Document 1 : le golem

La légende du golem s’est formée dans les communautés juives d’Europe orientale à l’époque médiévale.

Au grenier, il trouva les sacs de glaise et se mit aussitôt à façonner la terre pour sculpter un corps d’homme. Il n’utilisa aucun outil, seulement ses doigts pour ébaucher le golem. Il pétrissait la terre comme de la pâte. Tout en travaillant à une très grande vitesse, il priait pour le succès de son entreprise. Toute la journée il demeura au grenier, et à l’heure de la prière du soir, une énorme forme humaine, avec une grosse tête, de larges épaules et des pieds et des mains gigantesques, reposait sur le sol : un géant d’argile. Rabbi Leib le regarda avec une sorte de stupéfaction. Jamais il n’aurait réussi dans sa tâche sans l’aide du Tout-Puissant et de la Providence. Il avait apporté avec lui, au grenier, le livre de prières sur la couverture duquel le mystérieux visiteur avait inscrit le nom de Dieu. Il le grava sur le front du golem en lettres si petites que lui seul pouvait les voir. Immédiatement, la statue d’argile donna des signes de vie.Le golem se mit à remuer les bras et les jambes et tenta de relever la tête. Toutefois, Rabbi Leib avait pris soin de ne pas graver en entier le nom sacré. Il n’avait pas tout à fait achevé la dernière lettre hébraïque, un aleph, de façon que le golem ne commençât pas à agir avant d’être vêtu.

Isaac Bashevis Singer, Le Golem, Seuil, 1997.

Document 2 : Thésée combat le Minotaure, assisté par Athéna, coupe d'Aison, v. 430 av. J.-C., Musée archéologique national de Madrid

Pour comprendre la scène   :

Minos avait reçu en cadeau un magnifique taureau blanc de la part de Poséidon mais il négligea sa promesse de le sacrifier en l’honneur de celui-ci. Pour punir Minos, il inspira une passion coupable et contre-nature entre Pasiphaé et le bovin. Il en résultat la naissance d’un monstre mi homme mi taureau. Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demanda à l'ingénieux Dédale de construire un palais dont l'agencement des pièces et des couloirs si compliqué qu'il serait impossible d'en sortir. C'est ainsi que le Labyrinthe fut construit. Chaque année quatorze athéniens lui sont servis en repas. : pourquoi avons-nous besoin de mythe ?

Premier travail : présentez les documents en complétant le tableau.

Document 1 Document 2 Document 3 Document 4 Nature du document

Auteur du document

Date de création

ou de publicatio

n du documentDeuxième travail : trouvez et formulez le(s) point(s) commun(s) entre les documents.

Quel(s) point(s) commun(s) existe-t-il entre les trois documents ? Formulez votre réponse sous la forme d’une ou deux phrases.

Troisième travail : présentez les éléments du corpus et expliquez le(s) lien(s) qui les uni(ssen)t (entre 50 et 100 mots)

Document 1 : le golem

Document 4 : le mythe, un « fil tiré à travers les temps et les lieux » ?

La légende du golem s’est formée dans les communautés juives d’Europe orientale à l’époque médiévale.

Au grenier, il trouva les sacs de glaise et se mit aussitôt à façonner la terre pour sculpter un corps d’homme. Il n’utilisa aucun outil, seulement ses doigts pour ébaucher le golem. Il pétrissait la terre comme de la pâte. Tout en travaillant à une très grande vitesse, il priait pour le succès de son entreprise. Toute la journée il demeura au grenier, et à l’heure de la prière du soir, une énorme forme humaine, avec une grosse tête, de larges épaules et des pieds et des mains gigantesques, reposait sur le sol : un géant d’argile. Rabbi Leib le regarda avec une sorte de stupéfaction. Jamais il n’aurait réussi dans sa tâche sans l’aide du Tout-Puissant et de la Providence. Il avait apporté avec lui, au grenier, le livre de prières sur la couverture duquel le mystérieux visiteur avait inscrit le nom de Dieu. Il le grava sur le front du golem en lettres si petites que lui seul pouvait les voir. Immédiatement, la statue d’argile donna des signes de vie.Le golem se mit à remuer les bras et les jambes et tenta de relever la tête. Toutefois, Rabbi Leib avait pris soin de ne pas graver en entier le nom sacré. Il n’avait pas tout à fait achevé la dernière lettre hébraïque, un aleph, de façon que le golem ne commençât pas à agir avant d’être vêtu.

Isaac Bashevis Singer, Le Golem, Seuil, 1997.

Document 2 : Thésée combat le Minotaure, assisté par Athéna, coupe d'Aison, v. 430 av. J.-C., Musée archéologique national de Madrid

Pour comprendre la scène   :

Minos avait reçu en cadeau un magnifique taureau blanc de la part de Poséidon mais il négligea sa promesse de le sacrifier en l’honneur de celui-ci. Pour punir Minos, il inspira une passion coupable et contre-nature entre Pasiphaé et le bovin. Il en résultat la naissance d’un monstre mi homme mi taureau. Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demanda à l'ingénieux Dédale de construire un palais dont l'agencement des pièces et des couloirs si compliqué qu'il serait impossible d'en sortir. C'est ainsi que le Labyrinthe fut construit. Chaque année quatorze athéniens lui sont servis en repas. : pourquoi avons-nous besoin de mythe ?

Premier travail : présentez les documents en complétant le tableau.

Document 1 Document 2 Document 3 Document 4 Nature du document

Auteur du document

Date de création

ou de publicatio

n du documentDeuxième travail : trouvez et formulez le(s) point(s) commun(s) entre les documents.

Quel(s) point(s) commun(s) existe-t-il entre les trois documents ? Formulez votre réponse sous la forme d’une ou deux phrases.

Troisième travail : présentez les éléments du corpus et expliquez le(s) lien(s) qui les uni(ssen)t (entre 50 et 100 mots)

Correction :

Document 4 : le mythe, un « fil tiré à travers les temps et les lieux » ?

Le corpus que nous avons à étudier est composé d’une scène mythologique d’un vase grec du Vème mettant dans laquelle Thésée tue le Minotaure et de trois textes. Le premier est un extrait du livre d’Isaac Bashevis Singer intitulé Le Golem, de 1997. Le deuxième est un passage De superman au surhomme d’Umberto Ecco publié en 1993. Le troisième est tiré d’un ouvrage de 1993 de Fernand Comte qui a pour titre : Les héros mythique et l’homme de toujours.

Les quatre documents ont pour point commun de parler des mythes. Soit, ils racontent des mythes : le Golem (document 1), le minotaure (document 2) ; soit, ils les analysent (document 3 et 4).

Séquence 1 : tragédie chez les Labdacides !

Objet d'étude : au XXe siècle, l'homme et son rapport au monde à travers les arts et la littérature

Séance 1 : parlons des mythes

Problème : de quoi parle de cette séquence ?

Définition   du mythe  : histoire mettant en scène des êtres qui accomplissent des actions extraordinaires.

Six points communs possibles entre les documents :

1. Les documents racontent la vie d’un même auteur, 2. Les documents sont tirés d’un même livre,3. Les documents font référence à un même contexte ou ont été écrits à la même

époque,4. Les documents appartiennent à un même genre littéraire (roman, théâtre, poésie,

argumentation, science fiction…),5. Les documents abordent le même sujet (le même thème),6. Les documents font passer le même message sur un sujet.