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Date d’actualisation : 28 Avril 2011 Rédactrice : Laurène Paris 1. PROVENANCE DU PRODUIT Pays : Pérou Région : Loreto Province : Maynas District : San Juan, entre Iquitos et Nauta Sites d’intervention : communautés rurales situées sur la route menant d’Iquitos à Nauta : Caserio Huambe Km 50, Paujil Km 35, Nuevo Horizonte Km 39, 13 de julio Km 44, Ex petrolero Km 41, San Pedro de Pintuyacu Km 37, 13 de Febrero Km 32. 2. LES PRODUCTEURS DE SACHA INCHI Chaque communauté accueillant le projet « Sacha Inchi » se compose d’environ 400 familles. Parmi l’ensemble de ces familles, 160 sont adhérents au projet, chacun cultivant deux hectares de Sacha Inchi, soit un total de 320 hectares cultivés. Les bénéficiaires sont des agriculteurs le plus souvent natifs de la région. Vivant en milieu rural, leur principale activité est l’agriculture et l’élevage avicole. L’Indice de Développement Humain (IDH) de la région est de 0,563 contre 0,620 en moyenne pour le Pérou (BCRP, 2009). En 2008, 49 % des loretanais se trouvaient en situation de pauvreté et 21 % en situation d’extrême pauvreté. En effet, le revenu moyen mensuel par famille est en moyenne de 201 Soles, soit 57 , ce qui correspond à 40 Soles ou 10 par personne. L’espérance de vie y est de 67 ans contre 70 ans pour la moyenne du Pérou. Il est important d’insister sur le fait que le développement social du département du Loreto est très inégal entre le milieu urbain et les zones rurales, notamment en raison des difficultés des autorités à apporter des services de base aux communautés dont la dispersion géographique pose de sérieux problèmes de logistique. Le taux de dénutrition atteint 40 % et affecte majoritairement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Au sein du district, les connaissances en médecine traditionnelle se perdent au profit d’une dépendance de plus en plus importante aux médicaments modernes souvent très coûteux. Les paysans impliqués dans le projet se sont organisés en Comité de Producteurs Agraires dénommé « Comité de Producteurs – COPASIMOL de la route Iquitos-Nauta et zones d’influence », constitué le 3 décembre 2004 et inscrit dans les Registres Publiques de personnes juridiques au Pérou (équivalent au statut français d’association loi 1901). Ceci afin de renforcer leur production, leur capacité de commercialisation et d’apparaître ainsi en tant qu’entité organisée auprès des acheteurs. ETUDE SOCIO-HISTORIQUE DU PROJET « SACHA INCHI » PROJET « Sacha inchi »

1. PROVENANCE DU PRODUIT LES PRODUCTEURS DE SACHA INCHI · Sacha Inchi pour le marché intérieur et extérieur. Il se charge de l’achat de la totalité de la production des

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Page 1: 1. PROVENANCE DU PRODUIT LES PRODUCTEURS DE SACHA INCHI · Sacha Inchi pour le marché intérieur et extérieur. Il se charge de l’achat de la totalité de la production des

Date d’actualisation : 28 Avril 2011 Rédactrice : Laurène Paris

1. PROVENANCE DU PRODUIT Pays : Pérou Région : Loreto Province : Maynas District : San Juan, entre Iquitos et Nauta Sites d’intervention : communautés rurales situées sur la route menant d’Iquitos à Nauta : Caserio Huambe Km 50, Paujil Km 35, Nuevo Horizonte Km 39, 13 de julio Km 44, Ex petrolero Km 41, San Pedro de Pintuyacu Km 37, 13 de Febrero Km 32. 2. LES PRODUCTEURS DE SACHA INCHI

Chaque communauté accueillant le projet « Sacha Inchi » se compose d’environ 400 familles. Parmi l’ensemble de ces familles, 160 sont adhérents au projet, chacun cultivant deux hectares de Sacha Inchi, soit un total de 320 hectares cultivés. Les bénéficiaires sont des agriculteurs le plus souvent natifs de la région. Vivant en milieu rural, leur principale activité est l’agriculture et l’élevage avicole. L’Indice de Développement Humain (IDH) de la région est de 0,563 contre 0,620 en moyenne pour le Pérou (BCRP, 2009). En 2008, 49 % des loretanais se trouvaient en situation de pauvreté et 21 % en situation

d’extrême pauvreté. En effet, le revenu moyen mensuel par famille est en moyenne de 201 Soles, soit 57 €, ce qui correspond à 40 Soles ou 10 € par personne.

L’espérance de vie y est de 67 ans contre 70 ans pour la moyenne du Pérou. Il est important d’insister sur le fait que le développement social du département du Loreto est très inégal entre le milieu urbain et les zones rurales, notamment en raison des difficultés des autorités à apporter des services de base aux communautés dont la dispersion géographique pose de sérieux problèmes de logistique.

Le taux de dénutrition atteint 40 % et affecte majoritairement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Au sein du district, les connaissances en médecine traditionnelle se perdent au profit d’une dépendance de plus en plus importante aux médicaments modernes souvent très coûteux. Les paysans impliqués dans le projet se sont organisés en Comité de Producteurs Agraires dénommé « Comité de Producteurs – COPASIMOL de la route Iquitos-Nauta et zones d’influence », constitué le 3 décembre 2004 et inscrit dans les Registres Publiques de personnes juridiques au Pérou (équivalent au statut français d’association loi 1901). Ceci afin de renforcer leur production, leur capacité de commercialisation et d’apparaître ainsi en tant qu’entité organisée auprès des acheteurs.

ETUDE SOCIO-HISTORIQUE

DU PROJET « SACHA INCHI » PROJET

« Sacha inchi »

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3. MODE DE CULTURE Les parcelles des producteurs du comité de producteurs COPASIMOL se trouvent toutes sur la route de Nauta et présentent des caractéristiques physiques et chimiques adaptées à la culture du Sacha Inchi. Les terrains ont une topographie de légère inclination et des précipitations annuelles de 1500 à 2000 mm/an qui assurent un arrosage idéal durant toute la croissance des plants. Tous les producteurs impliqués dans le projet ont une bonne expérience dans le domaine de l’agriculture. Le projet inclut une assistance technique par COPASIMOL en accord avec les conditions édapho-climatiques de la zone (aide à la sélection des graines, conseils pour l’usage d’engrais et insecticides biologiques, conseils pour les contrôles phytosanitaires, accompagnement dans la réalisation du calendrier, etc). L’objectif de rendement annuel a été fixé à 1 tonne de graines sèches par hectare pour une densité maximale de 1.000 pieds/hectare, ce qui montre que cette culture est particulièrement exigeante. Des améliorations agronomiques pourraient permettre de produire jusqu’à 3 Tonnes de graines par hectare et par an.

Les producteurs apportent la main d’œuvre pour la préparation du terrain, la semence, les travaux de culture (désherbage, contrôle phytosanitaire, fertilisation) et assurent le transport de la production jusqu’au lieu de transformation et de commercialisation à Iquitos. Le coût de transport est élevé du fait de la distance qui sépare les lieux de production et de transformation. En effet, il y a parfois jusqu’à 6 km de transport à dos d’homme ou a dos d’animal (plus rarement) pour emmener la production de la parcelle à la route ; puis jusqu’à 50 km de transport en véhicule (payant) pour arriver jusqu’au lieu de transformation. La culture du Sacha Inchi par les producteurs COPASIMOL est entièrement écologique et biologique. Tous les engrais sont naturels, produits par les producteurs eux-mêmes à partir de déchets végétaux et déjections

animales. Le travail est entièrement fait à la main, de la plantation en pépinière, au traitement des plants et désherbage (à la machette), jusqu’à la récolte de la graine. Les traitements antiparasitaires sont totalement naturels : des plantes à propriétés répulsives ou insecticides sont utilisées pour protéger les plantations (barbasco, aji picante, tabasco, sacha huaca, citronnelle, urine, etc…). La technique d’agroforesterie, ou association de plantes, est utilisée par les agriculteurs pour obtenir un meilleur rendement et éviter la monoculture. Par exemple, le Sacha Inchi est associé au bananier, au manioc, à la guaba et à certains bois précieux. Aucune déforestation n’est admise.

Toutes ces méthodes écologiques résultent d’un long travail d’investigation et d’expérimentions par le comité COPASIMOL qui pour certaines n’ont pas résultées... Cependant, COPASIMOL a aujourd’hui le mérite d’être le seul producteur local d’huile de Sacha Inchi pouvant proposer des produits écologiques et ayant une bonne capacité de production : 320 tonnes à l’année pour une surface totale de 320 hectares (160 adhérents possédant chacun 2 hectares de Sacha Inchi).

Par ailleurs, COPASIMOL assure une rémunération équitable à ses producteurs : jusqu’à 7 Soles le kg lorsque les graines remises par les agriculteurs sont d’excellente qualité, alors que le marché stagne à 3 Soles (1 USD). Le travail des mineurs n’est pas admis.

Enfin, ce projet s’encre dans un nouveau concept de production, qui recherche la durabilité des cultures et une participation démocratique de tous les acteurs, du producteur au client. C’est pourquoi, COPASIMOL recherche des partenaires privés et publics, ONG, services d’Etat et entreprises, afin de renforcer son action et se développer. COPASIMOL est également en cours de certification « biologique » de ses produits par BCS (certification organique Allemande) afin que leur travail soit reconnu à travers le monde.

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4. LE PRODUCTEUR D’HUILE GRASSE

Le comité de producteurs COPASIMOL est une petite association privée qui se dédie à la transformation et à la commercialisation de l’huile de Sacha Inchi pour le marché intérieur et extérieur. Il se charge de l’achat de la totalité de la production des 160 agriculteurs-adhérents de la chaîne productive, grâce à un engagement mutuel d’achat-vente. Les agriculteurs organisés en Comité de Producteurs Agraires COPASIMOL sont représentés par Mr Ricardo Montes Vásquez, président du comité, ayant travaillé toute sa vie dans la région de Loreto, et responsable de la production et de la commercia-lisation de l’huile de Sacha Inchi.

Aujourd’hui âgé de 48 ans, Mr Ricardo Montes Vásquez a été professeur durant près de 20 ans dans différents endroits de la province du Loreto : Putumayo à la frontière colombienne, Nauta, Caballococha, Requena, puis enfin sur la route Iquitos-Nauta, lieu actuel du projet où tout a démarré. C’est là qu’il a acheté son premier terrain agricole. En faisant la connaissance de nombreux agriculteurs, il a choisi d’arrêter l’enseignement pour se lancer d’abord dans la culture du coton. Il fonde alors son comité avec 6 amis et lance un projet de parcelles pilotes. Les gens s’intéressent et plus de 700 personnes s’y inscrivent. Après un refus des autorités sanitaires, il se voit obligé de brûler entièrement toutes les cultures de coton qui en étaient déjà à leur stade de récolte. Tous les participants se démotivent et abandonnent le comité. En 2006, Mr Montes Vásquez relance les agriculteurs pour une assemblée. Il souhaite réunir de nouvelles idées : émerge alors le Sacha Inchi. A cette époque, la municipalité la plus proche s’était justement investie dans la promotion de la plante, ce qui a permis au comité et ses membres de recevoir plus d’une tonne de graines pour démarrer la plantation. Une assistance technique était prévue de la part des autorités, mais elle n’est jamais venue... Le Sacha Inchi a donc été planté de façon anarchique et le rendement très faible. Par ailleurs, les acheteurs du produit étaient quasiment inexistants et leur prix d’achat fixé à leur bon vouloir (0,50 cts/kg). Ne pouvant pas supporter cette situation, Mr Montes se renseigne sur la possibilité de produire eux-mêmes des produits transformés à partir des graines de Sacha Inchi, afin d’augmenter leurs revenus. Il obtient un prêt de 36 000 Soles auprès du gouvernement régional pour l’achat des trois machines nécessaires à la production d’huile de Sacha Inchi : une presse, un décapsuleur et un écorceur. A cette époque, le comité compte 700 inscrits, avec qui Ricardo fait une promesse d’achat-vente de toute leur production à un prix plus équitable (4 Soles/kg). Ce dernier avance l’argent et met en place une adhésion mensuelle pour louer un local. L’organisation du travail agricole n’étant pas une habitude dans cette région, les producteurs de Sacha Inchi ont du mal à suivre les règles établies par le comité (participation aux assemblées et contribution financière). La production n’avance pas, Mr Montes Vásquez est obligé de demander un autre crédit de 6 000 Soles afin de semer davantage de Sacha Inchi. Beaucoup de personnes se réinscrivent dans le projet afin de bénéficier du crédit, mais n’utilisent pas l’argent à bon escient. Ricardo se rend compte que la gestion d’un comité comprenant tant d’adhérents est impossible, il met en place des règles de participation plus strictes et le nombre se réduit à 160. Le projet de transformation du Sacha Inchi peut enfin commencer sérieusement. La production restant basse, Mr Montes Vásquez décide encore une fois de faire appel au gouvernement régional pour un appui technique. Cependant, l’aide mise en place est inefficace car

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non appropriée aux besoins. Ricardo décide alors de se former en suivant une formation d’agronomie, afin de conseiller les agriculteurs et de pouvoir les appuyer lui-même. Autre déboire : Mr Montes avait obtenu une donation en engrais d’une valeur de 8 millions de Soles. Mal appliqué par les techniciens envoyés par l’Etat, l’engrais tue les plants. Grâce à sa formation, il convainc les producteurs que le problème ne vient pas de l’engrais mais de son application. Il prend le

temps de les former chacun leur tour et la production s’améliore. La première production d’huile a lieu en 2008. Ricardo continue de former les agriculteurs grâce aux fonds dégagés par cette production. Après une commercia-lisation exclusivement sur Iquitos, COPASIMOL participe à des foires nationales où ses produits sont remarqués. Ces différents prix font alors connaître son huile et l’aide à se développer. Il sous-traite avec une entreprise à Lima pour le contrôle sanitaire et l’empaquetage de ses produits. Cela augmente significativement le coût de sa production.

Les graines séchées de Sacha Inchi ont un rendement de 20 %, soit 1 L d’huile pour 5 kg (4 pour le sésame, 3 pour l’arachide). Le pressage se fait toujours à froid pour une meilleure qualité de l’huile. Les graines sont sélectionnées manuellement en fonction de leur aspect et environ 10 % sont rejetés. Cela augmente le coût de production, mais assure une qualité supérieure de son huile Cette dernière est largement reconnue au Pérou. Par exemple, Gaston Acurio, grand chef péruvien réputé dans le monde, a choisi son huile pour sa cuisine parmi bien d’autres producteurs. Actuellement, COPASIMOL produit entre 2.400 et 3.600 L d’huile de Sacha Inchi par an. Sa capacité de production est limitée par la presse qui peut aller jusqu’à un maximum de 600 L/mois, soit 7.200 L/an. Le temps de séchage des graines, nécessaire avant pressage, est aussi un facteur limitant, car il est fonction du climat dans la mesure où COPASIMOL utilise un dessiccateur solaire qu’ils ont eux-mêmes mis au point. Mr Montes Vásquez se voit donc obligé de revendre une bonne partie du surplus de graines sur le marché d’Iquitos, car COPASIMOL préfère produire moins, mais de meilleure qualité. COPASIMOL est la seule organisation d’Iquitos souhaitant développer un processus d’amélioration des semences de Sacha Inchi. La production est en cours de certification « organique » ce qui montre la préoccupation environnementale du comité. Enfin, COPASIMOL souhaite incorporer à sa production des activités de développement comme l’agroforesterie et la reforestation. 5. OBJECTIF DU PROJET « SACHA INCHI » Permettre aux communautés productrices de générer des ressources économiques supplémentaires à partir d’une ressource naturelle, le Sacha Inchi (Plukenetia Volubilis Linneo). • Apporter un savoir-faire supplémentaire aux communautés bénéficiaires : la culture

agroforestière durable du Sacha Inchi • Identifier des acheteurs et s’assurer de leur engagement envers les communautés afin de

générer un revenu éthique et régulier • Améliorer le rendement et la qualité des semences de Sacha Inchi.

Le principe est que les communautés bénéficiaires vendent leur production de graines à un prix juste et équitable au comité COPASIMOL qui se chargera de transformer et vendre l’huile de Sacha Inchi.

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Latitud Sur se charge de garantir la durabilité et l’équitabilité de la production par un suivi régulier et des audits de la production. Le suivi de la production sur le terrain sera assuré par un ingénieur agronome de l’ONG Latitud Sur. Nous disposons de manuels pratiques de culture du Sacha Inchi en langue espagnole destinée aux cultivateurs (Manual de Capacitación - Cultivo de Sacha Inchi, édité par le Ministère de l’Agriculture du Pérou). 6. TEMOIGNAGES

Nelly Ahuanari « Je me suis inscrite en 2006 au COPASIMOL, on m’a fait cadeau de graines mais je ne connaissais pas le Sacha Inchi, je ne savais pas comment le cultiver. J’ai dû tout apprendre ! J’ai été formé par Mr Montes Vásquez et ma production est passée de 300 kg/an/hectare à 1 tonne. Pour moi c’est une alternative, car le COPASIMOL me paye 7 soles le kg, alors qu’ailleurs on me donne entre 2 et 4 Soles. Avant je vivais seulement de la vente des fruits de mon jardin horticole, le Sacha Inchi m’a vraiment aidé. »

Edwin Berto « La formation du COPASIMOL m’a permis d’apprendre à traiter mon Sacha Inchi de façon naturelle. De cette manière, je n’ai pas besoin d’acheter des produits chimiques qui coûtent trop cher et que je n’ai pas les moyens d’acheter. Je cultive 2 hectares et je vends toute ma production au COPASIMOL. Depuis 2007, j’ai économisé l’argent du Sacha Inchi et ma vie a changé : j’ai acheté un terrain pour augmenter mon jardin potager, j’ai agrandi ma maison et j’ai installé l’électricité. Maintenant, j’ai la lumière chez moi. Enfin, j’ai construit deux bassins pour faire de la pisciculture. Maintenant, j’élève et vends aussi du poisson ! »

Noe Huallunga

« Je connais Ricardo depuis 1998, on était ensemble et on a commencé par le coton. Après qu’ils nous aient tout brûlé, on a eu l’idée du Sacha Inchi. Au début ça m’a aidé, j’ai pu acheter un fauteuil roulant pour ma fille handicapée. Mais en 2010, il y a eu une sécheresse. 90 % de ma récolte a été perdue. Aujourd’hui j’ai arrêté, mais bientôt COPASIMOL va m’aider à repartir avec le nouveau paquet technologique. Je suis formé et prêt à recommencer une production plus organisée ».

Edwin Berto devant ses bassins de pisciculture

Noe avec sa famille devant sa maison