cités ci-dessus. Il n'appartient pas à l'Expert Consultant de formuler autre chose que des propositions, mais il semble que le Ministère doive conserver la haute main sur l'opération, le maître d'ouvrage étant dans ce cas le Ministre de la Culture représenté par son Délégué régional pour la Région Marrakech Tensift El Haouz.

L a maîtrise d'oeuvre des travaux est obligatoire dès l'étape préliminaire constituée par les investigations archéologiques. Sauf si la maîtrise d'oeuvre était assurée par un technicien rattaché au Ministère de la Culture ou à la Ville, il serait nécessaire de désigner le prestataire qui serait appelé à assurer cette mission. Ainsi que l'a évoqué Monsieur l'Inspecteur Cherradi, le choix du maître d'oeuvre pourrait être effectué par sélection sur qualifications et références.

Il est indispensable en effet pour une bonne gestion de cette phase préliminaire de l'intervention, qu'en liaison étroite avec l'archéologue, un dossier d'appel d'offres puisse être établi à partir des rapports des Experts et qu 'un suivi du chantier de fouille puisse être effectué de façon permanente et continue, c'est-à-dire chaque jour. Ceci n'est envisageable

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qu'avec un technicien, vraisemblablement architecte, résidant à Marrakech et susceptible d'une intervention immédiate en cas de besoin.

U n architecte aurait en conséquence à diriger les travaux de l'entreprise prestataire de service, chargée des interventions lourdes qui découlent du travail des archéologues et géologues. Il aurait donc à engager sa responsabilité dans divers domaines : options d'interventions à prendre sur place avec l'archéologue et les géologues, dispositions de sécurité afférentes, clôture et balisage du chantier, incidence des fouilles sur les réseaux, gestion du chantier pour les déposes, démolitions et remise en état concernant réseaux, appareillages, sols, travaux de terrassement, étalements et blindages des excavations (point particulièrement important en raison des reconnaissances à effectuer en bordure d'une voie publique), prévention de tout accident, direction et réception des travaux et arrêt des comptes..

L'intervention archéologique doit être dirigée par Monsieur Samir Kafas. Il travaillera en liaison avec l'architecte et l'entreprise pour l'exécution des travaux de fouille. Il assure la responsabilité scientifique de l'opération, dont il lui appartiendra de rendre compte dans le délai imparti (fouilles 2 mois, rapport 1 mois). Il ne doit prendre aucune initiative mettant enjeu la sécurité, qui reste de la responsabilité exclusive de l'architecte.

L'entreprise de maçonnerie et terrassement, sera prestataire des travaux de clôtures, signalisation et balisage, dépose ou démolition des sols, dégagement, enlèvement et empört des terres, blindages et étalements, échafaudage maçonnerie et taille de pierre en assistance au sculpteur restaurateur pour l'intervention de dépose-repose et consolidation prototype, recomblement et drainages, remise en état en fin de chantier. Il est nécessaire que cette entreprise soit retenue en fonction de ses compétences et de l'expérience acquise sur de précédents chantiers de monuments, suivant procédures retenues dans ce domaine par l'Inspection des Monumen t s historiques de Marrakech Tensift El Haouz .

L'entreprise mettra deux ouvriers maçons tailleurs de pierre qualifiés à disposition du sculpteur restaurateur pendant 10 jours, ainsi qu 'un échafaudage de 4 m 2 avec plancher et auvent, compris toute sujétion d'accès, montage, levage, etc...pour travail à 4 mètres du sol. Elle assurera la fourniture et le débit à la demande de 2 m 3 de schiste N ' Fiz, la taille de pierre en atelier o u sur chantier. Elle fournira tout outillage, matériel et matériau nécessaires pour ouvrages d'étalement, reprise et confortation de maçonnerie suivant indications du sculpteur en participation ou assistance à ses travaux.

L'entreprise assurera le gardiennage de jour et de nuit pendant les travaux. Elle constituera dans le passage une partie fermée à usage de dépôt ou magasin, pour elle-même mais également à disposition des archéologues et du sculpteur.

L e délai de son intervention est de 4 mois, soit préparation du chantier et clôtures 1 mois, intervention avec archéologues 2 mois, remise en état du chantier et sols 1 mois.

L e sculpteur restaurateur interviendra pour le démontage, remontage, consolidation et raccords de l'élément de parement. C e travail doit constituer, en liaison avec l'Expert Consultant Dufoix, une intervention prototype, devant servir de référence pour les consolidations à venir et leur bonne présentation. Il sera assisté par l'entreprise de maçonnerie, suivant dispositions indiquées ci-dessus.

L'intervention du sculpteur serait à prévoir sur une période de 10 jours sur place, soit 12 jours compris déplacements.

Il ne semble pas, au dire de M . Cherradi, que le Maroc dispose d 'un sculpteur restaurateur suffisamment qualifié pour ce type d'intervention. Suivant dispositions à déterminer, et pour le cas où cette indication serait confirmée, il pourrait être fait appel à un technicien étranger, intervenant lui-même c o m m e Expert Consultant. Il serait très souhaitable que ce sculpteur puisse recevoir également une mission de caractère pédagogique pour former de façon pratique des techniciens d'entreprise appelés par la suite à intervenir au stade de la

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reprise de la façade. Il pourrait ainsi former en premier lieu les deux techniciens intervenant pour l'assister, dont l'un pourrait être appelé au stade des travaux, à devenir chef de chantier.

CAHIER DES CHARGES POUR TRAVAUX PRELIMINAIRES DE RECONNAISSANCES ARCHEOLOGIQUES

PANNEAU D'INFORMATION SUR LES TRAVAUX U n panneau sera installé en pied de façade à une hauteur supérieure à 3 m . Il apportera

toute information sur les partenaires, les objectifs et le programme de l'opération. C e panneau de 5 m 2 environ, sera rédigé en trois langues (anglais, arabe, français). Il comportera le n o m et le logo des différents partenaires . Unesco/ Patrimoine mondial, R o y a u m e du Maroc/ Ministère de la Culture/ Monuments historiques, Ville de Marrakech, A G A Association du Grand Atlas, Université Cadi Ayyad/ G E R M H Groupe d'étude et de recherches des Monuments historiques et tous intervenants ainsi que le souhaitera le maître d'ouvrage.

L e panneau sera constitué par des plaques en matériau rigide insensible à l'humidité et sera fixé au sol avec ossature bois ou métal. L'ensemble devra avoir une excellente présentation et sera peint. Les lettres et logos seront constitués de motifs adhésifs ou seront peints.

CLOTURES DU CHANTffiR L a zone de reconnaissances archéologiques et géologiques sera clôturée sur la totalité

de la face extérieure (ouest) de la porte et sur la moitié de la face (intérieure) est, dans sa partie nord. L a clôture devra permettre sur une hauteur de 2 mètres, une fermeture efficace de la partie concernée par les travaux mais assurer aussi pour les habitants du quartier et les nombreux touristes, une bonne visibilité des travaux effectués par les divers techniciens. E n conséquence, elle sera constituée d'une ossature de poteaux en bois ou en fer, recevant un habillage de planches mais laissant des espaces libres pour la vue, d'une largeur de 2 mètres environ et à une hauteur de 1 mètre au-dessus du sol. Dans ces ouvertures (prévision 8) sera fixé un grillage de protection, déroulé ou par panneaux rigides. Les poteaux seront fixés en sol avec bloc d'ancrage approprié. D e s jambes de force constitueront à la demande, des contreventements pour une bonne tenue de l'ensemble. L a clôture sera munie de 3 doubles portes au gabarit d 'un camion et d'une porte de service à un vantail.

L'ensemble recevra sur la face externe deux couches de peinture de propreté, de couleur blanche avec bande horizontale rouge et éléments réflectorisés, suivant dispositions à arrêter avec les Services municipaux. U n balisage lumineux est également à prévoir suivant indications données par la Ville. Compte tenu de l'importance de l'édifice et de sa situation en face de la résidence royale, il sera attaché une grande attention à une excellente présentation du chantier.

Sur rue O q b a ben Nafaa, il est prévu que la clôture reste dans l'emprise du trottoir, toutefois une reconnaissance de l'angle sud-ouest de la tour bastionnée nord peut conduire à déborder ponctuellement sur la voirie. Il sera examiné en concertation avec la Ville de Marrakech et les archéologues, la possibilité de laisser un passage en bordure du trottoir, avec éventuelle protection des piétons par u n circuit canalisé.

L e délai affecté à la pose de la clôture est de 15 jours.

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SUJETIONS DE CHANTIER / EAU ELECTRICITE SANITAIRES ET DIVERS L'entreprise adjudicataire des travaux de terrassement devra faire son affaire avec les

Services concernés, de l'établissement d'un poste d'eau et d 'un branchement électrique de chantier, ainsi que de la mise hors circuit ou dépose de l'installation électrique (lampadaire s'il y a lieu, projecteurs en sol et divers). Les frais liés à la consommation seront à sa charge. Toute disposition sanitaire est à prévoir suivant besoins liés au personnel sur chantier et règlements en vigueur. Les deux bornes interdisant le passage seront déposées. Les deux socles de canon en brique seront démolis. Les deux fûts seront déposés, mis à disposition de la Ville, emportés par l'entreprise et entreposés dans un dépôt municipal. E n accord avec le Service chargé de l'assainissement, toute disposition sera prise pour maintenir le réseau en état de fonctionnement et assurer sa bonne conservation et protection. L a boîte à lettres sera déposée en accord avec les Services postaux et leur sera remise ou replacée s'il y a lieu à un emplacement voisin. E n cas de besoin, l'entreprise aurait à assumer également toute disposition relative à l'eau.

Chacune des interventions nécessitées par une sujétion de chantier devra faire l'objet d'une mise au point préalable avec les Services ou organismes concernés. Des plans ou schémas de réseaux devront être communiqués ou établis dans toute la mesure du possible.

Le délai affecté à la préparation du chantier est de 15 jours, à compter de la pose des clôtures, étant entendu que certaines interventions pourront être exécutées en amont lors de cette intervention.

TRAVAUX EN SOL Nature des ouvrages

E n accord avec la Direction de l'Archéologie, il est envisagé 5 sondages de part et d'autre de la porte et dans le passage. Ainsi que l'indique M . Samir Kafas, Archéologue chargé du chantier de fouilles, ils comprendraient :

deux sondages de part et d'autre de l'arc d'entrée de la porte, au niveau de l'emplacement des deux bastions qui flanquaient la porte (objectif: retrouver la base des saillants et vérifier s'ils étaient rectangulaires ou à pans coupés)

deux sondages dans le vestibule d'entrée qui mène vers l'intérieur de la Casbah (objectif : retrouver le sol d'occupation d'origine)

un sondage sur la façade intérieure de la muraille attenante à la porte (en entrant à gauche)

L a surface totale des 5 sondages et d'une tranchée les reliant en pied de mur (pose souhaitable d'un drain avant remblaiement) devrait avoisiner 50 mètres carrés, sur une profondeur de 1 mètre. L a surface concernée par le sondage géologique, suivant indications G E R M H , devrait avoisiner 1,5 mètre sur 1,50 mètre pour une profondeur de 5 mètre à partir du niveau du sol de voirie actuel au pied du passage, soit une profondeur de 4 mètres au delà de la zone de fouille archéologique exécutée en préalable. L a durée de l'investigation géologique n'est pas déterminée et devra s'inscrire dans la période de reconnaissance archéologique.

E n conséquence devront intervenir de façon complémentaire sur le chantier l'équipe archéologique, l'équipe des géologues du G E R M H et l'entreprise chargée des prestations de clôture, travaux de voirie, travaux de fouille et remise en état des lieux après travaux.

L a durée du chantier est fixée à deux mois pour les seules interventions archéologiques, hors des délais pour préparation et remise en état du terrain et toutes sujétions d'installation. Il est tout à fait admissible que M . Kafas dispose d'un délai complémentaire de 1 mois pour établissement des plans et du rapport de fouille et communication de ses conclusions.

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Intervention de l'équipe archéologique Il conviendra que M . Kafas, en fonction du délai imparti, précise la nature de l'équipe

qu'il constitue et de combien il dispose d'assistants (stagiaires, bénévoles?...). M . Kafas a établi une liste des besoins qui sont les siens sur le chantier. Il n'appartient pas à l'Expert Consultant de dire dans quelle mesure un financement ou au contraire du matériel (logistique de bureau, informatique, etc.. ) peut être mis à sa disposition. Sans sous-estimer la nécessité de disposer d 'un minimum de matériel et d'équipements, il est probablement difficile que le seul chantier de Bab Agnaou puisse permettre d'amortir les dépenses qu'il envisage (évaluation en annexe n°l). Il appartiendra aux responsables concernés de voir de quelle façon un autre type de financement peut être mis en place au titre des fouilles pour le suivi de ce chantier préalable aux travaux de consolidation.

T R A V A U X PRELIMINAIRES D E R E C O N N A I S S A N C E A R C H E O L O G I Q U E Document communiqué aux Experts Consultants. 12. 2002 par M . Samir Kafas Archéologue chargé du chantier

LISTE D E S BESOINS :

Désignation

1. Matériel de fouille :

•Pioche •Piochon •Truelle de fouille •Grande truelle de maçon •Couffin •Pelle de maçon •Pelle de ménage •Brouette •Couteau de peinture •Seau en plastique •Ficelle de maçon (blanche) •Balaie •Pinceau •Bassine en plastique •Tamis

2. Matériel pour le relevé et l'enregistrement :

•Décamètre •Double mètre •Niveau •Mire •Alidade •Zèbre •Table à tréteau •Conformateur •Appareil photographique •pellicule N . B . et couleur •Appareil numérique •Ordinateur Portable •Carnet de fiche matériel •Bloc de papier millimétré •Bloc de papier calque •Sacs de plastique •Boîtes de carton démonté (différent format) • R a m e de papier •Agrafeuse •Porte-mine

nombre/qu antité

3 3 3 3 4 3 3 3 2 4

3 3 2 1

1 4 1 1 1 1 3 1 1

20 1 1 10 10 10

500 unités 500 unités

3 2 3

Estimation/observation

Total : 5.000,00 dh

Voir avec Insap Voir avec Insap Voir avec Insap

10(N.B.) 10 (couleur)

3 (A3) et 3 (A4) différent format différent format

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3. Indemnités de l'équipe des archéologues

4. Coût de la main d'oeuvre

60 jours

60 jours

Total : 40.000,00 dh

Logement, nourriture, frais de mission.

Total : 90.000,00 dh

E S T I M A T E D G L O B A L E : 195.000,00 dh

La proposition de Monsieur Kafas d'inclure les frais de personnel dans le budget qu'il établit pose par ailleurs la question des responsabilités de maîtrise d'oeuvre. Il paraît totalement déraisonnable que Monsieur Kafas puisse être confronté à des problèmes de gestion technique d 'un pareil chantier en ville et en bordure de voie dans une zone de passage (circulation aux abords, étalements et blindages, passage des réseaux, etc..) et aux risques qu'ils représentent. L'option de pose simultanée de drains nécessite par ailleurs la présence d'une entreprise.

La mission confiée à l'Archéologue est bien évidemment la direction de la fouille sur le plan pratique et scientifique mais il paraît raisonnable que lui-même et l'équipe archéologique soient assistés pour la partie matérielle du travail de fouille par une entreprise de terrassement et sols et par un architecte pour des questions relevant des infrastructures et de la sécurité.

Intervention du G E R M H Le G E R M H a la charge de reconnaître le terrain dans la zone de fouilles et dans le

puits réalisé par l'entreprise et de dresser les coupes géologiques. Les parois du puits devant être blindées, les géologues auront à suivre l'avancement au fur et à mesure des travaux.

Intervention de l'entreprise de maçonnerie et terrassements

enlèvement de l'épiderme L'entreprise aura la charge, après la pose des clôtures, et dans le mois qui précédera la

venue des archéologues, de déposer entièrement les sols et bordures de trottoir. Elle préparera le chantier (voir ci-avant sujétions de chantier). Les parties de revêtement adhérentes au support mortier et le support lui-même seront démolis. Les bordures et carreaux réutilisables seront entreposés sur place ou emportés au dépôt de la Ville. Le reste des matériaux sera apporté aux décharges.

zone superficielle

Sous réserve de vérification au m o m e n t des travaux et de confirmation par M Kafas, la couche épidermique située sous les revêtements, sera enlevée à la pelle mécanique, sur une hauteur prévisionnelle de 0,30 mètre.

zone de fouille

Aux emplacements des 4 sondages côté est et du sondage du passage et d'une tranchée en pied de mur les joignant ( en prévision de la pose de drains) : Fouille manuelle jusqu'à la cote - 1 mètre, au-delà de la zone superficielle, toutefois la fouille pourrait être

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poursuivie avec engin, si la nature du sol l'y autorisait. Suivant les besoins et pour des motifs de sécurité, l'entreprise assurera toute protection par étais et blindages ou maintiendra des talutages en particulier le long des voies. Les terres en déblais seront emportées aux décharges. Après investigations archéologiques et géologiques et mise en place éventuelle d'un drainage, le terrain sera remblayé.

puits pour reconnaissance géologique dans l 'un des sondages archéologiques Fouille jusqu'à la cote - 5 mètres, avec utilisation partielle mais possible d'une pelle et

toute sujétion d'étalement et blindage des parois

drainage Bien qu'il ne soit pas possible d'en décider avant examen du sol, il y a lieu de prévoir

en pied de façade ouest sur rue Oqba et de façade est au nord du passage, reliés par le passage lui-même, la pose de 3 drains ventilés dont le puits géologique pourrait constituer l'exutoire. Le drain serait constitué par une canalisation perforée en ciment vibré d 'un diamètre de 0,30 mètre. L a ventilation serait assurée par 4 regards 0,40 x 0,40 x profond. 1,00 mètre, munis d'une grille (3 aux extrémités, 1 dans le passage). L e puits serait maçonné avec parpaings ciment et jointoiement à 5 0 % pour constituer barbacanes. Il semble que cette précaution à prendre pour l'assainissement puisse être suffisante si le sol du trottoir ne redevient pas imperméable, d'autres solutions pouvant être radicales pour stopper les remontées d'humidité dans les maçonneries de la porte mais à des coûts sans c o m m u n e mesure.

protection des maçonneries contre les remontées capillaires d'humidité du sol

U n bardage ondulé sera mis en place en fondations, plaqué contre la base des maçonneries sur une hauteur de 0,90 mètre, de façon à assurer des vides d'air, en pied de façade ouest et sur la partie qui aura été dégagée de la façade est. remblaiement des fouilles.Les parois et le fond de la fouille seront entièrement recouverts d'un feutre géotextile anticontaminant. L a fouille sera remblayée par matériaux de calibrage dégressif : pierres et blocs tout venant, galets, graviers et sable sur une hauteur voisine de 0,90 mètre.

sols II n'est pas souhaitable que le sol soit rétabli dans sa forme définitive avant les travaux de façade. U n sol en terre stabilisée à la chaux, avec joints, pourra être établi en solution d'attente. L a remise en place des canons ne doit pas être envisagée avant la fin des travaux de consolidation.

clôtures Les clôtures de chantier seront vérifiées et consolidées en fin de travaux. Elles seront

conservées en prévision des travaux de remise en état de la porte.

tenue du chantier

L e chantier sera entièrement libéré et parfaitement nettoyé à l'intérieur de la clôture. Il sera examiné avec la Ville les adaptations à faire, si la circulation des piétons devait être rétablie en traversant Bab Agnaou, mais ces travaux n'incomberaient pas à l'entreprise.

TRAVAUX EN P A R E M E N T DE LA PORTE Nature des ouvrages

Il est envisagé à titre prototype, le démontage d 'un mètre carré environ de parement, permettant, d'une part aux géologues de recenser les matériaux, d'autre part de comprendre le

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système de pose, dont la connaissance est indispensable pour le programme d'ensemble des consolidations. Il est envisagé la remise en état des éléments déposés, leur remplacement éventuel et leur remontage. Devront intervenir : le sculpteur restaurateur assisté de l'entreprise, ainsi qu'il est dit dans l'exposé préliminaire ci-avant de ce chapitre.

L e délai de cette intervention est inclus dans le délai des opérations de fouille.

Intervention du sculpteur restaurateur Le type d'intervention est défini ci-avant. L e sculpteur pourra proposer divers types de

restauration, de façon à ce qu'une décision puisse être prise pour la suite des travaux, avec avis du Comité scientifique.

RECOMMANDATIONS

SITUATION DE L'OPERATION AU 20. 02. 2003

Les dispositions prévues à Marrakech, lors de la réunion du 31. 10. 2002 à l ' A G A et le planning qui avait été envisagé, doivent être adaptés puisque l'Inspection de Monuments historiques de Marrakech n'a pas été en mesure de procéder à la visite sur nacelle de Bab Agnaou , avant les derniers jours de l'année 2002 ou les premiers de 2003. D e ce fait, Monsieur l'Inspecteur Cherradi n 'a pas pu répondre au rapport d'étape du 30. 11. 2002. Il est précisé qu'il n'est nullement fait grief à Monsieur Cherradi de cette situation d'attente, ayant pu constater sur place les difficultés qui étaient les siennes pour l'accessibilité au monument.

A ce jour, en dehors d'une notice historique et d'une évaluation de matériel adressées par Monsieur Samir Kafas, aucun document plan, photo, compte rendu de visite n'a été reçu par l'Expert Consultant, ce qui n 'a pas permis de conduire plus loin et de façon satisfaisante le rapport en attente depuis le 31. 12. 2002 (date contractuelle fixée). C e rapport est donc remis en l'état, sans pouvoir différer davantage en raison de la demande de l ' U N E S C O .

Cette absence de documents entraîne les conséquences suivantes : - l'établissement de toute proposition de restauration est illusoire avant d'avoir

procédé à un examen complet de B a b A g n a o u , qui n'a pu être examiné par les Experts que depuis le sol

- le rapport est donc limité à la phase préliminaire concernant les reconnaissances archéologiques et géologiques en sol, les drainage, et à la « fenêtre » à constituer dans le parement en schiste pour examen de la structure et du m o d e de pose.

Le déroulement de l'opération pourrait maintenant être le suivant à partir de la diffusion du présent rapport et accord de l ' U N E S C O : - désignation du maître d'ouvrage : Ministère de la Culture, Ville de Marrakech, A G A ,

autre ? désignation du maître d'œuvre pour établissement rapide ( 2 mois) du dossier d'appel d'offres, sur la base du cahier des charges inclus dans le présent rapport, et mandat de direction des travaux de la phase préliminaire examen sur nacelle de B a b A g n a o u (souhaitable) par Expert Dufoix, achèvement par Service de l'Inspection des documents graphiques

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- désignation du maître d'œuvre pour établissement rapide ( 2 mois) du dossier d'appel d'offres, sur la base du cahier des charges inclus dans le présent rapport, et mandat de direction des travaux de la phase préliminaire

- examen sur nacelle de B a b A g n a o u (souhaitable) par Expert Dufoix, achèvement par Service de l'Inspection des documents graphiques

A partir de la désignation de l'entreprise et de la signature du marché des travaux préliminaires, peut être mis en place un programme très voisin de celui envisagé avec Monsieur Knidiri, programme maintenu dans un délai de 18 mois : - mois 1 préparation d u chantier de la phase 1 : clôtures, dépose pavement, trottoirs et divers, installation de chantier - mois 2 et 3 reconnaissances archéologiques et géologiques, drainages, « fenêtre » dans parement schiste avec intervention sculpteur restaurateur. Participation nécessaire Expert Dufoix - mois 4 rapport de fouilles, rapport du sculpteur restaurateur, coordination tous intervenants, Experts et Conseil scientifique - mois 5 et 6 établissement par les Experts Consultants du cahier des charges des travaux de restauration. Avis du Conseil scientifique et accords U N E S C O et divers partenaires - mois 7 et 8 établissement par le maître d'œuvre du dossier d'appel d'offres. Avis des Experts et divers partenaires. - mois 9 consultations entreprises, marchés. - mois 10 à 18 travaux de restauration générale.

A u stade des travaux préliminaires, le financement doit assurer :

- les interventions de l'entreprise de terrassement et maçonnerie dont le montant n'est pas fixé à ce jour et est à déterminer par le maître d'œuvre avant appel d'offres

- les prestations archéologiques dont le montant est indiqué par Monsieur Samir Kafas, pour la partie qui semble devoir être retenue :

matériel de fouille 5.000 dh matériel de relevé 40.000 indemnité équipe archéologique 90.000

total 135.000 dh n.b. les prestations archéologiques pourraient peut-être faire l'objet d'une prise en

charge spécifique, pour ce qui concerne le matériel dont l'amortissement ne peut être effectué sur une chantier d'une durée de deux mois.

- les honoraires du maître d'œuvre, si ce maître d'œuvre est un technicien libéral

- les frais afférents à 2 dépacements de 8 jours (Marrakech 5 jours, A . R . Rabat 1 jour, voyage 2 jours) dans la phase préliminaire pour l'Expert Consultant Une mission (8 jours) serait utile dès le dépôt du présent rapport et dans les semaines à

venir pour que l'Expert Consultant puisse apporter son concours au montage de l'opération : maîtrise d'ouvrage, maîtrise d'œuvre, mise au point du dossier d'appel d'offres avec l'architecte retenu comme maître d'œuvre, examen sur nacelle de la façade

les frais afférents à l'intervention du sculpteur restaurateur pour un séjour de 10 jours n.b. les coûts d'intervention des géologues et divers spécialistes intervenant au sujet des

matériaux relèvent de Monsieur Bouineau

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A partir de la désignation de l'entreprise et de la signature du marché des travaux préliminaires, peut être mis en place un programme très voisin de celui envisagé avec Monsieur Knidiri, programme maintenu dans un délai de 18 mois : - mois 1 préparation du chantier de la phase 1 : clôtures, dépose pavement, trottoirs et divers, installation de chantier - mois 2 et 3 reconnaissances archéologiques et géologiques, drainages, « fenêtre » dans parement schiste avec intervention sculpteur restaurateur. Participation nécessaire Expert Dufoix - mois 4 rapport de fouilles, rapport du sculpteur restaurateur, coordination tous intervenants, Experts et Conseil scientifique - mois 5 et 6 établissement par les Experts Consultants du cahier des charges des travaux de restauration. Avis du Conseil scientifique et accords U N E S C O et divers partenaires - mois 7 et 8 établissement par le maître d'oeuvre du dossier d'appel d'offres. Avis des Experts et divers partenaires. - mois 9 consultations entreprises, marchés. - mois 10 à 18 travaux de restauration générale.

A u stade des travaux préliminaires, le financement doit assurer :

les interventions de l'entreprise de terrassement et maçonnerie dont le montant n'est pas fixé à ce jour et est à déterminer par le maître d'œuvre avant appel d'offres

les prestations archéologiques dont le montant est indiqué par Monsieur Samir Kafas, pour la partie qui semble devoir être retenue :

matériel de fouille 5.000 dh matériel de relevé 40.000 indemnité équipe archéologique 90.000

total 135.000 dh n.b. les prestations archéologiques pourraient peut-être faire l'objet d'une prise en

charge spécifique, pour ce qui concerne le matériel dont l'amortissement ne peut être effectué sur une chantier d'une durée de deux mois.

- les honoraires du maître d'oeuvre, si ce maître d'oeuvre est un technicien libéral

- les frais afférents à 1 ou 2 interventions de 7 jours dans la phase préliminaire pour l'Expert Consultant Une mission (7 jours) serait utile dans les semaines à venir pour que l'Expert Consultant

puisse apporter son concours au montage de l'opération: maîtrise d'ouvrage, maîtrise d'œuvre, mise au point du dossier d'appel d'offres avec l'architecte retenu comme maître d'œuvre, examen sur nacelle de la façade

- les frais afférents à l'intervention du sculpteur restaurateur pour un séjour de 10 jours n.b. les coûts d'intervention des géologues et divers spécialistes intervenant au sujet des

matériaux relèvent de Monsieur Bouineau

PROPOSITIONS SUIVANT CAS DIFFERENTS Les propositions du présent rapport doivent en préalable recevoir avis du

Comité scientifique et accord du Ministère de la Culture et de la Ville de Marrakech. Plusieurs cas sont à envisager. L e choix qui devra être effectué ne relève pas de l'Expert

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Consultant mais des options administratives et financières qui seront raisonnablement prises. L a liste des cas évoqués n'est pas limitative.

1 - le financement du p r o g r a m m e préliminaire est assuré en totalité tel que défini au cahier des charges pour les investigations archéologiques et géologiques, les travaux de drainage et la « fenêtre » dans le parement en schiste

D e u x cas sont envisageables : 1 - 1 la maîtrise d'œuvre de cette phase préliminaire est assurée par le Ministère de la Culture. Dans cette hypothèse, l'Inspection des Monuments historiques de Marrakech Tensift El Haouz établit un dossier de consultation en s'appuyant sur le cahier des charges du présent rapport. Elle procède aux consultations. L e nombre des intervenants est le plus limité, ce qui réduit les délais de procédure et permet d'engager les travaux dans le laps de temps le plus court. L'Inspection gère ensuite le chantier 1 - 2 la maîtrise d'œuvre est dévolue à un architecte extérieur au Ministère. U n e convention est à établir dans les meilleurs délais. L'architecte dispose de deux mois pour présenter le dossier d'appel d'offres. Il est souhaitable qu'il reçoive accord de l'Expert Consultant avant d'être soumis au Conseil scientifique et au maître d'ouvrage. L e délai pour le démarrage des travaux devrait être sensiblement plus long. Dans ce deuxième cas, l'Inspecteur des Monuments historiques assure un suivi du chantier mais ne le gère pas.

Les préférences de l'Expert Consultant vont à la proposition 1 - 1 mais si l'Inspection a la compétence nécessaire pour ces travaux, en a-t-elle les moyens ? A-t-elle également assez de temps disponible pour les prendre en charge ? L'avis de Monsieur l'Inspecteur Cherradi était réservé sur ce point

2 - le financement du p r o g r a m m e , tel que défini au cahier des charges d u présent rapport pour les investigations archéologiques et géologiques, les travaux de drainage et la « fenêtre » dans le parement en schiste, n'est assuré que partiellement

Dans ce cas, le choix doit être fait entre les travaux en sol et la « fenêtre » dans le parement, les travaux en sol étant eux-mêmes décomposables en deux parties, soit : 2 - 1 les investigations archéologiques et géologiques en sol sont réalisées seules ( excluant les travaux de drainage et la « fenêtre » ) 2 - 2 les investigations archéologiques et géologiques et les travaux de drainage sont réalisés seuls (excluant la fenêtre) 2 - 3 la « fenêtre » dans le parement de schiste est réalisée seule (excluant les investigations archéologique et géologiques et les travaux de drainage)

S'il était nécessaire de limiter la dépense au premier stade des travaux,les préférences de l'Expert Consultant iraient à la proposition 2 - 3 . L a connaissance de la structure et du m o d e de pose constitue une priorité pour les deux Experts Consultants.

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BAB AGNAOU CHANTIER ECOLE

L e souhait que le chantier de Bab Agnaou puisse constituer un chantier école a été clairement exprimé par l ' U N E S C O et par les intervenants du Ministère de la Culture et de l ' A G A ;un séminaire de formation est également envisagé en cours d'opération. Il est bien noté que ce chantier ne doit pas se limiter à la restauration de Bab Agnaou, mais être élargi à une information pédagogique à plusieurs niveaux. Bien qu'il soit difficile de cadrer ce programme avant que les modalités d'intervention du chantier n'aient été arrêtées, une réflexion peut être engagée avec les divers responsables sur différents niveaux d'information à caractère pédagogique : information technique, information scientifique, information scolaire.

1 - INFORMATION PEDAGOGIQUE DE CARACTERE TECHNIQUE Il est proposé par l'Expert Consultant les éléments suivants :

intervention d ' u n sculpteur restaurateur pendant 10 jours, pour démontage, remontage et propositions de consolidation et présentation, ce travail répondant à des critères de choix de parti de restauration et de travail manuel. Il a été indiqué ci-avant que deux techniciens de l'entreprise qui assurera les prestations techniques complémentaires aux fouilles, pourront ainsi être formés pendant 10 jours pour ce type d'intervention. C e travail constituerait pour eux un stage de perfectionnement. Ils auraient eux-mêmes une fonction d'encadrement pour la suite du chantier. Il serait souhaitable que l'un d'entre eux puisse être ensuite le chef de chantier pour l'exécution des travaux sur la façade. une journée d'information autour du chantier, dans la période des travaux prototypes, réunissant l'Expert Consultant et le sculpteur pourrait être utilement organisée pour une rencontre avec les artisans ou entrepreneurs marocains intéressés. Pourraient y être utilement évoqués, les questions de matériaux, leur mise en œuvre, la préparation et taille du schiste, les techniques de dépose, repose, les ouvrages de complément tels que raccords et ragréages, les liants, le nettoyage et le traitement des parements anciens, la reprise des fissurations et des parties pulvérulentes, le traitement des parties neuves avec uniformisation et patine, et les sujétions diverses du chantier. Si le principe d'une mission conjointe de l'Expert Consultant (7 jours) et du sculpteur

(10 jours) devait être retenu, il serait souhaitable que la mission de l'Expert puisse se situer dans la période de 10 jours, envisagée pour le sculpteur restaurateur.

2 - INFORMATION PEDAGOGIQUE DE CARACTERE SCIENTIFIQUE Il est proposé qu'après les travaux archéologiques préliminaires et après le démarrage

des travaux de restauration proprement dits, soit organisées des visites de chantier pour techniciens et h o m m e s de l'art, en particulier les architectes marocains concernés par des travaux sur le patrimoine bâti ancien. Il pourrait être présenté à cette occasion le type de gestion s'appliquant à un chantier tel que Bab Agnaou, tenant compte de divers paramètres : approche et données archéologiques, analyse du bâti et état sanitaire de l'ensemble, coordination des contraintes archéologiques et des contraintes urbaines en milieu dense, options et techniques de restauration.

Ainsi que le précise la mission de l'Expert Consultant, un séminaire pourra utilement faire le point sur les travaux et leur méthodologie.

Pour un premier volet et en première approche, il semble qu'il puisse être organisé autour de l'Expert Alain Bouineau et du G E R M H , à l'Université Cadi Ayyad, tout ce qui concernerait la partie scientifique relative aux matériaux et à leur conservation. D e u x journées d'étude au chantier et à l'Université pourraient permettre d'examiner, autour du Conseil Scientifique, les questions se rapportant aux points évoqués ci-dessus, mais encore les matériaux sous leurs différents aspects, les options thérapeutiques envisageables et retenues,

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la méthodologie de la conservation et de la prévention, dans le contexte d'une protection contre l'eau, les phénomènes aériens et la pollution, en vue d'un entretien de l'édifice pour les années à venir qui pourrait donner aux travaux de Bab Agnaou un caractère expérimental.

U n second volet examinerait les sujets liés à l'intégration urbaine du monument , à sa place dans la vie du quartier et dans les circuits touristiques, à sa mise en valeur, aux aménagements en vue d'une réutilisation, avec éventuelles reconstructions telles que rétablissement des tours latérales nord et sud, rétablissement d'une couverture sur la partie est, adaptation à la circulation des passants et des nombreux visiteurs et touristes. C e point pourrait faire l'objet d'un concours d'architectes sur la base d'un programme à établir en liaison avec le Conseil Scientifique.

Sur un plan international, il serait de grand intérêt qu'avec l'appui de l ' U N E S C O , le séminaire envisagé puisse devenir un véritable colloque autour de B a b A g n a o u et puisse trouver sa place en 2004 ou 2005 parmi les colloques scientifiques qui font le point chaque année dans le m o n d e sur des interventions se rapportant à des monuments emblématiques. Ceci suppose bien évidemment que l'opération soit réalisée à un niveau suffisamment élevé, l'intervention du G E R M H apportant déjà une référence scientifique solide. Reste bien évidemment l'incidence du financement pour conduire les travaux à un niveau qui ne peut être en aucun cas celui des restaurations du siècle dernier.

3 - INFORMATION PEDAGOGIQUE SCOLAIRE ET TOUS PUBLICS Des visites sur le chantier, concernant à la fois les écoles, les centres et établissements

spécialisés dans les travaux du bâtiment et les écoles d'art sont certainement à prévoir, au m ê m e titre qu'une information sur place pour les habitants du quartier et les nombreux visiteurs et touristes. U n établissement a fait savoir qu'il serait intéressé au stade du chantier par une formation pour ses élèves. L a possibilité de stages pourrait être envisagée. Il a été déjà évoqué - et bien noté pour mémoire par l'Expert Consultant - l'opportunité d'installer sur le chantier ou en proximité immédiate un escalier et une plate-forme d'observation permettant de suivre les travaux, sans créer de gêne pour les techniciens

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BAB AGNAOU MISE EN VALEUR ET AMENAGEMENT DES ABORDS

HISTORIQUE DES PROJETS ET TRAVAUX D'AMENAGEMENT AU VINGTIEME SIECLE

L a gravure de Maurice Ramberg en 1891 constitue le document le plus ancien dont j'ai pu avoir connaissance. O n relèvera sur ce dessin la présence du grand bassin constituant abreuvoir, qui a probablement disparu quelques années plus tard. O n sait donc que les tours flanquant la porte au nord et au sud, dont on peut avoir une excellente image à Rabat avec les tours de Bab el Had , avaient disparu quant à elles avant 1891 ; il appartiendra aux historiens et archéologues de préciser ce que l'on connaît de leur histoire et de leur disparition. Leur reconstruction est envisagées de longue date, puisque des photos rendent compte des maçonneries conservées au niveau du sol, avant la création des trottoirs. Les documents conservés à l'Inspection des monuments historiques de Marrakech Tensift el Haouz, le précisent.

O n se reportera à l'historique des projets et travaux figurant en tête de la présente étude.

NOTICE DESCRDPTIVE U n e première investigation a été effectuée lors des deux premières missions en 2002 ;

des contacts ont été pris avec certains des Services techniques concernés. Il n 'a pas été possible de disposer encore de documents graphiques, que l'Inspection doit rassembler et adresser à l'Expert Consultant pour suite à donner. U n plan d'ensemble de la zone Bab Agnaou, Bab er Robb, rue de la Casbah, rue Oqba ben Nafaa, carrefour, est indispensable pour toute réflexion et étude à venir, de m ê m e que les plans des réseaux correspondant à ces voies.

L'étude ne peut être conduite plus loin en l'état.

Les documents d'étude constitués à ce jour se bornent en conséquence à des schémas d'environnement aux abords de Bab Agnaou, réalisés en octobre 2002.

étude en attente

RAISONS QUI MOTIVENT LES AMENAGEMENTS ET DISPOSITIONS ENVISAGEES

étude en attente

PROPOSITION DE CAHIER DES CHARGES RECOMMANDATIONS étude en attente

ci-après, croquis d'étude des abords de BAB AGANOU, établis par Jean - Pierre Dufoix

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CONCLUSIONS DE L'EXPERT CONSULTANT

L'Expert présente à l'appréciation de l'UNESCO, du Ministère de la Culture du Royaume du MAROC, les propositions suivantes :

L'opération Bab Agnaou suscite un grand intérêt. Elle a déjà mobilisé les initiatives et énergies du Ministère de la Culture et en particulier de l'Inspection des monuments historiques de Marrakech Tensift el Haouz , du Groupe d'étude et de recherches des monuments historiques ( G E R M H ) de l'Université Cadi Ayyad qui a déjà accompli un travail remarquable et le poursuit avec les conseils de l'Expert en pathologie de la pierre Alain Bouineau, du Conseil scientifique créé à Marrakech à la demande des Experts autour de ce projet, de l'Association du Grand Atlas ( A G A ) particulièrement motivée pour cette opération emblématique, et de bien d'autres intervenants. Pour pouvoir atteindre dans les meilleurs délais les objectifs fixés pour la restauration différentes étapes doivent être franchies, après une phase préliminaire incontournable de reconnaissances et expérimentation :

phase travaux préliminaires détermination de la maîtrise d'ouvrage accord du maître d'ouvrage et des divers intervenants sur le Cahier des charges établi par l'Expert Consultant Jean-Pierre Dufoix en liaison avec l'Inspection des monuments historique de Marrakech Tensift el Haouz , le G E R M H , l'Archéologue chargé de l'opération et l'Expert Alain Bouineau (figure au présent rapport) détermination de la maîtrise d'œuvre et désignation de l'Architecte qui aura à l'assurer, avec l'assistance des Experts Bouineau et Dufoix établissement par le maître d'œuvre sur la base du Cahier des charges, du dossier d'appel d'offres pour les travaux préliminaires de reconnaissances archéologiques et géologiques en sol et travaux induits y compris drainages, ainsi que de reconnaissances en parement y compris réparation prototype (délais de constitution du dossier 2 mois) évaluation par le maître d'œuvre du coût prévisionnel des travaux accord du maître d'ouvrage sur le montant de la dépense et confirmation des financement désignation par l'Unesco d 'un sculpteur restaurateur, Expert de niveau confirmé, pour une intervention prototype sur le parement de Bab Agnaou comportant dépose, repose d 'un élément de façade et réparation avec l'assistance de l'entreprise et accompagnement pédagogique, en concours avec l'Expert Dufoix appel d'offres et désignation de l'entreprise de terrassements et maçonnerie, qualifiée pour intervention sur les monuments anciens, prestataire de service pour l'équipe archéologique et le sculpteur restaurateur travaux préliminaires et simultanés de reconnaissances archéologiques et géologiques et travaux prototypes en parement (délais d'intervention 4 mois) interventions parallèles se rapportant aux matériaux : détermination de la provenance du schiste, avec intervention du G E R M H et spécialistes concernés, en concours avec l'Expert Bouineau interventions parallèles et simultanées de l'Inspection des monuments historiques auprès des divers organismes pour constitution dossier de plans d'état des lieux et existants, voirie, réseaux, environnement et mise à jour documents photogrammétriques

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- détermination des options de restauration et proposition au maître d'ouvrage du choix retenu avec le Conseil scientifique

- journée d'information et pédagogie à l'usage d'architectes, techniciens de chantier, h o m m e s de l'art et personnels administratifs concernés par les monuments

- présentation du chantier aux divers intervenants concernés par l'opération - réception des travaux de la phase préliminaire

phase travaux de restauration - établissement par l'Expert Dufoix du Cahier des charges de la phase travaux de

restauration (délais 2 mois) - processus identique pour la façade ouest à celui des travaux de la phase préliminaire

(délais des travaux 18 mois) - séminaire en cours de chantier (3 jours)

- Pour mener à bien cette tâche, l'Expert propose en conséquence un prolongement de la mission qui lui a été confiée, si ¡'UNESCO et le Ministère de la Culture l'estiment utile :

phase travaux préliminaires pour assistance à la préparation, - mission (n°3) à Marrakech pour coordination avec les divers intervenants en vue des

travaux préliminaires de reconnaissances archéologiques, assistance pour le choix du maître d'oeuvre, concours apporté au maître d'oeuvre retenu pour l'établissement du dossier d'appel d'offres, examen des coûts prévisionnels et options afférentes, mise au point sur les documents à rassembler ou établir par l'Inspection des monuments historiques

- constat de l'état sanitaire de Bab Agnaou à effectuer sur nacelle (ce constat n 'a pu être effectué à ce jour par les Experts)

- préparation de la journée d'information et pédagogie à organiser en fin du chantier de la phase préliminaire

- compte-rendu au bureau de l ' U N E S C O et au Ministère à Rabat - établissement d'un rapport

délais 12 jours soit mission compris voyage 8 jours / rapport 4 jours

pour assistance au stade des travaux préliminaires - mission (n°4) à Marrakech pour suivi du chantier, mise au point avec le sculpteur

restaurateur des options de restauration à partir de l'élément prototype, coordination avec les divers intervenants, concours au maître d'oeuvre,

- éléments d'information pour établissement cahier des charges des travaux de restauration - préparation du séminaire à organiser en cours de chantier de la phase de travaux de

restauration - compte-rendu au bureau de l ' U N E S C O et au Ministère à Rabat - établissement d 'un rapport avec cahier des charges des travaux de restauration et

propositions pour aménagement aux abords délais 16 jours soit mission compris voyage 8 jours / rapport 8 jours

phase travaux de restauration missions et périodicité à déterminer suivant besoins et disponibilités financières

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