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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. LES MICROCOSMES DE COURTESY GLADSTONE GALLERY HARING PP. 2-3 Supplément à La Libre Belgique - N°164 - Semaine du 16 au 22 novembre 2012

Arts Libre du 16 novembre 2012

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Les microcosmes de Haring

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

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Supplément à La Libre Belgique - N°164 - Semaine du 16 au 22 novembre 2012

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2 L'actu SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Keith Haring : des sins en noir et blanchKeith Haring est mort en 1990, il avait 31 ans. Il était alors unevedette adulée et riche. Le revoici avec des dessins de ses 20 ans.

L’OFFRE EST D’IMPORTANCE. NON seule­ment elle témoigne de lamaturité graphiqued’un artiste entre vingt et vingt­deux ans,mais aussi d’une écriture qui s’était tôttrouvé une personnalité, et rayonnait par sadynamique comme par une espèce de jubila­tion de signes et de lignes, simples mais ca­ractéristiques. Tracés à l’encre de Chine,traits de gros calibre, les quinze pièces pré­sentées sont des variations du petit bon­homme cible de Haring.À l’époque, l’homme s’en était venu à New

York de sa Pennsylvanie natale, y suivre lescours de la School of Visual Art. C’est aussi lapériode (1980 à 1985) au cours de laquelle ilrépand son écriture si particulière dans lemétro, y laissant des traces vite récupéréespar des amateurs, qui avaient aussitôt vu enlui une valeur d’avenir. D’un naturel gentil ettouchant, Haring n’eut jamais la grosse tête,toujours soucieux de partager et même dedessiner avec les enfants. Bien reconnaissableentre toutes, son écriture plaît à tous les âges,comprise par les plus jeunes pour sa sponta­

néité et une façon contemporaine de synthé­tiser le trait. Un trait qui est aussi un sigle,avec ses formes syncopées et des entortille­ments ludiques et précis.Et, s’il peignit de grandes toiles et réalisa

des sculptures et structures aux couleurs vi­ves, sa pratique du noir et blanc n’est pasmoins accaparante. En 2009, le Musée desBeaux­Arts de Mons avait proposé une ré­trospective spectaculaire, panoramique de ladiversité et du foisonnementde ses créations.Tandis que l’an prochain, leMusée d’Artmo­derne de la Ville de Paris nous promet unrendez­vousmajeur avec Haring.Depuis sa mort, son aura n’a fait qu’ampli­

fier. Comme si son trait, si symbolique depréoccupations quotidiennes à peine effleu­rées, était devenu l’apanage d’un monde to­talement orchestré autour de ses simplifica­tions existentielles. Ici, dans les espaces surdeux étages de la Gladstone Gallery, ses des­sins – petits et monumentaux – en noir etblanc libèrent une énorme présence. Celle­cidomine l’espace d’appropriations graphi­ques dérivées de l’architecture et d’un envi­ronnement new­yorkais.Élaborée dans le contexte d’un art du graf­

fiti de la première génération, l’écriture dy­namique qui supporte le petit personnagetout en rondeurs s’est tôt inscrite dans lenouveau contexte culturel américain des an­nées 1980. La donne est subversive, allusionaux problèmes de l’heure, drogue, sexe, reli­gion, politique. Art vivant réactif, elle engageun dialogue avec le spectateur. Un dialogueactivé par la simplicité et l’actualité des li­gnes, des images, des questionnements.Tout y est symbolique, référentiel. Comme

cettemultitude de petits bonshommes rondset courts sur pattes, qui grimpent commepour se donner de la hauteur. Ailleurs, unhomme, bras levés, semble en péril entredeux personnages aux pattes animales. Il y aaussi ce chien, très synthétisé, formes angu­laires, qui aboie gueule ouverte tandis que lemicrocosme humain s’encourt, s’affole. Soli­taire ou en foule, le petit homme de Haringfait mouche.À l’étage, ungranddessinmarouflé sur toile

montre unhommeauxprises avec un animaltentaculaire, monstre à têtes multiples. Unautre dessin semble fustiger le veau d’or quitrône sur l’estrade, que la foule applaudit :une allusion aux ventes d’art ? La plus an­cienne pièce de l’accrochage date de 1978.Elle est la seule en couleur, en rouge et noir,plus abstraite aussi, gesticulation de lignes.Roger Pierre Turine

Commentaire

Enthousiasmeset antagonismes

Par Claude Lorent

Non, je ne vous parlerai pas des chatsqui retombent sur leurs pattes – pour­tant il y a les enthousiastes et les anta­gonistes ! Plus sérieusement, à l’occa­sion de l’exposition qui se tient auMamde la Ville de Paris (jusqu’au3mars) et de la donation du galeristeallemandMichaelWerner de 127œuvres à l’institution, LeMonde pu­bliait (éd. des 7 et 8/10) une interviewde cemarchand qui a ouvert sa pre­mière galerie en 1963, et amontré,entre autres artistes, les Baselitz, Penck,Lüpertz, Leroy, Fautrier, Chaissac… Il ydisait, notamment : “Autrefois le mondede l’art était divisé autour d’un artiste : ily avait les ennemis et les enthousiastes.Aujourd’hui, vous n’avez plus que desenthousiastes… Ce n’est pas supportable.On a besoin d’antagonismes, sinon, oncommence à roupiller. Et, de l’art, ne sortplus rien.” Il est vrai que l’on a souventl’impression, aujourd’hui, d’assister àun concert de louanges unanimes, quientourent le travail des artistes les plusinternationalement ou nationalementréputés. Toute voix discordante estaussitôt taxée aumieux de ringarde, aupire d’incompétence, quand ce n’estpas une accusation de cracher dans lasoupe, cela dans une sorte de protec­tionnisme de l’ensemble de la profes­sion. Les raisons de cette forteressedressée autour de ces artistes sont,certes, multiples, mais vient en tête laraison économique. Laquelle dirigeaujourd’hui lemonde de l’art à ceniveau, et entend bien tenir enmainstoutes les rênes d’un attelage qui ga­lope allégrement sur l’autoroute duprofit, dont lameilleure assurance estla réputation sans faille des artistespromus. Si chacun des protagonistes ygagne, il n’est pas certain que l’art ytrouve toujours son compte. Fort heu­reusement, me direz­vous, la plupartdes artistes de cette réputation sontexcellents. Mais ce n’est pas pourautant que toute leur production l’estet qu’elle doit être systématiquementavalisée. Non, je ne parlerai pas deFabre.Le revers est, par contre, très significa­tif, car il n’y a pas que l’exclusion ducontre. Il y a pire : le rejet du pour ! Ladéfense d’artistes qui n’appartiennentpas au gotha est devenue suspecte ettaxée fréquemment de relégation. N’endéplaise à ces pourfendeurs, dans noschroniques d’Arts Libre, nous garde­rons notre liberté de parole et affirme­rons nos choix, pour ou contre, avecdétermination. La valeur financièren’est pas le seul guide de l’art !

Infos pratiques

Gladstone Gallery, 12 rue duGrand Cerf, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 21 décembre, dumardi au vendredi, de 10 à18h; le samedi, de 12 à 18h.Infos : www.gladstonegal-lery.com

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Bio express

Né à Reading, Pennsylvanie, le4 mai 1958. Mort du sida, à NewYork, le 16 février 1990. A exposéde 1978 à sa mort, très vitepartout dans le monde. Depuisson décès, nombreuses rétros-pectives dans les plus grandsmusées internationaux.

“Les grafittis étaient la chosela plus merveilleuse que j’aiejamais vue… L’art pouvaitdonc éclore en quelque chosede stupéfiant et lemouvement était à sonapogée. Et puis, il y avaittoujours cette ligne droite quidonnait son unité au dessin !C’était la même ligne quim’obsédait depuis monenfance…”Keith Haring

En haut : Keith Haring,“Untitled”, 1980, ink on

paper, six parts, 34 x 57 cmeach. À gauche : “Untitled”,

1982, Sumi ink on paper,279 x 419 cm. En bas :

“Untitled”, 1981, Sumi inkon paper, 258 x 192 cm.Ci-dessous : “Untitled”,

1980, Sumi ink on paper,121 x 76 cm.

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l Expo en vue

Keith Haring : des sins en noir et blanchKeith Haring est mort en 1990, il avait 31 ans. Il était alors unevedette adulée et riche. Le revoici avec des dessins de ses 20 ans.

L’OFFRE EST D’IMPORTANCE. NON seule­ment elle témoigne de lamaturité graphiqued’un artiste entre vingt et vingt­deux ans,mais aussi d’une écriture qui s’était tôttrouvé une personnalité, et rayonnait par sadynamique comme par une espèce de jubila­tion de signes et de lignes, simples mais ca­ractéristiques. Tracés à l’encre de Chine,traits de gros calibre, les quinze pièces pré­sentées sont des variations du petit bon­homme cible de Haring.À l’époque, l’homme s’en était venu à New

York de sa Pennsylvanie natale, y suivre lescours de la School of Visual Art. C’est aussi lapériode (1980 à 1985) au cours de laquelle ilrépand son écriture si particulière dans lemétro, y laissant des traces vite récupéréespar des amateurs, qui avaient aussitôt vu enlui une valeur d’avenir. D’un naturel gentil ettouchant, Haring n’eut jamais la grosse tête,toujours soucieux de partager et même dedessiner avec les enfants. Bien reconnaissableentre toutes, son écriture plaît à tous les âges,comprise par les plus jeunes pour sa sponta­

néité et une façon contemporaine de synthé­tiser le trait. Un trait qui est aussi un sigle,avec ses formes syncopées et des entortille­ments ludiques et précis.Et, s’il peignit de grandes toiles et réalisa

des sculptures et structures aux couleurs vi­ves, sa pratique du noir et blanc n’est pasmoins accaparante. En 2009, le Musée desBeaux­Arts de Mons avait proposé une ré­trospective spectaculaire, panoramique de ladiversité et du foisonnementde ses créations.Tandis que l’an prochain, leMusée d’Artmo­derne de la Ville de Paris nous promet unrendez­vousmajeur avec Haring.Depuis sa mort, son aura n’a fait qu’ampli­

fier. Comme si son trait, si symbolique depréoccupations quotidiennes à peine effleu­rées, était devenu l’apanage d’un monde to­talement orchestré autour de ses simplifica­tions existentielles. Ici, dans les espaces surdeux étages de la Gladstone Gallery, ses des­sins – petits et monumentaux – en noir etblanc libèrent une énorme présence. Celle­cidomine l’espace d’appropriations graphi­ques dérivées de l’architecture et d’un envi­ronnement new­yorkais.Élaborée dans le contexte d’un art du graf­

fiti de la première génération, l’écriture dy­namique qui supporte le petit personnagetout en rondeurs s’est tôt inscrite dans lenouveau contexte culturel américain des an­nées 1980. La donne est subversive, allusionaux problèmes de l’heure, drogue, sexe, reli­gion, politique. Art vivant réactif, elle engageun dialogue avec le spectateur. Un dialogueactivé par la simplicité et l’actualité des li­gnes, des images, des questionnements.Tout y est symbolique, référentiel. Comme

cettemultitude de petits bonshommes rondset courts sur pattes, qui grimpent commepour se donner de la hauteur. Ailleurs, unhomme, bras levés, semble en péril entredeux personnages aux pattes animales. Il y aaussi ce chien, très synthétisé, formes angu­laires, qui aboie gueule ouverte tandis que lemicrocosme humain s’encourt, s’affole. Soli­taire ou en foule, le petit homme de Haringfait mouche.À l’étage, ungranddessinmarouflé sur toile

montre unhommeauxprises avec un animaltentaculaire, monstre à têtes multiples. Unautre dessin semble fustiger le veau d’or quitrône sur l’estrade, que la foule applaudit :une allusion aux ventes d’art ? La plus an­cienne pièce de l’accrochage date de 1978.Elle est la seule en couleur, en rouge et noir,plus abstraite aussi, gesticulation de lignes.Roger Pierre Turine

Infos pratiques

Gladstone Gallery, 12 rue duGrand Cerf, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 21 décembre, dumardi au vendredi, de 10 à18h; le samedi, de 12 à 18h.Infos : www.gladstonegal-lery.com

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Bio express

Né à Reading, Pennsylvanie, le4 mai 1958. Mort du sida, à NewYork, le 16 février 1990. A exposéde 1978 à sa mort, très vitepartout dans le monde. Depuisson décès, nombreuses rétros-pectives dans les plus grandsmusées internationaux.

En haut : Keith Haring,“Untitled”, 1980, ink on

paper, six parts, 34 x 57 cmeach. À gauche : “Untitled”,

1982, Sumi ink on paper,279 x 419 cm. En bas :

“Untitled”, 1981, Sumi inkon paper, 258 x 192 cm.Ci-dessous : “Untitled”,

1980, Sumi ink on paper,121 x 76 cm.

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4 L'actu SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les fenêtres et les formats américains

DEPUIS QU’IL A EFFECTUÉ UNE RÉSIDENCEdeplusieursmois àNewYork, Benoit Platéus aété visiblement conquis par la ville mère dupays de l’oncle Sam. Il nous en rapporte unesérie d’images, basées sur le format particulier– long et étroit – des journaux de Manhattan.Lesquels correspondraient eux­mêmes, selonsa vision, aux dimensions des fenêtres des bâ­timents anciens de la cité. Et d’autre part, levoilà aussi gagné par la tentation du gigan­tisme pour ses images, directement collées surles murs de la galerie. Une autre caractéristi­que bien américaine !De la sorte, il présente deux nouvelles séries

d’œuvres, dans lesquelles on retrouve ses pré­occupations et ses pratiques dans des formu­lations neuves. Benoit Platéus a souvent poséson regard sur des images, des sites ou des ob­jets qui se présentent à lui naturellement, augré de ses occupations, de ses déplacements,de ses lectures. Un moment il puise ses sujetsdans la B.D., à un autre il prend une photod’un bidon d’uréthanne, à un autre encore ils’arrête devant un paysage de lumière etd’ombre – cette dernière ne livrant que la sil­houette, souvent déformée, du motif réel. Iluse de ce corpus a priori sans grande particu­larité afin de contredire, en quelque sorte, lapérennité figée des choses et de modifier no­tre vision, souvent stéréotypée, de ce que l’onconnaît. Ainsi, il lui a suffi de faire glisser uneimage de B.D. dans une copieuse pour rendrele mouvement, et de l’agrandir pour transfor­mer totalement l’apparence. Et, partant, lecontenu.Dans ses grands collages au mur, il reprend

commemotif une imagedont il s’est déjà servipour la publication d’un ouvrage récent. Ce­pendant, il ne repart pas de l’original, ni de

l’image imprimée, mais du support. Des pla­ques en zinc à partir desquelles il va tirer unenouvelle image, monumentale, aux couleurstotalement irréelles puisque l’on ne passe paspar le stade de l’imprimerie. De cette façon, latrame fortement grossie et visible, l’échelle dereprésentation modifiée et les couleurscomme délavées, livrent un rendu inédit. Oùle motif, bien que reconnaissable, a perdu to­talement son statut initial et s’offre une nou­velle identité, potentiellement éphémère,puisque l’artiste peut à nouveau la reprendreet la manipuler. Certains clichés sont,d’ailleurs, traités en tonalitémonochrome.La seconde série est une suite de photogra­

phies deNewYork, dont lamise en page verti­cale s’écarte de la carte postale pour se rappro­cher des perspectives que peuvent offrir lesrues de la ville, tirées au cordeau. Ces photosfoncièrement urbaines, souvent cadrées entredeux rangées d’extraits de journaux chinois,donnent une impression de resserrement quel’on peut parfois ressentir dans les longuesrues new­yorkaises, bordées de hauts bâti­ments anciens ou récents. Une fois encore,l’artiste choisit des détails aussi éloignés quepossible des clichés convenus.À samanière, il revisite la ville et nousdonne

à voir sa propre vision, très éloignée de toutepréoccupation touristique. Ces compositions,des montages numériques, proviennent enfait dephotos personnelles et de collages préa­lables de petit format – sa série Broccoli&Steel,qu’il a montrée voici peu Au Salon, espaceprivé àBruxelles. Il en a sélectionnéquinze, lesa retravaillés afin de faire exister son NewYork, né d’un recyclage artistique qui n’apeut­être pas livré sa dernière version.Claude Lorent

hAvec deux nouvelles séries d’œuvres, troisième expo solo pour leLiégeois Benoit Platéus en la galerie Albert Baronian à Bruxelles.

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À l’extrême gauche, enhaut : Benoit Platéus,“Parties de voyant(verte)”, poster 300 x240 cm (éd. de 2), 2012.En bas : Fiona Mackay,“AdiDazzler series(yellow and green)”,teinture batik et cire surtoile, 126 x 64 cm, 2012.Ci-contre, de part etd’autre : “Broccoli&Steel(June 10th)”, impressionpigmentaire 121 x 67 cm(éd. de 3), 2012.

Bio express

Né à Chênée en 1972, Benoit Platéusvit et travaille à Bruxelles. Il exposerégulièrement en galerie, musées etcentre d’art depuis 1997, principale-ment en Belgique et en France. Il aégalement participé à des expos auxPays-Bas, en Autriche, en Italie, auxÉtats-Unis où il fait partie, à Los Ange-les, de la galerie Highlight. Il est lauréatde plusieurs prix, dont La jeune Pein-ture en 2003. A participé à Un-Scene Iau Wiels. Il est représenté par la galerieBaronian.

Infos pratiques

Benoit Platéus. Affiches murales et montages photographi-ques. Galerie Albert Baronian, 2 rue Isidore Verheyden, 1050Bruxelles. Jusqu’au 24 novembre. Du mardi au samedi de 12h à18h.CO

URTESY

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Sm’ArtExportation

Galerie Geukens De VilLa galerie Geukens De Vil (Anvers/Kno­kke) s’internationalise et diffuse l’artbelge. Elle est invitée par l’une des plusimportantes galeries d’Inde, la MaskaraGallery, à Mumbai, à y présenter l’expo“Are the limits of my language, the li­mits of my world ?”, qui se composed’œuvres de quatre artistes belges : Ru­ben Bellinkx, Peter De Meyer, GideonKiefer, Sofie Muller. Cette galerie dehaute réputation internationale, ex­perte en art indien contemporain, a as­suré également la promotion de l’ar­tiste belge Peter Buggenhout, dont desœuvres ont rejoint, par ce biais, la Saat­chi Collection à Londres. Durantl’automne 2013, la Gallery Maskarasera, à son tour, l’invitée de Geu­kens&de Vil, à Anvers, pour une expoavec de jeunes artistes indiens à l’occa­sion d’Europalia. (C.L.)UL’expo à Mumbai se tient du20 novembre au 29 décembre.

Art durableUpcycl’art 2011-2012À l’occasion de l’inauguration du bâti­ment durable Solarwind, muni d’untriple certificat environnemental et si­tué dans le premier écoparc du Luxem­bourg, sept plasticiens – dont trois Bel­ges, Pascal Courcelles, Sivia Bauer etLaurent Berbach – ont été invités à tra­vailler in situ, avec des matériaux recy­clables issus des déchets du chantier.Cette initiative, qui s’intitule Upcycl’art2011­2012 et devrait être biennale,s’appuie sur le principe du “upcycling”.Le terme couvre l’action de donner uneseconde vie à des matériaux, soit unepratique artistique entamée par les ar­tistes dès l’aube du siècle passé via leready­made, le collage et autres princi­pes de création et de récupération. Par­ticipent également à cette expo de col­laboration entre art et entreprise, Flo­rence Hoffmann, Christophe Dalecki,Jerry Frantz et Hervé Péchoux. (C.L.)UDu 14 au 25 novembre, 11, Rue del’industrie, L­8399 EcoparcWindhof,Luxembourg.

Patrimoine nucléaireGalerie de l’EsplanadeTravaillant depuis une bonne quin­zaine d’années sur les sites de stockagede déchets nucléaires et abordant, dèslors, les questions du long terme, dude­venir et les dangers environnementauxqui s’y rapportent, la plasticiennebruxelloise Cécile Massart propose unenouvelle exposition en France, où le dé­bat a repris vigueur sur la fermeture dessites nucléaires. À travers photos, des­sins, montages, etc., sonœuvre se fait leporte­voix d’un “NON” universel au ca­mouflage de ces sites de déchets ra­dioactifs, et pose des pistes de réflexion.Selon elle, ceux­ci pourraient, en effet, àl’avenir, “être le théâtre d’une réappro­priation citoyenne, nouvel espace collectifpour la création contemporaine.” (C.L.)UCécile Massart, “La conscience dupaysage”. Galerie de l’Esplanade/ESAL, 1rue de la Citadelle, 57000Metz (France).Jusqu’au 8 décembre.

Room

Dans la petite salle de la galerie,rebaptisée “Room”, on ne manquerapas les peintures de l’artiste écossaiseFiona Mackay (1984, vit à Bruxelles)dont la démarche s’inscrit dans la filièredes abstraits américains des années1950 et suivantes. Sa particularité ?Travailler les couleurs utilisées pour lebatik, tendres et veloutées, très fluideset partiellement contingentées par desinterventions linéaires de cire. Unebelle peinture, très délicate, subtile, auxfines tonalités. À suivre !

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

5L'actuSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Les fenêtres et les formats américains

ATTENTION SUPPIMER

À l’extrême gauche, enhaut : Benoit Platéus,“Parties de voyant(verte)”, poster 300 x240 cm (éd. de 2), 2012.En bas : Fiona Mackay,“AdiDazzler series(yellow and green)”,teinture batik et cire surtoile, 126 x 64 cm, 2012.Ci-contre, de part etd’autre : “Broccoli&Steel(June 10th)”, impressionpigmentaire 121 x 67 cm(éd. de 3), 2012.

Bio express

Né à Chênée en 1972, Benoit Platéusvit et travaille à Bruxelles. Il exposerégulièrement en galerie, musées etcentre d’art depuis 1997, principale-ment en Belgique et en France. Il aégalement participé à des expos auxPays-Bas, en Autriche, en Italie, auxÉtats-Unis où il fait partie, à Los Ange-les, de la galerie Highlight. Il est lauréatde plusieurs prix, dont La jeune Pein-ture en 2003. A participé à Un-Scene Iau Wiels. Il est représenté par la galerieBaronian.

Infos pratiques

Benoit Platéus. Affiches murales et montages photographi-ques. Galerie Albert Baronian, 2 rue Isidore Verheyden, 1050Bruxelles. Jusqu’au 24 novembre. Du mardi au samedi de 12h à18h.

Sm’ArtExportation

Galerie Geukens De VilLa galerie Geukens De Vil (Anvers/Kno­kke) s’internationalise et diffuse l’artbelge. Elle est invitée par l’une des plusimportantes galeries d’Inde, la MaskaraGallery, à Mumbai, à y présenter l’expo“Are the limits of my language, the li­mits of my world ?”, qui se composed’œuvres de quatre artistes belges : Ru­ben Bellinkx, Peter De Meyer, GideonKiefer, Sofie Muller. Cette galerie dehaute réputation internationale, ex­perte en art indien contemporain, a as­suré également la promotion de l’ar­tiste belge Peter Buggenhout, dont desœuvres ont rejoint, par ce biais, la Saat­chi Collection à Londres. Durantl’automne 2013, la Gallery Maskarasera, à son tour, l’invitée de Geu­kens&de Vil, à Anvers, pour une expoavec de jeunes artistes indiens à l’occa­sion d’Europalia. (C.L.)UL’expo à Mumbai se tient du20 novembre au 29 décembre.

Art durableUpcycl’art 2011-2012À l’occasion de l’inauguration du bâti­ment durable Solarwind, muni d’untriple certificat environnemental et si­tué dans le premier écoparc du Luxem­bourg, sept plasticiens – dont trois Bel­ges, Pascal Courcelles, Sivia Bauer etLaurent Berbach – ont été invités à tra­vailler in situ, avec des matériaux recy­clables issus des déchets du chantier.Cette initiative, qui s’intitule Upcycl’art2011­2012 et devrait être biennale,s’appuie sur le principe du “upcycling”.Le terme couvre l’action de donner uneseconde vie à des matériaux, soit unepratique artistique entamée par les ar­tistes dès l’aube du siècle passé via leready­made, le collage et autres princi­pes de création et de récupération. Par­ticipent également à cette expo de col­laboration entre art et entreprise, Flo­rence Hoffmann, Christophe Dalecki,Jerry Frantz et Hervé Péchoux. (C.L.)UDu 14 au 25 novembre, 11, Rue del’industrie, L­8399 EcoparcWindhof,Luxembourg.

Patrimoine nucléaireGalerie de l’EsplanadeTravaillant depuis une bonne quin­zaine d’années sur les sites de stockagede déchets nucléaires et abordant, dèslors, les questions du long terme, dude­venir et les dangers environnementauxqui s’y rapportent, la plasticiennebruxelloise Cécile Massart propose unenouvelle exposition en France, où le dé­bat a repris vigueur sur la fermeture dessites nucléaires. À travers photos, des­sins, montages, etc., sonœuvre se fait leporte­voix d’un “NON” universel au ca­mouflage de ces sites de déchets ra­dioactifs, et pose des pistes de réflexion.Selon elle, ceux­ci pourraient, en effet, àl’avenir, “être le théâtre d’une réappro­priation citoyenne, nouvel espace collectifpour la création contemporaine.” (C.L.)UCécile Massart, “La conscience dupaysage”. Galerie de l’Esplanade/ESAL, 1rue de la Citadelle, 57000Metz (France).Jusqu’au 8 décembre.

Room

Dans la petite salle de la galerie,rebaptisée “Room”, on ne manquerapas les peintures de l’artiste écossaiseFiona Mackay (1984, vit à Bruxelles)dont la démarche s’inscrit dans la filièredes abstraits américains des années1950 et suivantes. Sa particularité ?Travailler les couleurs utilisées pour lebatik, tendres et veloutées, très fluideset partiellement contingentées par desinterventions linéaires de cire. Unebelle peinture, très délicate, subtile, auxfines tonalités. À suivre !

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6 Les galeries SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Espace ParallèleJardin des Délices. Délices de Jardin.Peintures de Pascal Courcelles, photosde Lynn Geesaman et pastels de VassoTseka. ‣ Jusqu'au 02·12. Le D. de 14 à18h, et sur rdv jusqu'au 20·12.URouge-Cloître 7a - 1160 Bruxelles -02 675 27 23http://espaceparallele.wordpress.com

ABCHommage à Andre Eijberg. Rétrospec-tive des dessins entre 1979 et 2010.‣ Jusqu'au 29·12. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontAndré Lambotte. ‣ Jusqu'au 18·11. DuJ. au D. de 13h30 à 19h.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

Albert IerJivko. Sculptures en bronze. Dans le ca-dre du 60e anniversaire de la galerie.‣ Jusqu'au 02·12. Du Ma. au S. de 13 à19h, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

Alice GalleryAdjusting Infinity. Photographies deNicolas Karakatsanis. ‣ Du 22·11 au21·12. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

aliceday - project spaceLe Suicide Altruiste. Peintures de BartBaele. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -02 646 31 53 - www.aliceday.be

B-GalleryMerry-Go-Round. Dessins oniriquesd'Annabelle Guetatra. ‣ Jusqu'au17·11. Du Me. au S. de 13 à 18h, ferméles j.f.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

BlankMélanges. Peintures d'Arié Mandel-baum. ‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de13 à 18h, le D. de 11 à 15h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelleswww.blan-k.com

Catherine BastideConstellation of Forms & Processes.Carte Blanche à Amélie Laplanche,avec Manuel Burgener, Lorna Macin-tyre et Freek Wambacq. ‣ Jusqu'au19·01. Du Ma. au S. de 11 à 18h ou surrdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaBlake et Mortimer: Le serment descinq Lords. A l'occasion de la parutiondu nouveau récit de Blake et Mortimer,la galerie expose les oeuvres de Jul-liard: planches originales, crayonnés...‣ Jusqu'au 02·12. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30 ou surrdv.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Emilie DujatSois sage, ô ma douleur... Oeuvres deJean-Marc De Pelsemaeker. ‣ Jusqu'au20·01. Les J. et V. de 11 à 17h, le S. de11 à 18h et le D. de 11 à 16h ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galerielibertine.com

Espace BlancheC'est bien fait pour ta gueule. Peintu-res de Charles Szymkowicz et du Col-lectif Quin-Têtes: Vilson Biçaku, NicolasDarte, Yorick Effira, Remy Ficheroulleet Charlotte Istat. ‣ Jusqu'au 25·11 de14 à 18h, présence de l'artiste les S.,D. et j.f.

URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d'en face projectsThe Labyrinth Scored for the Purrs of11 Different Cats. Oeuvres de TerryFox. ‣ Du 17 au 25·11. Du Me. au D. de14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Fine Art StudioC'me. Oeuvres de Luc Vleugels.‣ Jusqu'au 18·11. Du Me. au S. de 11 à18h ou sur rdv.

URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 - www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraJean-Pierre Ransonnet. Peintures.‣ Jusqu'au 25·11. Du J. au D. de 13 à18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016.be

Galerie VidalCugliettaDances around the hourglass. Oeuvresde Nel Aerts. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Me.au S. de 12 à 18h30.Reincarnare. Oeuvres d'Amy Granat.‣ Jusqu'au 17·11. Horaire ci-dessus.

UBoulevard Barthélémy 5 - 1000 Bruxelles -02 502 53 20 - www.vidalcuglietta.com

Gladstone GalleryKeith Haring. Peintures. ‣ Jusqu'au21·12. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GallerySites naturels, urbains et industriels.Peintures de Roger Dudant. ‣ Du 23·11au 22·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtInstinct et Instant Chinois. Oeuvresd'Hu Qinwu (grandes encres), XiongWenyun (photos), Bai Yi Luo (sculptu-res), Zhu Wei (sculptures), Chu Teh-Chun et Gao Xingjian. ‣ Jusqu'au02·12. Du Ma. au S. de 11 à 18h30, leD. de 11 à 13h, fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotAWB 082-3317 7922. Oeuvres de SvenAugustijnen. ‣ Du 17·11 au 12·01. Du J.au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryThe Space of Variations. Peintures deJames Brown. ‣ Jusqu'au 12·01. DuMa. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Verrière HermèsIota Pictura. Oeuvres de Patrick Neu.‣ Jusqu'au 01·12. Du L. au S. de 11 à18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxel-les - 02 511 20 62

Meessen De ClercqBecoming European. Oeuvres de MeriçAlgün Ringborg. ‣ Jusqu'au 08·12. DuMa. au S. de 11 à 18h.IN-DEPENDANCE. Oeuvres de MaartenVanden Eynde. ‣ Jusqu'au 08·12. DuMa. au S. de 11 à 18h.We Live in the Flicker. Oeuvre de ThuVan Tran. ‣ Jusqu'au 08·12. Du Ma. auS. de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Nomad GalleryCameron Platter. ‣ Jusqu'au 12·01.Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue de Laeken 99 - 1000 Bruxelles -0475 21 92 50 - www.nomadgallery.be

Petits PapiersBruxelles 2012. Huiles, lavis, mines deplomb et acrylique de Manset.‣ Jusqu'au 30·11. Du Me. au D. de 11 à18h30.Une scène très différente se déroulederrière la cloison. Oeuvres de Jo Var-gas et Edmond Baudoin. ‣ Du 17·11 au09·12. Du Me. au D. de 11 à 18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.petitspapiers.be

Pierre HalletAurélie William Levaux. Broderies.‣ Du 22·11 au 23·12. Du Ma. au S. de14h30 à 18h30 (fermé le Me.), le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Topographical Practices. Peintures ré-centes de Bruno Van Dijck. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 12 à 16h, les V. et S. de12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedLongmore. Oeuvres de Sean Landers.‣ Jusqu'au 21·12. 24h/24.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes surtoile et sur papier. ‣ Jusqu'au 22·12.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenVilla Volta. Oeuvres de Dirk VanderEecken. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GallerySecond Tour. Photographies récentesde David Drebin. Des grands tiragesqui reflètent la vie urbaine, ses lumiè-res, ses couleurs, son atmosphère noc-turne, et surtout l'omniprésence de lafemme qui fait partie intégrante de sontravail. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Oeuvres de Del-phine Boël, Patricia Kinard, Sylvie Ron-flette, Tapta, Karen Shaw, Noëlle Ko-ning, Angelika Platen... ‣ Jusqu'au14·12. Du L. au V. de 14 à 18h ou surrdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriRoger Dewint. Gravures récentes et li-vres illustrés. ‣ Du 21·11 au 22·12. LesV. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianBenoit Platéus. The Room: Fiona Mac-Kay. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechJeff Koons. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma.au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelleswww.alminerech.com

anyspaceLost Space. Oeuvres de Guy Mees.‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationAfrica. Ariane Bosquet, Cécile Quintart,Edmundo Solari et Philippe Halluentvous ouvrent les portes de l’Afrique.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Bodson-EmelinckxCristallisation du paysage. Oeuvresd'Albano Afonso. ‣ Jusqu'au 22·12. DuMe. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieAmericana. Photos de Marina Cox,Larry Fink, Debbie Fleming Caffery, Mi-chael Kenna, Bernard Plossu, TakeshiShikama, Bill Steber, Mark Steinmetz etMichel Vanden Eeckhoudt. ‣ Jusqu'au05·01. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezWho's Who ?. Oeuvres de Jacques Ca-lonne et Eugène Savitzkaya.

‣ Jusqu'au 15·12. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvresde Philippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au15·12. Du J. au S. de 14 à 19h ou surrdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

ERG - Ecole de recherche graphiqueElephant dans la chambre #1: My Se-cret Life. Oeuvres de l'artiste concep-tuel Allen Ruppersberg. ‣ Jusqu'au16·11. Du Me. au V. de 12 à 18h.URue du Page 87 - 1050 Bruxelles -02 538 98 29 - www.erg.be

L’énergie de la couleur

Plus que jamais, Peter Halley (New York,1953) s’affirme le coloriste le plus audacieuxqui soit. Face à ses peintures les plus récentes,on ressent physiquement lorsque l’on se placeface à elles toute l’énergie positive etenvahissante des couleurs, en grande partiefluorescentes. C’est un jet de lumière, unevéritable puissance environnante qui sedégage de ses compositions. Lesquelles sontentourées d’une authentique aura, car la forcechromatique déborde très largement de lasurface pour envahir littéralement l’espace etl’habiter. Cette tête de file de la mouvance dite“néo­géo” poursuit son parcours dans la voieesthétique qui constitue son identité, entreconstantes et variantes. Basant sescompositions sur des réseaux urbains decommunication, voire des circuitsélectroniques ou encore des structures

cellulaires avec barreaux, il relie sescompositions abstraites à la vie sociale ettrouve une correspondance avec l’architecturegéométrique, au sol, des villes américaines. Leprincipe de construction, d’urbanité enélévation se retrouve également dans les deuxparties dont sont constitués tous les tableaux,ainsi que dans les reliefs. Cette optiond’abstraction construite, très rigoureuse,exécutée avec le plus grand soin dans uncontraste de couleurs en aplats parfaits et dezonesmatiéristes aussi maîtrisées, intervientesthétiquement en tant qu’élémentstabilisateur indispensable, eut égard à latonicité et à la diffusion des coloris. (C.L.)

UPeter Halley. New Paintings. GalerieMaruani&Noirhomme, 17, rue de la Régence,1000 Bruxelles. Jusqu’au 3 décembre.

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“Mouvance” de l’art différenciéQui dit art différencié dit, le plus souvent, art de personnesfrappées d’un handicapmental. Pour elles, des ateliersexistent qui, sous la houlette de professionnels de l’art,offrent à ces jeunes et adultes déficients une alternative àleur univers clos. On connaît, à cet égard, d’admirablesréalisations. Et le Musée Art&Marges, à Bruxelles, ainsi quele MAD, à Liège, les valorisent plus qu’à leur tour, entémoignant, notamment, de la valeur artistique et plastiqueque peuventmontrer de tels travaux. Selon le degré dehandicap, le malade fera plus oumoinsmontre depersonnalité. Et des œuvres issues de ce giron supportent,alors, la coexistence avec l’art dit “professionnel”. À Glabais,une vingtaine de témoins s’offrent à nous avec leurs dessins,leurs peintures, leurs céramiques. Souvent peu enclins à laparole, tributaires de leurs ressources mentales, ces artistesde la marge expriment prioritairement un univers intérieur– comme tout artiste d’ailleurs –mais, chez eux, amplifié parleur retrait dumonde courant. Parfois proche del’expression enfantine, l’art marginal offre de sacréessurprises. Et c’est le cas cette fois quand on considère bienl’œuvre en exergue sur le carton d’invitation. Signée RaphaëlDupriez, en couleurs très vivantes, elle immortalise unMinotaure, l’allure fière et décidée. UnMinotaure quen’aurait pu désavouer Picasso, qui en peignit tellement :n’étaient­ils pas à sa ressemblance ? Une exposition à voir,pour savoir et apprécier ! (R.P.T.)

UEspace B, Haute­Rue 33a, 1473 Glabais. Du 17 novembre au2 décembre, les samedi et dimanche, de 14 à 18h. Infos :067.79.08.11 et www.espaceb.be

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7Les galeriesSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Quest 21Topographical Practices. Peintures ré-centes de Bruno Van Dijck. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 12 à 16h, les V. et S. de12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedLongmore. Oeuvres de Sean Landers.‣ Jusqu'au 21·12. 24h/24.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes surtoile et sur papier. ‣ Jusqu'au 22·12.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenVilla Volta. Oeuvres de Dirk VanderEecken. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GallerySecond Tour. Photographies récentesde David Drebin. Des grands tiragesqui reflètent la vie urbaine, ses lumiè-res, ses couleurs, son atmosphère noc-turne, et surtout l'omniprésence de lafemme qui fait partie intégrante de sontravail. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Oeuvres de Del-phine Boël, Patricia Kinard, Sylvie Ron-flette, Tapta, Karen Shaw, Noëlle Ko-ning, Angelika Platen... ‣ Jusqu'au14·12. Du L. au V. de 14 à 18h ou surrdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriRoger Dewint. Gravures récentes et li-vres illustrés. ‣ Du 21·11 au 22·12. LesV. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianBenoit Platéus. The Room: Fiona Mac-Kay. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechJeff Koons. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma.au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelleswww.alminerech.com

anyspaceLost Space. Oeuvres de Guy Mees.‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationAfrica. Ariane Bosquet, Cécile Quintart,Edmundo Solari et Philippe Halluentvous ouvrent les portes de l’Afrique.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Bodson-EmelinckxCristallisation du paysage. Oeuvresd'Albano Afonso. ‣ Jusqu'au 22·12. DuMe. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieAmericana. Photos de Marina Cox,Larry Fink, Debbie Fleming Caffery, Mi-chael Kenna, Bernard Plossu, TakeshiShikama, Bill Steber, Mark Steinmetz etMichel Vanden Eeckhoudt. ‣ Jusqu'au05·01. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezWho's Who ?. Oeuvres de Jacques Ca-lonne et Eugène Savitzkaya.

‣ Jusqu'au 15·12. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvresde Philippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au15·12. Du J. au S. de 14 à 19h ou surrdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

ERG - Ecole de recherche graphiqueElephant dans la chambre #1: My Se-cret Life. Oeuvres de l'artiste concep-tuel Allen Ruppersberg. ‣ Jusqu'au16·11. Du Me. au V. de 12 à 18h.URue du Page 87 - 1050 Bruxelles -02 538 98 29 - www.erg.be

“Mouvance” de l’art différenciéQui dit art différencié dit, le plus souvent, art de personnesfrappées d’un handicapmental. Pour elles, des ateliersexistent qui, sous la houlette de professionnels de l’art,offrent à ces jeunes et adultes déficients une alternative àleur univers clos. On connaît, à cet égard, d’admirablesréalisations. Et le Musée Art&Marges, à Bruxelles, ainsi quele MAD, à Liège, les valorisent plus qu’à leur tour, entémoignant, notamment, de la valeur artistique et plastiqueque peuventmontrer de tels travaux. Selon le degré dehandicap, le malade fera plus oumoinsmontre depersonnalité. Et des œuvres issues de ce giron supportent,alors, la coexistence avec l’art dit “professionnel”. À Glabais,une vingtaine de témoins s’offrent à nous avec leurs dessins,leurs peintures, leurs céramiques. Souvent peu enclins à laparole, tributaires de leurs ressources mentales, ces artistesde la marge expriment prioritairement un univers intérieur– comme tout artiste d’ailleurs –mais, chez eux, amplifié parleur retrait dumonde courant. Parfois proche del’expression enfantine, l’art marginal offre de sacréessurprises. Et c’est le cas cette fois quand on considère bienl’œuvre en exergue sur le carton d’invitation. Signée RaphaëlDupriez, en couleurs très vivantes, elle immortalise unMinotaure, l’allure fière et décidée. UnMinotaure quen’aurait pu désavouer Picasso, qui en peignit tellement :n’étaient­ils pas à sa ressemblance ? Une exposition à voir,pour savoir et apprécier ! (R.P.T.)

UEspace B, Haute­Rue 33a, 1473 Glabais. Du 17 novembre au2 décembre, les samedi et dimanche, de 14 à 18h. Infos :067.79.08.11 et www.espaceb.be

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8 Les galeries SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

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Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

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TESY

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FranceKehinde Wiley – Peinture

Paris – Galerie Daniel TemplonUn projet inédit qui mène du Maroc au Cameroun. L’artistehéroïse, et érotise, les “invisibles” traditionnellement exclusdes représentations du pouvoir. Ambiguë, son œuvre oscilleentre critique politique et aveude fascination face au luxe et àla grandiloquence des symboles de la domination masculineoccidentale.U Jusqu’au 24 décembre. Galerie Daniel Templon, 30 rueBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com

Louis Stettner – PhotographieParis – Galerie David GuiraudRencontrant Cartier­Bresson, Doisneau et surtout Brassaïlors de son séjour à Paris, le photographe américain (1922)est l’un des derniers grands du XXe siècle. Il a toujours faitpreuve d’un intérêt marqué pour les plus humbles, et sonœuvre témoigne des grands bouleversements politiques, so­ciaux et culturels de son temps.U Jusqu’au 18 janvier. Galerie David Guiraud, 5 rue du Perche,75003 Paris. www.galerie­david­guiraud.com

Chrystèle Lerisse – PhotographieParis – Galerie Baudoin-LebonEn noir et blanc, en format carré 6 x 6, l’artiste française(1960) prend ses distances avec la réalité qu’elle photogra­phie, au point d’aboutir à des motifs totalement abstraits.Dans l’expo, elle montre les séries Vocha III Aubrac, 2012,Trappes dans le sept huit, 2011, la série Lumen, 2011, la sérieles “Mondrian”, 2010 et la série Aurélie Nemours, 2009.U Jusqu’au 1er décembre. Galerie Baudoin­Lebon, 8 rue CharlesFrançois­Dupuis, 75003 Paris. www.baudoin­lebon.com

Franck Scurti – Livre et dessinParis – Galerie Michel ReinL’artiste français présente trois livres : carnet dedessins­colla­ges, livre objet, et une série de dessins, des serpents et desplantes, extraits des “Curiosités Naturelles” d’Albertus Seba(XVIIe siècle) à partir desquels il retranscrit les noms de gran­des marques commerciales, qui voient ainsi leur identité vi­suelle transformée.U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Michel Rein, 24 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Bénédicte Henderick – DessinParis – Galerie Catherine PutmanL’artiste belge (1967, vit à Bruxelles) expose des œuvres qui,par un jeu d’association et de suggestion, se réfèrent à troisauteurs, Maurice Blanchot, Jacques Lacan (illu), Francis Pica­bia et à Tadeo Ando. Des approches qui se croisent, soit éroti­sées, soit conceptuelles ou proches de l’indicible, voire jouis­sives et décomplexées.U Jusqu’au 5 janvier. Galerie Catherine Putman, 40 rueQuincampoix, 75004 Paris. www.catherineputman.com

AngleterreIsa Genzken – Sculpture

Londres – Hauser&WirthFidèle à sa définition de la sculpture qui veut qu’elle doitavoir un certain rapport avec la réalité, l’artiste allemande(1948, vit à Berlin) cherche constamment à traduire en troisdimensions la façon dont l’art, l’architecture, le design et lesmédias affectent l’expérience de la vie urbaine.U Jusqu’au 12 Janvier 2013. Hauser&Wirth London, Savile Row,W1s 2et Londres. www.hauserwirth.comCO

URTESY

GAL.HA

USER

&WIRTH

COUR

TESY

GAL.M.REIN

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peintures.‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h ou sur rdv.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsDuo. Peintures de Mario Gigli, dessinset gravures de Sabine Delahaut.‣ Jusqu'au 16·12. Du J. au S. de 14 à18h, le D. de 11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Jozsa GalleryNe me dis pas au revoir. Peintures deKrista Autio. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. auS. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Libre CoursFlux. Peintures d'Isabel Michel.‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de 14h30à 18h30 ou sur rdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Nadine FerontEnd of the world party. Oeuvres de Ju-lien Ammillard, Amélie Bouvier, Mooli-nex, Jonas Ranson, Transquinquenal...‣ Jusqu'au 21·12. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaIn Between. Exposition collective.Oeuvres de Carole Benzaken, JorgeQueiroz, Enoc Perez, Guillaume Bres-son, Ramin Haerizadeh, Sarkis, Ben...‣ Du 22·11 au 22·12. Du Ma. au V. de10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsCaroline Andrin et François Ruegg.‣ Jusqu'au 17·11. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenSean Landers. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 21·12. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Twig GalleryPleasure Centre. Oeuvres de DaveMcDermott. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma.au V. de 11 à 18h30, le S. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Xavier HufkensSelected Drawings 1984-2012.Oeuvres de Roni Horn. ‣ Jusqu'au24·11. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

Zedes Art GalleryFood for Thought. Photos de NatalyaZaloznaya, Thierry Gonze, et photos etobjets de Vincent Strebell. ‣ Jusqu'au21·12. Du Me. au V. de 12 à 18h et le S.de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

100 TitresJe livre. Livres et oeuvres sur papier deJacques Lennep. ‣ Jusqu'au 01·12. DuJ. au D. de 14 à 18h ou sur rdv.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryAl Farrow. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au V. de 11 à18h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Hoodoo Eternity. Oeuvres de RyutaAmae, Nicolas Crombez, Bernard Gi-gounon, Tracey Snelling, Mircea Suciu,Kate Waters... ‣ Jusqu'au 22·12. Ho-raires ci-dessus.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

AutomatesgalerieAnimals 7. Sculptures en bronze de Jac-ques Jauniaux et sculptures mixed-me-dia de Dean Patman. ‣ Jusqu'au20·12. Du Me. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

FaiderLever du jour. Oeuvres de Michael Kra-vagna. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au V.de 14 à 19h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtLe Combat avec l'âge. Peintures récen-

tes de Pierre Alechinsky. ‣ Jusqu'au24·12. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Valérie BachThere's no place like home. Depuis sesdébuts, Jeanne Susplugasplace la mé-dication et les addictions au coeur desa pratique, mêlant installation, des-sin, photographie et vidéo. ‣ Jusqu'au19·01. Le Me. de 14 à 18h, du J. au S.de 11 à 13h et de 14 à 19h ou sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryChromatic Suggestions. Oeuvres d'AneVester. ‣ Jusqu'au 08·12. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.Know As The Shelter. Oeuvres de Go-delieve Vandamme. ‣ Jusqu'au 08·12.Horaires ci-dessus.Körperkonfigurationen. Oeuvres deSarah Van Marcke. ‣ Jusqu'au 08·12.Horaires ci-dessus.Vintage !. Oeuvres de Luc Deleu.‣ Jusqu'au 08·12. Horaires ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieTransport. Pastels de BernadetteKluyskens et photos de Gaspard Strue-lens. ‣ Jusqu'au 18·11. Du V. au D. de11 à 19h.URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Ecuries de la Maison HauteHaïti chérie. Photos d'Alice Smeets.‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.UPlace Gilson 3 - 1170 Bruxelles -02 663 85 50 - www.lavenerie.be

Galerie VerhaerenRegards sur Haïti. Photographies deBenjamin Struelens et oeuvres dusculpteur haïtien Jacques Rony.‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiFood for Swans. Photographies et en-registrements sonores de Mirjam Sie-fert réalisés durant ses séjours au BrayHead, un immense hôtel de style victo-rien situé à dans la ville irlandaise de

Bray, au bord de la plage. ‣ Du 17·11au 23·12. Du Me. au V. de 14 à 19h, leS. de 11 à 18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

THUINAntécédence / Galerie EphémèreJE est NOUS. Oeuvres d'André Fromont,Christian Grenier et Fred Michiels.‣ Jusqu'au 20·01. Du Me. au D. de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Diale Colas 5 - 6530 Thuin -071 51 00 60

LIÈGE

LIÈGENadja VilenneL'Idiotie des palmiers. Oeuvres de Ra-phaël Van Lerberghe. ‣ Jusqu'au22·12. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.Sans titre. Oeuvres de Walter Swen-nen. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPAGalerie AzurAlfredo Garzon. Une rétrospective del'artiste argentin, rendant hommage àune vie entière consacrée à la sculp-ture, à la peinture et à la joaillerie.‣ Jusqu'au 16·12. Du Me. au S. de 11 à18h, le D. de 11 à 13h et de 15 à 18h ousur rdv.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuFree. Yves Zurstrassen présente sontravail pictural inspiré du free jazz.‣ Jusqu'au 23·12. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

LUXEMBOURG

LÉGLISEGalerie La louveSous globe. Oeuvres de Marie Fran-çoise Valois. ‣ Jusqu'au 25·11. Les S.et D. de 15 à 18h, en semaine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day,when those apples fell from the tree.Robert Quint invite Sara Bomans, Char-ley Case, Chloé Coomans, Pascal Cour-celles, Michael Dans, Nina Lassila et Jé-rôme Porsperger. ‣ Jusqu'au 09·12.Les S. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.

UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBroderies. Oeuvres de Catherine DeLaunoit. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURRive GaucheCharlotte Marchand. Peintures et des-sins. ‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S.de 11 à 13h et de 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

NOVILLE-SUR-MÉHAIGNEAu détour du cheminTerritory of Broken Dreams. Les photo-graphies d'Alexandra Demenkova ex-plorent les périphéries russes, ces vil-lages restés presque en marge de l'his-toire et des évolutions récentes de laFédération de Russie. ‣ Jusqu'au17·01. Du J. au S. de 9h30 à 18h30, leD. de 9h30 à 12h30.URue du Village 147 - 5310 Noville-sur-Mé-haigne - 081 74 70 36 - www.addc.be

ANVERS

ANTWERPENGalerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins.‣ Jusqu'au 24·11. Du Me. au S. de 14 à18h, le J. jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Micheline SzwajcerStanley Brouwn. ‣ Jusqu'au 01·12.Du Ma. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Jusqu'au 08·12. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryRoutine Investigation. Oeuvres de To-masz Kowalski. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

Zeno X GalleryLoops. Oeuvres de Jack Whitten.

‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

BORGERHOUTBase-Alpha GalleryIce Hypnotic Therapy #2. Oeuvres deRémi Tamburini. ‣ Jusqu'au 22·12. DuMe. au S. de 14 à 18h.Ruth Van Haren Noman. Peintures.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 14 à18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout -03 295 86 36 - www.basealphagallery.com

ZANDHOVEN7S Art GalleryVenus in zwart & wit. Photos d'AndreBrito. ‣ Du 23·11 au 25·01. Du L. au J.de 11h30 à 19h, le V. jusqu'à 22h.ULangestraat 219 - 2240 Zandhoven -03 385 88 64 - www.7sgallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective.Oeuvres de Melissa Gordon, MichaëlAerts, Jan Fabre, Panamarenko, Benja-min Moravec, Günther Förg, TatjanaGerhard... ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me.au D. (fermé le S.) de 14 à 18h ou surrdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Office Paintings. Oeuvres de JacquesCharlier. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Me. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h et le D.02·12 de 11 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

KIOSKFurniture. Dessins, céramiques etsculptures en bois de Claudia Wieser.‣ Jusqu'au 18·11. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be

DominiqueGauthier

Unmot dominetoute l’œuvre dupeintre françaisDominiqueGauthier (Paris,1953) qui aexposé àBruxelles (et àParis) en la galerieLes filles ducalvaire :“hostinato”. Soitl’obstination.

Celle par laquelle il reprend incessamment et répète unefigure. En l’occurrence, le cercle. “La ligne circulaire accomplitl’espace”, écrit­il en un texte liminaire, dans lequel il dit aussi“agir comme si la peinture était une nature, le matériauimmédiat, vivant une sorte de ‘je’ hors de soi”. Dans cetouvrage, qui reprend essentiellement des peintures de 2001à aujourd’hui et une suite de dessins tout récents, notreconfrère et critique d’art BernardMarcelis analyse ladémarche de l’artiste, dont la première exposition remonte à1975. Pour cela, il s’appuie sur les titres et sur les“ensembles” dont la constitution n’est pas limitée dans letemps. Un principe de travail apparu “à l’aube des années1980”, et dans lesquels il décèle également des sériessuccessives. “Selon les cycles abordés, écrit­il, sa pratiquepicturale peut aller du minimalisme tiré au compas au baroqueéchevelé, de l’abstraction rigoureuse aux frontières de lafiguration”. Dans son étude, il s’appuie principalement surl’ensemble Hostinato “démarré en 1992, qui comprend desvariantes”, puisqu’il impose la forme circulaire que l’onretrouve dans toute sonœuvre, conjointement à “la questionde la ligne, omniprésente”, et aux références à une “histoire del’art qu’il confisque d’une certaine façon plutôt que de vouloirs’y inscrire”. (C.L.)

UDominique Gauthier. 200 p., ill. coul., textes de RobertBonaccorsi, Dominique Gauthier et Bernard Marcelis, biographie,éd. Analogues.

Le livre de la semaine

ÉDITIONS

ANALOG

UES

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecan et Frédérique Masquelier. Réalisation : IPM PressPrint. Administrateur délégué- éditeur responsable : François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lo-vens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Page 9: Arts Libre du 16 novembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

COUR

TESY

GAL.D.

GUIRAU

DCO

URTESY

GAL.D.

TEMPLON

COUR

TESY

GAL.B.-LEB

ONCO

URTESY

GAL.PU

TMAN

FranceKehinde Wiley – Peinture

Paris – Galerie Daniel TemplonUn projet inédit qui mène du Maroc au Cameroun. L’artistehéroïse, et érotise, les “invisibles” traditionnellement exclusdes représentations du pouvoir. Ambiguë, son œuvre oscilleentre critique politique et aveude fascination face au luxe et àla grandiloquence des symboles de la domination masculineoccidentale.U Jusqu’au 24 décembre. Galerie Daniel Templon, 30 rueBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com

Louis Stettner – PhotographieParis – Galerie David GuiraudRencontrant Cartier­Bresson, Doisneau et surtout Brassaïlors de son séjour à Paris, le photographe américain (1922)est l’un des derniers grands du XXe siècle. Il a toujours faitpreuve d’un intérêt marqué pour les plus humbles, et sonœuvre témoigne des grands bouleversements politiques, so­ciaux et culturels de son temps.U Jusqu’au 18 janvier. Galerie David Guiraud, 5 rue du Perche,75003 Paris. www.galerie­david­guiraud.com

Chrystèle Lerisse – PhotographieParis – Galerie Baudoin-LebonEn noir et blanc, en format carré 6 x 6, l’artiste française(1960) prend ses distances avec la réalité qu’elle photogra­phie, au point d’aboutir à des motifs totalement abstraits.Dans l’expo, elle montre les séries Vocha III Aubrac, 2012,Trappes dans le sept huit, 2011, la série Lumen, 2011, la sérieles “Mondrian”, 2010 et la série Aurélie Nemours, 2009.U Jusqu’au 1er décembre. Galerie Baudoin­Lebon, 8 rue CharlesFrançois­Dupuis, 75003 Paris. www.baudoin­lebon.com

Franck Scurti – Livre et dessinParis – Galerie Michel ReinL’artiste français présente trois livres : carnet dedessins­colla­ges, livre objet, et une série de dessins, des serpents et desplantes, extraits des “Curiosités Naturelles” d’Albertus Seba(XVIIe siècle) à partir desquels il retranscrit les noms de gran­des marques commerciales, qui voient ainsi leur identité vi­suelle transformée.U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Michel Rein, 24 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Bénédicte Henderick – DessinParis – Galerie Catherine PutmanL’artiste belge (1967, vit à Bruxelles) expose des œuvres qui,par un jeu d’association et de suggestion, se réfèrent à troisauteurs, Maurice Blanchot, Jacques Lacan (illu), Francis Pica­bia et à Tadeo Ando. Des approches qui se croisent, soit éroti­sées, soit conceptuelles ou proches de l’indicible, voire jouis­sives et décomplexées.U Jusqu’au 5 janvier. Galerie Catherine Putman, 40 rueQuincampoix, 75004 Paris. www.catherineputman.com

AngleterreIsa Genzken – Sculpture

Londres – Hauser&WirthFidèle à sa définition de la sculpture qui veut qu’elle doitavoir un certain rapport avec la réalité, l’artiste allemande(1948, vit à Berlin) cherche constamment à traduire en troisdimensions la façon dont l’art, l’architecture, le design et lesmédias affectent l’expérience de la vie urbaine.U Jusqu’au 12 Janvier 2013. Hauser&Wirth London, Savile Row,W1s 2et Londres. www.hauserwirth.comCO

URTESY

GAL.HA

USER

&WIRTH

COUR

TESY

GAL.M.REIN

UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBroderies. Oeuvres de Catherine DeLaunoit. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURRive GaucheCharlotte Marchand. Peintures et des-sins. ‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S.de 11 à 13h et de 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

NOVILLE-SUR-MÉHAIGNEAu détour du cheminTerritory of Broken Dreams. Les photo-graphies d'Alexandra Demenkova ex-plorent les périphéries russes, ces vil-lages restés presque en marge de l'his-toire et des évolutions récentes de laFédération de Russie. ‣ Jusqu'au17·01. Du J. au S. de 9h30 à 18h30, leD. de 9h30 à 12h30.URue du Village 147 - 5310 Noville-sur-Mé-haigne - 081 74 70 36 - www.addc.be

ANVERS

ANTWERPENGalerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins.‣ Jusqu'au 24·11. Du Me. au S. de 14 à18h, le J. jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Micheline SzwajcerStanley Brouwn. ‣ Jusqu'au 01·12.Du Ma. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Jusqu'au 08·12. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryRoutine Investigation. Oeuvres de To-masz Kowalski. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

Zeno X GalleryLoops. Oeuvres de Jack Whitten.

‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

BORGERHOUTBase-Alpha GalleryIce Hypnotic Therapy #2. Oeuvres deRémi Tamburini. ‣ Jusqu'au 22·12. DuMe. au S. de 14 à 18h.Ruth Van Haren Noman. Peintures.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 14 à18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout -03 295 86 36 - www.basealphagallery.com

ZANDHOVEN7S Art GalleryVenus in zwart & wit. Photos d'AndreBrito. ‣ Du 23·11 au 25·01. Du L. au J.de 11h30 à 19h, le V. jusqu'à 22h.ULangestraat 219 - 2240 Zandhoven -03 385 88 64 - www.7sgallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective.Oeuvres de Melissa Gordon, MichaëlAerts, Jan Fabre, Panamarenko, Benja-min Moravec, Günther Förg, TatjanaGerhard... ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me.au D. (fermé le S.) de 14 à 18h ou surrdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Office Paintings. Oeuvres de JacquesCharlier. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Me. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h et le D.02·12 de 11 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

KIOSKFurniture. Dessins, céramiques etsculptures en bois de Claudia Wieser.‣ Jusqu'au 18·11. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be

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10 Le marché SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 11Adjugé!SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Van DongenÀ New York, chezSotheby’s, ce8 novembre, il yavait une trèsbelle dispersionde tableaux im­pressionnistes etmodernes. L’undes morceaux lesplus plaisantsétait cette “Dameau Chien”, deKees VanDongen,peint en 1920 sur

une toile de 100 x 81 cm. Le lot a été vendudans la zone de l’estimation basse, à2 322 500 $.

2 322 500 $

SOTH

EBY’S

Lemoyne

Il y avait à vendre à Paris, chez Sotheby’s, unetrès intéressante collection de meubles et ob­jets d’arts français, du XVIIIe siècle pour l’es­sentiel, provenant d’une seule collection pri­vée. La qualité était bien présente, supérieure,voire parfois exceptionnelle, pour certainsmeubles. Ici, comme ailleurs dans le marchéde l’art, le meilleur se vend presque sanspeine.Mais les estimations n’ont pas été bous­culées et il y eut pas mal de retraits. Cettesculpture de Jean­Baptiste Lemoyne (1704­1778) a trouvé preneur à l’estimation basse,frais compris, soit 15 6750 €. On y voit Vénuset Cupidon. Lemarbremesure 160 cm.

15 6750 €

SOTH

EBY’S

l Salon

Des Belgesà AmsterdamhUne belle vente d’œuvresimpressionnistes et modernesaura lieu le 27 novembre.

CHRISTIE’S NE CHOISIT PAS LA DATE DEcette vente au hasard. On sera en pleindans “Pan­Amsterdam”. C’est de bonneguerre pour les salles de ventes de monterdes dispersions quand ont lieu des événe­ments d’une certaine importance régio­nale, voire nationale. C’est le cas ici avec lesresponsables de la maison de ventes bri­tannique, qui proposent une intéressantedispersion de toiles et de sculptures d’en­tre 1880 et 1940 (pour être large).Les artistes présents sont essentiellement

néerlandais, avec, en ligne demire, unKeesVan Dongen, dont les cotes sont devenues,depuis quinze ans, à l’égal desmeilleurs ar­tistes européens – ce qui est mérité.Si nous parlons de cette dispersion, c’est

parce que plusieurs illustres peintres bel­ges s’y trouvent. À commencer par desmaîtres de l’école de Laethem et d’autresdu milieu bruxellois de nos plus belles an­nées d’avant la Grande Guerre. La couver­ture est déjà une invitation à se délecter. Yapparaissent les traits à la fois fins, en ter­mes demodelage de lamatière picturale, etamples, en ce qui regarde l’apparence deValerius de Sadeleer, peint par Gustave VandeWoestyne (1881­1947).L’œuvre inscrite au numéro 16, est ma­

gistrale à tous points de vue. Elle estmêmemonumentale par sa taille (220 x 145 cm)

et devrait se trouver dans unmusée. Pour­tant elle circule sur le marché de l’art de­puis un temps certain, comme l’indique lanotice du catalogue. La toile, datée de 1914et qui était enmains privées, apparut sur lenégoce dans une vente Christie’s en 1990,où elle fut acquise par la galerie Oscar DeVos, à Laethem, avant d’entrer dans uneautre collection. Le lot est annoncé entre200 000 et 300 000 €, ce qui est une coteconvenable, mais peu chère par rapportaux Magritte et Delvaux – c’est le prixd’une gouache deMagritte, en réalité.Du même maître, on verra apparaître

plus tard “LaMère et son Enfant”, une toilede 209 x 190 cm, datant de 1928. Ellepassa aux Beaux­Arts, à Bruxelles, dansune vente de 1964, puis chez Sotheby’s, àAmsterdam, en 2004. On en escompte en­tre 60 000 et 80 000 €. Un peu avant cesdeux toiles, se trouvera une feuille dessi­née par Fernand Khnopff (1858­1921) et

intitulée “Différence”. C’est une platino­gravure rehaussée de plume et de pastel,dont on attend de 24 000 à 28 000 €. Lecatalogue contient encore une aquarellede RikWouters, “Personnages dans la Fo­rêt”, attendue entre 7000 et 9000 €, puisune terre cuite à l’imitation du bronze, fi­gurant une “Femmedebout”. C’est un tra­vail de Ferdinand Schirren (1872­1944),daté de 1906 et haut de 60 cm. On en es­père entre 800 et 1200 €. Constant Per­meke est, lui aussi, de la partie par troislots dont le plus important est une toile de75 x 60 cm figurant “Deux têtes de Fem­mes noires”. La salle a fixé la barre entre8000 et 12 000 € pour cette étude pleinede force. Brusselmans, GustaveDe Smet etdeux fois Ensor compléteront le décor.Ph. Fy.

UVente le 27 novembre. À voir surwww.christies.com.

CHRISTIE’S

À droite : Cepaysage neigeuxen Flandres parSadeleer sera undes jolis mo-ments de la ventechez Christie’s.Mais pour fairedans le Belge,c’est le portraitde son auteur parVan de Woestyne(à gauche) quiéclaboussera lavacation.

CHRISTIE’S

l Portrait

Salut Monsieur Steinitz

IL Y A DE CES PERSONNAGES DUmondede l’art et de sonmarché qui sontincontournables. Avec la disparition, le17 octobre dernier, de Bernard BaruchSteinitz, c’est une figure immense quis’est retirée à l’âge de 79 ans, dans unediscrétion qui n’avait d’égale que sonsens de la grandeur. Vu de l’Amérique,dans les années 1970 et 1980, il étaittout simplement… la France.Steinitz était resté un homme simple,

alors qu’au bout d’une carrière où ils’était fait tout seul, partant de rien et ti­rant une charrette remplie de choses ausortir de la guerre, dans les rues deDijon

où il était né, il allait plus tard côtoyer lesrois et les princes de l’art. Il fut l’ami desGetty et desMontebello, desAgaKhan etdes Rothschild, emmenant son épouseSimone sur les routes d’un Parnasse quilui permit d’être d’une générosité sanségale, certes réfléchie, avec ses voisins duLouvre. Le département du “Mobilier”lui doit beaucoup et Daniel Alcouffe, quien était le roi en son temps, peut lui ren­dre grâce (il le fit naguère).Steinitz c’était l’antiquaire pur jus

comme on en fait presque plus, capablede découvrir une merveille dans un coinoublié d’une salle de ventes, fouinant par­tout, n’ayant de cesse d’aller sur les mar­chés aux puces pour être le premier sur laballe. Vendre à Steinitz était un privilège,un titre de gloire pour ses confrères – quile redoutaient ­, même s’il payait tard.C’est lui qui meubla l’hôtel de BernardTapie, rue des Saint­Père, en face de l’an­cienne galerie d’Ariane Dandoy. Sa puis­

sance de feu était devenue immense. Sesstocks ne l’étaient pasmoins en ses heuresglorieuses – il possédait un dépôt à Saint­Ouen, dans les anciennes usines de pilesWonder – où il ne perdit jamais la face.Steinitz eut plus de soucis avec les salles

de ventes quand il voulut déstocker –pour employer unmot qui ici frise la vul­garité. Ses ventes dans lesmaisons anglai­ses à Paris, Londres et New York, en 2007et, tout récemment, en 2012, furent deséchecs dont les confrères se léchèrent lesbabines en se disant quemême lui, fils deDieu, n’était pas à l’abri. On l’avait vu éga­lement à Bruxelles quand, en l’hôtel desMerode sur la place Poelart, il avait donnéà cette vieille maison devenue le club duCercle de Lorraine, un lustre plus vu de­puis longtemps, tant les meubles françaisdes XVIIe et XVIIIe siècles se mariaientbien aux vieuxmurs de ce qui fut le palaisdes comtes de Bournonville. La vente gé­rée par la salle du Palais des Beaux­Arts et

les De Jonckheere fut peu glorieuse.Mais Steinitz c’était surtout les foires

et les salons. Il fut un fidèle deBruxelles,aux Beaux­Arts, justement, et à Tour etTaxis. Son fils Benjamin est inscrit à laBrafa de 2013 – ce sera sa première sor­tie sans son père !Grand amateur de boiseries, comme

l’est également le jeune Féaud, BernardSteinitz a monté des stands complexes,à tomber mort, entre la Biennale de Pa­ris du temps de Pizzi ou à la Tefaf etmême sous le Louvre où, refoulé dansun premier temps par ses pairs ama­teurs d’impairs, il avait façonné unstand inouï en boiseries de laque deChine, sublime à tel point que ses collè­gues, si bienveillants, avaient été tuéssur place. C’était minuscule. C’étaitgrandiose, c’était lui, c’était un style.Steinitz était un seigneur. Sans doute

est­il à Sa droite.Ph. Fy.ST

EINITZ

h Le plus grand antiquairefrançais de sa génération estdécédé à la mi­octobre.Hommage.

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11Adjugé!SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Van DongenÀ New York, chezSotheby’s, ce8 novembre, il yavait une trèsbelle dispersionde tableaux im­pressionnistes etmodernes. L’undes morceaux lesplus plaisantsétait cette “Dameau Chien”, deKees VanDongen,peint en 1920 sur

une toile de 100 x 81 cm. Le lot a été vendudans la zone de l’estimation basse, à2 322 500 $.

2 322 500 $

SOTH

EBY’S

Lemoyne

Il y avait à vendre à Paris, chez Sotheby’s, unetrès intéressante collection de meubles et ob­jets d’arts français, du XVIIIe siècle pour l’es­sentiel, provenant d’une seule collection pri­vée. La qualité était bien présente, supérieure,voire parfois exceptionnelle, pour certainsmeubles. Ici, comme ailleurs dans le marchéde l’art, le meilleur se vend presque sanspeine.Mais les estimations n’ont pas été bous­culées et il y eut pas mal de retraits. Cettesculpture de Jean­Baptiste Lemoyne (1704­1778) a trouvé preneur à l’estimation basse,frais compris, soit 15 6750 €. On y voit Vénuset Cupidon. Lemarbremesure 160 cm.

15 6750 €

SOTH

EBY’S

intitulée “Différence”. C’est une platino­gravure rehaussée de plume et de pastel,dont on attend de 24 000 à 28 000 €. Lecatalogue contient encore une aquarellede RikWouters, “Personnages dans la Fo­rêt”, attendue entre 7000 et 9000 €, puisune terre cuite à l’imitation du bronze, fi­gurant une “Femmedebout”. C’est un tra­vail de Ferdinand Schirren (1872­1944),daté de 1906 et haut de 60 cm. On en es­père entre 800 et 1200 €. Constant Per­meke est, lui aussi, de la partie par troislots dont le plus important est une toile de75 x 60 cm figurant “Deux têtes de Fem­mes noires”. La salle a fixé la barre entre8000 et 12 000 € pour cette étude pleinede force. Brusselmans, GustaveDe Smet etdeux fois Ensor compléteront le décor.Ph. Fy.

UVente le 27 novembre. À voir surwww.christies.com.

CHRISTIE’S

l Portrait

Salut Monsieur Steinitzles De Jonckheere fut peu glorieuse.Mais Steinitz c’était surtout les foires

et les salons. Il fut un fidèle deBruxelles,aux Beaux­Arts, justement, et à Tour etTaxis. Son fils Benjamin est inscrit à laBrafa de 2013 – ce sera sa première sor­tie sans son père !Grand amateur de boiseries, comme

l’est également le jeune Féaud, BernardSteinitz a monté des stands complexes,à tomber mort, entre la Biennale de Pa­ris du temps de Pizzi ou à la Tefaf etmême sous le Louvre où, refoulé dansun premier temps par ses pairs ama­teurs d’impairs, il avait façonné unstand inouï en boiseries de laque deChine, sublime à tel point que ses collè­gues, si bienveillants, avaient été tuéssur place. C’était minuscule. C’étaitgrandiose, c’était lui, c’était un style.Steinitz était un seigneur. Sans doute

est­il à Sa droite.Ph. Fy.

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12 Le marché SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Rops jouel’ambianceet la surpriseh Il y avait des centaines de lots dimanche et lundi sur leshauteurs de Namur. Certains ont été gratifiés de scoresexcellents. Et dans la bonne humeur, s’il vous plaît.

BELLES AMBIANCES CES DIMANCHEet lundi chez Rops, où les gens se pres­sèrent, ne fût­ce que pour passer unbonmoment. La théâtralité dupersonnel esttelle que, à force d’humeur et de plai­santeries gentiment dites, on ne peutque s’amuser. Et cela n’empêche pas defaire de bonnes affaires pour tous, dé­posants comme acheteurs.En cet endroit, il y a des lots qui par­

tent à deux francs cinq sous et d’autresqui flambent, alors que les estimationset les descriptions ne laissaient pasaugurer d’un présent aussi étincelant.Quand c’est de la brocante (on vend de

tout chez Rops), les estimations peu­vent être divisées par trois et la pièce sevendra.Rappelons, comme le fit l’huissier en

charge d’assurer l’authenticité des tran­sactions, que les catalogues – ici commeailleurs dans notre bon pays – ont unevaleur indicative et n’engagent en rienla responsabilité des salles de ventes.L’élément vaut son pesant de non­con­flits juridiques. Les salles ne sont quedes instruments entre les vendeurs etles acheteurs et elles se récompensent,ici, à du 25 % – ce qui n’est pas rien. Laconcurrence joue sur ce niveau de frais

au demeurant et, sauf erreur, c’estHorta qui est le moins cher sur le mar­ché belge.Ce préambule étant écrit, il reste à

voir ce qui se fit de mieux en ces deuxjours récents. La grosse surprise tintdans le tableau figurant une jeunefemme, illustrée ci­contre. Chez Rops,on ne fait pas dans la dentelle et on saitque le marché opère ses rectificationsde manière naturelle. Le fait­il en tota­lité cependant ? La question se poseavec cette toile de petite taille (27 x22 cm), du maître expressionniste rus­so­allemand Alexi von Jawleski (1864­1941), que l’on voit régulièrement surles meilleurs salons, de la Tefaf à ceuxde Cologne ou de Paris. Ami de Kan­disky, deMarc, deNolde, de Feininger etde Paul Klee, il est un des membres du“Bleue Reiter”, le cheval bleu, symboledes recherches plastiques en Allemagneaux alentours de la Grande Guerre. Lelot était annoncé porteur d’une signa­ture bien lue, mais estimé seulemententre 200 et 300 €. Après une batailled’enchères qui fit sensation, le marteaufut frappé à 17 500 €, plus les frais(7 000 € en l’occurrence). Pour le dépo­sant, c’est le coup de bolmagistral. Pourl’acheteur aussi, peut­être et sans doute.Si le tableau est authentique, il peut

valoir cinq fois ce prix. Commenous di­sait jadis Vincent Laloux, “dans le mar­ché de l’art il ne faut pas voir ce que celacoûte, mais bien ce que cela va rapporter”.Alors, ici, le million d’anciens francspayé par le vainqueur est peut­être une

très bonne affaire.Il y en eut d’autres moins époustou­

flantes, mais qui montrent bien que lesamateurs corrigent les estimations. Cefut le cas avec une grande toile fla­mande duXVIIe siècle, donnée à Jacquesd’Arthois et à David Teniers. Le premieravait œuvré au principal, soit sur lespaysages. Le second aurait peint les ra­res personnages. La toile figure deuxmoines en prière à l’orée d’un bois, avecune vue de village dans le fond gauche.La toile de 135 x 185 cm était annoncéeentre 6000 et 8000 €. Elle a été adjugéeà 16 000 €, plus les frais. C’est donc quequelqu’un y croyait aussi.On notera encore, dans le haut de

gamme, cette paire de candélabres quel’on admire ici et que la salle avait bienestimée, puisque le catalogue indiquait5000 à 7000 €. Le lot a été vendu à7600 €.Il y avait des centaines de lots en ivoire

et en porcelaine de Chine. Là ce fut aupetit bonheur la chance, avec des lotsbien vendus et d’autres restés en rade.La tendance en cette salle est de ne pluslaisser partir des pièces à n’importequel prix. La braderie est possible maisdans certaines limites, demanière à dé­fendre les déposants. C’est justifié, maisune pièce qui ne se vendpas est à cacherpour un an au moins, afin de lui rendrede sa fraîcheur. Notons encore que lestapis se sont vendus justement à desprix plancher, entre 50 et 300€.Un seulest monté à 2500 €, plus les frais.Ph. Fy.

ROPS

Cette charmante paire de candélabres aux an-gelots est partie à 7600 €, plus frais.

ROPS

Ce tableau signé de Jawlensky risque bien d’être le chopin dumois. Il a été vendu à 17 000 €. Et c’est peut-être un cadeau.

l Vente publique

Pas malles violonset les guitares

C’ÉTAIT DONC LE 31 OCTOBRE, À LONDRES. DEVANT UNparterre fleuri, nous dit­on, de spécialistes et de musiciensinterprètes, on vit défiler des guitares et des violons commedes robes de Dior.Manches et volutes sont communes, sauf erreur, et quand

la courbure de la caisse évoque les cambrures des manne­quins, il n’y a plus que l’archet pour faire la différence.Mêmele podium était, ici, partagé. Sans être au défilé des “PetitsRiens”, les instruments de Londres subirent les lois d’unevente qui leur furent favorables. Plus de 70 % des lots trouvè­rent preneur – et il y avait près de 350 lots à prendre. Le pluschèrement adjugé fut un violon d’un luthier pra­

guois façonné vers 1860 et vendu à289 250 livres sterling – ce quiest considérable. Dans l’ordredécroissant, il y eut ensuiteun violoncelle vénitien, da­tant des environs de 1695 etqui portait la marque deMatteo Goffriller. Une étude

dendrochronologique a permisde savoir que certaines parties del’instrument provenaient de coupesopérées en 1664 et en 1683. Ce vio­loncelle a été adjugé à 265 250 £.Il s’agissait là de lots exception­

nels. Le reste de la vente avait desallures bien plus accessibles,comme les 54 050 £ données pourun violon berlinois exécuté vers

1900 ou les 49 250 £ obte­nues pour un violon datéde 1919 et issu desdoigts de GiuseppeOrnati à Milan. Lesviolons français fu­rent encore moinschers, à l’instar d’unmodèle sorti d’unatelier de Mirecourt,dans les Vosges (c’estLa Mecque des lu­thiers), et dont onn’obtint que 875 £.Du côté des guitares, no­

tons les 25 000 £ adjugéespour un modèle de Joa­kim Tielke, créé à

Hambourg en1698, et encore les12 500 £ frappéespar l’ivoire pourune guitare de1958, créée parIgnacio Fleta àBarcelone.Ph. Fy.

Le lot 310, un violonde l’École de Prague

(circa 1860), a été ad-jugé à 289 250 livres ster-

ling, le plus haut prix obtenu.

hUne vente chez Bonham’s il y a quelquesjours à Londres a bien fonctionné. Petitaperçu.

BONH

AM’S

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13Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Pas malles violonset les guitares

C’ÉTAIT DONC LE 31 OCTOBRE, À LONDRES. DEVANT UNparterre fleuri, nous dit­on, de spécialistes et de musiciensinterprètes, on vit défiler des guitares et des violons commedes robes de Dior.Manches et volutes sont communes, sauf erreur, et quand

la courbure de la caisse évoque les cambrures des manne­quins, il n’y a plus que l’archet pour faire la différence.Mêmele podium était, ici, partagé. Sans être au défilé des “PetitsRiens”, les instruments de Londres subirent les lois d’unevente qui leur furent favorables. Plus de 70 % des lots trouvè­rent preneur – et il y avait près de 350 lots à prendre. Le pluschèrement adjugé fut un violon d’un luthier pra­

guois façonné vers 1860 et vendu à289 250 livres sterling – ce quiest considérable. Dans l’ordredécroissant, il y eut ensuiteun violoncelle vénitien, da­tant des environs de 1695 etqui portait la marque deMatteo Goffriller. Une étude

dendrochronologique a permisde savoir que certaines parties del’instrument provenaient de coupesopérées en 1664 et en 1683. Ce vio­loncelle a été adjugé à 265 250 £.Il s’agissait là de lots exception­

nels. Le reste de la vente avait desallures bien plus accessibles,comme les 54 050 £ données pourun violon berlinois exécuté vers

1900 ou les 49 250 £ obte­nues pour un violon datéde 1919 et issu desdoigts de GiuseppeOrnati à Milan. Lesviolons français fu­rent encore moinschers, à l’instar d’unmodèle sorti d’unatelier de Mirecourt,dans les Vosges (c’estLa Mecque des lu­thiers), et dont onn’obtint que 875 £.Du côté des guitares, no­

tons les 25 000 £ adjugéespour un modèle de Joa­kim Tielke, créé à

Hambourg en1698, et encore les12 500 £ frappéespar l’ivoire pourune guitare de1958, créée parIgnacio Fleta àBarcelone.Ph. Fy.

Le lot 310, un violonde l’École de Prague

(circa 1860), a été ad-jugé à 289 250 livres ster-

ling, le plus haut prix obtenu.

hUne vente chez Bonham’s il y a quelquesjours à Londres a bien fonctionné. Petitaperçu.

BONH

AM’S

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14 Le marché SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Salon

Pan­Amsterdam ouvre demain

LE SALON INTERNATIONAL DE “Pan­Amsterdam”, qui se tient dans un grandhall de foire, à l’entrée sud de la ville ba­tave, est souvent le meilleur moyen pourdes candidats d’accéder à la sacro­saintemanifestation qui se déroule en marsdans la capitale limbourgeoise. Il faut sa­voir que la “Pan” est organisée par lamême équipe que celle de la Tefaf. Onimagine donc sans difficulté la qualité delamise enœuvre de cette réunion.Mais “Pan” ce n’est pas que cela. Et

dans l’univers des foires néerlandaises,qui a beaucoup changé depuis trente ans,“Pan” a toujours gardé une ligne direc­trice qui lui convient bien. On ymélangeen effet les arts anciens avec ce que lesgaleries contemporaines des Pays­Baspeuvent offrir demieux selon leurs goûts

et approches plastiques. Nous n’évoque­rons, ici, que les arts anciens bien en­tendu et nos préférences iront vers lesquelques Belges présents.À noter encore qu’avec la petite cen­

taine d’exposants, la “Pan” va fêter sesvingt­cinq ans. Et pour faire mousser unpeu cette brève histoire, le “staff” a eul’idée assez belle de réunir autant de dia­dèmes, parures et tiares, depuis l’anti­quité jusqu’à une création récente d’uneélève en haute joaillerie. Il paraît que cesera spectaculaire. Les prêts sont effec­tués par desmusées et des privés.Passons à nos compatriotes et tant qu’à

causer jolis bijoux, allons illico chez“Epoque Fine Jewels” (Courtrai), quinous assurait naguère à la Biennale desAntiquaires de Paris que les foires sont lemeilleur vecteur pour toucher une clien­tèle nombreuse et diversifiée. On leursouhaite plus de chance à Amsterdamqu’à Paris, où ils étaient confinés à l’étageavec les autres “petits” de leur secteur. Ilest vrai que face à l’armada des Cartier,Buccellati et autres, peu de gens pou­

vaient faire le poids.Nos compatriotes courtraisiens annon­

cent la présence dans leurs vitrines d’ungrand nombre de pièces Art nouveau etArt déco. La liste serait longue et les habi­tués imaginent sans peine toutes lesmerveilles qui attendent de séduire desamateurs. Onmettra juste en exergue untrès beau bracelet en onyx et brillants dechez Cartier (vers 1920), ou encore unetrès belle broche en forme de libellule(vers 1915).Les bijoux sont également défendus

par Jan Van Kranendonck­Duffels (An­vers) qui, avec ses deux filles, Aimée etFleur, aime les productions françaisesd’époque Art déco, et cultive un faiblepour Cartier.On pourra admirer, par ailleurs, les ta­

pis anciens,modernes ou contemporainsde la galerie Vrouyr, dont le bâtiment dela place de la Comédie à Anvers est, de­puis longtemps (maison fondée en1917), un phare culturel dans la Métro­pole. Enfin, en provenance de notre citéportuaire on pourra retrouver la galerie

Amber, qui avait faitmerveille, voici biendix ans et notamment aux Beaux­Arts deBruxelles, avec des stands consacrés auxverres moulés Art nouveau. Rita et JanHeirmann’ont guèredéviéde leurs goûtsoriginaires,mais ilsmultiplient les sculp­tures en bronze patiné, en ivoire et enmarbre.Par ailleurs on pourra voir chez

Douwes une belle toile d’Eugène Boudinfigurant une vue du port de Bordeaux.Ph. Fy.

U Jusque dimanche en huit.UTous les renseignements se trouvent surwww.pan.nl.

EPOQ

UEFINE

JEWELS

On trouvera ce diadème chez “Epoque FineJewels” (Courtrai).

Des Belges seront présents àpartir de demain à la 25e

édition de Pan­Amsterdam.

l Événement

Sablon Rive Gauche :clap deuxième !

IL ÉTAIT DIT QUE L’INITIATIVE ENCORE fri­leuse demars dernier – qui avait vu de jeunesgaleries de la confrérie des arts premiers sedistinguer avec une entreprise clin d’œil ap­pelée à faire mouche – ne serait pas la pre­mière et dernière du genre. Avec PatrickMes­tdagh à la barre, la cause était entendue. Et, eneffet ! Les voici, treize ou quatorze, réunisdans un mouchoir de poche, les rues VanMoer, Watteu, de la Samaritaine et des Mini­mes étant leur terrain de chasse.Un second essai se devant d’innover et,

mieux, d’assurer l’inédit, leur slogan est habi­lement mathématique. Qui ravira ceux queles calculs obstruent : une galerie = une thé­matique. Pas mal vu, bien ciblé et garantie des’offrir autant de diversités qu’il y a d’arts tri­baux sur la planète. Afrique, Amérique, Asie,Océanie. Bois, pierre, ivoire, terre cuite, texti­les : tous les goûts de la nature seront rassa­siés, promesse de chefs !Rue Van Moer d’abord. Deux arrêts d’ur­

gence : chez Joris Visser, au n° 11, championdu “Prêt­à­porter”. Il vous décoiffe avec sixmasques d’exception harnachés de pied encap. Du quasi jamais vu, des masques réinté­grés dans leurs habits de danses. Renaud Ri­ley, au n° 2, la joue “Classic Primitives”, avecdu Yaka plein nez. À la rue Watteu, avec“Preco”, Serge Schoffel agrémente son lieu detrésors précolombiens, le galeriste parisienYannick Durand assurant une mise en tan­dem.DuMexique au Pérou, de laMésoaméri­que certifiée. Lamême est vantée par la Gale­rie D.V., laquelle pointe l’abstraction qui sub­

jugue.Nous voici déjà ruedesMinimes, antre sacré

s’il en est. Philippe Laeremans, au n° 27, yconfronte art africain traditionnel et art con­temporain. Et pourquoi pas ! Descendonstoutefois quelques marches, avant de les re­monter, alerte : au n° 16, rue de la Samari­taine, Pierre Thoma, à l’enseigne de MarvelConcept, épingle des “Dessins de femmes”.Velours du Kasaï, pagnes Mbuti, “perlages”Bandjara, on a l’embarras du choix. Retour enhaut, au 29 Minimes, chez Patrick et OndineMestdagh, guerriers avides de “Boucliers” :couleurs, matières, formes et variantes del’Asie du Sud­Est à l’Océanie, l’Afrique enbandoulière. Au n° 38, Joaquin Pecci privilé­gie un “Tête­à­Tête” crucial, hommage ap­puyé aux sculpteurs de têtes, toutes origineset toutesmatières.Au n° 48, Rut Van Caelenberg annonce des

miniatures belles comme des merveilles :“Tribal Treasures”, fétiches, amulettes, regaliaaux raffinements qui renversent. Jo De Buck,au n° 43, affiche du Design très “tradition” :boîtes, gobelets, objets usuels façonnés avecamour et humour. “Statuaire népalaise et deNouvelle Guinée” chez François Coppensavec “2N’s” : Frank vanCraen ne fait pas dansla dentelle, même si “L’Érosion” qu’il privilé­gie transforme, parfois admirablement, lesobjets en bois soumis aux forces de la nature.Enfin, résumés de tout ça, il y a tous les li­

vres sur les arts premiers à s’offrir chezVasco&Co.Roger Pierre Turine

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De gauche à droite : “Figure féminine”, 15 cm, Tlatilco (Mexique), circa 99 av. J.-C. Et “Poulie Guro”,10 cm, Côte d’Ivoire, XIXe siècle.

h Plein feu sur les arts d’ailleurs.

l Salon

Namur, la fêtebat son plein

hDepuis une semaine les antiquairessont présents au cœur de la villemosane. Il vous reste trois jours.

SUR LA SAMBRE, 128 STANDS ASSEMBLÉS DE MILLEchoses attendent encore. Le niveau des ventes est bon,nous dit­on, et on le croit. La foire de Namur, Anticacomme disent les responsables d’Artexis, qui organi­sent ce 36e rendez­vous, va­t­elle atteindre les 30000visiteurs, comme espéré ? La norme, par ici, est de25000 à 27000 personnes, payantes ou non, qui fou­lent les allées larges et accueillantes du hall. Le seul hall

du Palais des expositions, d’ailleurs. Caron a réduit la voilure et il n’y a plus assezde participants pour justifier un déploie­ment plus large. Le salon a de la cohé­rence et y passer quelques heures, unepaire ou deux, permet de se faire plaisir,en glissant les yeux sur des choses fortbelles, et parfois importantes, comme surdes objets anodins et du niveau de la bro­cante.Mais c’est justement ce qui fait le succès

de cette réunion. Certains exposants sontlà depuis toujours, avec leurs cuivres do­rés, leurs nappages et autres draps de litde coton d’il y a cent ans, comme chez“Nicole Dentelles”, de Lyon. Puis, à côté,on trouve encore des stands demeubles àl’ancienne, comme chez les Colette ouchez les Van Eyck (Gembloux), qui expo­sent un superbe deux corps, namuroissans doute, d’époque Louis XVI. Mais

l’esprit de Namur c’est l’objet de vitrine, comme les ar­genteries chez Jean­Pierre Lavry – très beau miroir ba­roque,même s’il est duXIXesiècle – ou chez les Tercelin;voire les porcelaines et faïences, superbes chez les Le­maire; sans oublier les bijoux.Pour couronner le tout, les stands d’atmosphères sont

des invitations à tout acheter pour se créer un chez soicosy. C’est le cas chez Anthémion (Bruxelles) ou La“Ferme d’Arnelle” à Longueville, chez Yves Mattart. Cel’est également au château de Bas­Oha, où les meublescérusés fontmerveille. Auhasardd’unepromenade, quine fut pas assez longue, que l’on nous permette d’épin­gler une superbe parure présentée par Helga Arhend,une exposante venue de Munich. Elle est composéed’un collier, de boucles d’oreilles et d’un diadème et fa­

çonnée dans du corail. Elle est sise dans un écrin auquelest joint un historique du nom des anciens propriétai­res, ainsi qu’une image d’une miniature. Celle­ci mon­tre la dame qui, jadis, vers 1830, porta ce bijou familial.Émotion garantie.Chez Anthémion, pour y revenir, on peut voir dans

l’allée un très intéressant miroir des années 1860, àpare close et dont certainsmédaillons conservaient, il ya peu encore, des portraits de famille de même qu’unevue d’une porte de Bruges. Remis en miroir à dix élé­ments dont deux au centre (l’antiquaire vous expli­quera), l’objet possède une force évidente. Mais le mi­roir de loin le plus intéressant sur le standd’Anthémionest celui conçu en tôle, au Congo, rouge et placé au­des­sus d’une commode française du XVIIIe siècle. Laquellen’est pas particulièrement remarquable, comme l’indi­que, d’ailleurs, son petit prix.Lieven Moenaert (Bruges) est le seul qui ne présente

que des sculptures, baroques en général, polychroméesaussi, et qui les place de telle manière sur son standétroit que cela semble une foule bigarrée. On aime laHaute Époque chez Jan Dücker, à Oud­Turnhout, maisles vrais tenants de cette période, outre les Zeberg (An­vers), qui marquent leur retour sur le marché des sa­lons, ce sont les Muller (Bruxelles), deux frères installéssur deux stands au contenu, il est vrai, très religieux.Il y a d’autres stands de dessins ou de tableaux bien

sûr, comme chez les frères Maru (Ostende), où les ta­bleaux d’Alain Senez donnent de l’impact par leur forcedescriptive.Mais celui qui a le plus de tenue, sans doute,est celui de Pascal Denoyelle. Forcément, il y expose unlion naturalisé à crinière noire, dont la maigreur faitpenser qu’il se ferait bien un petit visiteur.Philippe Farcy

U Jusque dimanche.

PH.FAR

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Ce Christ baroqueen ivoire, anversois

sans doute, setrouve chez les

Desmet (Leeuw-Saint-Pierre).

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Page 15: Arts Libre du 16 novembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

15Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Événement

Sablon Rive Gauche :clap deuxième !

IL ÉTAIT DIT QUE L’INITIATIVE ENCORE fri­leuse demars dernier – qui avait vu de jeunesgaleries de la confrérie des arts premiers sedistinguer avec une entreprise clin d’œil ap­pelée à faire mouche – ne serait pas la pre­mière et dernière du genre. Avec PatrickMes­tdagh à la barre, la cause était entendue. Et, eneffet ! Les voici, treize ou quatorze, réunisdans un mouchoir de poche, les rues VanMoer, Watteu, de la Samaritaine et des Mini­mes étant leur terrain de chasse.Un second essai se devant d’innover et,

mieux, d’assurer l’inédit, leur slogan est habi­lement mathématique. Qui ravira ceux queles calculs obstruent : une galerie = une thé­matique. Pas mal vu, bien ciblé et garantie des’offrir autant de diversités qu’il y a d’arts tri­baux sur la planète. Afrique, Amérique, Asie,Océanie. Bois, pierre, ivoire, terre cuite, texti­les : tous les goûts de la nature seront rassa­siés, promesse de chefs !Rue Van Moer d’abord. Deux arrêts d’ur­

gence : chez Joris Visser, au n° 11, championdu “Prêt­à­porter”. Il vous décoiffe avec sixmasques d’exception harnachés de pied encap. Du quasi jamais vu, des masques réinté­grés dans leurs habits de danses. Renaud Ri­ley, au n° 2, la joue “Classic Primitives”, avecdu Yaka plein nez. À la rue Watteu, avec“Preco”, Serge Schoffel agrémente son lieu detrésors précolombiens, le galeriste parisienYannick Durand assurant une mise en tan­dem.DuMexique au Pérou, de laMésoaméri­que certifiée. Lamême est vantée par la Gale­rie D.V., laquelle pointe l’abstraction qui sub­

jugue.Nous voici déjà ruedesMinimes, antre sacré

s’il en est. Philippe Laeremans, au n° 27, yconfronte art africain traditionnel et art con­temporain. Et pourquoi pas ! Descendonstoutefois quelques marches, avant de les re­monter, alerte : au n° 16, rue de la Samari­taine, Pierre Thoma, à l’enseigne de MarvelConcept, épingle des “Dessins de femmes”.Velours du Kasaï, pagnes Mbuti, “perlages”Bandjara, on a l’embarras du choix. Retour enhaut, au 29 Minimes, chez Patrick et OndineMestdagh, guerriers avides de “Boucliers” :couleurs, matières, formes et variantes del’Asie du Sud­Est à l’Océanie, l’Afrique enbandoulière. Au n° 38, Joaquin Pecci privilé­gie un “Tête­à­Tête” crucial, hommage ap­puyé aux sculpteurs de têtes, toutes origineset toutesmatières.Au n° 48, Rut Van Caelenberg annonce des

miniatures belles comme des merveilles :“Tribal Treasures”, fétiches, amulettes, regaliaaux raffinements qui renversent. Jo De Buck,au n° 43, affiche du Design très “tradition” :boîtes, gobelets, objets usuels façonnés avecamour et humour. “Statuaire népalaise et deNouvelle Guinée” chez François Coppensavec “2N’s” : Frank vanCraen ne fait pas dansla dentelle, même si “L’Érosion” qu’il privilé­gie transforme, parfois admirablement, lesobjets en bois soumis aux forces de la nature.Enfin, résumés de tout ça, il y a tous les li­

vres sur les arts premiers à s’offrir chezVasco&Co.Roger Pierre Turine

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De gauche à droite : “Figure féminine”, 15 cm, Tlatilco (Mexique), circa 99 av. J.-C. Et “Poulie Guro”,10 cm, Côte d’Ivoire, XIXe siècle.

h Plein feu sur les arts d’ailleurs.

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Page 16: Arts Libre du 16 novembre 2012

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16 L'actu SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

On aime celacomme on aime VenisehChez Stieglitz 19, à Anvers,découverte de deuxformidables paysagistesaméricains.

LONGTEMPS, LE PAYSAGE américainfut synonyme, dans l’imagier collectif,de vastes espaces vierges, de morceauxde natures grandioses et sauvages, quin’attendaient que l’homme pour sefaire dompter. Cela participait de lamy­thologie de la conquête et contribua àl’image que se font, encore aujourd’hui,de leur pays nombre d’Américains.La crise des années 1930 et les images

produites alors sur l’envers du décorchangèrent pas mal la façon de voir desartistes. Les photographes de la FSA no­tamment –Walker Evans en tête – ame­nèrent d’autres manières de voir cepays, suivis, par exemple, en cela pardes peintres tel Hopper. Un photogra­phe de la “Beat Generation” commeRo­bert Frank, mais aussi l’arrivée de la ba­nalité quotidienne en couleur dans laphotographie d’auteur des années1970 n’ont fait que renforcer cette per­ception d’un pays éclaté, où tout se dé­lite.À un point tel qu’aujourd’hui, le pay­

sage classique américain est plutôt ducôté de la ruine moderne et de la nos­talgie. De Robert Adams à StephenShore, et de Joel Sternfelt à JoelMeyero­vitz, ils sont légion à brosser sans cessele tableau des banlieues interminables

et des “no man’s land” désolés, ponc­tués de motels décatis. Et on aime celacomme on aime Venise.C’est bien pourquoi il faut absolu­

ment voir les images des deux photo­graphes américains présentés en cemo­ment à la galerie Stieglitz 19, à Anvers.Reconnus chez eux (*) et, pour ainsidire, inconnus en Europe, ils ont cha­cun à leur actif des séries magnifiques,qui, en plus, s’accordent bien.Le premier est John Humble (1944),

qui a passé 30 ans de sa vie à photogra­phier sa ville – Los Angeles – du toit deson combi VW, avec une chambre 4x5inch et du film couleur. À son actif éga­lement, deux voyages successifs – unvers l’est, l’autre vers l’ouest – dont il a

ramené des images fantastiques, plei­nes de ces détails qui en disent long sur“l’Amerik” de Jack Kerouac.Le second, Dave Jordano (1948) n’est

pas en reste puisque, après avoir docu­menté par lemenu sa ville deChicago, ils’est également lancé dans un “road­trip” dans le Midwest. Il montre pour lapremière fois, ici, sa série “Prairieland”composée d’images rectangulaires pri­ses à l’Hasselblad.Les deux photographes dressent ainsi

chacun de leur côté un état des lieuxd’une réalité disparaissant, tout commele firent en leur temps Edward Curtis, àpropos de la culture indienne, ou Atget,à propos de Paris. Imprimé dans un trèsbeau format d’environ 50 x 60 cm, l’en­

semble permet une lecture détaillée, etdonc, jouissive. Un beau moment ensomme.Jean-Marc Bodson

U (*) Les œuvres de John Humble et DaveJordano sont dans les collections duChicago MOCP, le Musée des Beaux­Artsde Boston, le Musée des Beaux­Arts deHouston, le San Francisco Museum of Arts,le musée Jean Paul Getty, le Musée d’ArtAméricain, et celles de la SmithsonianInstitution.U“American landscape”, photographiesde John Humble et Dave Jordano. Anvers,Galerie Stieglitz 19, Klapdorp, 2. Jusqu’au30 décembre, le ve. de 16h à 18h, sa. et di.de 14h à 18h. Rens. : www.stieglitz19.be

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“Prairie Winds Motel, near Carthage, IL 2008” de John Humble et “The Last Frontier | Salton City, California 2010”, de Dave Jordano.

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