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BELGIQUE-BELGIE P. P- P. B . 1050 BRUXELLES 5 BC 10717 ESSAI: LE DIAVEL DU CÔTÉ DES STORES DS FRANCORCHAMPS DESMODONNA DSB TRACKDAY SECURITE CR TRIP ROUMANIE Photo: Serge Hougardy

201111-Desmo Passion N°22 - Novembre 2011

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Table des matières: Essai: Le Diavel, Du côté des Stores: DS Francorchamps, Desmodonna, DSB Trackday, Securité, CR Trip Roumanie

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BELGIQUE-BELGIE

P. P- P. B .

1050 BRUXELLES 5

B C 1 0 7 1 7

ESSAI: LE DIAVEL

DU CÔTÉ DES STORES DS FRANCORCHAMPS

DESMODONNA

DSB TRACKDAY

SECURITE

CR TRIP ROUMANIE

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Envie d’écrire pour DesmoPassion?CR de voyage, bio, souvenir de concentration, … n’hésitez pas!Envoyez votre article à: [email protected]

www . d u c a t i - s u d - b e l g i o . b e

Editorial

Essai: Le Diavel

Store: DS Francorchamps

Desmodonna

DSB Trackday

Securité

CR: Voyage en Roumanie

Desmotitude

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N°22 - OCTOBRE 2011

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La deuxième fût la bonne!

C’est toujours une décision difficile à prendre lorsqu’un évènement est annoncé de longue date et que beaucoup ont pris leurs dispositions pour en être … mais on peut maintenant dire que le report de l’Autunno était la meilleure chose qui puisse arriver pour clore officiellement la saison 2011 sur route du DSB!

Une fois de plus, ce fut une belle réussite et sur bien des plans … car outre une météo d’été indien inat-tendue, vous étiez toujours aussi nombreux et fidèles à ce rendez-vous annuel sur lequel le DUCATI SUD BELGIO a notamment bâti sa réputation basée sur le sérieux et la convivialité de ses activités.

Tiens, parlons en de sérieux car il en a été question dans la prépa-ration de cette dernière grande sortie puisque poursuivant notre objectif 2011 d’améliorer la sécu-rité au travers de nos balades et activités, vous avez pu compter sur quelques initiatives nouvelles qui ont certainement participé à ce que nous dénombrions aucune chute en fin de journée.

Parmi celles-ci, on peut citer l’acquisition de gilets fluo pour motards dotés d’un panneau d’identification destinés à identi-fier clairement le groupe et donc le niveau de roulage choisi, ce qui facilite grandement le travail de l’ouvreur (en particulier) et du serre-fils et permet d’assurer un meilleur encadrement et une meilleure cohésion des partici-pants dans les groupes.

Je pense également à la liste des motards qui composent chaque groupe ainsi que leurs coordon-nées qui est désormais remise au départ à l’ouvreur, par un secréta-riat toujours plus pro ou encore aux road-book papier ou électro-nique (à télécharger sur place ou sur notre website) testés et vali-dés par vos dévoués (Marc & Séb) sans oublier un briefing général qui permet à chacun de prendre

EDITO

Par Fred Laurent

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conscience ou de se remémorer que l’exercice de notre passion n’est pas sans danger.

Pas bien terrible me direz vous mais l’expérience nous démontre que ces petites choses participent à la diminution du stress des nou-veaux venus d’une part et facilitent d’autre part le travail des volon-taires du jour qui ont déjà fort à faire pour amener les participants à destination dans de bonnes conditions.

D’ailleurs, j’en profite pour les remercier à nouveau car sans leur expérience de la route et leur volon-tarisme, toutes ces améliorations ne serviraient à rien! Merci donc!

Voilà, les activités routières DSB sont terminées mais elles laissent place à d’autres, toutes aussi réjouissantes et qui nous per-mettront de tenir le coup durant l’intersaison.

Je vous donc rendez-vous la samedi 03.12.11 pour notre soirée annuelle de la St-Nicolas qui ne manquera pas d’être animée, c’est sûr!

Du côté du staff, sachez que nous bossons déjà sur le calendrier DSB 2012! Vos propositions sont donc les bienvenues.

Je terminerai par une pensée pour Marco Simoncelli, pilote de MotoGP, qui nous a quitté prématurément et

qui comme nous vivait une passion sans limite … il nous manquera. Ciao Marco!

A presto,

Frédéric Laurent Président

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Amorcée avec le petit moteur auxiliaire Cucciolo de 48 cm3 en 1946, l’histoire motocycliste

de Ducati ne fut pas un long fleuve tranquille. La phase industrielle qui l’avait précédée à

partir de 1926 non plus d’ailleurs et aujourd’hui encore la marque bolonaise est l’une de

celles qui suscitent le plus de réactions passionnelles et passionnées dans le petit monde

de la moto.

Ce premier tome embrasse la période qui va du condensateur à la fin des monos à couples co-

niques. Après la réorientation de ses activités dans l’après-guerre, Ducati connut un âge d’or

qui culmina avec la Marianna puis la Trialbero en compétition. Cette dernière concrétisa ce qui

allait devenir le symbole de la marque : la distribution desmodromique. Fabio Taglioni en avait été

l’inspirateur et l’artisan éclairé et la suite de l’histoire de Ducati sera profondément liée à sa forte

personnalité pendant plus de trois décennies.

Après une sévère déconvenue principalement due à une trop grande dépendance vis-à-vis du

marché nord-américain s’amorça une ère où la gestion étatique - et souvent erratique - de l’entre-

prise freina de nombreux projets. Mais il est aussi probable que sans ce statut d’entreprise natio-

nalisée Ducati serait allé rejoindre au Panthéon des gloires disparues les nombreux constructeurs

italiens dont il ne reste que le nom. C’est donc à un voyage au travers de ces temps héroïques que

cet ouvrage vous convie.

Offre Spéciale pour les membres!! 45€ (au lieu de 49.90€) + 8€ de fdp.à verser sur le compte du club: C C B 0 0 1 - 4 4 8 9 6 3 5 - 6 6IBAN B E 0 7 0 0 1 4 4 8 9 6 3 5 6 6B I C G E BA B E B B

Découvrez l’histoire de Ducati depuis ses débuts jusqu’aux monos des années 70. Ce livre écrit par Marc Poels, membre fonda-teur du DSB, retrace de manière illustrée et didactique l’évolution et le contexte dans lequel ces modèles ont été pensés et con-çus par les ingénieurs de Borgo Pannigale.À mettre entre toutes les mains d’urgence!

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C’est mon anniversaire, du coup je débarque au Ducatistore Herzele. Jackie Rogiers (le patron) m’accueille, comme d’habitude, avec le grand sourire. La bête m’attend déjà dehors, en face du grand drapeau qui trône contre la façade de l’établissement.

Impressionnant ce Diavel, pas seulement à cause des ces formes majestueuse, mais il t’invite vrai-ment à vouloir t’asseoir dessus et à découvrir les horizons lointains.

La belle est un Diavel Carbonne/ rouge… ou le model top! On m’annonce que je suis le premier à pouvoir rouler avec, en full power, ils viennent juste de libé-rer les diables à l’intérieur du bloc Testastretta 11°, ou autrement dit … elle est en 160 ch !

Le compteur affiche seulement 623 km…une toute nouvelle machine. Elle est en version stan-dard. Dès que Kurt, le technicien, la

démarre, je ne peux que constater que les échappements d’origine dévoilent un très beau son : le son typique d’une Ducati. Non seule-ment la ligne d’échappement est bien réussie au niveau design et en plus ce bruit «  ron…ron…  » est au rendez-vous. La clé m’est offerte, après avoir eu une expli-cation complète de l’utilisation de cette merveille. Et hop, je pose mes fesses dessus et c’est parti !

Depuis sa sortie, le Diavel a été décrit comme n’étant pas une vraie Ducati. Pour connaître les détails, il y en a beaucoup : de nombreuses pages ont déjà été écrites sur la technique et les spécifications du Diavel, il suffit d’ouvrir un site sur internet pour en savoir plus.

Le but de ce test est transmettre les sensations et sentiments que cette moto donne à son pilote. Et puis, je veux savoir si le négativisme de certains d’entre nous est fondé. Bref…je veux savoir ce qu’il a à offrir ce Diavel

Et là… dès les premiers kilomètres, il impressionne. Quand on est assis dessus, on croit avoir un gros « cruiser » entre les jambes, mais rien n’est moins vrai. Après quelques kilomètres (question de mieux le sentir) on constate déjà une très grande qualité de cette bécane  :   l’agilité énorme. On la balance de gauche à droite, sans effort et sans aucun problème. Ce qui frappe aussi, c’est le grand

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Le DIAVEL

Par Guy Janssens

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7DESMOPASSION N°22/2011

Le DIAVEL

Par Guy Janssens

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confort qu’elle offre : aussi bien sur

les routes pavées qu’avec le vent de face sur l’autoroute à 130km/h. Le Diavel, il faut le conduire pour savoir vraiment ce qu’il cache… 

Le chemin de chez Herzele m’emmène par les Ardennes flamandes, comme on dit, direction Grammont et Enghien, pour ensuite me diri-ger vers Bruxelles. Et oui, après avoir pu constater que ce Diavel, avec son poids énorme (quand même pour une Ducati) se défendait très bien dans les routes sinueuses et dans les virolos, je voulais aussi savoir ce qu’un monstre pareil ferait dans le trafic d’une grande ville comme Bruxelles. Un ven-dredi à 11h45, le tra-fic s’accumule déjà. Via Beersel, je passe par Drogenbos pour entrer dans le centre de la capitale de l’Eu-rope avec un détour vers l’Atomium  ! Aux feux de signalisation, des regards matent la belle. Là, on arrive au stade de la moto des frimeurs…et oui, rien de mieux d’avoir un

Diavel pour frimer  ! Et ça fonctionne, quelques jolies

dames  me laissent comprendre au passage pour piétons que ma Ducati est belle et super cool. Elles sourient gentiment et lèvent le pouce ! Wouaaawww !!!

E n t r e les bagnoles, zig …..zag…les rails de tram et l’odeur des gaz d’échappement des bus de la STIB, rien ne peut me décourager. Du coup je me prends au jeu du départ arrêté à chaque feu rouge et le déferlement des chevaux

m’amuse bien. Arrivé dans le centre ville, il est l’heure de prendre un petit café……je me rends dans le superbe établissement au Sablon « The Mercedes House ». Le café y est un peu plus cher..mais l’accueil et l’encadrement te font vite oublier le prix.

Pendant que ma rouge m’attendait devant l’entrée, je vois que plu-sieurs Japonais étaient occupés à prendre des photos du Diavel…(et oui…comme la Yam V Max ne se vend pas, «  maybe we can copy it !)…en sortant ils m’ont fait comprendre que le Diavel leur paraissait une moto d’une autre planète…il en a du suc-cès ce Diavel.

Il est l’heure de me rendre à nouveau vers mon point du départ. Avant de me jeter sur le ring de Bruxelles, je passe vite chez MB, question de faire un petit photo shoot : le Diavel et ces amies les AMG’s, ça lui va bien. Avec une facilité énorme, le Diavel

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trace son chemin en tout confort pour le motard : dans les virolos, les routes endommagées (et il y en a dans notre petit pays), la ville et les autoroutes. On se sent « un » avec cette bête, grâce à la position confortable de sa selle … cette selle qui fait qu’on est pas sur la moto, mais coulé dans cette moto.

Son grand guidon te met dans une telle position qui ouvre le champ de vision sur la circu-lation. Les beaux rétroviseurs te donnent une très bonne vision sur ce qui se passe à l’arrière et il ne faut pas les régler 10 fois pour comprendre que la vue dans ces

rétros a été étudiée soigneusement à Bologne, la visi-bilité dans est phénoménale, autre chose que sur ma 999

Le moteur de la douce est aussi grandiose. Il reprend très facile-ment. A bas régime, il ne cogne pas (ce qui n’était pas le cas avec la MTS1200 durant le test l’année passée) et il tourne bien, il respire et il marche du feu de dieu. Son nom Diavel, diable en patois Italien, il le mérite vraiment. Cette Ducati donne une envie de rouler…rou-ler..et rouler.., moi qui aime bien voyager et bouffer des kilomètres, avec cette monture cela me ten-terait bien.

Je n’ai pu tester cette merveille en duo puisque les femmes

intéressées ne possédaient pas de casque au bon moment (dommage pour les candidates croisées en cours

de route). En solo, je peux vous assurer que cette belle Bolognaise ne fatigue pas son conducteur. Ducati a réussi à faire une moto qui combine p l u s i e u r s aspects de la moto en un  : du confort, de la puissance ( tu penses avec un moteur de SBK réétudié et adapté

pour rouler sur la route au quotidien), un look infernal avec une belle finition et

puis cette grande agilité qui lui confère une facilité de conduite malgré cet énorme pneu arrière (240!) mais avec l’impression de rouler comme si on avait un 180 à l’arrière….impressionnant le résultat!

Après une balade d’environ 180 kms  : campagne, autoroute et ville, je me rends vers une station service, histoire de savoir ce que ce monstre m’a coûté en or noir : 6,9 L au 100, ce qui est quand même plus élevé de ce que j’ai connu jusqu’à présent en Ducati. (ma 999 = 5,4 et la 1000 DS = 4,7), je roule de la même façon !

Ma plus grande déception, et oui même si je suis vacciné en rouge … j’ose aussi la critiquer …a près une heure de route j’avais mal au pied droit … et pourquoi ?

Ben, comme je ne pilote pas

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comme «  un canard  », quand je pose mes pieds sur les repose- pieds, le talon de ma botte droite touche la protection de l’échap-pement … pas moyen de mettre mon pied comme j’aime bien, sans sentir ce gros obstacle gênant. Oui, il me gène….vraiment, cet échap-pement est dans le chemin du pied du pilote. Peut-être que la ligne ouverte Termignoni est la solution à ce problème, je ne sais pas…

En tout cas, une preuve de plus que le Diavel est une vraie Ducati …sinon, il n’y aurait pas de défaut de fabrication sur la moto!! Le cache d’échappement gène tellement que les griffes, après l’essai, en sont la preuve (j’espère que DS Herzele ne m’en voudra pas  !). Au retour chez Jackie, après avoir donné mes impressions, je lui en ai parlé et sa réponse fut : « Ah jawel Guy, nous, les Ducatistes, ne sommes pas habitués à piloter une Ducati avec nos pieds en canard. Les gens qui achèteront ce genre de moto et qui viennent d’une autre marque ne me feront probablement pas cette remarque. Ou autrement dit : Ducati vise un publique style chopper rapide  avec le Diavel … Je peux vous assurer que plusieurs de ces « HELLS ANGELS » seront « recoiffés »  le jour où ils mettront leurs fesses sur le Diavel…..

En résumé, ce que cette nouvelle Ducati m’a offert :

Le positif :

- L’agilité

- Bon fonctionnement du moteur, une puissance fabuleuse, un couple d’enfer !

- Le Testastretta 11° tourne très bien et respire

- La maniabilité aussi pour le grand public

- La hauteur de la selle et l’ergonomie de la position du pilote

- Une très belle finition

- Un bon choix des matériaux utilisés

- Un look « diabolique »

- Le tableau de bord en couleurs, à deux écrans, est magnifique et facile à lire

Négatif :

- La position désas-treuse du pied droit sur le pose pied

- Le prix de la version testée (Diavel Carbon Rouge) 20.390 € …

- Pas possible d’ajouter un porte bagage

- La moto donne le confort d’une grande

routière et donc des envies de découvrir des horizons lointains, pas moyens d’équiper le Diavel d’un porte-bagages ou de valises.

- Seulement un sac réservoir et des petites valises souples sont disponibles. En plus, c’est à choi-sir: prendre madame ou des valises souples puisque celles-ci se fixent sur l’assise du passager!

- Consommation élevée: 6.7/100km

Voilà, j’espère que vous pourrez vous faire une meilleure idée sur cette nouvelle Ducati et que vous n’attendrez plus pour visiter votre DS: Le Diavel en vaut vraiment la peine!

T9.

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DS Francorchamps

Par Marc Jacqmin

Je me suis rendu dans un haut lieu du sport mécanique, Spa Francorchamp, pour y rencontrer un monsieur fort sympathique et connu par les aficionados de Ducati : Monsieur Roger Kockelmann.

Cet érudit de mécaniques desmodromiques s’est ouvert à mes questions et à accepter de nous faire partager ses souvenirs emprunts de passion et d’expérience.

Quel est votre historique en tant que motard ?

Quand j’étais jeune, les rares occasions de recevoir de l’argent étaient, entre autre, les commu-nions. A 12 ans, j’ai reçu 500 FB et j’ai pu acheter une Villier. Je l’ai ramené à la maison, les pneus à plats. Elle ne tournait pas : c’est là que j’ai commencé ma carrière de mécano !

Queqlues années plus tard, vers l’âge de 15 ans, je me suis fabriqué une moto de cross en 50cc.

Par la suite, j’ai eu l’occasion d’acheter une BULTACO 250 de compétition avec laquelle j’ai fait le championnat de Wallonie. Mes efforts ont payé : j’ai été champion de Wallonie en 1979 !

Pendant quelques années, je me suis consacré au motocross  : la vitesse faisait peur à ma famille.

Puis je me suis acheté une 125 et j’ai roulé en FMB 125 junior. Ca mar-chait super bien !

En 1974, j’ai repris une station ser-vice avec garage à Stavelot. C’était une bonne situa-tion pour faire de la moto car je m’étais mis indépendant dans le monde de la mécanique. Mais mon activité profes-sionnelle ne me lais-sait plus le loisir de m’entrainer conve-nablement pour le motocross … J’ai fait ma dernière course au cham-pionnat de Belgique à Andenne et j’ai été déçu car j’ai fini loin derrière.

Je me suis alors acheté une 250 que j’ai transformée pour faire de la vitesse. C’était un nouveau départ !

J’ai ensuite acheté une TZ 250 Compétition, avec un 4 cames (une ex d’Oronzo Memola qui fai-sait le championnat du monde), avec laquelle j’ai été champion de Belgique en 1975.

En 1976, j’ai fait mon premier grand prix en 250. J’ai été 21ème : premier belge ! J’étais jeune, je débutais, j’avais 20 ans… Ce n’était pas l’école qui vous apprenait ce qu’était le centième, le métal, l’alésage … C’était l’expérience !

Finalement, je peux dire que je n’ai pas voulu faire des courses pour devenir pilote de GP mais pour peaufiner mon métier. Je construisais mes motos pour les utiliser, voir les changements que je pouvais apporter.

En 1977, j’ai fabriqué un moteur à distributeur rotatif. Moteur qui m’a fait gagner une course internation-nale à Zandvort. Je ne pensais pas la gagner mais la mécanique était tellement facile… ça m’a mis dans le bain !

Quand j’y repense, c’était quand même difficile car il fallait trou-ver de l’argent, travailler dans le magasin, partir parfois plusieurs jours quand il y avait une course internationnale…

J’ai fait le championnat du monde d’endurance pendant 5 ans  : de 1977 à 1981. J’ai obtenu de belles places  : 7ème aux 24 heures du Bol d’Or, 9ème à Donington Park. Le tout, en tant que privé, derrière les motos d’usine.

Je faisais ça pour maitriser les choses. Grâce à cette expérience, je peux dire s’il manque 300gr dans le pneu avant !

J’ai risqué un peu ma vie, sur bien des plans, pour ressentir les choses…

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Aujourd’hui, on a tout sur inter-net : d’excellents professeurs qui donnent tout à tout le monde (tel degré d’avance te

donne tel résul-tat, avec une telle température, il faut enrichir d’autant…). Par contre, dans le temps, les vieux expérimentés gardaient tous leurs secrets : personne ne disait rien à personne !

Il est vrai que j’ai fait des motos avec des erreurs mais ces erreurs, je ne les faisais qu’une seule fois !

Quelles sont la (les ) rencontre(s) qui vous a (ont) marqué en com-pétition ? Une petite anecdote ?

Il y a eu Santiago Herrero qui roulait sur Ossa. C’était un techinco-pilote, un self-made man. Dans son camion, à Francorchamps, il transformait la longueur de ses pots pour améliorer la vitesse de pointe de sa moto !

J’appréciais aussi Michel Rougerie qui n’était pas avare de renseigne-

ments. Il avait de superbes trajec-toires ! Je me rap-pelle d’une course au Castelet  : rien que de le suivre, tu améliorais tes temps de plusieurs secondes …

Je me souviens aussi de Jean-Louis Tournadre : c’était un privé. Il a été champion du monde en 1981. Il avait un magasin, vendait du gaz, travaillait la semaine… il était excel-lent metteur au point !

Faites-vous encore de la compétition ?

Non. Mais je serais tenté de recom-mencer en IC GP, en 250. Mais j’ai tracé un trait : je m’arrête !

Chaque année, je suis invité par les organisateurs des classiques à Francorchamps. On fait les parades en GP 2 avec les anciens et on est généreux avec le public !

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J’ai un regret : j’ai arrêté la compéti-tion en 1981 parce qu’il le fallait … J’ai dû faire des choix pour sauver-garder l’entreprise. C’est comme si on enlevait un instrument de musique à un musicien !

J’étais arrivé au sommet de mon art : tout allait tout seul …

Le  garage  : historique de Kockelmann Moto

Après le service militaire, je me suis installé : je suis devenu garagiste.

A Stavelot, il y avait une station qui vendait des mobylettes, des ton-deuses … et qui était à remettre. Mes parents m’ont déconseillé de me lancer sur ce projet mais, mal-gré leur avis contraire, je suis allé voir le garage et j’ai mis une option pour le reprendre !

Avant de me lancer définitivement, j’ai aidé mon père dans une exploi-tation forestière pour me constituer un petit capital.

En 1974, j’ai enfin pu ouvrir ma première boutique, à Stavelot. C’est cette même année que j’ai vendu ma première DUCATI : une mono 250 ! J’étais allé la chercher chez Chevolet. Je l’ai vendue au directeur de l’hôpital de Malmedy, monsieur Desonay. C’est avec ma R16 et une remorque que je suis allé la lui conduire  ! C’était déjà un monument de moto pour l’époque : j’en ai vendu 6 ou 7 la même année !

L’année suivante ne fut guère plus fructueuse : je n’en ai pas vendu plus.

Pour maintenir l’entreprise à flot, il m’a fallu vendre d’autres marques que DUCATI. J’ai

en effet vendu des GTV mais celles-ci cassaient. C’est le fait d’élargir ma gamme aux japonaises, à cette époque, qui m’a permis de vivre.

Ce n’est qu’à partir de 1995 qu’un grand virage s’est opéré chez DUCATI : ils ont décidé de suppri-mer tous les importateurs pour se consacrer eux-mêmes à la distribu-tion de leurs motos.

Quelle est votre clientèle ?

Je travaille avec une clientèle nationnale. Les gens viennent de loin !

Je fais les améliorations et des mises au point moteur. Je suis en train de mettre au point les carto-graphies des boitiers électroniques, en relation avec un ami ingénieur du campus de l’automobile. On a travaillé sur la cartographie d’un moteur DUCATI 748 qui est vrai-ment formidable : il est utilisable dans toutes les plages, sans hoque-ter ! On a gommé tous les creux … on l’a rendu utilisable à 100%.

On ne sait pas faire tous les boitiers actuellement, mais on attend un logiciel de chez MAGNETI MARELLI pour pouvoir les faire tous.

Pour vous, quelle est la DUC la plus aboutie actuellement ?

Sans conteste, c’est la Mutistrada ! Elle a tout en une seule moto …

Elle donne immédiatement le sen-timent de la connaître, comme si on la possédait depuis 10 ans ! Son moteur réagit très bien. Elle est confortable, elle freine super bien !

Ils ont réinventé la moto …

L’association de pièces de superbike à des techno-logies nouvelles donne à cette moto un sentiment de perfection ! Elle est très fiable  : rentrée à l’atelier pour les 24 000 kms, elle

repart sans souci après les quelques vérifications d’usage.

L’avenir de Kockelmann Moto ? Qui travaille avec vous ? Qui fait quoi ?

Dans le garage, chacun a sa fonc-tion. C’est une entreprise assez familiale.

Maggy, mon épouse s’occupe de la comptabilité. Ma sœur, Anita, s’occupe des accessoires et des vêtements. Ludovic, mon fils est responsable des ventes depuis 6 mois.

Sabrina et Alexandra, mes filles, s’occupent de l’image médiathique du magasin.

Fred, magasinier, est au service après vente. Il a commencé il y a 6 mois.

A l’atelier, il y a Kévin qui a fait le campus automobile (1 an de forma-tion) et Noa, un jeune en formation. Je les chapeaute mais ils prennent des responsabilités quant aux mis-sions qui leur sont confiées.

Enfin, Jean-Marie, pensionné, nous apporte une aide ponctuelle.

En ce qui concerne l’avenir, on est occupé à améliorer le service un peu tous les jours. J’ai mis des jeunes dans mon entreprise. Maintenant, mon fils est avec moi et j’en suis content. Je suis heureux de ce que je possède et mon objectif est de faire prospérer la boutique.

Un grand merci à Roger pour le temps passé à répondre à mes questions.

Marc.

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14 DESMOPASSION N°22/2011

DESMODONNA

Par Dominique Loroy

Bonjour à tous,

Je m’appelle Dominique, j’habite dans la région Namuroise, plus précisément dans la superbe vallée du Samson

à Faulx-Les-Tombes.

Je suis maman de deux enfants, Quentin et Antonin

Mais je pense n’être pas tout-à-fait une inconnue dans le club.

Qu’est-ce qui m’a décidé à acquérir ma moto ?

Disons que j’ai toujours aimé la moto, j’ai souvent été passagère et je m’étais bien jurée qu’un jour j’en aurais une. Une à moi toute seule pour vivre cette passion en toute indépendance…waouh  ! Quel luxe !!

La passion pour Ducati, je dirais un heureux hasard….un jour de 2002, un superbe bruit dans la rue qui m’a fait me retourner et là mon regard a croisé une Ducati 620i toute jaune et boum, j’ai eu le coup de foudre…c’était très clair une « Ducat » sinon rien ! Depuis ce fameux coup de cœur, chaque année, j’allais « han-ter  » un certain Ducati Store de

Sambreville… je prenais mes renseignements…, ressortais avec de la documentation..j’allais m’imprégner de l’atmosphère… Jusqu’au jour où le conces-sionnaire Pierre, en a eu marre (je pense) et a su me convaincre de passer à l’achat…Oui mais bon, j’ai essayé d’argumen-ter comme quoi je n’avais pas le per-mis, pas de garage,

pas d’équipements et de plus je n’aimais pas la couleur originale de ce petit monster…Mon petit monster, oh la vilaine mère !

J’ai signé quand même et heureu-sement car si je ne l’avais pas fait, je pense sincèrement que je ne serais jamais passée à l’action…, mais quelle erreur…, abandonner un rêve n’est jamais bon, un jour

où l’autre j’en aurais

très certainement eu le profond regret.

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DESMODONNA

Par Dominique Loroy

J’avais envie de personnaliser ma superbe acquisition ! J’en ai confié la réalisation à Franco (il n’a pas eu facile avec moi…je voulais tel type précis de couleur, un blanc nacré, une bande noire décentrée, la couleur verte de l’écusson de ma veste (tiens c’est vrai, j’avais la veste avant la moto logique tout cela …) Bref !…. Est venue ensuite l’épreuve du permis… qui s’est fait aussi par

étapes successives et

douloureuses, vertèbres fractu-rées, licence expirée, réussite des manœuvres (eh oui dès la première fois) par contre j’ai raté la route, conduite pas assez défensive qu’ il m’a dit l’examinateur (bon il n’avait pas tort..)…Mais, il m’en fallait plus pour me décourager… j’ai réussi ce fameux permis le 7 juin 2011 et depuis j’ai parcourus plus de 4000km et la saison n’est pas tout à fait finie (optimiste la fille !).

J’aimerais vraiment remercier Ben (Bernard) pour tous ses précieux conseils grâce à lui et sa patience, j’ai rapidement pu prendre confiance, nous avons fait quelques mémorables sorties dans nos superbes Ardennes !

Depuis j’ai déjà eu l’occasion de faire l’une ou l’autre sortie avec Fabi, Joël, Pascal, Franki, Ben, Giovanna,..

La rencontre décisive avec le Club ?…Un 21 juillet à Pondrôme, toujours en licence, en balade avec ma meilleure amie Mu (suzuki bandit 650)… Je venais à peine de mettre le pied à terre que Fred, le Prez est venu vers nous avec son bagou DSB…je suis certaine qu’il en a attrapé plus d’un !… Faut dire qu’il est motivé le Président (et tout le Staff aussi) !

J’ai essayé à nouveau de m’en sortir en argumentant que j’étais toujours

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16 DESMOPASSION

en licence, que je ne roulais pas encore vraiment, que d’ailleurs j’avais toujours mon petit L sur ma plaque… rien n’y a fait, j’ai reçu mon petit folder.

Je l’ai gardé précieusement…jusqu’au jour où j’ai donné un petit coup de fil à Fred pour faire partie du Club.

Toutes ces péripéties lors de mon passage de permis ne m’ont pas empêchée de m’investir dans les activités du club (BBQ de Goyet, cours de conduite à Bouillon, St-Nicolas, Ducati Day Francorchamps, Mettet, Primavera, AG, Salon 2010, WDW 2010 à Missano, cours de mécanique. Et je peux vous dire que j’ai toujours été très contente de rencontrer des gens formidables tous animés par une passion commune !

Lors des différents contacts avec le Club, je me suis dit mais où sont les femmes ? Hein Patrick! Si, j’en suis certaine, il y en a beaucoup plus que l’on ne pense.

J’ai donc fait une proposition de créer une section « Donna » afin de compléter les activités du DSB avec des orientations spécifiques femmes (genre shooping…) bon je plaisante les filles !…mais j’entends déjà les commentaires… Cela dit Messieurs (mais je sais que vous en êtes conscients) les nanas que j’ai vu rouler…ben il n’y en a pas

beaucoup qui pourrait les suivre !

Bref, il ne s’agit pas de faire une section spéciale femme et du ségrégationnisme… mais je trou-vais et certainement suite à mes différentes épreuves, que la passion qui nous anime tous et toutes doit se faire en un maximum de sécurité et de maîtrise (deux des axes du futur programme « Donna », le troi-sième étant la convivialité).

J’ai soumis une proposition au staff du DSB et concrètement un pro-gramme est en cours de maturation pour la saison 2012.

Petite précision, les différentes activités ne seront pas en rem-placement ou à la place de celles déclinées par le Club mais bien en complémentarité.

Comme je ne souhaite pas faire un programme seule dans mon coin, j’ai élaboré une enquête des besoins et attentes par rapport à une telle initiative.

J’ai profité du 11 septembre lors de la journée du DSB Track Day à Mettet, pour interroger mes pre-mières « Donna » euh… « Donné ». Merci à Melissa, Giovanna, Fabi et Isabelle d’avoir été les premières à répondre à l’appel et sans oublier notre « Donna » organisatrice et logistique que tous ont pu appré-cier lors de différents événements, Anne-So.

Un questionnaire sera bien entendu diffusé à une plus grande échelle tout prochainement et un canal de communication spéci-fique « Donna » devrait voir le jour bientôt!

N’hésitez donc pas à vous faire connaître auprès du staff si vous êtes intéressées à vous joindre à nous pour la saison 2012.

Au plaisir de vous voir lors de nos prochaines activités.

Dominique

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On m’a demandé d’écrire un petit quelque chose pour le DP, ce que je vais faire avec plaisir, et en faisant de mon mieux (l’écriture narrative n’étant pas un de mes points forts).

Les questions du jour auxquelles il m’a été demandé de répondre sont les suivantes :

Quelle est mon histoire de motard ? Pourquoi avoir choisi une Ducati?

Il faut respecter l’ordre des choses, la 2ème question ne peut avoir une réponse qu’après avoir répondu à la 1ère.

Mon histoire de motard? Elle est courte ! J’ai acheté ma 1e moto en juin 2007, une Husaberg FE450E 2004 montée supermotard. Elle m’a permis de découvrir les joies et plaisir de la moto, et j’ai parcouru avec elle environ 4000km. Ils ont été un peu entachés de quelques soucis mécaniques dû à la puis-sance de la machine (± 55cv pour ± 100kg) mais je le savais dès son achat. C’était en effet une machine puissante mais exigeante pour les entretiens (machines de course avec des phares, ça se résume en gros à ça).

Voici à quoi elle ressemblait après quelques modifications (sabot moteur, ligne Doma, protège-mains Acerbis,..) :

J’ai roulé avec elle environ un an et demi avant qu’un gros souci tech-nique ne la mette à l’arrêt (casse du vilebrequin). Situation profes-sionnelle difficile à ce moment-là - pas moyen de la réparer - elle se retrouve donc à attendre avec impatience la réparation de son moteur. Fort heureusement, de bons contacts servant à beaucoup de chose, un mécano passionné Husaberg se chargea de ma belle pour un prix défiant toute concur-rence. Elle fût donc prête à tracer à nouveau le bitume aux environs de mars 2009.

Entretemps, je cherchais une moto me permettant de faire

des kilomètres de manière plus confortable (selle en bois sur la Husaberg), et prendre un passager (la Husaberg est monoplace). De plus, boulot avec CDI, donc j’avais la possibilité de craquer.

J’ai toujours été attiré par les Ducati et leur embrayage à sec, mais sur-tout leur gueule hors du commun. Quand j’étais gamin, j’avais fait la maquette d’une 916 monoposto et c’est toujours à l’heure actuelle ma moto de rêve. Un jour, j’en aurais une que ce soit pour rouler avec ou l’admirer dans mon salon !

Plusieurs motos étaient dans ma liste de choix : KTM 950SMR, Ducati Hypermotard, MV Agusta Brutale, Kawazaki Z1000 (hé oui …) et d’autres dont je n’arrive pas à me rappeler.

Moto Verte vendait au moment de ma recherche une très belle KTM 950SMR quasi neuve, mais j’ai quand même été faire un tour chez Ducati pour analyser l’Hyper-motard. Après l’avoir observée en détails, ma décision fût prise, c’est celle-là que je voulais. Petite anec-dote en passant : c’est mon colo-cataire qui a acheté la KTM citée plus haut.

Passage obligé par la banque avec une offre en main, et me voilà prêt à confirmer ma commande d’une belle Hypermotard 1100S 2008, avec ligne Termignoni 2/1 (montée au 1er entretien). La livraison a eu lieu le 11 septembre 2008.

Avec sa voisine de garage :

Après son achat et après avoir par-couru le web à la recherche de gens roulant en Ducati, je suis tombé sur le DSB. Je m’y suis inscrit et, tout comme elle, c’est que du bonheur, et de plus en plus à chaque sortie et rencontre.

La Husaberg ne roulant plus, j’ai décidé de la vendre à contre-cœur en juin 2010 avec un moteur quasi neuf.

Ma belle rouge totalise aujourd’hui 32.000km. 32.000km de bonheur à son guidon, très peu de souci tech-nique (un seul « gros » problème, à 130km, fourchette de sélection bloquée en 3e, un trajet en dépan-neuse jusqu’au DS et le lendemain on n’en parlait plus), et plus trop d’origine non plus (ligne 2/1, carter ouvert, gros réservoir 22l, phares additionnels, GPS, …). Je roule envi-ron 3500km/mois depuis février. Elle est effectivement devenue mon moyen de transport princi-pal depuis un souci de voiture en novembre.

J’ai eu la possibilité d’avoir une Multistrada 1200S, l’été dernier, pendant 24h, lors de l’entretien de mon HM. Il est plus que certain que ce sera ma prochaine monture, en complément de mon HM.

Je pense avoir fait le tour dans les grandes lignes et réussi à répondre aux 2 questions qui m’ont été posées. J’espère t’avoir fait passer un bon moment, toi, lecteur du DesmoPassion, écrit par et pour des passionnés Ducati, mais sur-tout de motos.

A bientôt sur les routes, et … ride safe !

Nico.

Une semaine après sa livraison

17DESMOPASSION N°22/2011

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Sous le parapluie, dans la camion-nette d’un commissaire de piste en train de faire le planton, de voir les motos entrer et sortir pour faire les essais routiers, les motos de piste faire des aller-retours pour un der-nier réglage, d’envoyer les voitures sur le parking, j’enrage d’avoir cas-ser le moteur du mostro.

Tout commençait pourtant très bien, arrivé la veille de toute une meute de vieilles connaissances et de nouvelles têtes rassemblées sur ce circuit de Mettet où le DSB organise avec la Stéphane Mertens School son trackday annuel. Oui, tout commençait très bien, avec une nuit sous tente et un réveil au son lointain des tambours napoléoniens, un beau lever de soleil augurait une belle journée. Pourtant la journée va s’obscurcir avec des nuages et puis cette ‘tain de casse moteur. 62000 km juste la fin du rodage, c’est con. Surtout

que tout commençait très bien. J’étais dans le bain dès le troi-sième tour, je retrouvais certaines de mes marques de freinage ( celle de la ligne droite et de l’épingle intérieure ) et sortais quelques freinages de trappiste ( rapport au barbecue de la veille  ! ).Je ne parle pas de mes trajectoires aléa-toires surtout dans ce double gauche en bas, le Stéphane Mertens  : ben oui c’est son nom à ce satané gauche. Une catastrophe, pas le virage, ni Stéphane Mertens, ni Fast Greg qui nous encadre, mais bien mes trajectoires.

Je m’amusais comme un petit fou dans cette session jusqu’à ce qu’en sortie du Corkscrew dans le dernier tour, un bruit métallique désagréable sortit du moteur  : débrayage et direction le côté de la piste.

Le camion balai arriva et faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous nous retrouvâmes, avec le copain de Pascal Litt sur son joli mono jaune, à nous tirer la bourre en jouant des coudes à l’arrière du fourgon sur nos motos sanglées. Il n’empêche qu’en descendant la moto … le moral était au fond des chaussettes.

Alors après mon heure de planton à l’entrée du circuit, je redescendis après la relève et j’allai voir les uns et les autres sur le paddocks pour receuillir leurs impressions.

Radio Paddock est née !

Le premier que j’attra-pai devant mon micro fut Titi.

Salut Titi, comment se passe ta journée?

J’ai toujours une pensée aux événements noirs d’il y a dix ans. mais la journée est vraiment fes-tive et sacrément bien   réussie. Je ne participe pas au grand cirque

sur  piste, j’aide Dan, Oli et Froggy à guider les quelques personnes désirant   goutter au fameuse Diavel et ou à la nouvelle Multi... Je peux te dire que je suis moi-même un peu surpris de  cet engin diabétique... Heu!! diabolique pour ne  par dire dia vélique. Les petits ronds dans la région, de +/-20 kms, sont du pur bonheur:) Au plus la journée avance, au plus je suis bluffé par sa tenue de route ainsi que part la puissance que dégage son moteur. J’espère que j’ai pu faire bénéficier mon  plaisir  à tous ceux et celles qui ont pris place sur une de ces deux Ducati de nou-velle génération et d’avoir pu sur-tout faire apprécier leurs qualités autant dénigrées sur notre forum... Et qui sait?

Oui, Titi ?

18 DESMOPASSION N°22/2011

DSB Trackday

Par Radio Paddocks

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Mais je n’en saurais pas plus, il s’en va en souriant en lançant un grand Forza Ducati

Je repris mes pérégrinations dans le paddock et tombai sur notre vice-président, Séb, qui fut plus volubile que jamais et qui se lança sans que je parvienne à l’arrêter !

«Dimanche matin, le grand jour est enfin arrivé! Des mois qu’on parle de cette journée piste et je vais enfin tâter de la piste!! Fini de fan-tasmer sur les histoires des potos qui racontent comment ils ont fait les freins à 5 poireaux au bout de la ligne droite, ou comment ils ont poser le g’nou dans le triple gauche! Moi aussi je vais vivre ça et c’est aujourd’hui!

 Après l’indispensable briefing et une séance de customisation de l’Hypermot au gros tape pour cacher tout ce qui pourrait se bri-ser, on se prépare pour la première séance. Dans la pitlane la tension monte et on regarde le commis-saire d’un air inquiet…jusqu’à ce qu’il nous fasse signe d’y aller!! Les trois premiers tours, je laisse les pneus et le pilote chauffer. Je

prends doucement mes marques vis-à-vis du circuit et des autres pilotes. Je laisse passer les fous furieux dans la ligne droite et j’essaye de garder mon rythme sans m’exciter.  Alors que je com-mence à m’amuser le commissaire agite énergiquement le drapeau à damier! Bon la première séance … c’est fait!

 Après une session théorique sur le freinage, on se remet en selle pour la deuxième séance!  Après quelques tours seulement, je com-mence à me dire que c’est bien chouette mais que je ne fais que voir les 10 mêmes virages…encore et encore et encore… J’essaye de me concentrer sur ce que Fast Greg (Gregory Fastré) vient de nous enseigner durant la session théorique. Les tours s’enchaînent

… et se ressemblent inlassablement.

 Troisième séance … la pluie s’invite au milieu de la session, ce qui met un peu de piment au jeu du chat et la souris. Mais on continue à tourner en rond, toujours en rond

… et à voir les mêmes virages que la session précédente et celle d’avant. Après quelques tours seulement, j’attends le drapeau à damier avec impatience. Cette conduite on/off c’est pas pour moi et surtout je n’ai aucun plaisir à tourner en rond et à me faire le même virage 50 fois sur la journée.

 Je me force d’aller à la quatrième session qui se déroulera sous la pluie du début à la fin, ce qui à

l’avantage d’écrémer le plateau puisque de nombreux motards resteront aux paddocks. Une fois la séance terminée, je ferai mes valises et n’attendrai pas la 5ème séance pour rentrer chez moi … par la route! Là où il y à des virolos à l’infini!»

Pas de doute, Seb est un routard, un vrai, qui aime voir du pays et des paysages et tâter différents bitumes plutôt que têter le même pneu arrière toute une session. Pourtant quand l’arsouille s’en-clenche, il n’est pas le dernier à libé-rer les poneys italiens. Je continuai mon tour du paddock et admirai les motos et les protos, les rutilantes et les pleines de graviers, pour revenir vers les camions de Masta et d’Eric où le gros de la troupe du DSB avait fini par se concentrer. J’y croisai Olivier qui malgré un Gsm perdu affichait un sourire banane. Lui aussi se prêta au jeu et me raconta son week-end par le menu.

Ce matin je me suis reveillé à 6h30…du bruit. Où suis-je ? Dans une tente !? Ah oui j’me souviens maintenant : je suis à Mettet !!!

En effet, la veille Seb et moi avions rejoint les paddocks de Mettet, non sans faire un détour par les petites routes qui vont bien afin de roder le pneu avant fraîchement monté sur l’ HM de notre vice-prez. Arrivés sur place vers 19h00 et après avoir rapidement installé nos tentes (merci Fabi pour le coup de main), nous retrouvons immédiatement l’ambiance DSB. Au programme,

DSB Trackday

Par Radio Paddocks

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p r é s e n t a -tions, accueil chaleureux et BBQ loin d’être i m p r o v i s é car parfaite-ment organisé par Marc et Anne-Sophie «  notre fée de l’organisation logistique » entou-rés de plusieurs commis/rôtisseurs dévoués (désolé je ne me souviens plus de tous les noms). Les discus-sions s’animent déjà autour des brochettes et de quelques bières consommées avec modération (si,si,… !).

Pour tout vous dire, quelques « fidèles » du DSB avaient

décidé de rejoindre les paddocks déjà samedi soir afin de joindre l’utile à l’agréable, c’est-à-dire installer le matériel tout en profitant d’un bon moment de détente. J’ai donc sauté sur cette occasion pour d’une part faire plus

ample connaissance avec certaines têtes déjà connues ( Fred, Marc, Sam…) et d’autre part découvrir de nouveaux visages (Anne-Sophie, Eric, Bram, etc..)

Mais où en étais-je ? Ah oui il faut se lever, déjà, car le paddock s’anime. Plier la tente, s’habiller, euh non c’est pas dans le bon ordre,…. bref le temps passe trop vite. Un rapide café, les formalités, les adhésifs sur les phares de la bécane, ce p…. de rétro qui se dévisse pas (filet inversé, fallait y penser) et déjà … le premier briefing. Bon Ok, c’est clair  : on ne badine pas avec la sécurité chez Mr Mertens !

Premier run. J’suis chez les Verts, les « debs » quoi ! Normal, parce que à part un peu de karting et un stage de pilotage en monoplace, mon expérience sur circuit est limitée et d’ailleurs inexistante sur une moto. Et c’est parti. Ça tourne, ça tourne encore et encore… et ça pousse fort, voire très fort ! Il est vrai que j’enfourche une M1100 evo acquise depuis peu, mais en ordre de rodage avec 3000 km au compteur. Donc prudence quand même car pas question de nous envoyer dans le décor !

Premier Workshop. La position sur la moto. Stéphane Mertens himself nous fait la démo. Très instructif.

Second run. Ça va. Ça va même très bien. Qu’est-ce qu’il disait l’ins-tructeur? Ah oui, la technique du regard et…viser les cônes ! En effet, ça marche mieux. Pas évident du premier coup. Point d’entrée, point de corde,

point de s o r t i e …Et la posi-tion ? Pas se crisper. R e l a x quoi ! Ok pour le d é h a n -ché, mais

le genou par terre, ça va pas le faire : ce sera pas aujourd’hui que je baptiserai mes sliders! A propos de technique du regard, je cherche le moniteur. Mais il est où  ? Je ne le vois pas! Je dépasse une moto, puis une autre, et une autre...je le trouve toujours pas !!!

Deuxième Workshop. « Qui c’est qui a dépassé tout le monde tout le temps ? » Aïe, je sens que je vais en prendre pour mon grade ! Je lève malgré tout un doigt timide.

-3ième run. Je me retrouve main-tenant chez les jaunes (niveau intermédiaire). Il parait que je « perturbais » l’homogénéité du groupe vert. Me voilà avec d’autres ducatistes DSB connus (Seb, Marc l’insit,…) et surtout un groupe qui roule plus vite.

Re-workshop. Grégory Fastré, champion de Belgique de SBK 2010 en charge du groupe intermédiaire nous fait partager sa science du pilotage, notamment les trajec-toires et le freinage. Ah bon !? on n’utilise pas le frein AR en circuit ?

4ième et 5ième run. Les tours s’enchaînent avec une facilité gran-dissante. Méfiance cependant car la piste est rendue grasse par le crachin si bien que le nombre de participants a sensiblement dimi-nué par rapport aux premiers runs. Je me sens de plus en plus à l’aise.

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Collé dans la roue AR de Gregory, je m’applique à soigner mes t r a j e c t o i r e s et freinages pendant que lui s’amuse à mettre sa MTS en travers dans les virages en la cabrant avant même d’atteindre le point de sortie  ! Impressionnant !

Ce sera sur cette leçon d’humilité que je rejoins pour la dernière fois de la journée l’allée des stands. Entre l’amateur de circuit du dimanche que je suis et le pilote professionnel de la Mertens School, il y a bien évidement un fossé incommensurable. Je suis fourbu mais satisfait de cette journée qui me laissera un souvenir impéris-sable. Souvenir également gravé sur mon Smartphone, qui porte les stigmates de sa chute ; il a glissé hors de la poche de mon cuir au bout de la ligne droite des stands lors du dernier run. Je l’ai récupéré en fin de journée, il était en pièces détachées, et vous ne me croirez pas lorsque je vous dirai qu’après avoir assemblé les différents morceaux, il a fonctionné tout à fait normalement! Bonne pub en tout cas pour Blackberry : ils sont solides, presque aussi solides que nos Ducati… ! 

Merci Olivier, on dirait bien que celui-là reviendra sur la piste. Il semble piqué par le jeu et il n’est pas le seul, même si certains sont refroidis par les chutes ( les leurs et celles des autres). Il y en a d’autres

qui forcent leur talent, leur courage et le respect. Marc qui sort de sa dernière session est de ceux-là. Il nous raconte sa journée par le menu.

Yes  ! C’est reparti pour 5 runs comme l’an passé et ce, avec un nouvel instructeur : Grégory Fastré s’il vous plait !

Après le briefing de bienvenue de Stéphane et le premier cours de Greg (oui je les appelle par leurs prénoms … vous savez, nous les pilotes de pointe, on ne fait pas de chichi !), me voilà prêt pour mon premier run.

20 minutes plus tard, je rentre déçu : je ne le sens pas, ce n’était pas le pied attendu. Est-ce le temps qui n’est pas au top du top ?

Les cours se suivent et les runs aussi … Je m’améliore au fur et à mesure.

Pas en vitesse de pointe (ce n’est pas mon objectif ) mais je m’ap-plique à bien mettre en œuvre les différents conseils que nous donne notre instructeur : le point de corde, le regard, le freinage, le déhanchement …

Ça y est, je retrouve la pêche et l’envie de faire ce 4ième run.

Après un quart d’heure de piste, la pluie s’invite.

B e a u c o u p rentrent mais

je décide de continuer … Ce ne sont pas quelques gouttes qui vont me priver de mon plaisir. D ’ a i l l e u r s , quand on est en balade, q u ’ e s t - c e qu’on fait quand il pleut

et que l’on se trouve à 200 kms de la maison ? … On continue.

Mal m’en a pris. Dans la longue courbe rapide Chambon, étant un peu trop optimiste, j’ai pris mon virage comme s’il ne pleuvait pas.

Mes deux roues ont décidé, de concert, de glisser. Mais c’était sans compter mon adresse au redres-sage d’une moto en glissade. J’ai donc réussi à redresser la meule avec, comme conséquence directe, un changement de trajectoire.

Me voilà dans l’herbe … Ne pas toucher aux freins, embrayer et attendre.

Mais voilà qu’elle part de l’avant sans prévenir … Rien su faire m’sieur !

Après quelques dizaines de mètres en mode tondeuse à gazon, je m’immobilise à côté de ma belle qui l’est un peu moins mainte-nant. Je me relève comme un seul homme : rien de cassé, me mettre à l’abri d’une autre chute éventuelle. Même pas eu peur !!!

J’attends avec impatience que le camion balai vienne me chercher et c’est le retour au stand.

Ce que j’explique toujours à mes élèves, c’est qu’on ne doit jamais s’arrêter sur un échec.

Grâce à mon pote Jean-Pierre, Masta et Eric pour les moqueries gentillettes, ma moto est remise en état et je décide de faire mon dernier

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run.

C’est parti … je vais net-tement moins vite mais je reprends confiance. La piste est sèche et je m’amuse de nouveau sans aucune appréhension de la chute.

Dernier drapeau à damiers et la journée se termine sur une note positive.

Bon, ma moto est un peu chiffon-née, j’ai mal aux côtes mais ce fut encore une chouette expérience entouré de gens passionnés et passionnants.

Et je quittai Marc, chapeau l’artiste ! Je me dirigeai vers le village, où trônaient les AMG au milieu de l’installation des Ducatis Stores ( un grand merci à eux pour avoir parti-cipé à la journée, à s’être pliés aux exigences de l’organisation ), pour rejoindre le stand DSB qui jouxtait le camion Ducati et les motos de prêts en partance vers des essais sur route. Je vis un des ouvreurs qui se faisait relayer par Titi, j’en profitai pour aller l’interroger dès qu’il enlèva son casque. «  Eh bien Dan, tu as une sacré banane, moi qui pensais que tu serais déçu de ne pourvoir être sur la piste. »

C’est vrai que quand la date fût lâchée sur le fofo du DSB, j’ai sauté sur mon agenda et j’ai booké la date. Et puis très vite malgré quelque hésitation ( une seule, de fait), je décide de m’inscrire cette année pour aller tâter de la piste, d’autant que je me sens mieux sur la moto ces temps derniers (toujours mieux dessus que vautré sur le

bitume à côté d’elle, hein…).

Je me disais que cela me ferait du bien vu que depuis ma gamelle à l’Autunno 2010, je n’avais pas trop roulé, du fait d’une séance de plâtre de presque 3 mois, et autres déboires… faudra vraiment que je pense à changer mon pseudo par «Calimero» ou «Wild Coyote» …

La date se rapproche et j’ai encore accumulé quelques kilomètres de beaux virolos qui me font penser que le genou va aller frotter à Mettet, même avec le HM… mais le doute s’empare de moi… ainsi qu’une mécanique capricieuse… par soucis de sécurité, j’annule la piste et m’inscris dans les volon-taires pour accompagner le Demo Tour en balade de test.

Pour ne pas être le seul à devoir me lever tôt, je passe chercher Nico avec la Renault Clio de rem-placement avec laquelle roule ma femme, et m’aperçois en route qu’en fait ni la 5 ni la 6 ne passent. Pas grave, on arrive sous un ciel menaçant à Mettet, à fond de 4, on négocie avec le gorille de l’entrée pour pouvoir descendre nos équi-pements et dépose la caisse à 37km sur le parking du haut…

Moi qui pensais arriver comme un pacha, me voir offrir

un p’tit kawa (pardon? Non! Noir le kawa pas verte!!!), pouvoir me chan-ger tranquillou, poser mon

cul sur un des motos de test et rouler 2 ou trois fois le RB test pour le mémoriser… éh

bé, c’est râté!!!

Heureusement Anne-So et Simon, sont déjà sur le pied de guerre, tentes montées, tables installées, prospectus prêts à être distribuées,…

Si les motos de test sont bien là, trois Diavel et une Mutistrada 1200, il semblerait que les Tripy test et balade ne soient pas encore confi-gurés… qu’à cela ne tienne, on va s’en charger…

Au fait? Quelqu’un aurait-il un ordi?... Bé, il était dans la caisse, là… personne ne l’a vu?

Après des recherches approfondies, il apparaît enfin… avec ses p’tits soucis (batterie faible, pas de prise pour brancher le chargeur dont il faut maintenir la fiche avec le doigt avec un angle exact de 27°31’06», sans ça… pas de charge…Mais au DSB, on est des branleurs?… ou alors, on est des braleurs???? Donc on parvient à en installer un, de Tripy, que j’embarquerai sur un Diavel, en ouverture du premier tour de reco de la balade test de +/-32km, autant de routes pourries (trous, flaques ou 5cm de boue ou de gravier, au choix…)

et de déviations pour cause de commémoration d’une bataille de l ’époque napoléonienne, ce qui ne manque

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pas de causer d’autres problèmes (beaucoup de trafic, pleins de B.A.R. stationnées sur le bas côté empiétant sur la chaussée, et des hordes de clowns en habits d’époque qui se font la guéguerre avec leurs mousquets factices…)

Revenus aux stands, et les sessions piste s’enchaînant, on se fait tirer l’oreille par les gars du camion Ducati parce que nous sommes rentrés un peu tard…

On doit passer au flamand pour leur expliquer les déboires ren-contrés et le fait que nous allons devoir utiliser la boucle de +/-24 km que personne n’aura encore roulé… mais en fait, on s’en tape, ce qu’on veut c’est rouler… tant qu’il ne pleut pas… et pendant ce temps, les sessions de piste conti-nuent de s’enchaîner…

Au final, la petite boucle fut rapide-ment mémorisée, et en dehors de quelques «traîne-zizi» on a baladé, au rythme de presque une sortie de 4 motos à chaque demi-heure (au lieu de chaque heure, tel que planifié par les sbires de chez D(N/W)E, on a bien roulé… et même sous la drache…

Que dire sinon, que je n’achèterais pas de Diavel comme moto unique,

mais que je l’ai trouvé très

s y m p a … bé, oui,c’est vache-ment différent d’un HM, d’une 1098, d’un D16, ou d’une ST 2/3/4 S ou pas (biffez la mention inutile)… mais elle offre quelque chose de totalement inédit.

Belle finition, position singulière, j’ai d’ailleurs éprouvé du mal à trouver le pose-pieds… technique de virage sensiblement… euh… «pas habituelle»… mais alors ce moteur…!!!

Je ne parle pas du mode «urban» qui contrairement à ce type de moto doit probablement être destiné aux moto-écoles, mais bien du mode «Touring» qui te fait com-prendre à qui tu as à faire et surtout le mode «Sport» ou «banane-ins-tantannée-longue-comme-ça» (NDLR: qui était le premier nom choisi par Ducati, mais finalement pas validé car il impliquait l’instal-lation d’un écran 44» sur le réser-voir de la moto… si,si! Demandez à Sleop!) qui t’allonge les bras de 1cm par km parcouru!

Même si j’avais l’impression qu’il y avait moins de participants que l’an dernier, sans doute à cause de la météo incertaine, des habituelles

nombreuses chutes en piste (désolé pour ceux qui ont été au tas) ce fut un belle édi-tion… mais

faudra prévoir un bar DSB ou une p’tite sauterie

de clôture pour les pro-chaines éditions…

Tu as raison, Dan et tu n’est pas le seul à l’avoir

fait remarqué. C’est vrai que ça nous a tous man-qué, l’Asti et le gâteau.

Mais bon le DSB n’a pas tous les ans 5 ans. Donc l’année prochaine pas de gâteau pas d’Asti mais il faudra prévoir quelque chose pour nous réunir pour échanger autour de cette journée.

Et Dan d’ajouter : Merci aux p’tites mains de l’ombre d’avoir rendu ceci possible, et pour ce qui est du BBQ, changez pas de crémier, ok!

Et une spéciale dédicace à notre Froggy : la prochaine fois, essaye d’user un peu les roues avants des motos de test aussi, hein?!

Je laissai Dan prendre son relais et le quittai pour tendre le micro vers Séb Cougnon qui descendait du Diavel.

Même si je n’ai pas  participé à la journée circuit j’ai pu me faire plaisir en faisant une petite balade sur le Diavel. Quel pied! Bref une journée magnifique avec une organisation impeccable. Merci aux organisateurs et à ceux qui étaient présent pour faire de cette journée, un  accueil super, comme toujours avec Anne-Sophie et les membres toujours tout sou-rire. Une journée vraiment très sympa.

Ca fait vraiment chaud au coeur tes encouragements et remercie-ments, ils sont la récompense pour le Staff et son dévouement. Merci pour eux !

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Seb me tira par la manche pour ajouter : « L’année prochaine, je serais sur la piste. Promis! ».

On y compte bien, Seb  ! On y compte bien ! En parlant de piste, je vis Nino qui rentrait de sa der-nière session. Je l’abordai alors qu’il enlèvait le tape sur les clignos et

phare. Il repartait par la route sur la moto avec laquelle il avait tourné toute la journée sur la piste. Il était arrivé avec le soleil levant en Ducati.

J’arrive à la fin de cette super journée. J’ADORE la piste et l’ambiance qui y règne. Rien que l’arrivée ce matin à la fraîche, je me suis empressé d’aller saluer tout le monde. Anne-Sophie me dirige vers une bande de joyeux campeurs DSBien. Tout le monde à la banane,la journée s’annonce

bien à part la météo.

On s’entraident aux pré-paratifs pour passer au contrôle technique. Après un petit café entre potes, premier briefing, pre-mier run.

Je m’installe à la fin du groupe(30),l’adrénaline au max. Deux tours plus tard,j’ai enregistré le tracé, j’ouvre progressivement les gaz. Je remonte assez facile-ment un grand nombre du groupe débutants (voir très débutants). Les copains disent que je suis pas à ma place et de changer de catégorie. NON, j’y suis, j’y reste et en plus je m’amuse comme un petit fou. A l’heure du repas (bien mérité, lever a 5H30) les sourires et l’ambiance

s o n t au rendez-vous, ça faisait plaisir à voir.

Après le café, re briefing, re run et la pluie qui s’invite avec quelques sor-ties de pistes sans trop de gravité..

J’ai vraiment apprécié cette journée au point que j’ai pris rendez-vous pour plusieurs TRACKS la saison prochaine.

Encore bravo et merci au PREZ,au STAFF, à nos deux PLAY-MOBILES à l’entrée pour cette super organisa-tion (un monde de fou) et surtout une énorme OLA pour le dévoue-ment et la bonne humeur éternelle d’AS, notre fée à tous.

VIVEMENT l’année prochain.

A bientôt,,

Tu l’as dit Nino, à l’année prochaine !

Sûr que nous allons remettre ça et peut-être plus encore si des voca-tions d’organisateurs de piste se découvrent au sein des membres du club.

Après une journée pareil, le staff peut raisonnablement y rêver, non ?

Qui relève le gant ?

Sam

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26 DESMOPASSION N°22/2011

Au moment où j’écris cet article, avant de l’envoyer à la rédaction du DSB, mes pensées vont vers Marco Simoncelli. Marco a été victime d’un terrible accident moto sur circuit et il n’a eu aucune chance de s’en sortir. Et oui, Marco se trouvait au mauvais moment au mauvais

endroit … on peut donc parler de la fatalité. Marco est mort pour sa passion … malheureusement.

Nous, membres du DSB, nous ne sommes pas doués comme les pilotes du Moto GP. Et pourtant, nous pratiquons à 90% notre pas-sion sur la voie publique, ce qui est encore plus dangereux.

Pourquoi je veux attirer l’attention sur ce sujet ?

Un accident ou une chute en moto est toujours le résultat de plusieurs facteurs. Un accident ou une chute en moto est rarement inévitable. La vitesse est une cause principale, elle revient à chaque fois lorsqu’une analyse se fait par un expert. Une vitesse trop élevée, un motard non attentif, une moto qui n’est techniquement pas en ordre, d’autres usagés de la route qui ne respectent pas le motard …

sont les facteurs négatifs peuvent être la cause d’un accident et il y en a d’autres encore. Il faut être conscient que quand nous roulons en moto sur la voie publique, nous traversons une jungle de dangers, à nous de veiller à pratiquer notre passion commune sans malheurs.

Comme nous sommes amenés à faire des balades où nous sommes parfois nombreux, certaines règles et un cadre ont été mis en place par le Staff et le délégué sécurité.

Dès la Primavera, nous avons décidé, au DSB, d’utiliser des vestes fluos pour nos capitaines de route. Des groupes ont été constitués et pour obtenir une meilleure homo-généité dans les groupes, nous avons introduit des couleurs par groupe. Chaque capitaine porte sur son dos un numéro de 1 à 3. Le nombre de groupes peut varier suivant le nombre des participants à la balade.

Les différentes couleurs signifient :

Vert = débutants

Bleu = avancés

Rouge = motard depuis plusieurs années

Noir = motard expert ayant une grande expérience sur minimum 10 ans de pratique

Le fait d’avoir introduit une section sécurité au sein du DSB fait qu’à chaque départ d’une balade un briefing attire l’attention sur la sécurité. Nous sommes certains que cela ne vous laisse pas indiffé-rents et pour cela, nous aimerions vous remercier. En effet, depuis la Primavera jusqu’à l’Autumno, plusieurs balades ont été organi-sées et c’est avec grand plaisir que nous pouvons constater qu’aucune chute ou aucun accident n’a eu lieu lors de ces sorties. Est-ce un hasard? Nous ne croyons pas.

Une année sans malheur, c’est aussi, et principalement, grâce à vous et grâce à votre comportement rou-tier, merci !

Par ailleurs, tout récemment, le secrétaire d’Etat à la mobilité Etienne Schouppe a fait modifier l’Arrêté royal visant à promouvoir la sécurité des motocyclistes.

Cette nouvelle loi belge est en vigueur depuis le 01.09.2011.

En voici un petit résumé. Nul n’est censé ignorer la loi, n’est-ce pas ?

1. Remonter les files

A partir du 1er septembre, les motocyclistes sont autorisés à remonter les files à condition de ne pas dépasser les 50 km/h et que la différence de vitesse avec les autres véhicules qu’ils dépassent ne soit pas supérieure à 20 km/h. Les motocyclistes qui veulent passer

SECURITE

Par Guy Janssens

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entre les voitures qui roulent lente-ment ou sont à l’arrêt doivent pour ce faire emprunter l’espace entre les deux bandes de circulation les plus à gauche.

2. Se garer sur le trottoir

Dans les agglomérations, les motos peuvent être garées sur le trottoir et sur la berme rehaussée à condi-tion de ne pas gêner les autres usa-gers de la route et de laisser libre une bande praticable d’au moins 1,50 m.

3. Transport d’enfants à moto

Toujours à partir du 1er sep-tembre, les enfants à partir de 8 ans peuvent être véhiculés en tant que passager sur n’importe quelle moto. Les enfants de 3 à 8 ans peuvent prendre place comme passager uniquement sur un deux-roues de 125 cc, équipé d’un siège enfant spécial. Les enfants de moins de 3 ans ne peuvent pas être véhiculés à moto.

4. Vêtements de protection

L’obligation pour les motocy-clistes de porter un casque est étendue et définie comme l’obli-gation de porter des vêtements de protection. Outre un casque, ces vêtements de protection se composent de gants, d’une veste à manches longues et d’un pantalon long ou d’une combinaison. Les chaussures – bottes ou bottines – doivent protéger les chevilles.

5. Bandes bus

A partir du 1er septembre, les motos peuvent aussi emprunter les bandes de circulation réservées aux bus.

Est –ce que cette nouvelle loi nous assurera une meilleure sécu-rité en tant que motard ?

Oui et non, il y a à boire et à manger.

Pourquoi cette nouvelle loi n’a-t-elle pas précisé ce que sont des vêtements de protections ?

Un pantalon jogging peut égale-ment servir comme pantalon long !

Comment mesurer les 20km/h de différence entre la vitesse des autres usagers de la route et vous-même quand vous aller appliquer la nouvelle loi qui nous autorise officiellement à remonter les files ?

Ceci pour vous dire que cette nouvelle

loi est loin d’être complète et je crois qu’une bonne loi pour les motards ne peut qu’être écrite et définie par un vrai motard…y a-t-il des candidats parmi nous ?

Vu à quel point la vie nous est pré-cieuse, je dirai : « quand vous sortez avec votre Ducati pour pratiquer votre passion, pensez toujours à votre sécurité et celle des autres. »

Marco…de là-haut…nous fait un clin d’œil.

Guy

SECURITE

Par Guy Janssens

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Tout d’abord une petite présentation des participants et des bécanes. Nous sommes six copains de longue date, dispersés un peu partout sur le territoire belge.

Alain est de Esneux(Liège), roule sur quatre Guzzi. Pour ce grand voyage, il prendra sa nouvelle calif’ vintage.

Marc est de Beauraing, roule sur une Guzzi 1200 sport.

Patrick est d’Ottignies, roule sur une Guzzi 1100 Breva.

Bart est de Bruxelles, tout comme Jean, le véritable guzziste de très

longue date : 73ans, roule sur une calif de plus de 140 000 kms.

Et votre serviteur est de Durbuy mais expatrié à Braine le Château.

Tout a commencé sur le quai d’une gare : j’attendais le train pour Braine l’Alleud et, juste derrière moi,  Bart attendait celui d’Anvers. Après de chaleureuses retrouvailles, la conversation se porte naturelle-ment sur notre passion commune : la moto et les grands voyages.

Je lui demande...  «  Alors Bart  : as-tu des projets pour 2011? ».

Il me répond  : «  Je ne sais pas trop pour l’instant, mais si tu te souviens de notre dernier périple, en Croatie, en 2010, nous avions discuté d’un futur voyage en Transylvanie (Roumanie) ».

Je prends la balle au bond : « Ok ! Bart, c’est parti ! Nous allons en Roumanie ! ».

Facile à dire, mais il reste à trouver des amateurs, des dates, réserver des hôtels(gros travail)etc.....

J’allais oublier une chose : ce jour-là à Bruxelles Central, nous nous sommes retrouvés à trois copains (voyage 2010) dont un certain mister Hervé (Aprillien) comme quoi il y a parfois des rencontres!!

Malheureusement celui-ci décli-nera notre invitation avec de gros regrets (le boulot).

Après quelques coups de télé-phone, le groupe est formé, les dates trouvées,et la première réunion peut 

commencer.

Nous nous retrou-vons dans un resto cinacien,bien connu pour sa superbe cui-sine et ses vins d’Ita-lie fabuleux...le San Marino. Le voyage

étant mis sur pied, je me charge de la réservation des auberges pour la Slovaquie, la Hongrie, le Maramure (RO), la Transylvanie (RO) et les portes de fer (RO). Bart se chargera de trouver des hôtels en Allemagne et Tchéquie. Pour la suite, à partir de la Serbie, le choix est libre, c’est un trop grand risque de faire des réservations, il peut arri-ver beaucoup de choses sur une distance de plus de 6000 bornes.

Après beaucoup de recherches, de lecture, d’infos, je propose un itinéraire qui semble plaire à tous.

A vos calepins !

Voilà le Road book dans les grandes lignes : départ de Bastogne(petit café) ensuite le Luxembourg, Allemagne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie ou Ukraine et trois étapes en Roumanie(Maramure, Transylvanie,portes de fer et le Danube)ensuite passage vers la Serbie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Slovénie, Autriche et retour...

Soit deux semaines et demie de voyage.

Un petit problème allait se poser. Fallait-il passer par l’Ukraine ou la Hongrie??

Alain et moi étions très chaud pour passer via l’Ukraine, les autres, pas du tout : le pays n’est pas trop sécu-risé pour les voyageurs (d’après les infos glanées à gauche, à droite sur différents forums).En plus Jean, Bart, Patrick et Marc n’avaient pas d’assurance pour ce pays : le prix à la frontière pour une assurance

28 DESMOPASSION N°22/2011

CR: Trip en Roumanie

Par Serge Hougardy

1er jour en Allemagne souper à quelques km de Nuremberg

Notre hôtel en Tchéquie

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tran-sit est de plus de

20 Euro!!

Bon, après quelques discussions, le choix est fait, nous traverse-rons la Hongrie avec étapes à Tokaj(célèbre pour ses vins).

L’itinéraire convient maintenant à tout le monde, il faut se préoccu-per de la logistique et je trouve, via internet, des auberges et hôtels à bons prix( de 30 à 35 Euro avec petit déj’ en chambres individuelles) via booking.com. D’ailleurs, je recom-mande chaudement ce site aux futurs voyageurs!!

13 juin 2011 : le grand jour est enfin arrivé ! Rendez-vous à Bastogne, 08h30, pour le désormais tradition-nel petit déj’ sur la place.

La première étape est assez rapide, il faut faire des bornes (750km) pour loger dans la région de Nuremberg. Du coup nous ne nous attardons pas trop avec les virolos arden-nais, mis à part le Luxembourg et une petite partie de l’Allemagne (superbe). Bart connaît cette région comme sa poche et tout ça sans gps, mon bon monsieur ! Ensuite ce sera autoroute jusque notre point de chute, situé dans un charmant petit village. Le repas du soir sera excellent (une spécialité du coin : de la carpe est au menu).Après une soi-rée très agréable, arrosée d’un très bon vin

allemand, nous rega-gnons nos chambres pour une nuit de repos nécessaire.

Le lendemain matin, nous dégustons un incroyable petit déj’ allemand (très

très copieux) et c’est le départ vers 09h00.... pour une étape de +/- 450 km qui nous conduira à Vekabïtes en Tchéquie (quelques kilomètres de Brno).

Arrivé aux environs de la fron-tière tchèque, j’ai des souvenirs qui remontent à la surface : il y a trente ans, je me suis arrêté à cette même douane qui, à l’époque, était la séparation entre l’Europe de l’ouest et le rideau de fer. J’étais arrivé jusque là en Skoda coupé 110R et une minuscule caravane, le passage étant bien plus difficile en 1980, soldats en AK47, les chicanes, et d’autres policiers en civil pas très rassurants.

Première constatation en Tchéquie, le pays semble vivre au ralenti, les gens sont calmes, très disponibles, pas de stress. Autre constatation, les motos sont très rares  ; nous croiserons un motard avec armes et bagages en Jawa qui apparem-ment est très heureux de nous rencontrer. Il nous salue très cha-leureusement, j’ai le temps de me retourner et d’apercevoir que c’est une plaque Hongroise. Quelques kms plus loin, nous dépassons un gars en motocyclette (style Simson) avec à sa gauche un énorme

rétroviseur de camion… J’ai envie de m’arrêter pour prendre la photo mais, si je commence comme ça, je ne suis pas arrivé au bout de mes surprises!!

Notre vitesse est très relax entre 90 et 110. Nous respectons les limita-tions car la police est très présente. Le temps est magnifique mais pas trop chaud. La découverte de ces paysages inconnus, le calme des routes, nous rend très heureux. C’est un véritable plaisir.

A +/- 70km de Vekabites, une petite partie d’autoroute (que nous devons prendre) divisera le groupe en trois. Marc, Bart et Patrick vont se lâcher et rouler à plus de 170km/h.

Résultat  : Jean et Alain en calif vont laisser partir pour se retrou-ver sans gps ni carte dans cette région inconnue. Moi, de mon côté, comme je ferme le groupe, je reste coincé un moment derrière un semi-remorque (dans les travaux) et lorsque j’ai enfin la possibilité

de dépasser, les autres ont dis-paru de ma vue.

Une bonne chose n’arrivant jamais seule, je dois faire de l’essence !

Je sors à une bretelle d’auto-route pour faire le plein

CR: Trip en Roumanie

Par Serge Hougardy

la Morini de Bart perd ses boulons...le radiateur se

balade.

paysage en Tchéquie

Page 30: 201111-Desmo Passion N°22 - Novembre 2011

(heureusement j’avais une bonne carte et un gps) et par un petit miracle, j’ai retrouvé les deux lous-tics en calif. Nous avons continué notre chemin en toute tranquillité pour arriver à destination, vers 17h00.

J’ai quand même poussé une gueulante sur les trois excités de l’autoroute....Ce n’est pas une petite balade d’un jour quand même !

Ensuite, tout est rentré dans l’ordre : nous sommes passés au resto pour déguster des plats succulents, au hasard car le menu est en tchèque et allemand !!!

Le soir tout est d’une tranquillité incroyable ! Quelques jeunes se sont réunis sur la petite place pour jouer de la guitare. A 22h00  : calme total. Plus personne dans les rues. C’est à cette étape que Bart a constaté que le radiateur de la Morini se baladait.

Le lendemain matin, il y avait un petit magasin (datant certainement de l’époque commu-niste) avec un bric à brac incroyable… mais, heureusement, il y avait dans son «bordel»ce qu’il fallait réparer la moto. Et puis fallait pas trainer pour cet arrêt technique, le voyage n’attend pas …

Nous sommes déjà le 3ième jour et nous quittons Vekabites ( en Tchéquie pour ceux qui

suivent) pour Zvolen (Slovaquie). Comme l’étape n’est pas très longue, +/- 350km par des routes agréables avec quelques petites montagnes dans les basses Tatra, Marc trouve que nous allons arriver trop rapidement à l’hôtel. Il propose de passer par Přerov-Novyjicin et de rejoindre la Slovaquie via Zilina, un détour volontaire d’environ 150km en plus.

Le temps est au beau fixe, il fait déjà très chaud et je n’ai pas trop envie de me trainer par les plus hautes montagnes! Pour moi c’est non. J’ai envie de profiter de mon temps libre pour découvrir cette jolie petite ville avec son château,

donc je choisi de suivre l’itinéraire que j’avais tracé au départ.

La route est très agréable, assez rou-lante, très peu de circulation mis à part quelques tracteurs d’une autre époque.

Après 80km, nos routes se séparent,

les cinq autres prennent la direction de Prerov, je me retrouve seul et je continue en direction de la fron-tière Slovaque (m’en fous, je suis un solitaire).

A quelques km de la «dogana», je m’arrête pour une pause bien méritée, et j’en profite pour visiter le village de Horni Becva et pour faire une dégustation gratuite de cerises divinement bonnes.

Me voici dans un nouveau pays...et première constatation : la Slovaquie a vraiment évolué par rapport à la Tchéquie. Pourtant, il y a de nom-breuses années, elle était le parent pauvre de la Tchécoslovaquie.

Mais ici, les voitures sont modernes, les routes impeccables, les villages vivants et très colorés, un peu comme la Slovénie. A croire que le passage à l’euro est bénéfique pour les Slovaques. C’est très agréable de retrouver l’euro, il est très facile de faire des comparaisons et de s’aper-cevoir que les prix sont dingues par rapport à chez nous...  : une plzen (bière) d’un demi litre pour 0,85

euro, une glace deux boules pour 0,50 euro. Le plus important...  : un litre de 95 oct pour 1,150 euro!!!

Vers 14h30 j’arrive à Zvolen, décharge les bagages de la Ducati, prends une douche relaxante ensuite … en avant pour la décou-verte de ce petit para-dis ! C’est superbe avec son château, ses deux magnifiques «églises», ses terrasses qui invitent à la farniente. De nom-breuses Slovaques sont

installées et profitent de cette ambiance extraordinaire... J’ai déjà vu des choses plus désagréables à regarder et bizarrement je n’ai vu que les femmes. Si, si, je vous assure!!

30 DESMOPASSION N°22/2011

entrée en Roumanie et direction le Maramure: première rencontre avec le passé

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31DESMOPASSION N°22/2011

Vers 19h00, nos cinq loustics arri-vent lessivés par cette étape.

Heureusement, j’avais décou-vert dans l’après-midi un petit resto typique … Nous en pro-fiterons pour nous régaler en solide et surtout liquide  ! Après une bonne nuit, nous par-tons pour une étape assez facile de 300km pour rejoindre le village de Tokaj, célèbre pour ses vins blancs mondialement connus.

Le groupe se séparera en deux,Marc, Patrick et Jean préfèrent  rajouter une bonne centaine de km à l’iti qui était prévu.

Alain, Bart et moi même suivront la route plus directe mais pas la plus désagréable. Après +/- 60 km, nos amis bifurquent pour s’enfoncer par des routes de seconde zone (Il y a parfois de ces surprises dans ces pays  !). Après le passage de ce qu’il reste du poste frontière entre la Slovaquie et la Hongrie, nous nous arrêtons pour abreuver nos montures et nous ravi-tailler en solide et liquide, dans une station service gérée par un monsieur super sympathique qui nous parle  longuement de nos motos.

Il était vraiment en admi-ration devant la Morini de Bart  ! En souvenir, nous recevons chacun un auto-collant avec un grand «H» …

Notre route est très agréable, accompagnée par un soleil de plus en plus chaud.

Dans cette partie de la Hongrie, le temps semble s’être de nouveau

arrêté dans les années 70’ : des trabi, de très a n c i e n n e s s k o d a à m o t e u r arrière, des w a r t b u r g à moteur 2 temps, de vieux trac-teurs (made in URSS).

Nous croisons aussi des enfants et des paysans qui vont travailler à l’ancienne dans les champs : ils nous saluent chaleureusement. Ca fait chaud au cœur ! Cest une chose qui n’existe plus dans nos pays «capitalistes», depuis de nom-breuses années.

Vers 13h00 nous arrivons dans la région de Tokaj et, surprise : beau-coup de nids de cigognes, sur presque tous les vieux poteaux électriques  ! Un peu comme

dans certains villages Alsaciens....seraient elles attirées par le vin blanc??

Les vignes sont magnifiques.

Tout est très coloré : les maisons, la nature fleurie … Toutes ces odeurs...

Après avoir musardé encore une petite demi heure, nous apercevons la plaque qui nous indique «welcome to Tokaj».

Nous voici devant notre hôtel, qui semble dater de l’époque communiste : la couleur du bâtiment est d’un vert à vomir, les fenêtres style sous marin, à l’intérieur l’ambiance est bizarre!! Un ascenseur pas très rassurant, des chambres très anciennes mais très propres et une salle de bain «trop marrante».

Point positif, l’accueil est génial et le repas du soir, accompagné d’un très bon tokaj, nous enchantera.

Nous passons l’après midi à flâner à la découverte de cette région et à pro-fiter d’une belle terrasse ombragée pour déguster de la bière hongroise,du vin et un succulent gou-lash. Les autres arriveront en fin d’après midi assez marqués par leur «petit détour».

Avec cette étape, nous approchons du but que nous nous étions fixé, la Roumanie, ce n’est pas

encore notre destination finale  : la Transylvanie «pays de Dracula».

A nous le Maramure, région à ne pas manquer pour ses superbes églises en bois qui sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et le cimetière joyeux de Sapanta, unique et incontournable. Malheureusement, le temps nous manquera pour visiter toutes ces merveilles.

Pour résumer, départ le lendemain, vers 08h30, de Tokaj pour prendre

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toute une histoire...la trabi..très nombreuses sur les routes hongroises.

la célèbre route «la transfagaran»

la direc-tion de Nyirgihaza.

Ensuite la frontière roumaine et Statu mare.

Le temps est merveilleux pour rou-ler. Il faut faire très attention aux limitations de vitesse  : la police Hongroise est vigilante et pré-sente dans pratiquement toutes les agglomérations.

A quelques km de Mateszalka, je remarque un nombre tou-jours plus important de «vielles caisses»Volga m24,VW Passat de la première série,etc...immatriculées en Ukraine. La frontière ne doit plus être très loin…

Effectivement, à un grand carre-four, il est indiqué»statu mare RO» et dans l’autre direction Ukraina. J’ai vraiment très envie de prendre la route qui me conduira dans ce pays mystérieux : ce n’est qu’à un saut de puce !

J’ai juste le stress de rester trop longtemps au contrôle douanier et de devoir attendre deux ou trois heures avant de pouvoir remettre les roues de la ST4s sur le territoire roumain!

Autre souci... J’ai pas très confiance dans la ST4s avec ce qu’elle m’a joué comme blague avant ce voyage… Donc la raison l’emportera.

Mais si tout va bien  : promis, la ducati ou une autre foulera le sol de ce pays en 2012.

Alors, en avant pour la direction opposée!

Vers 14h00, nous entrons sur les terres du très célèbre «VLAD».

Ensuite, pré-o c c u p a t i o n p r e m i è r e . . .trouver une banque pour t r a n s fo r m e r nos Euro en Lei.

A l’entrée de Statu mare, sur la droite, il y a une banque.

Sans hésiter, j’entre et je demande à la charmante employée «parlez vous français»?

« Mais certainement » me répond-elle!!

La langue française est comprise et parlée par de très nombreux Roumains…

La transaction effectuée, il faut trouver de quoi satisfaire nos estomacs affamés. C’est sans trop de difficulté que nous trouvons un petit café-resto à une centaine de mètres de la banque. Petit souci, il est plus de 14h30 et plus grand chose à se mettre sous la dent!

Nous entrons et, re-bonne surprise, le patron se débrouille un peu avec le français: il nous explique qu’il y a encore suffisamment de potage avec du pain et du fromage de brebis...c’est parfait … Quand on a faim, tout est bon! Et effectivement, cette soupe est un régal!!!

Constatation: en Roumanie, les villages s’étirent tout en longueur le long de la route principale. Il n’y a pas de centre.

Deuxième constatation: Des églises orthodoxes mais aussi catholiques(deux ou trois par village).

P o u r t e r m i n e r, l e s voitures»Dacia»ex-futur-de nou-veau Renault 12 qui ont 30 ou 40 ans et qui circulent à des allures d’escargot et souvent en surcharge.

Il y a aussi ces fameuses charettes tirées par un ou deux chevaux...

Bart me disait: «Je veux voir une dacia tirée par un cheval». Son vœu s’est réalisé, sauf que c’était une demi dacia (type r12)!

Vers 16h00, passage par le centre ville de Baia mare, sous une chaleur torride. Circulation très importante avec de nombreux camions et voi-tures polluantes et, cerise sur le gâteau, un immense marché, sans oublier les trois gps «HS»dans cette zone.

Il ne reste qu’une vingtaine de km avant d’arriver à notre hôtel du jour et nous mettrons 1h30 pour parcourir cette distance.

Nous nous sommes perdus dans des chemins non asphaltés (comme en Slovénie en 2010 - remember Hervé).

Heureusement qu’un gentil mon-sieur en camion nous guidera jusque Baia sprie. Nous arriverons à destination sur les genoux, mais le superbe paysage, un excellent repas, quelques bouteilles de bons vins et deux ou trois whiskys clôtureront cette soirée.... et notre fatigue ne sera plus qu’un mauvais souvenir ;

La suite dans un prochain épisode...

Serge

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33DESMOPASSION N°22/2011

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