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# 19 • TRIMESTRIEL • SEPTEMBRE 2013

# 19 • TRIMESTRIEL • SEPTEMBRE 2013 - chpf.pf · CERTIFICATION 3 Pour rappel, la démarche s’articule en 3 étapes : - La comparaison de notre organisation par rapport aux exigences

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# 19 • TRIMESTRIEL • SEPTEMBRE 2013

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Eamag est le journal interne gratuit du CHPf • Comité de rédaction : Anne-Marie Jeannette, Directrice

de la Communication et Marguerite Hyde, secrétariat • Conception graphique : Système OD

• Photos : F. Payet - CHT • Tirage : 200 exemplaires

Ea MAG est votre journal. Si vous désirez parler de

votre métier, de votre service, de ce que vous faites,

si vous voulez participer à l’écriture du journal, vous

êtes les bienvenus. Contactez-nous au 48 61 63 ou

par mail : [email protected]

CERTIFICATION• Visite de certification .............................................................................................................3

ENQUÊTE• Enquête des risques psychosociaux .......................................................................4

LE LIEN DU PACIFIQUE• L’aumonier du cœur ............................................................................................................10

ZOOM SERVICE• Le CESU ..........................................................................................................................................12• Un si beau geste… .................................................................................................................13• Dr Souris ........................................................................................................................................14

PARTENARIAT• Le CHPf a l’heure de la coupe du monde de beach soccer ............16

Nom Emploi Départle AUTI Hapai Auxiliaire de soins 30/06/2013 EBB eps TAVITA Eleonore Secrétaire d’administration 30/06/2013 FLORES Ioane Agent magasinier 30/06/2013 HOATA Jeanne ASH 30/06/2013 TEIKIPUPUNI eps FOURNIER Rebecca ASH 31/07/2013

DÉPARTS À LA RETRAITE :

La Direction du Centre Hospitalier tient à remercier particulièrement les agents arrivés en fin de carrière. Ils ont été chacun un élément fondamental de la vie de notre hôpital. Ils ont su, à leur manière, porter avec professionnalisme la tâche qui leur incombait. Mauruuru à chacune et chacun d’entre vous et faa’ito ito !

Sommaire#19

DOSSIER• Inaugurationde l’unité de production d’oxygène

...................... 8

DÉCÉS DE MARIE LISE LIAO

Marie Lise LIAO a travailléau laboratoire de BiologieMédicale et d’anatomopathologie du 8 novembre1978au1ermai2000,commetechnicienne de laboratoirepuis surveillante adjointe.Tous ses collègues ainsi

que sa hiérarchie l’appréciaient pour sesqualités professionnelles, sa disponibilité et sagentillesse.Elleacontinuésacarrièreàl’InstitutLouis Malardé. A toute sa famille, nous luisouhaitonsnossincèrescondoléances.

DONNER

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IA HOROA OE

TE HERE NEI’OE,

TE HERENEI’OE,

a hora’a

DONNER

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IA HOROA OE

TE HERE NEI’OE,

TE HERENEI’OE,

a hora’a

LA COORDINATION HOSPITALIÈRE

DES PRÉLÈVEMENTS D’ORGANES

Il s’agit d’une cellule composée d’un médecin et de 4 infirmiers Diplômés d’Etat. Tous ont été formés par l’agence de la Biomédecine aux prélèvements d’organes dans le respect des règles éthiques et de sécurité sanitaire et de l’assurance de la qualité de l’activité de prélèvements.Chaque année, plus d’une centaine de personnes attendent le DON d’un rein pour continuer à vivre normalement. Savez vous de quoi il s’agit ? Voulez-vous en parler à vos proches ? N’hésitez pas, c’est maintenant ! L’important c’est d’en parler ! Donner c’est aimer, donner c’est aider.

Pour tous renseignements appelez le : 48 63 63 ou par e-mail : [email protected] ou en contactant un professionnel de santé.

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CERTIFICATION

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Pour rappel, la démarche s’articule en 3 étapes : - La comparaison de notre organisation par rapport aux exigences de la HAS : phase dite d’autoévaluation- La définition et la mise en œuvre d’un plan d’action d’amélioration tenant compte de cet état des lieux : phase dite plan d’action- L’évaluation de notre organisation par des experts de la Haute Autorité de Santé, externes à notre établissement.Cette visite de certification par la Haute Autorité de Santé est la dernière étape de la démarche et aura lieu du 7 au 11 octobre 2013. L’équipe d’experts que nous allons recevoir est composée de deux médecins, un directeur des soins et un directeur d’hôpital. Ces derniers réaliseront :- Des entretiens individuels (Directeurs, présidents d’instance…)- Des rencontres avec des instances ou des groupes de professionnels qui porteront sur un thème particulier (douleur, soins palliatifs, identitovigilance…)- Des visites de services

Le planning de visite est disponible sur K:/Public/cellule qualité et sera affiché dans l’établissement. Les chefs de service et cadres concernés par des visites ou des entretiens recevront également des convocations leur rappelant les dates, heures et lieux de rendez-vous.

Tous les agents sont susceptibles de rencontrer, depuis leur poste de travail, ces experts de la HAS. Afin de faciliter leur tâche et permettre une évaluation objective de notre organisation, nous vous prions donc de bien vouloir répondre

Visite de certification au Centre Hospitalier de Polynésie françaiseEn fin d’année 2011, notre établissement s’est engagé de façon volontaire dans la démarche de certification par la Haute Autorité de Santé. L’objectif était d’améliorer nos pratiques et nos organisations mais aussi de mettre en avant, auprès du public et des tutelles, les projets et travaux réalisés par nos agents ces dernières années.

à leurs questions. L’équipe de la HAS restera bien évidemment en retrait si l’activité du service ne permettait pas la visite.Une restitution de la visite, destinée aux agents, sera organisée à l’amphithéâtre le 11 octobre de 14h30 à 16h. Dans les semaines qui suivront la visite, un rapport nous sera transmis par la HAS et indiquera si l’établissement est certifié ou non c’est-à-dire s’il répond aux exigences de la Haute Autorité de Santé. Dans le cas contraire, la HAS est susceptible de nous accorder 6 mois à 1 an pour corriger les écarts observés.

La certification s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la qualité des soins et de la prise en charge des patients au CHPf. Cette visite n’est bien évidemment pas une fin mais bien une étape. Si l’établissement poursuit son engagement avec la HAS, ces visites pourraient avoir lieu tous les 4 ans.

Le bilan de fin de visite de certificationse déroulera en restitution plénière à l’Amphi-théâtre du CHPF le vendredi 11 octobre de 14h 30 à 16h 00. Les agents qui le souhaitent peuvent être présents à ce RDV.

•Visitesallesdenaissance+blocobstétrical•Visiteradiothérapie•VisitePUI+URC•Visitesecteurdesoinsinformatisé•Visiteimagerie+TIUIM•Visitearchives•Parcoursblocopératoire+endoscopie•ParcoursSantéMentale•VisiteGynécologie•VisiteORLOPHSTO•VisiteSAU•VisiteMaternité•VisiteNeurochirurgie•VisiteNéonatalogieetPédiatrie•Parcourschirurgieviscérale•Parcourschirurgieortho•ParcoursMédecineInterne/Hémato•ParcoursNeurologie•ParcoursEndocrino–diabéto•ParcoursHDJchirurgie•ParcoursGastro•ParcoursCardio•ParcoursNéphro/dialyse•Parcourspneumo

LISTE DES SERVICES DES SERVICES VISITÉS ET DES ENTRETIENS :

•RencontreDirecteurGénéral•RencontrePrésidentCME•RencontreDirecteurdesSoins•RencontreDIM+Référentidentitovigilant•Rencontredesreprésentantsdespersonnels•RencontreConseildebloc•RencontreDirectiondesAffairesJuridiquesetDroitsdesPatients(Plaintesetréclamations)•RencontreCLAN•RencontreCOVIRIS(sous-commissionàlaCMEvigilances)•Rencontresous-commissionEPP•RencontreCLINEOH•RencontreCLUD•RencontreCHSCT•Rencontregroupefonctiontransport•RencontrecritèreSantéautravail•Pointfichessynthèsesécurité•RencontreGroupeSoinspalliatifs•RencontreGroupePersonnesâgées

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Ea Mag #194

ENQUÊTE

TROIS PRINCIPAUX ENJEUX DE LA DÉMARCHE DE PRÉVENTION

Enjeu réglementaireL’Article Lp.4121-1 du code du travail rend obligatoire pour l’employeur de veiller à la santé au travail : « il prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs de l’entreprise, y compris les travailleurs temporaires et travailleurs indépendants »

Enjeu qualité : Certification V2010 Critère3.c:Santéetsécuritéautravail:L’ensemble des risques professionnels sont clairement identifiés et évalués. Des actions de prévention de risques sont mises en œuvre.

Critère3.d:Qualitédevieautravail:La qualité de vie au travail fait partie des orientations stratégiques de l’établissement, dont les plans d’améliorations dépendent de : La qualité des relations de travail ; L’organisation et le contenu de travail ; L’environnement physique ; Les possibilités de réalisation et de développement professionnels ; La conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

Enjeu social Il s’agit de préserver la santé physique et mentale, la qualité de vie au travail des personnels mais également de garantir une meilleure prise en charge des patients. Pour cela il faut déterminer les indicateurs, les facteurs de risques auxquels les employés sont exposés et mettre en œuvre des actions préventives, correctives ou d’amélioration.

PHASES D’INFORMATION, DE DISTRIBUTION ET D’ANALYSE

La phase d’information s’est déroulée en 3 temps : Premièrement, une note d’information annonçant la mise en œuvre d’une enquête sur les Risques Psychosociaux a été transmise aux agents du CHPF.

Deuxièmement, un courrier nominatif a été envoyé à l’ensemble des salariés afin de leur apporter de plus amples détails sur le déroulement de l’enquête. Et troisièmement, plusieurs rappels ont été réalisés du 14 au 18 janvier et du 25 au 1er mars 2013, avant la phase de distribution.La distribution des questionnaires à l’ensemble des services du CHPF s’est déroulée du lundi 21 janvier au lundi 11 février 2013, avec une date butoir de récupération qui a été fixée au 1er mars 2013.

La saisie et l’analyse des questionnaires ont été réalisées avec la collaboration de la Cellule Qualité, la DRHAM et la participation d’une étudiante en M2 Psychologie du travail et RH, réalisant son stage de fin d’étude au sein du CHPF.

CARACTÉRISTIQUE DE LA POPULATION AYANT PARTiCIPÉE

Pôle Nombre % de participants

Administration 55 8,1 % Chirurgie 72 10,5 % Médecine 1 90 13,2 % Médecine 2 38 5,6 % Mère et Enfant 105 15,4 % Psychiatrie 44 6,4 % Médico-technique 86 12,6 % Plateau technique 95 13,9%% Moyens généraux 36 5,3 % Non répondu 62 9,1 % Total général 683 100

Enquête des risques psychosociaux au chpf

Nous avons pu recueillir 683 questionnaires, ce qui équivaut à un taux de participation de 39.7%.

La majorité de l’effectif est constitué d’infirmier(ère)s (31.1%) et d’aides soignant(e)s (13.9%) suivi des agents de services (4 .7%) ; secrétaires (4 .4%) ; médecin (3.8%) et cadre de santé (3.5%)...

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Enquête des risques psychosociaux au chpf

VOUS ET VOTRE TRAVAIL

VOUS ET VOTRE SANTÉ

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Ea Mag #196

ENQUÊTE

QUALITÉ DES RELATIONS DE TRAVAIL

ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

ORGANISATION ET CONTENU DE TRAVAIL

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DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL ET POSSIBILITÉ DE RÉALISATION

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Ea Mag #198

DOSSIER

Inauguration de l’unite de production d’oxygèneLe Centre Hospitalier de Polynésie française est

aujourd’hui autonome dans l’alimentation de son réseau

d’oxygène. Il s’agit d’un oxygène 95% à usage médical.

Conforme à toutes les normes et monographie de la

pharmacopée européenne, il est un médicament essentiel

au traitement et à la survie des patients, notamment

en réanimation.

Lepuis sa mise en fonction, la production d’oxygène remplit parfaitement son rôle en terme de continuité des soins

et répond, par là même, aux besoins des patients qui en sont les utilisateurs au final.C’est un projet de très longue haleine mené par le CHPf qui vient ainsi d’aboutir dans le courant du premier trimestre de cette année. Pas moins de 15 années ont ainsi été nécessaires pour le finaliser car il a fallu répondre à de nombreuses contraintes tant réglementaires qu’administratives.Il faut d’ailleurs souligner que le CHPf est le premier établissement de cette taille à être équipé en France de cette technologie.La Polynésie est donc encore une fois à l’avant-garde et porteuse d’innovation.

Cette installation de marque NOVAIR se compose de 4 lignes de production. Chacune d’elles peut alimenter en totalité le réseau de l’hôpital et subvenir à ses besoins. Ces lignes de production sont secourues, en cas de besoin, par 120 bouteilles permettant d’assurer une autonomie supplémentaire de

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plus de 96 heures comme l’exige la norme. L’oxygène de ces bouteilles est conditionné sur place ; il n’y a donc pas de mélange entre des oxygènes de provenance et teneur différentes.Le fonctionnement en alternance et en fonction de la demande des services utilisateurs de ces lignes de production est géré par un automate de supervision et peut aussi être commandé à distance depuis la pharmacie.Une baie d’analyse composée de 5 analyseurs en tous points conformes aux exigences de la pharmacopée européenne permet un contrôle en continu de l’oxygène produit. Le résultat de ces analyses est tracé et archivé par un logiciel spécifique.

En cas de problèmes (défaut d’un générateur, baisse de pression dans le réseau…..), des signaux d’alarme sont reportés à la GTC et sur les téléphones d’astreinte de la pharmacie et du service du biomédical. Un stock de 2 ans de pièces détachées vient compléter cette installation. La sécurité d’approvisionnement pour ce produit de santé majeur est donc optimale. C’était l’objectif principal de ce projet.Les autres objectifs étaient d’ordre réglementaire puisque le précédent fournisseur n’avait pas le statut d’établissement pharmaceutique. Ils étaient également d’ordre financier puisque ce sont 80 millions d’économies annuelles en fonctionnement qui seront réalisées pour un investissement unique de 150 millions. Compte tenu des contraintes financières actuelles, ce point revêt toute son importance.

Administrativement, cette unité de production est une installation classée pour l’environnement (ICPE), une autorisation d’exploiter a donc été donnée et une attention toute particulière a été portée au contrôle des nuisances sonores.

En termes de formation les personnels référents du CHPf, dont les agents du service biomédical ont été formés à la maintenance des installations sur le site du fournisseur. Un pharmacien a également été formé à l’utilisation du matériel.

L’un des nombreux avantages de la technologie employée est sa modularité qui lui permet de pouvoir s’adapter de façon très précise aux besoins des utilisateurs. L’évolution de l’activité du CHPf a été anticipée puisque la structure actuelle permet de supporter un surcroit d’activité de 50%. Si une augmentation supérieure devait être attendue, elle serait prise en charge par le rajout d’une ligne de production.

Toujours dans cette optique, les différents hôpitaux périphériques (Raiatea, Marquises…) pourraient être équipéspar ce système. Cette solution, adaptée à l’isolement de ces structures conduirait là aussi à une augmentation de la sécurité d’approvi-sionnement et à une diminution des coûts.

En conclusion, il s’agit d’une belle réussite qui a été récemment inaugurée par notre Ministre de la Santé, Madame Béatrice Chansin.Le CHPf peut en être fier !

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Ea Mag #1910

L’AUMÔNIER du cœur

LE LIEN DU PACIFIQUEC E T T E D O U B L E P A G E E S T U N E X T R A I T D E « L ’ O U V R E B O Î T E N ° 5 4 » , L E J O U R N A L I N T E R N E D U C H T D E N O U M É A

« Le nombre de personnes qui me disent : “Heureusement que j’ai rencontré le père Rougeul, je lui dois une fière chandelle, il a changé beaucoup de choses dans ma vie” ! » Ancien ingénieur du Nickel, Jeannine Carbonnel est membre du noyau dur de sept-huit personnes, civiles ou religieuses, formées par le prêtre pour faire partie de son équipe. « Il voulait des gens complémentaires pour une meilleure approche des patients. »Alors Jeannine a commencé à rendre visite aux malades de Nouméa.

Et, vingt-cinq ans plus tard, elle continue, inlassablement. « Le père Rougeul nous a appris à être à l’écoute, attentifs, et surtout bienveillants. C’est un homme discret, qui n’a jamais fait de bruit et qui voit toujours le côté positif des choses. J’ai souvent discuté, au cours de leur hospitalisation, avec des jeunes qu’il avait formés à Païta (lire encadré) et devenus adultes. Tous m’ont dit combien cette rencontre avait profondément marqué leur vie. »

HUMBLE ET DISCRETC’est dans les années 1970 que le père Rougeul remplace à l’hôpital le père Boutin. « Mon rôle consistait à aller voir les malades, répondre à leurs besoins, les écouter beaucoup plus que leur parler, donner la messe le dimanche dans la chapelle… J’avais un minuscule bureau dans la sacristie, ce n’était pas très pratique… » « J’aimais le contact avec les malades et leur famille, poursuit-il. Je devais être très présent, faire preuve de respect et de diplomatie, rester humble et accepter les remarques. C’est tout

Le père Rougeul a servi près de quarante ans l’aumônerie catholique du CHT. Son rôle consistait à rendre visite aux patients de l’hôpital. Et surtout à les écouter. À 86 ans, malade, il a dû arrêter. Trop faible pour pouvoir continuer. Retour sur une vie de dévotion qui l’aura comblé de joie.

un art qu’on apprend petit à petit. » Souvent confident, le prêtre est toujours demeuré très prudent. « Même si une personne vous a ouvert son coeur, il y a des choses que vous gardez pour vous… »

Autre mission, le sacrement des malades, dont beaucoup de gens ont souvent « une idée très superficielle » et craignent, par superstition, qu’il n’accélère l’heure de la mort. « Un sacrement bien reçu, c’est toujours merveilleux. »

DONNER, ENCORE ET ENCOREQu’a-t-il aimé dans ce sacerdoce ? « La disponibilité, indispensable, le contact, le côté très humain. » La formation, qui s’acquiert davantage dans une chambre d’hôpital que dans

les livres et les discours. « Un beau travail, mais qui n’est pas fait pour tout le monde. » Parce qu’il y eut quelques « angles à arrondir » avec « des gens parfois obtus », une ou deux infirmières récalcitrantes, des « oukases » administratifs destinés à faire barrage. « J’étais alors obligé de biaiser. » Mais rien de bien fâcheux à l’arrivée. « Je suis très heureux de mon parcours, affirme rétrospectivement le père Rougeul. Avoir donné ma vie pour les malades me comble de joie. C’est ce qu’on apporte aux autres qui

« Je suis très heureux de mon parcours.

Avoir donné ma vie pour les malades

me comble de joie.C’est ce qu’on apporte

aux autres qui est important, pas ce que

l’on reçoit. »

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C E T T E D O U B L E P A G E E S T U N E X T R A I T D E « L ’ O U V R E B O Î T E N ° 5 4 » , L E J O U R N A L I N T E R N E D U C H T D E N O U M É A

est important, pas ce que l’on reçoit ». Le prêtre avait beaucoup donné à cet homme qui, en avril 2007, le laissa pourtant pour mort dans son appartement de la Flottille dont la porte était ouverte à tous. Une agression d’une rare violence qui l’a profondément marqué, mais ne l’a pas empêché de reprendre son travail une fois ses nombreuses blessures plus ou moins cicatrisées. Jusqu’à ce que la maladie s’invite et vienne lui rendre visite, à lui aussi. « Il a fait preuve de beaucoup de courage et de volonté, se souvient Jeannine Carbonnel. Il me disait souvent : “Tant que je peux donner, je donne” ». Et il a donné, encore et encore, jusqu’à la fin 2012.

LE PÈRE POUILLET, SON SUCCESSEUR Après un traitement de trois mois en Australie, le père Rougeul a réintégré sa chambre chez les Petites Soeurs des Pauvres où il habite depuis quelques années. Affaibli, amaigri. « J’ai besoin de beaucoup de repos. » Sur des étagères métalliques, de nombreuses archives – comptes rendus de réunions, revues, livres – attendent d’être classées, avant d’être confiées à un jeune prêtre de 33 ans, Jean-Paul Pouillet, qui succède au père Rougeul comme aumônier des malades. « C’est quelqu’un de très bien, dynamique et astucieux. »

Les membres du groupe de visiteurs et d’écoutants qui assistent l’aumônier.

DE NEVERS À NOUMÉAPaulRougeulestnéle8octobre1926àNevers.Troisièmed’unefamilledehuitenfants,cinqfilles(toujoursvivantesaujourd’hui)ettroisgarçons(dontunancienmoinebénédictin).Après des études d’ingénieur, il est ordonné prêtre à 30 ans.À Lyon, chez les Maristes, il éveille de nombreux jeunes à laspiritualitéetlesaccompagnedansleurvocation.Envoyé en 1961 en Nouvelle Calédonie, il enseigne lesmathématiquesauséminairedePaïtaoùilestégalementchargéde l’économat. Il devient plus tard responsable de la paroissede l’église du Voeu. « C’est lors de visites à la polyclinique de l’anse Vata, qui dépendait de ma paroisse, que je me suis senti appelé au service des malades. J’ai alors décidé de me consacrer entièrement à eux. »Après une formation en métropole, il entre à l’aumôneriecatholique des malades où il oeuvrera une quarantained’années.AuCHT,maisaussiàMagnin,àMagenta,auCHS,aufoyerReznik…etchezlesparticuliers.

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Ea Mag #1912

LeCESU

Le personnel se compose d’une secrétaire, de deux cadres formateurs et d’un médecin responsable référent pédagogique. Les

formations s’adressent à tous les soignants et couvrent des domaines variés allant du secourisme simple à la réanimation néonatale. Citons entre autres la formation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque -formation quasi institutionnelle au sein du CHPF- les formations à l’intubation trachéale difficile, les formations Nous sommes dès lors amenés à former des professionnels de santé de tous les horizons et de toutes catégories, y compris des îles. L’année dernière, les personnels du CESU se sont rendus dans les dispensaires de la Direction de la Santé, au Centre de Mère et de l’Enfant, dans les hôpitaux de Taravao et Moorea. Ces formations assurent un suivi des connaissances pour des agents dont, pour certains, la pratique de l’urgence reste exceptionnelle. Il ne faut pas oublier les élèves de l’école de Sages-femmes et de l’IFPS, établissement avec lesquels nous avons noué un partenariat fort tant pour les cours, les travaux pratiques et les évaluations

ZOOM SERVICE

Le Centre d’Enseignement des Soins d’Urgences est une unité fonctionnelle du SAMU créée en Polynésie en 2007. Peu connue du grand public, sa place est pourtant bien ancrée dans le paysage sanitaire local. En effet, le rôle du CESU consiste à aider les personnels de santé à acquérir ou maintenir leurs compétences professionnelles, mission particulièrement importante dans le contexte d’isolement géographique de la Polynésie. Depuis juillet 2012, son emménagement dans les nouveaux locaux du centre 15 lui permet de prendre toute sa dimension grâce à de bonnes conditions de travail et l’obtention de la place nécessaire à la mise en œuvre de nouvelles formations.

finales. Nous sommes également sollicités par les établissements de santé privés du Pays, les cliniques et le secteur libéral dont les agents éprouvent eux-aussi un légitime besoin de formation. Une tarification des formations a été établie ce qui nous permet de répondre à cette dernière demande tout en indemnisant l’hôpital. Ainsi, l’année dernière, plus de 1500 agents ont été formés par le CESU, ce qui, toutes proportions gardées, nous place dans le même volume d’activité que les grands CESU métropolitains.

Un domaine prend de plus en plus d’importance au sein de notre activité, il s’agit de la simulation médicale. Cela consiste à utiliser des mannequins très sophistiqués reproduisant au plus près les réactions et les caractéristiques anatomiques d’un humain pour reproduire des situations d’urgence que l’on ne rencontre qu’exceptionnellement dans la « vraie vie ». Grâce à ces mannequins, on peut réaliser et pratiquer des gestes et des techniques et des gestes difficiles et les répéter à l’envie, sans risque bien sûr pour le patient.La simulation médicale s’adresse particulièrement aux médecins urgentistes, aux anesthésistes-réanimateurs, aux gynécologues-obstétriciens, aux sages-femmes, aux infirmiers, etc. D’ores et déjà, l’académie de médecine américaine a positionné la simulation médicale comme une étape obligatoire entre les cours théoriques et la pratique au lit du patient. On peut également prédire un développement majeur de cette technique de formation partout dans le monde et aussi en Polynésie. Notre CESU a bien anticipé cette nouvelle voie et de judicieux investissements ont permis l’acquisition de mannequins haute fidélité reproduisant un patient adulte, une femme enceinte, un enfant et un bébé. Ces séances de formation par simulation rencontrent un succès croissant et de nombreuses demandes apparaissent presque chaque mois. Il y a donc fort à parier que tous les soignants que nous croiserons dans un proche avenir auront été formés au moins partiellement par la simulation médicale mais une chose est sûre, d’une manière ou d’une autre, ils seront tous passés par le CESU.

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Ces cadeaux sont composés de 9 boîtes musicales « Sophie la girafe » installées dans chaque chambre de

réanimation, des « doudous », des hochets et 103 tifaifai.

Ivan est un petit garçon qui est né en avril 2013 à 26 semaines d’aménorrhée et 4 jours soit environ 5 mois et demi de grossesse. Ses parents sont envahis par l’émotion, la peur, l’angoisse, car leur enfant est petit, tout petit même, il pesait à peine 640 grammes à la naissance et depuis 3 mois ils se battent courageusement.

Afin de rassurer les parents, le personnel les accompagne dans les soins, en leur expliquant l’importance de leur présence pour maintenir le lien avec leur enfant que ce soit par le toucher, l’échange visuel, l’odorat ou l’ouie : des sens qui sont en éveil chez l’enfant aussi petit soit-il.

Un grand merci à ces parents et à tous leurs amis pour leur générosité, leur enthousiasme, leur simplicité et leur discrétion. Leurs dons vont permettre à d’autres familles d’améliorer le séjour de leur enfant hospitalisé.

Un si beau geste pour un petit «bout de chou»Le service de Néonatologie du Centre Hospitalier de Polynésie française tient à remercier Mr et Mme LAU Jimmy et Hina pour leur initiative à récolter des dons en jouets qu’ils ont généreusement offerts au service.

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Ea Mag #1914

Dr SOURIS…

ZOOM SERVICE

Nous voulions proposer aux enfants et adolescents hospitalisés dans le service un accès sécurisé à internet

qui leur permette de communiquer avec leurs parents et amis, par e-mail, chat ou avec une webcam. Nous voulions proposer également des loisirs numériques (musique, vidéo, photo) mais surtout permettre aux enfants hospitalisés de poursuivre leur scolarité.

C’est vers l’expertise de l’Association Docteur Souris et son Président Roger ABEHASSERA que nous nous sommes donc tournés. L’association Docteur SOURIS œuvre depuis 2003 en apportant aux enfants hospitalisés des ordinateurs portables et une plateforme logicielle fonctionnelle et sécurisée. Cette association a déjà équipé cinquante services pédiatriques en France, où elle a déployé 800 ordinateurs portables dont bénéficient près de 10 000 enfants chaque année.

Après quelques échanges de mail, le soutien de la direction du CHPF et le feu vert de Francis PEZET, Directeur du système informatique du CHPF, la réalisation de ce projet a été rendue possible grâce au soutien de la Fondation d’Entreprise France Télévision qui a apporté le financement et déterminé la faisabilité de ce projet. L’acheminement des 30 ordinateurs portables, imprimantes a été facilité par l’association Aviation sans Frontière, Air France et les Douanes de Tahiti. Enfin un partenariat a été établi entre

Les enfants hospitalisés du service de Pédiatrie connectés à internet grâce au Dispositif Dr SOURIS et à un partenariat local autour de ce projet.L’hospitalisation d’un enfant, quel qu’en soit le motif médical, est une source d’angoisse, d’inconnue pour l’enfant et sa famille. Depuis toujours, le service de pédiatrie a pour objectif d’améliorer l’accueil des enfants dans le service tout en proposant des soins de qualité. Après la décoration du service, l’aménagement d’un air de jeux dans un patio du service pour les plus petits, la présence d’un clown certains jours de la semaine, c’est une nouvelle aventure qui commence dans le service de Pédiatrie.

Signature de la convention : Charles BERGER, Geneviève CAZES et Claude CHENEL.

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Dr SOURIS…

ContactsAssociationPERERAUHEREOTETAMA

Président : Claude CHENEL

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ChristopheHONTANGCadre de pédiatrieRéférent du Projet Dr SOURIS

l’association PERERAU HERE O TE TAMA (association du service de Pédiatrie), l’OPT et VINI (ex MANA) pour la mise à disposition d’une ligne internet gratuite, totalement indépendante du système informatique du CHPF. Le service informatique du CHPF a bien entendu contribué à la réussite de ce projet en apportant ses compétences lors de l’installation du réseau Docteur Souris.

Charles BERGER, directeur technique et opérationnel à l’association Docteur SOURIS n’avait plus qu’à venir à Tahiti pour terminer la mise en œuvre du dispositif, former le personnel du service de pédiatrie et lancer le système.

C’est donc une plate-forme WEB sécurisée qui est proposée à travers le portail Docteur Souris, permettant un blocage de certains sites pour les enfants, un accès aux radios et TV, et un paramétrage d’accès aux sites internet ou réseaux sociaux en fonction de l’âge de l’enfant. Les enfants hospitalisés dans le service de pédiatrie pourront ainsi continuer à communiquer avec leurs proches, s’instruire et s’amuser, poursuivre leur scolarité en lien avec leur école et l’institutrice du service, grâce à cette plate-forme Docteur Souris, spécialement conçue à leur intention.

Lors de l’inauguration du dispositif, le vendredi 6 septembre dernier, en présence de nombreuses personnes, le Dr Claude CHENEL, Chef de service de Pédiatrie, précisait « Nous sommes ravis de voirles premiers enfants disposer ainsi d’unordinateur portable dans leur chambre,avec un accès sécurisé à internet, le toutgratuitement grâce à l’association DocteurSouris,auxsoutiensdenospartenaires,enparticulierlaFondationFranced’EntrepriseFrance Télévisions (dont c’est le premierprojetendehorsdelamétropole)maisaussil’OPTetVINI(exMANA)».

Page 16: # 19 • TRIMESTRIEL • SEPTEMBRE 2013 - chpf.pf · CERTIFICATION 3 Pour rappel, la démarche s’articule en 3 étapes : - La comparaison de notre organisation par rapport aux exigences

PARTENARIAT

L’organisation de la coupe du monde de Beach Soccer à Tahiti a été l’élément déclencheur. En effet en 2011, les Professeurs Philippe Neyret et Elvire Servien ont eu l’honneur de recevoir

des mains de Michel D’Hooghe, Président de la commission médicale de la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), le label de Centre médical d’excellence. Ce label, décerné pour la première fois en France, récompense une structure médicale d’excellence et la recommande ainsi à toute la communauté footbalistique, amateurs du dimanche comme footballeurs professionnels.

La distinction a été décernée conjointement au service d’orthopédie de la Croix-Rousse (centre Albert Trillat) et au centre orthopédique Paul Santy.Dès lors ce projet coopération est apparu comme une garantie de qualité et s’est formalisé sous la forme d’une convention entre le CHPf et les les Hôpitaux civils de Lyon. Ainsi à l’occasion de cette coupe du monde de Beach soccer les sportifs participants à cet événement pourront bénéficier des compétences d’un centre d’excellence reconnu par la FIFA.

Cette coopération s’effectuera par des échanges de télémédecine avec transfert de données dont la confidentialité est garantie. Les chirurgiens du service d’orthopédie bénéficient d’un accès spécifique et nominatif.Dans une perspective de coopération publique/ privé, l’ensemble des chirurgiens orthopédistes du territoire ont été sollicité dans le cadre de cette démarche.

Le CHPf a l’heure de la coupe du monde de beach soccer

Le service d’orthopédie du CHPf a souhaité développé un partenariat avec un centre de référence dans sa spécialité. C’est lors d’un séjour en Polynésie du Pr Neyret, chef du service d’orthopédie de la Croix Rousse (Centre Albert Trillat, Hôpitaux Civils de Lyon) que le projet de coopération a vu le jour.

Centre Albert Trillat. Hôpitaux civils de Lyon

Centre Hospitalier de Polynésie française

Docteur Evenat, chef de service orthopédie