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1 2015-2016 ANTOLOGÍA DE POESÍA SIMBOLISTA FRANCESA DEL SIGLO XIX ÍNDICE I - CHARLES BAUDELAIRE ……………………………………………………….……………………………………………………………………………………………………………………………………. p. 2-11 II – ARTHUR RIMBAUD ……………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………….. p. 12-20 III – STÉPHANE MALLARMÉ …………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………. p. 21-25 IV – PAUL VERLAINE …………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………….. p. 26-29

7. Antología de Poesía Simbolista Francesa

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Page 1: 7. Antología de Poesía Simbolista Francesa

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2015-2016 – 9º

ANTOLOGÍA DE POESÍA SIMBOLISTA FRANCESA DEL

SIGLO XIX

ÍNDICE

I - CHARLES BAUDELAIRE ……………………………………………………….……………………………………………………………………………………………………………………………………. p. 2-11

II – ARTHUR RIMBAUD ……………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………….. p. 12-20

III – STÉPHANE MALLARMÉ …………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………. p. 21-25

IV – PAUL VERLAINE …………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………….. p. 26-29

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I. CHARLES BAUDELAIRE (1821-1867)

0. Au Lecteur

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,

Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

Et nous alimentons nos aimables remords,

Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;

Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

Qui berce longuement notre esprit enchanté,

Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!

Aux objets répugnants nous trouvons des appas;

Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

Le sein martyrisé d'une antique catin,

Nous volons au passage un plaisir clandestin

Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons

Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

0. Al lector

La necedad, el error, el pecado, la tacañería,

Ocupan nuestros espíritus y trabajan nuestros cuerpos,

Y alimentamos nuestros amables remordimientos,

Como los mendigos nutren su miseria.

Nuestros pecados son testarudos, nuestros arrepentimientos cobardes;

Nos hacemos pagar largamente nuestras confesiones,

Y entramos alegremente en el camino cenagoso,

Creyendo con viles lágrimas lavar todas nuestras manchas.

Sobre la almohada del mal está Satán Trismegisto

Que mece largamente nuestro espíritu encantado,

Y el rico metal de nuestra voluntad Está todo vaporizado por este sabio químico.

¡Es el Diablo quien empuña los hilos que nos mueven!

A los objetos repugnantes les encontramos atractivos;

Cada día hacia el Infierno descendemos un paso,

Sin horror, a través de las tinieblas que hieden.

Cual un libertino pobre que besa y muerde

el seno martirizado de una vieja ramera,

Robamos, al pasar, un placer clandestino Que exprimimos bien fuerte cual vieja naranja.

Oprimido, hormigueante, como un millón de helmintos,

En nuestros cerebros bulle un pueblo de Demonios,

Y, cuando respiramos, la Muerte a los pulmones

Desciende, río invisible, con sordas quejas.

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Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,

N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins

Le canevas banal de nos piteux destins, C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,

Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,

Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,

Dans la ménagerie infâme de nos vices,

II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!

Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,

Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde;

C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire,

II rêve d'échafauds en fumant son houka.

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,

— Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère!

Si la violación, el veneno, el puñal, el incendio,

Todavía no han bordado con sus placenteros diseños

El canevás banal de nuestros tristes destinos, Es porque nuestra alma, ¡ah! no es bastante osada.

Pero, entre los chacales, las panteras, los podencos, Los

simios, los escorpiones, los gavilanes, las sierpes, Los

monstruos chillones, aullantes, gruñones, rampantes En

la jaula infame de nuestros vicios,

¡Hay uno más feo, más malo, más inmundo!

Si bien no produce grandes gestos, ni grandes gritos,

Haría complacido de la tierra un despojo

Y en un bostezo tragaríase el mundo:

¡Es el Tedio! -los ojos preñados de involuntario llanto,

Sueña con patíbulos mientras fuma su pipa,

Tú conoces, lector, este monstruo delicado,

-Hipócrita lector, -mi semejante, -¡mi hermano!

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I.II. L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que

ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent

piteusement leurs grandes ailes blanches Comme

des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

I.II. El albatros

Por divertirse a veces suelen los marineros

cazar a los albatros, aves de envergadura,

que siguen, en su rumbo indolentes viajeros,

al barco que se mece sobre la amarga hondura.

Apenas son echados en la cubierta ardiente,

esos reyes del cielo, torpes y avergonzados,

sus grandes alas blancas abaten tristemente

como remos que arrastran a sus cuerpos pegados.

¡Este viajero alado, oh qué inseguro y chico!¡

Hace poco tan bello, qué débil y grotesco!¡

Uno con una pipa le ha chamuscado el pico,

imita otro su vuelo con renqueo burlesco!

El Poeta es semejante al príncipe del cielo

que puede huir las flechas y el rayo frecuentar;

entre mofas y risas exiliado en el suelo,

sus alas de gigante le impiden caminar.

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I.IV. Correspondances La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L’ homme y passe à travers des forêts de symbols

Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténebreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies

–Et d’autres, corrompus, riches et triomphants.

Ayant l’expansion des choses infinies,

Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,

Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

I.IV. Correspondencias Naturaleza es templo donde vivos pilares

Dejan salir a veces palabras confundidas;

El hombre allí atraviesa entre selvas de símbolos

Que lo observan con sus miradas familiares.

Como esos largos ecos que de lejos se mezclan

En una tenebrosa y profunda unidad, Vasta como la noche y como la claridad, Los perfumes, colores y sones se responden.

Es que hay perfumes frescos como carnes de niños,

Dulces como el oboe, verdes como praderas

–Y otros, corrompidos, ricos y triunfadores.

Teniendo la expansión de cosas infinitas,

Como el almizcle, el ámbar, el benjuí y el incienso,

Que cantan los transportes de espíritu y sentidos.

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I.VI. La Muse malade Ma pauvre muse, hélas! qu'as-tu donc ce matin?

Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,

Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint

La folie et l'horreur, froides et taciturnes.

Le succube verdâtre et le rose lutin

T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes?

Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin

T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes?

Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé

Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,

Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques,

Comme les sons nombreux des syllabes antiques,

Où règnent tour à tour le père des chansons,

Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.

I.VI. La musa enferma Mi Pobre musa, !ay! ¿qué tienes este día?

Pueblan tus vacuos ojos las visiones nocturnas

Y alternándose veo reflejarse en tu tez

La locura y el pánico, fríos y taciturnos.

¿El súcubo verdoso y el rosado diablillo

El miedo te han vertido, y el amor, de sus urnas?

¿Con su puño te hundieron las foscas pesadillas

En el fondo de algún fabuloso Minturno?

Quisiera que, exhalando un saludable olor,

Tu seno de ideas fuertes se viese frecuentado

Y tu cristiana sangre fluyese en olas rítmicas,

Como los sones múltiples de las sílabas viejas

Donde, reinan Por turno Febo, padre del canto,

Y el gran Pan, cuyo imperio se extiende por las mieses.

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I.XVIII. L'Idéal Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,

Produits avariés, nés d'un siècle vaurien,

Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,

Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien.

Je laisse à Gavarni, poète des chloroses,

Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,

Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses

Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

Ce qu'il faut à ce coeur profond comme un abîme,

C'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,

Rêve d'Eschyle éclos au climat des autans;

Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,

Qui tors paisiblement dans une pose étrange

Tes appas façonnés aux bouches des Titans!

I.XVIII. El ideal No serán jamás esas beldades de viñetas,

Productos averiados, nacidos de un siglo bribón,

Esos pies con borceguíes, esos dedos con castañuelas,

Los que logren satisfacer un corazón como el mío.

Le dejo a Gavarni, poeta de clorosis,

Su tropel gorjeante de beldades de hospital,

Porque no puedo hallar entre esas pálidas rosas

Una flor que se parezca a mi rojo ideal.

Lo que necesita este corazón profundo como un abismo,

Eres tú, Lady Macbeth, alma poderosa en el crimen,

Sueño de Esquilo abierto al clima de los austros;

¡Oh bien tú, Noche inmensa, hija de Miguel Ángel,

Que tuerces plácidamente en una pose extraña Tus gracias concebidas para bocas de Titanes!

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I.XXIX. Une charogne

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,

Ce beau matin d'été si doux:

Au détour d'un sentier une charogne infâme

Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,

Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,

Comme afin de la cuire à point,

Et de rendre au centuple à la grande Nature

Tout ce qu'ensemble elle avait joint;

Et le ciel regardait la carcasse superbe

Comme une fleur s'épanouir.

La puanteur était si forte, que sur l'herbe

Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,

D'où sortaient de noirs bataillons

De larves, qui coulaient comme un épais liquide

Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,

Ou s'élançait en pétillant;

On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,

Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,

Comme l'eau courante et le vent,

Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rhythmique

Agite et tourne dans son van.

I.XXIX. Una carroña Recuerda aquel objeto que miramos, alma mía,

Esa mañana estival.

Al doblar un sendero una carroña infame

Sobre un lecho de guijarros,

Despatarrada, como mujer impúdica,

Sudando veneno, ardida, Abría, de una manera inconmovible y cínica, Su vientre harto de hediondez. El sol daba sus rayos sobre esa podredumbre,

Para cocinarla a punto,

Y un céntuplo rendirle a la naturaleza

Todo lo juntado en ella;

Y el cielo contemplaba la carcaza soberbia

Como a flor que se entreabre.

La pudremia era tal, que allí en el pasto

Creíste desvanecer.

Las moscas zumbaban sobre ese vientre podrido,

Hogar de negros ejércitos

De larvas que corrían como un líquido espeso

Sobre esos vivos andrajos.

Todo aquello ascendía, descendía como ola,

Halitaba chispeante,

Se diría que el cuerpo, hinchado de aire vago,

Vivía al multiplicarse.

Y de ese mundo brotaba una música extraña,

Como agua corriente y viento,

Grano que un cribador con movimiento rítmico

Torna, agita de su criba.

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Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,

Une ébauche lente à venir,

Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève

Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète

Nous regardait d'un oeil fâché,

Epiant le moment de reprendre au squelette

Le morceau qu'elle avait lâché.

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,

A cette horrible infection, Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion!

Oui! Telle vous serez, ô la reine des grâces,

Après les derniers sacrements,

Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,

Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté! Dites à la vermine

Qui vous mangera de baisers,

Que j'ai gardé la forme et l'essence divine

De mes amours décomposés!

Las formas se borraban, no eran más que el ensueño,

Boceto lento que viene,

Sobre lienzo olvidado, y que el artista acaba

Solamente por recuerdos.

Detrás del roquedal una perra molesta

Miraba con ojos ásperos,

Esperando el momento de alzar del esqueleto

El bocado abandonado.

— Y sin embargo vos seréis esa bazofia,

Como una infección, horrible, ¡Estrella de mis ojos, el sol de mi natura Vos mi ángel y mi pasión!

¡Sí! Tal así vos seréis, oh reina de las gracias,

Después de la extremaunción,

Cuando a la hierba vayáis, y a las múltiples flores,

A ser moho entre osamentas.

¡Entonces, beldad mía, a los gusanos dile,

A los que besen tus huesos, Que yo guardo la forma y la divina esencia De mi descompuesto amor!

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I.LXXVIII. Spleen (IV) Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

— Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

I.LXXVIII. Spleen (IV) Cuando el cielo bajo y pesado como tapadera

Sobre el espíritu gemebundo presa de prolongados tedios,

Y del horizonte, abarcando todo el círculo,

Nos vierte un día negro más triste que las noches;

Cuando la tierra se cambia en un calabozo húmedo,

Donde la Esperanza, como un murciélago,

Se marcha batiendo los muros con su ala tímida

Y golpeándose la cabeza en los cielorrasos podridos;

Cuando la lluvia, desplegando sus enormes regueros

De una inmensa prisión imita los barrotes,

Y una multitud muda de infames arañas

Acude para tender sus redes en el fondo de nuestros cerebros,

Las campanas, de pronto, saltan enfurecidas

Y lanzan hacia el cielo su horrible aullido,

Cual espíritus errabundos y sin patria

Poniéndose a gemir porfiadamente.

—Y largos cortejos fúnebres, sin tambores ni música,

Desfilan lentamente por mi alma; la Esperanza

Vencida, llora, y la Angustia atroz, despótica,

Sobre mi cráneo prosternado planta su bandera negra.

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I.V. LAS MUCHEDUMBRES

No a todos les es dado tomar un baño de multitud; gozar de la muchedumbre es un arte; y sólo puede darse a expensas del género humano un

atracón de vitalidad aquel a quien un hada insufló en la cuna el gusto del disfraz y la careta, el odio del domicilio y la pasión del viaje.

Multitud, soledad: términos iguales y convertibles para el poeta activo y fecundo. El que no sabe poblar su soledad, tampoco sabe estar solo en una

muchedumbre atareada.

Goza el poeta del incomparable privilegio de poder a su guisa ser él y ser otros. Como las almas errantes en busca de cuerpo, entra cuando quiere

en la persona de cada cual. Sólo para él está todo vacante; y si ciertos lugares parecen cerrársele, será que a sus ojos no valen la pena de una visita.

El paseante solitario y pensativo saca una embriaguez singular de esta universal comunión. El que fácilmente se desposa con la muchedumbre,

conoce placeres febriles, de que estarán eternamente privados el egoísta, cerrado como un cofre, y el perezoso, interno como un molusco. Adopta

por suyas todas las profesiones, todas las alegrías y todas las miserias que las circunstancias le ofrecen.

Lo que llaman amor los hombres es sobrado pequeño, sobrado restringido y débil, comparado con esta inefable orgía, con esta santa prostitución

del alma, que se da toda ella, poesía y caridad, a lo imprevisto que se revela, a lo desconocido que pasa.

Bueno es decir alguna vez a los venturosos de este mundo, aunque sólo sea para humillar un instante su orgullo necio, que hay venturas superiores

a la suya, más vastas y más refinadas. Los fundadores de colonias, los pastores de pueblos, los sacerdotes misioneros, desterrados en la extremidad

del mundo, conocen, sin duda, algo de estas misteriosas embriagueces; y en el seno de la vasta familia que su genio se formó, alguna vez han de

reírse de los que les compadecen por su fortuna, tan agitada, y por su vida, tan casta. (Le Spleen de París, 1869.)

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II. ARTHUR RIMBAUD (1854-1891)

El barco ebrio Según iba bajando por Ríos impasibles,

me sentí abandonado por los hombres que sirgan:

Pieles Rojas gritones les habían flechado,

tras clavarlos desnudos a postes de colores.

Iba, sin preocuparme de carga y de equipaje,

con mi trigo de Flandes y mi algodón inglés.

Cuando al morir mis guías, se acabó el alboroto:

los Ríos me han llevado, libre, adonde quería.

En el vaivén ruidoso de la marea airada,

el invierno pasado, sordo, como los niños,

corrí. Y las Penínsulas, al largar sus amarras,

no conocieron nunca zafarrancho mayor.

La galerna bendijo mi despertar marino,

más ligero que un corcho por las olas bailé

––olas que, eternas, rolan los cuerpos de sus víctimas––

¬diez noches, olvidando el faro y su ojo estúpido.

Agua verde más dulce que las manzanas ácidas

en la boca de un niño mi casco ha penetrado,

y rodales azules de vino y vomitonas

me lavó, trastocando el ancla y el timón.

Desde entonces me baño inmerso en el Poema

del Mar, infusión de astros y vía lactescente,

sorbiendo el cielo verde, por donde flota a veces,

pecio arrobado y pálido, un muerto pensativo.

Le Bateau ivre Comme je descendais des Fleuves impassibles,

Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :

Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles

Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.

Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées

Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,

Je courus ! Et les Péninsules démarrées

N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.

Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots

Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,

Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,

L'eau verte pénétra ma coque de sapin

Et des taches de vins bleus et des vomissures

Me lava, dispersant gouvernail et grappin

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème

De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,

Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême

Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

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Y donde, de repente, al teñir los azules,

ritmos, delirios lentos, bajo el fulgor del día,

más fuertes que el alcohol, más amplios que las liras,

fermentan los rubores amargos del amor.

Sé de cielos que estallan en rayos, sé de trombas,

resacas y corrientes; sé de noches... del Alba

exaltada como una bandada de palomas.

¡Y, a veces, yo sí he visto lo que alguien creyó ver!

He visto el sol poniente, tinto de horrores místicos,

alumbrando con lentos cuajarones violetas, que recuerdan a actores de dramas muy antiguos, las olas, que a lo lejos, despliegan sus latidos.

Soñé la noche verde de nieves deslumbradas,

beso que asciende, lento, a los ojos del mar, el

circular de savias inauditas, y azul

y glauco, el despertar de fósforos canoros.

Seguí durante meses, semejante al rebaño

histérico, la ola que asalta el farallón, sin pensar que la luz del pie de las Marías pueda embridar el morro de asmáticos Océanos.

¡He chocado, creedme, con Floridas de fábula,

donde ojos de pantera con piel de hombre desposan

las flores! ¡Y arcos iris, tendidos como riendas

para glaucos rebaños, bajo el confín marino!

¡He visto fermentar marjales imponentes,

nasas donde se pudre, en juncos, Leviatán!

¡Derrubios de las olas, en medio de bonanzas,

horizontes que se hunden, como las cataratas.

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

Et rythmes lents sous les rutilements du jour,

Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,

Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes

Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,

L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,

Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,

Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs de drames très-antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,

Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,

La circulation des sèves inouïes,

Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries

Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,

Sans songer que les pieds lumineux des Maries

Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides Mêlant

aux fleurs des yeux de panthères à peaux D'hommes !

Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous

l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses

Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !

Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,

Et les lointains vers les gouffres cataractant !

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¡Hielos, soles de plata, aguas de nácar, cielos

de brasa! Hórridos pecios engolfados en simas,

donde enormes serpientes comidas por las chinches

caen, desde los árboles corvos de negro aroma!

Quisiera haber mostrado a los niños doradas

de agua azul, esos peces de oro, peces que cantan.

––Espumas como flores mecieron mis derivas

y vientos inefables me alaron , al pasar.

A veces, mártir laso de polos y de zonas,

el mar, cuyo sollozo suavizaba el vaivén,

me ofrecía sus flores de umbría, gualdas bocas,

y yacía, de hinojos, igual que una mujer.

Isla que balancea en sus orillas gritos

y cagadas de pájaros chillones de ojos rubios

bogaba, mientras por mis frágiles amarras

bajaban, regolfando, ahogados a dormir.

Y yo, barco perdido bajo cabellos de abras,

lanzado por la tromba en el éter sin pájaros,

yo, a quien los guardacostas o las naves del Hansa

no le hubieran salvado el casco ebrio de agua,

libre, humeante, herido por brumas violetas,

yo, que horadaba el cielo rojizo, como un muro

del que brotan ––jalea exquisita que gusta

al gran poeta–– líquenes de sol, mocos de azur,

que corría estampado de lúnulas eléctricas,

tabla loca escoltada por hipocampos negros,

cuando julio derrumba en ardientes embudos,

a grandes latigazos, cielos ultramarinos,

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !

Échouages hideux au fond des golfes bruns

Où les serpents géants dévorés de punaises

Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades

Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.

- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades

Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,

La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux

Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes

Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, balottant sur mes bords les querelles

Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds

Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles

Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,

Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,

Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses

N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,

Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur

Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,

Des lichens de soleil et des morves d'azur,

Qui courais, taché de lunules électriques,

Planche folle, escorté des hippocampes noirs,

Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques

Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

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que temblaba, al oír, gimiendo en lejanía, bramar

los Behemots y, los densos Malstrones, eterno

tejedor de quietudes azules,

yo, añoraba la Europa de las viejas murallas

¡He visto archipiélagos siderales, con islas cuyo

cielo en delirio se abre para el que boga:

––i.Son las noches sin fondo, donde exiliado duermes,

millón de aves de oro, ¡oh futuro Vigor!? .

¡En fin, mucho he llorado! El Alba es lastimosa.

Toda luna es atroz y todo sol amargo:

áspero, el amor me hinchó de calmas ebrias.

¡Que mi quilla reviente! ¡Que me pierda en el mar!

Si deseo alguna agua de Europa, está en la charca

negra y fría, en la que en tardes perfumadas,

un niño, acurrucado en sus tristezas, suelta un

barco leve cual mariposa de mayo.

Ya no puedo, ¡oleada!, inmerso en tus molicies,

usurparle su estela al barco algodonero, ni traspasar la gloria de banderas y flámulas ni nadar, ante el ojo horrible del pontón.

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues

Le rut des Béhémots et les Maelstroms

épais, Fileur éternel des immobilités bleues,

Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles

Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :

- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et

t'exiles, Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur?-

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.

Toute lune est atroce et tout soleil amer :

L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.

Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache Noire et

froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant

accroupi plein de tristesses, lâche

Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,

Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,

Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,

Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

Page 16: 7. Antología de Poesía Simbolista Francesa

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A la musique Place de la Gare, à Charleville.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,

Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,

Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs

Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

- L'orchestre militaire, au milieu du jardin,

Balance ses schakos dans la Valse des fifres :

Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;

Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :

Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames

Auprès desquelles vont, officieux cornacs,

Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités

Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,

Fort sérieusement discutent les traités,

Puis prisent en argent, et reprennent : " En somme !... "

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,

Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,

Savoure son onnaing d'où le tabac par brins

Déborde - vous savez, c'est de la contrebande ; -

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;

Et, rendus amoureux par le chant des trombones,

Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious

Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

- Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,

Sous les marronniers verts les alertes fillettes :

Elles le savent bien ; et tournent en riant,

Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

A la música Plaza de la Estación, en Charleville

A la plaza que un césped dibuja, ralo y pobre,

y donde todo está correcto, flores, árboles,

los burgueses jadeantes, que ahogan los calores,

traen todos los jueves, de noche, su estulticia.

––La banda militar, en medio del jardín, con el Vals de los pífanos el chacó balancea: ––Se exhibe el lechuguino en las primeras filas

y el notario es tan sólo los dijes que le cuelgan .

Rentistas con monóculo subrayan los errores:

burócratas henchidos arrastran a sus damas

a cuyo lado corren, fieles como comacas ,

––mujeres con volantes que parecen anuncios.

Sentados en los bancos, tenderos retirados,

a la par que la arena con su bastón atizan,

con mucha dignidad discuten los tratados ,

aspiran rapé en plata , y siguen: «¡Pues, decíamos!...»

Aplastando en su banco un lomo orondo y fofo,

un burgués con botones de plata y panza nórdica

saborea su pipa, de la que cae una hebra

de tabaco; ––Ya saben, lo compro de estraperlo

Y por el césped verde se ríen los golfantes,

mientras, enamorados por el son del trombón,

ingenuos, los turutas, husmeando una rosa

acarician al niño pensando en la niñera...

Yo sigo, hecho un desastre, igual que un estudiante,

bajo el castaño de indias, a las alegres chicas:

lo saben y se vuelven, riéndose, hacia mí,

con los ojos cuajados de ideas indiscretas.

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Je ne dis pas un mot : je regarde toujours

La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :

Je suis, sous le corsage et les frêles atours, Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...

- Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.

Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...

- Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...

Yo no digo ni mu, pero miro la carne

de sus cuellos bordados, blancos, por bucles locos :

y persigo la curva, bajo el justillo leve,

de una espalda de diosa, tras el arco del hombro.

Pronto, como un lebrel, acecho botas, medias...

––Reconstruyo los cuerpos y ardo en fiebres hermosas.

Ellas me encuentran raro y van cuchicheando...

––Mis deseos brutales se enganchan a sus labios...

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Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :

A, noir corset velu des mouches éclatantes

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,

Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;

I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles

Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,

Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides

Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,

Silences traversés des Mondes et des Anges ;

- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

Vocales

A negra, E blanca, I roja, U verde, O azul: vocales,

Un día diré vuestros nacimientos latentes:

A, negro ajuar velludo de moscas relucientes

Que bombinan en torno a marismas brutales,

Golfos sombríos; E, candor de tienda, ardiente,

Lanzón glaciar, rey blanco, umbelas espasmales;

I, púrpuras, esputos, la risa de labiales

Bellezas en la cólera o embriagueces sufrientes;

U, ciclos, vibramientos de Dios en mar virido,

Paz de pastos sembrados de bestias, paz de hundido

Surco alquímico impreso en frentes de estudiosos;

O, supremo Clarín de estridores rotundos,

Silencios perforados por Ángeles y Mundos;

– ¡O, la Omega, centella violeta de Sus Ojos!

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Bal des pendus

Au gibet noir, manchot aimable,

Dansent, dansent les paladins,

Les maigres paladins du diable,

Les squelettes de Saladins.

Messire Belzébuth tire par la cravate

Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,

Et, leur claquant au front un revers de savate,

Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël !

Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles

Comme des orgues noirs, les poitrines à jour

Que serraient autrefois les gentes damoiselles

Se heurtent longuement dans un hideux amour.

Hurrah ! les gais danseurs, qui n'avez plus de panse !

On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !

Hop ! qu'on ne sache plus si c'est bataille ou danse !

Belzébuth enragé racle ses violons !

Ô durs talons, jamais on n'use sa sandale !

Presque tous ont quitté la chemise de peau ;

Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.

Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :

Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,

Un morceau de chair tremble à leur maigre menton :

On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,

Des preux, raides, heurtant armures de carton.

El baile de los ahorcados

En la horca negra bailan, amable manco,

bailan los paladines, los descarnados danzarines del diablo;

danzan que danzan sin fin

los esqueletos de Saladín.

¡Monseñor Belzebú tira de la corbata

de sus títeres negros, que al cielo gesticulan,

y al darles en la frente un buen zapatillazo

les obliga a bailar ritmos de Villancico!

Sorprendidos, los títeres, juntan sus brazos gráciles:

como un órgano negro, los pechos horadados,

que antaño damiselas gentiles abrazaban,

se rozan y entrechocan, en espantoso amor.

¡Hurra!, alegres danzantes que perdisteis la panza,

trenzad vuestras cabriolas pues el tablao es amplio,

¡Que no sepan, por Dios, si es danza o es batalla!

¡Furioso, Belzebú rasga sus violines!

¡Rudos talones; nunca su sandalia se gasta!

Todos se han despojado de su sayo de piel:

lo que queda no asusta y se ve sin escándalo.

En sus cráneos, la nieve ha puesto un blanco gorro.

El cuervo es la cimera de estas cabezas rotas;

cuelga un jirón de carne de su flaca barbilla:

parecen, cuando giran en sombrías refriegas,

rígidos paladines, con bardas de cartón.

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Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes !

Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !

Les loups vont répondant des forêts violettes :

A l'horizon, le ciel est d'un rouge d'enfer...

Holà, secouez-moi ces capitans funèbres

Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés

Un chapelet d'amour sur leurs pâles vertèbres :

Ce n'est pas un moustier ici, les trépassés !

Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre

Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou

Emporté par l'élan, comme un cheval se cabre :

Et, se sentant encor la corde raide au cou,

Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque

Avec des cris pareils à des ricanements,

Et, comme un baladin rentre dans la baraque,

Rebondit dans le bal au chant des ossements.

¡Hurra!, ¡que el cierzo azuza en el vals de los huesos!

¡y la horca negra muge cual órgano de hierro!

y responden los lobos desde bosques morados:

rojo, en el horizonte, el cielo es un infierno...

¡Zarandéame a estos fúnebres capitanes

que desgranan, ladinos, con largos dedos rotos,

un rosario de amor por sus pálidas vértebras:

¡difuntos, que no estamos aquí en un monesterio!

Y de pronto, en el centro de esta danza macabra

brinca hacia el cielo rojo, loco, un gran esqueleto,

llevado por el ímpetu, cual corcel se encabrita

y, al sentir en el cuello la cuerda tiesa aún,

crispa sus cortos dedos contra un fémur que cruje

con gritos que recuerdan atroces carcajadas,

y, como un saltimbanqui se agita en su caseta,

vuelve a iniciar su baile al son de la osamenta.

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III. STÉPHANE MALLARMÉ (1842-1898)

Le Tombeau d' Edgar Poe

TEL qu'en Lui-même enfin l'eternité le change.

Le Poëte suscite avec un glaive nu

Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu

Que la mort triomphait dans cette voix étrange!

Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange

Donner un sens plus pur aux mots de la tribu

Proclamèrent très haut le sortilège bu

Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.

Du sol et de la nue hostiles, ô grief!

Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief

Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne,

Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur,

Que ce granit du moins montre à jamais sa borne

Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.

La tumba de Edgar Poe

COMO en Sí mismo al fin la eternidad lo vuelve,

El Poeta suscita con la espada desnuda

A su siglo espantado por nunca haber sabido

Que la muerte triunfaba en esa voz extraña.

Y, miedo de vil hidra oyendo antaño al ángel

Dar un sentido más puro a las palabras de la tribu,

Ellos proclamaron fuerte el hechizo bebido

En el mar sin honor dei alguna negra mezcla.

¡Oh agravio de la tierra y de la nube hostiles!

Si nuestra idea contigo no esculpe algún motivo

Con que la tumba de Poe deslumbrante^se adorne,

—Calmo bloque caído de un oscuro desastre—,

Que este granito al menos muestre siempre su arista

Al vuelo de la Blasfemia disperso en el futuro.

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Brise marine La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres

Fuir! là-bas fuir! Je sens que les oiseaux sont ivres

D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!

Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux

Ne retiendra ce coeur qui dans le mer se trempe,

O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe

Sur le vide papier que la blancheur défend

Et ni la jeune femme allaitant son enfant.

Je partirai! Steamer balaçant ta mâture,

Léve l'ancre pour une exotique nature!

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,

Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!

Et, peut-être, les mâts, invitant les orages

Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages

Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...

Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!

Brisa marina Leí todos los libros y es, ¡ay! , la carne triste.

¡huir, huir muy lejos! Ebrias aves se alejan

entre el cielo y la espuma. Nada de lo que existe,

ni los viejos jardines que los ojos reflejan,

ni la madre que, amante, da leche a su criatura,

ni la luz que en la noche mi lámpara difunde

sobre el papel en blanco que defiende su albura

retendrá al corazón que ya en el mar se hunde.

¡Yo partiré! ¡Oh, nave, tu velamen despliega

y leva al fin las anclas hacia incógnitos cielos!

Un tedio, desolado por la esperanza ciega,

confía en el supremo adiós de los pañuelos.

Y tal vez, son tus mástiles de los que el viento lanza

sobre perdidos náufragos que no encuentran maderos,

sin mástiles, sin mástiles, ni islote en lontananza...

Corazón, oye cómo cantan los marineros!

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Angoisse

Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête

En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser

Dans tes cheveux impurs une triste tempête

Sous l’incurable ennui que verse mon baiser:

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes

Planant sous les rideaux inconnus du remords,

Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,

Toi qui sur le néant en sais plus que les morts:

Car le Vice, rongeant ma native noblesse,

M’a comme toi marqué de sa stérilité,

Mais tandis que ton sein de pierre est habité

Par un coeur que la dent d’aucun crime ne blesse,

Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,

Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.

Angustia Hoy no vengo a vencer tu cuerpo, oh bestia llena

de todos los pecados de un pueblo que te ama,

ni a alzar tormentas tristes en tu impura melena

bajo el tedio incurable que mi labio derrama.

Pido a tu lecho el sueño sin sueños ni tormentos

con que duermes después de tu engaño, extenuada,

tras el telón ignoto de los remordimientos,

tú que, más que los muertos, sabes lo que es la nada.

Porque el Vicio, royendo mi majestad innata,

con su esterilidad como a ti me ha marcado;

pero mientras tu seno sin compasión recata

un corazón que nada turba, yo huyo, deshecho,

pálido, por el lúgubre sudario obsesionado,

¡con terror de morir cuando voy solo al lecho!

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L’Azur De l'éternel azur la sereine ironie

Accable, belle indolemment comme les fleurs

Le poète impuissant qui maudit son génie

A travers un désert stérile de Douleurs.

Fuyant, les yeux fermés, je le sens qui regarde

Avec l'intensité d'un remords atterrant, Mon âme vide, Où fuir? Et quelle nuit hagarde Jeter, lambeaux, jeter sur ce mépris navrant?

Brouillards, montez! versez vos cendres monotones

Avec de longs haillons de brume dans les cieux

Que noiera le marais livide des automnes

Et bâtissez un grand plafond silencieux!

Et toi, sors des étangs léthéens et ramasse

En t'en venant la vase et les pâles roseaux

Cher Ennui, pour boucher d'une main jamais lasse

Les grands trous bleus que font méchamment les oiseaux.

Encor! que sans répit les tristes cheminées

Fument, et que de suie une errante prison

Eteigne dans l'horreur de ses noires traînées

Le soleil se mourant jaunâtre à l'horizon!

- Le Ciel est mort. - Vers toi, j'accours! donne, ô matière

L'oubli de l'Idéal cruel et du Péché

A ce martyr qui vient partager la litière

Où le bétail heureux des hommes est couché.

Car j'y veux, puisque enfin ma cervelle vidée

Comme le pot de fard gisant au pied d'un mur

N'a plus l'art d'attifer la sanglotante idée

Lugubrement bâiller vers un trépas obscur...

El azur Del Azur sempiterno la ironía serena,

cual la bella indolencia de las flores, abruma

al poeta impotente que maldice su genio

a través de un estéril desierto de Dolores.

En huida, y con ojos cerrados, lo percibo,

con mirar tan intenso como el remordimiento, en mi alma vacía. ¿Huir? ¿Y qué angustiada noche ―harapos― arrojar contra un desdén atroz?

¡Nieblas, surgid! Mezclad sin fin cenizas

con los densos jirones celestes de la bruma

que tragará el pantano lívido del otoño,

y construid la cúpula donde impere el silencio.

Y tú, sal del estanque del Leteo y reúne

al llegar ese limo y esos rosales pálidos,

amado Hastío, pues vamos a cegar para siempre

los azules boquetes que abren aves malvadas.

¡Más aún! Que, sin descanso, las tristes chimeneas

humeen y que una errante cárcel de sucio hollín

extinga en el horror de sus negras estelas

el sol que, amarillento, muere en el horizonte.

―Murió el cielo. ―Oh materia, ahora corro hacia ti.

Que olvide qué es Pecado, lo que sea el Ideal,

este mártir que llega a compartir la paja

en que el feliz rebaño de los hombre se tiende.

Pues deseo, mi cerebro al fin está vacío

como un tarro de afeites yaciendo al pie del muro,

y no sabe ataviar a la idea sollozante,

lúgubre bostezar hacia la oscura muerte.

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En vain! L'Azur triomphe, et je l'entends qui chante

Dans les cloches. Mon âme, il se fait voix pour plus

Nous faire peur avec sa victoire méchante, Et du métal vivant sort en bleus angelus!

Il roule par la brume, ancien et traverse

Ta native agonie ainsi qu'un glaive sûr

Où fuir dans la révolte inutile et perverse?

Je suis hanté. L'Azur! L'Azur! L'Azur! I'Azur!a

¡Es en vano! Azur triunfa y escucho cómo canta

en las campanas. Alma mía, se ha hecho voz

para asustarnos más con su artera victoria y surge del metal, vivo en azules ángelus.

Y rueda entre la bruma, antiguo, y atraviesa

tu nativa agonía como certera espada.

¿Dónde huir de esta lid tan rebelde y perversa?

Me obsesiono. ¡El Azur! ¡El Azur! ¡El Azur! ¡El Azur!

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IV. PAUL VERLAINE (1844-1896)

Art poétique

De la musique avant toute chose,

Et pour cela préfère l’Impair

Plus vague et plus soluble dans l’air,

Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n’ailles point

Choisir tes mots sans quelque méprise :

Rien de plus cher que la chanson grise

Où l’Indécis au Précis se joint.

C’est des beaux yeux derrière des voiles,

C’est le grand jour tremblant de midi,

C’est, par un ciel d’automne attiédi,

Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,

Pas la Couleur, rien que la nuance !

Oh ! la nuance seule fiance

Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,

L’Esprit cruel et le Rire impur,

Qui font pleurer les yeux de l’Azur,

Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l’éloquence et tords-lui son cou !

Tu feras bien, en train d’énergie,

De rendre un peu la Rime assagie.

Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?

Arte poética Antes que todo busca la música,

y para ello prefiere el Impar,

más vago y más soluble en el aire,

sin nada en él que pese o presuma.

Es menester que no se te ocurra

escoger los términos sin cierto descuido;

nada más grato que la canción gris

do lo Indeciso se junta a lo Preciso.

¡Son bellos ojos detrás de unos velos,

es el mediodía que tiembla de luz,

es, en un cielo de otoño templado,

el azul enjambre de claras estrellas!

Pues el Matiz buscamos de nuevo,

nunca el Color: ¡solamente el tono!

¡Sólo el matiz puede desposar

el sueño al ensueño y la flauta al cuerno!

¡Evita de lejos la pulla asesina,

la Risa impura y el Ingenio cruel.

que hacen llorar los ojos del Azur,

y todo ese ajo de baja cocina!

¡Coge la elocuencia y tuércele el cuello!

Bien harás tú, probando energías,

si vuelves un poco sensata la Rima.

Si no la vigilan, ¿hasta dónde irá?

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Ô qui dira les torts de la Rime ?

Quel enfant sourd ou quel nègre fou

Nous a forgé ce bijou d’un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !

Que ton vers soit la chose envolée

Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée

Vers d’autres cieux à d’autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure

Éparse au vent crispé du matin

Qui va fleurant la menthe et le thym…

Et tout le reste est littérature.

¡Oh! ¿quién dirá los males de la Rima?

¿Qué niño sordo o qué negro loco

nos ha forjado esa joya de a perra gorda

que suena hueca y falsa bajo la lima?

¡Valga la música en todo momento!

Que tu verso sea la cosa volandera

que se siente huir de un alma viajera

hacia otros cielos a otros amores.

Que tu verso sea la buena aventura

dispersa al viento crispado en la mañana

que va oliendo a tomillo y menta... Y todo el resto es literatura.

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Chanson D'Automne

Les sanglots longs

Des violons De

l'automne Blessent

mon coeur D'une

langueur

Monotone.

Tout suffocant

Et blême, quand

Sonne l'heure,

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure

Et je m'en vais

Au vent mauvais

Qui m'emporte

Deçà, delà,

Pareil à la

Feuille morte.

Canción de otoño

Los sollozos

De violines

Del otoño,

Mi pecho hieren

De languidez

Monótona.

Sofocado y

Pálido, cuando

Suena la hora,

Recuerdo

Los días idos

Y lloro.

Y me voy

Con un mal viento

Que me transporta

Aquí y allá

Como a

Las hojas muertas.

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Lassitude

De la douceur, de la douceur, de la douceur!

Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.

Même au fort du déduit parfois, vois-tu, l'amante

Doit avoir l'abandon paisible de la sœur.

Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,

Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.

Va, l'étreinte jalouse et le spasme obsesseur

Ne valent pas un long baiser, même qui mente!

Mais dans ton cher coeur d'or, me dis-tu, mon enfant,

La fauve passion va sonnant l'olifant!...

Laisse-la trompeter à son aise, la gueuse!

Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,

Et fais-moi des serments que tu rompras demain,

Et pleurons jusqu'au jour, ô petite fougueuse!

Lasitud

Encantadora mía, ten dulzura, dulzura...

calma un poco, oh fogosa, tu fiebre pasional;

la amante, a veces, debe tener una hora pura

y amarnos con un suave cariño fraternal.

Sé lánguida, acaricia con tu mano mimosa;

yo prefiero al espasmo de la hora violenta

el suspiro y la ingenua mirada luminosa

y una boca que me sepa besar aunque me mienta.

Dices que se desborda tu loco corazón

y que grita en tu sangre la más loca pasión;

deja que clarinee la fiera voluptuosa.

En mi pecho reclina tu cabeza galana;

júrame dulces cosas que olvidarás mañana

Y hasta el alba lloremos, mi pequeña fogosa.