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1 euro Le Progressiste Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste “La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais” - Aimé CESAIRE Mercredi 13 janvier 2010 - N° 2114 AU SOMMAIRE - Déclaration de Serge LETCHIMY (pp.3-4) - Résultats en communes et à F de F (pp.5 à 8) - Région : l’aveu d’une incompétence manifeste (pp.14-15) VOTONS OUI LE 24 JANVIER À LA COLLECTIVITÉ UNIQUE ! PRÈS DE 80% DE NON. UN DÉSAVEU CINGLANT DES PORTEURS DU PROJET DE CE 74-LÀ ! « Le peuple martiniquais méritait mieux : plus de respect, plus de transparence, plus d’ambition » (Serge LETCHIMY ) SPÉCIAL 16 PAGES

Le progressiste n° 2114

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1 euro

Le Progressiste

Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste

“La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais”

- Aimé CESAIRE

Mercredi 13 janvier 2010 - N° 2114

AU SOMMAIRE- Déclaration de Serge LETCHIMY (pp.3-4)

- Résultats en communes et à F de F (pp.5 à 8)

- Région : l’aveu d’une incompétence manifeste (pp.14-15)

VOTONS OUI LE 24 JANVIER À LA COLLECTIVITÉ UNIQUE !

PRÈS DE 80% DE NON. UN DÉSAVEU CINGLANTDES PORTEURS DU PROJET DE CE 74-LÀ !

« Le peuple martiniquais méritait mieux :plus de respect, plus de transparence, plus d’ambition » (Serge LETCHIMY )

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Les urnes ont livré leur ver-dict ce dimanche 10 jan-vier, avec 55,27 % de

participation soit 164 044 Marti-niquais qui se sont déplacéspour sʼexprimer sur lʼavenir deleur pays. Le résultat est sansappel, la proposition de passageà lʼarticle 74 tel que rédigé, a étérejeté par 79,6% soit 126.648

Martiniquais contre et 20,60 %soit 32.453 Martiniquais qui ontvoté oui. Cette victoire estdʼabord celle du Peuple Martini-quais et non celle dʼun campcontre un autre. Lʼampleur du ré-sultat démontre la capacité desMartiniquais à appréhender lesenjeux fondamentaux.

Il faudra certainement attendrequelque temps pour tirer toutesles leçons de cette consultation.Dans un premier temps, il est in-contestable que ce score sansappel est un désaveu cinglantpour les porteurs du projet dechangement de statut, pour laméthode utilisée pendant lacampagne, par moment odieuseet agressive, un désaveu pour laméthode dʼélaboration de la pro-position de changement de sta-tut qui tient le peuple à lʼécart et

qui ne lʼassocie quʼen bout decourse au moment de la consul-tation. Aujourdʻhui, il nous fautenvisager une approche diffé-rente, qui associe le Martini-quais davantage à chaqueétape dʼélaboration du projetjusquʼau choix final.

Ce résultat doit pousser les unset les autres à se remettre encause, à analyser les choses etnon à rejeter la faute sur lʼautre,se dédouanant toujours de touteresponsabilité dans cette affaire.

La campagne pour la consulta-tion a été dure, difficile, à la foislongue (plus de six mois de réu-nions et de campagnes) etcourte (au regard des enjeux).Dans un climat hostile, odieux etsouvent agressif, les militants du

Parti Progressiste Martiniquaisont fait front avec dignité, fer-meté et détermination, sans ja-mais tomber dans laprovocation. Quʼils soient ici re-merciés pour leur engagementsans faille, au service dʼun idéalinvariable depuis 52 ans.

Le NON du 10 janvier dernierest pour nous un point de dé-part. Il ouvre la possibilité, parle vote OUI du 24 janvier etlʼadoption de la collectivitéunique, dʼun processus trans-parent et collectif vers plus de

responsabilité, vers plus dʼau-

tonomie.

La réponse du Peuple Martini-

quais nous invite non pas à re-

noncer à notre idéal

dʼautonomie, mais plutôt à trou-

ver le moyen de construire cet

idéal avec lui progressivement,

plutôt que dans son dos.

Cette réponse nous invite éga-

lement à « accompagner » la

France dans une mutation

fondamentale quʼelle doit ac-

complir dans sa conception

de lʼautonomie qui ne peut

plus, au XXI siècle, se limiter à

lʼautonomie sanction propo-

sée aux anciennes colonies

pour mieux continuer de les

exploiter. Il nous revient à

nous Martiniquais de mener

ce combat pour cette concep-

tion de lʼautonomie ou égalité

rime avec responsabilité. La

première étape de ce combat

passe par la mise en place de

la collectivité unique le 24 jan-

vier 2010.

Le 13 janvier 2010

Didier LAGUERRE

Secrétaire Général du PPM

E D I T O R I A L VERS UNE MUTATION

DE LA CONCEPTION DE LʼAUTONOMIE

Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 13 janvier 2010

Page 3: Le progressiste n° 2114

Le peuple martiniquais vient de

sʼexprimer.

Son choix est clair, net et sans am-

biguïté : le Peuple Martiniquais re-

fuse lʼarticle 74, tel quʼil est conçu,

tel quʼil est rédigé.

Notre appel à lʼélaboration dʼune

responsabilité véritable et sérieuse,

a été entendu.

Je veux en cet instant solennel, re-

mercier ceux et celles qui ont cru en

nous, en notre sincérité, mais aussi

en notre détermination à nous bat-

tre, malgré une campagne par mo-

ment odieuse, et souvent peu

respectueuse des hommes, des

femmes et de la démocratie.

Notre sincérité, et certainement

notre lucidité, pour démontrer que

le peuple martiniquais méritait

mieux, plus de respect, plus de

transparence, plus dʼambition pour

sortir ce pays de son marasme,

économique et social, ont été com-

prises.

Partisans résolus du changement

et de la res-

p o n s a b i l i t é ,

nous, au PPM

et au MAP,

nous avons

été respec-

tueux des aspi-

rations les plus

profondes du

peuple martini-

quais.

Nous ne manifesterons aucun

triomphalisme, et surtout nous ne

tomberons dans aucune stigmatisa-

tion, ni aucune rancœur.

Mais nous tenons néanmoins à

mettre en garde notre pays contre

toutes formes de dérives dont la

première victime sera le peuple

martiniquais. Cette campagne nous

a divisés mais elle ne nous a pas

séparés. Nous devons trouver la

force de nous respecter, et de nous

élever collectivement vers ce quʼil y

a dʼessentiel : les valeurs hu-

maines, les valeurs démocratiques,

et lʼintérêt supérieur de la Marti-

nique !

Cʼest ainsi, et seulement ainsi , que

lʼon pourra prétendre, ensemble, je

le dis haut et fort, ensemble, sortir

ce pays de sa situation de mal-dé-

veloppement, et répondre de ma-

nière cohérente aux besoins vitaux

de la population, sans sectarisme,

sans stigmatisation de quiconque,

et surtout sans haine.

On ne peut construire ce pays en

édifiant des clans, des murs, des

mises en accusations Nous de-

vons, et nous pouvons, fonder de

nouvelles espérances sur la base

dʼun projet de société responsable,

dʼinspiration et dʼinstitution com-

munes.

Ce nʼest donc pas la victoire du

PPM, ni celle du MAP. Cʼest la vic-

toire de la lucidité dʼun peuple.

Cʼest la victoire dʼune sagesse, la

sagesse du peuple martiniquais.

Ce NON nʼest pas un refus de la di-

gnité et de la responsabilité. Cʼest

le refus dʼun simple numéro dʼarti-

cle dans une Constitution obsolète.

Cʼest le rejet dʼune conception des

libertés locales qui, en ce 21eme

siècle, et à lʼheure de la mondialisa-

tion, est tout simplement inaccepta-

ble. Cʼest la mise en accusation

dʼune conception jacobine bien

française, qui ne répond pas à la

double ambition du peuple martini-

quais dʼappartenir à une Répu-

blique aux valeurs admirables tout

en exprimant son génie singulier et

sa claire différence.

Cʼest, enfin, un appel à reconnaî-

tre la personnalité collective de

ce peuple, dans une approche ré-

publicaine modernisée, où la

pleine égalité des droits ne sera

pas incompatible avec le droit à

lʼinitiative locale, le droit à la dif-

férence, le droit au rayonnement

endogène.

CONSULTATION

Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 13 janvier 2010

DÉCLARATION DE SERGE LETCHIMY

Page 4: Le progressiste n° 2114

CONSULTATION

Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 13 janvier 2010

Le temps dʼun nouveau

commencement est arrivé. Ce

pays aura besoin de tous ses en-

fants, quelque soit leur couleur de

peau, leur origine, leur rang so-

cial… Il aura besoin de tous ses ac-

teurs économiques,

sociaux, culturels et in-

tellectuels… Cʼest

lʼheure du mieux être

ensemble pour mieux

construire ensemble les

bases et les fonde-

ments dʼune société

martiniquaise pleine-

ment responsable, dans

une France mieux ou-

verte aux pluralités identitaires et

culturelles dont lʼhistoire lʼa enri-

chie.

Puisque le numéro 74 a été rejeté,

nous devons poursuivre la ba-

taille pour le changement.

Je vous invite, tous, y compris ceux

qui on milité et voté pour le OUI, à

faire front pour éviter tout statut

quo, tout conservatisme suicidaire,

et tout assimilationnisme réducteur.

Dans 15 jours, le 24 janvier, nous

serons de nouveau consultés, non

pas seulement sur lʼarticle 73, mais

sur le choix dʼune collectivité unique

dans le cadre de cet article. Pour

certains, cʼest une fin en soi. Pour

nous, cʼest la première étape

dʼun processus : celui de la troi-

sième voie.

Cʼest le moment dʼamorcer une

transition qui nous permettra, dans

la transparence, dans le travail,

dans lʼexpérimentation, dʼaller vers

des choix partagés, cohérents, et

négociés en vue dʼun espace de

responsabilité conforme aux at-

tentes du peuple martiniquais.

Le 24 janvier, nous vous invitons

à dire OUI !

OUI à une responsabilité qui ne re-

nonce pas aux acquis de nos luttes

ancestrales !

Aux martiniquaises et aux martini-

quais, je dis que cʼest sans com-

plexe, et avec la détermination la

plus sereine, que vous devez abor-

der lʼAvenir. Il ne sʼagit plus dʼatten-

dre une quelconque solution qui

nous viendrait dʼailleurs : Il sʼagit

maintenant de mettre en œuvre

une autonomie de pensée, une

autonomie de conception, une au-

tonomie de vouloir, et surtout une

autonomie de résolution pour chan-

ger ce quʼil y a à changer, et dans

cette Constitution, et dans notre vi-

sion de nous-mêmes, et dans notre

vision du Monde !

Aux élus martiniquais, je dis que la

confrontation dʼidées est essen-

tielle. Que lʼajustement de nos dif-

férences est fondamental. Que les

attaques à lʼintégrité des per-

sonnes, sont le creuset des

grandes dérives autoritaires. Je

plaide pour lʼhumilité, pour

le respect mutuel, pour le

droit à la liberté dʼexpres-

sion, et pour la tolérance.

Aux services de lʼEtat, je

dis que tous les Etats-géné-

raux du monde, tous les pa-

ternalismes, toutes les

réparations, tous les bien-

veillances mémorielles, ne

pourront compenser ce quʼil

y a de plus précieux pour nous mar-

tiniquais, à savoir : la reconnais-

sance de ce que nous sommes en

vue dʼune démarche décisive vers

un total épanouissement !.. Mais

cʼest dʼabord à nous, Martiniquais,

hors de toute haine, hors de toutes

arrière-pensées, mais aussi loin de

tout complexe dʼinfériorité, que

nous pourrons, de manière sé-

rieuse et responsable, opérer les

choix qui inaugurent de vraies am-

bitions pour notre pays. Cʼest ainsi,

et seulement ainsi, que nous pour-

rons exiger, et obtenir !, la néces-

saire modernisation des institutions

et de la Constitution de cette Répu-

blique !

Vive la Martinique qui avance !

Vive la Martinique responsable !

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CONSULTATION

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 13 janvier 2010

RÉSULTATS DÉTAILLÉS

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CONSULTATION

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CONSULTATION

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 13 janvier 2010

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CONSULTATION

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 13 janvier 2010

Le Maire S. Letchimy

Le Dr ALIKER vote au 1er Bureau

Le depouillement

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Le Progressiste - Page 9 - Mercredi 13 janvier 2010

APRÈS LA CONSULTATION DU 10 JANVIER

Le 10 janvier 2010 a été lerévélateur dʼune réalité po-pulaire, claire, nette et

désormais incontournable : LePeuple Martiniquais se refuse àsuivre des mots dʼordre, votés àla hâte, sortis de la cervelle dedeux Présidents, ivres de pou-voir, et grisés par la pression in-contrôlée quʼils pouvaientexercer sur des élus territoriaux(maires, conseillers généraux,conseillers régionaux…), sansdéfense, face aux subventionspromises ,données ou retenues,récompenses dʼune soumissionsans merci, sans esprit critique.Cʼest bel et bien la réponse àlʼautoritarisme, au populismescélérat, à lʼautocratie de gensqui ont complètement oublié quelʼargent des Collectivités, cenʼest pas le leur, mais celui des

contribuablesmartiniquais.

Alors, le PAYSLEGAL, dontMarie-Jeanneet Lise ne ces-saient de pro-clamer la forceet lʼunanimité,après les 2Congrès desélus de Dé-cembre 2008et Juin 2009,ne corresponda b s o l u m e n tpas au PAYSREEL, le seuldont il failletenir compte,celui desMasses quipeinent, qui tri-ment, luttent ett r a v a i l l e n t ,mais qui réflé-chissent, rejet-tent lʼAventure

et lʼInconnu, développent in-consciemment ou sciemment,mais avec maturité, leur pouvoirde contrôle absolu sur leur ave-nir et les lendemains de cauche-mar, quʼelles rejettentfermement, des masses quinʼont plus confiance, ET CʼESTDOMMAGE !, dans une classepolitique, qui craignent dʼêtremanipulées et instrumentaliséesà lʼautel de lʼAmbition, avec lestrépignements de chefs arro-gants, des assoiffés dʼun Pou-voir pour le Pouvoir…Et cʼestune drôle de responsabilitédʼavoir utilisé ces masses, quiapparemment ont désavouéleurs maires, nullement délégiti-més pour autant, mais égarés uninstant par les menaces sansconcessions qui visaient leur

gestion quotidienne de respon-sables territoriaux.

Le Peuple Martiniquais, nous lesavons, a été heurté par ces dé-cisions « à la-va-vite » descongrès aux votes à mains le-vées, « à portée de calottes »,ce REFUS de permettre au PartiProgressiste et aux Démocratesalliés de SʼEXPRIMER, le pluscalmement qui soit, par leur mo-tion, leurs interventions légi-times, leur désir de dialoguer,leur volonté de participer auDébat. Et cette honte assénée àun ELU MAJEUR, Serge LET-CHIMY, qui sʼest vu contraint debrandir un pauvre carton de ré-sistance pour tenter de faire en-tendre sa voix ! Finalement laVoix de la Vérité Historique….

Le Peuple martiniquais a étéheurté par les pratiques du Pré-sident du Conseil Général, qui aétabli une Commission Perma-nente des 3/5e des élus, avecleurs indemnités conséquentes,comme pour « acheter » leursvotes, leurs silences, et leursgages de soumission.

Le Peuple martiniquais a étéheurté de lʼattitude agressive etbrutale dʼun Président, omnis-cient et omnipotent, qui ne pré-sidait rien du tout, car tout,dictatorialement, lui était acquis,mais qui a substitué à lʼéchangeconstructif les diktats, les injuresles plus basses, les gestes lesplus vulgaires, les dérapagesaprès dʼautres dérapages, àlʼendroit de la Presse, de la jeu-nesse, des enseignants , de tousceux qui avaient lʼoutrecuidancede nʼêtre pas de son avis, tousceux qui voulaient résister, outout simplement exercer le droitdémocratique de lʼéchange et dudialogue.

LE PAYS LEGAL ET LE PAYS REEL…

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Le Peuple Martiniquais a étéheurté du HARCELEMENT etdes ATTAQUES SYSTEMA-TIQUES à un Elu, qui frappaitpar sa sérénité, son calme, etson sens du raisonnement res-ponsable, sans « zanzolage »,Serge LETCHIMY, en qui ils ontvu un leader, incontesté et in-contestable, qui sʼacharnait à ré-clamer un DROIT à des choixréfléchis et cohérents : UN PAS,UN AUTRE PAS, et TENIRGAGNE CHAQUE PAS, jusquʼàla conquête de lʼémancipation,qui viendra en son temps, POURle Peuple, et AVEC le Peuple.

Le Peuple martiniquais a étésurtout heurté de lʼinsolence etde la malhonnêteté de ceux qui

ont voulu utiliser CESAIRE, sapensée, son engagement, sesécrits, sa fidélité à une Cause , àun Parti, Son Parti ( après lʼavoirvilipendé ou trahi, selon lecas !...), contre les dirigeants etles membres du Parti Progres-siste Martiniquais, comme si ceParti nʼétait pas lʼenfant LEGI-TIME du Maître, soucieux derespecter son héritage et sa dé-marche profonde qui nʼavaitpour seule boussole que lʼamourdu Peuple Martiniquais et sonmieux être.

Au P.P.M., nous sommes très lu-cides sur le SENS de cette vic-toire : Nous refusons touttriomphalisme et toute volontéde sʼaccaparer puérilement des

résultats de ce « NON » massif.

Mais nous refusons aussi ce mé-

pris envers le Peuple Martini-

quais, présenté comme

immature et irresponsable, inca-

pable de faire des choix pour lui-

même et son pays, victime

dʼune « stratégie de la

peur »…Le Peuple Martiniquais

a tout simplement vu clair, et a

hurlé son désir dʼêtre lui-même

ACTEUR de son avenir et sa li-

berté.

Jeannie DARSIERES

DOSSIER

Le Progressiste - Page 10 - Mercredi 13 janvier 2010

Le PPM et le MAP se félicitent de la clairvoyance, de la

sagesse et de l’intelligence du peuple martiniquais.

Pour eux, le combat pour l’avenir de la Martinique ne

fait que commencer.

Page 11: Le progressiste n° 2114

POLITIQUE

Le Progressiste - Page 11 - Mercredi 13 janvier 2010

UN NON MILITANT SANS AMBIGUÏTÉ

Comme on pouvait sʼy at-tendre sans grande sur-prise, le peuple

martiniquais sʼest prononcé ; entoute lucidité, en totale liberté, ila tranché. Cʼest un NON cinglantet sans ambiguïté qui a été si-gnifié ce dimanche à la proposi-tion dʼun changement statutairetel que rédigé dans lʼarticle 74.Plus de 55% des électeurs sesont rendus aux urnes ; ilsnʼétaient que 44% en 2003. Laparticipation a été très forte dansles communes, avec un recordenregistré à Bellefontaine pourune victoire du NON à plus de88%.

159.101 électeurs sont allésvoter ; 126.648 ont réponduNON, un non franc et massif.Que lʼon se rende compte : prèsde 80% dʼun électorat repous-sent une proposition retenu à unCongrès des élus à plus de66% ! Ce Non est avant tout uncamouflet à ces élus locaux.Cʼest aussi un non à « lʼaventureextrémiste » de lʼarticle 74 de laConstitution française.

Au PPM, nous ne verserons pasdans un triomphalisme de mau-vais goût, mais nous nʼempê-cherons pas le peuple desavourer à juste titre cette vic-

toire qui est avant tout LASIENNE. « Nous ne manifeste-rons aucun triomphalisme et sur-tout nous ne tomberons dansaucune stigmatisation ni aucunerancœur. Cette campagne nousa divisés mais elle ne nous a passéparés », devait dire le Député-maire de Fort-de-France lors desa déclaration solennelle ce di-manche soir dans le hall dʼen-trée de la Mairie.

Ce NON, cʼest aussi lʼéchecdʼune campagne dans laquelleAlfred MARIE-JEANNE etClaude LISE ont échoué à fairepasser dans la population lʼidéede la trahison du PPM à son his-torique revendication de lʼAUTO-NOMIE. Mais ce « non » collectifquʼactionnait un vaste mouve-ment républicain et progressistedoit être analysé à lʼaune desresponsabilités particulières : leNON du PPM et du Mouvementdes Autonomistes et Progres-sistes (MAP) est un dépasse-ment, une invite à se projeterrésolument dans la voie, cettetroisième voie quʼils préconi-sent pour plus de responsabili-tés, pour plus de dignité.

Par ailleurs, ce NON qui est unvéritable « lavalas » du peuplesouverain met certains hommespolitiques face à leurs déclara-tions dʼavant scrutin. De Gaulleen son temps avait dignementtenu parole !

Maintenant, les électeurs marti-niquais doivent répondre à laquestion de la création dʼunecollectivité unique qui exerceles compétences dévolues auDépartement et à la Régiondans le cadre de lʼarticle 73 de laConstitution. NOUS, AU PPM,

APPELONS A VOTER OUI LE

24 JANVIER 2010. En toute lo-

gique ! Ce OUI qui ne sera pas

une fin en soi, sera la première

étape du processus menant

dans la 3e voie.

Faire peuple, en responsabilité,

sans renoncer aux droits acquis,

avec détermination : nous de-

vons dire OUI le 24 ! Ecrire notre

histoire. Dessiner notre destin.

Voilà ce à quoi nous vous

convions.

Serge SOUFFLEUR

Serge SOUFFLEUR

Page 12: Le progressiste n° 2114

PAROLES CITOYENNES

Le Progressiste - Page 12 - Mercredi 13 janvier 2010

Drôle de procédé que de met-

tre en ligne sur un site, un

mail adressé à titre privé à un

personne privée, ce qui nʼétait

pas son but, et de plus sans ni

mʼen avertir ni mʼen informer.

Mais bref!!! Puisque cette pu-

blication mʼen donne lʼoppor-

tunité, parlons!!!Dans ce court

papier, je me suis contenté de

poser des questions et je nʼai

mis en cause personne!

Quand Me Dorwling Carter in-

sinue le contraire, cʼest tra-

vestir mes propos et tenter

tout simplement de noyer le

poisson. Quand il évoque une

prise illégale dʼintérêt que lʼon

tenterait dʼimputer à lʼentou-

rage de M. Marie-Jeanne, il

mʼimpute des propos que je

nʼai pas tenus. Je connais le

procédé et je nʼen suis pas

surpris.

Jʼai cité des faits qui sont

aussi gros que le nez au mi-

lieu de la figure!

Ce que je dis est vérifiable et jenʼai inventé ni lʼappontement duDiamant, ni le centre de décou-verte de sciences de la terre, nilʼabsence de station dʼépurationet de document dʼurbanisme àRivière Pilote, ni la faillite orga-

nisée du CFA-BTP, ni les inter-ventions en matière « sociale »de la Région Martinique au sujetdesquelles feu Christiane DOR-LEANS avait demandé en plé-nière des explications et desinformations sans jamais obtenirautre chose que des vociféra-tions.

Je nʼai pas davantage inventé lacaptation par les élus qui effec-tuent des déplacements paravion, des gratifications com-merciales offertes par les com-pagnies aériennes sous levocable de « miles » et qui per-mettent aux heureux bénéfi-ciaires dʼobtenir des voyagesgratuits. Chacun sait que cesvoyages sont fréquents et nom-breux depuis que lʼactuelleéquipe est aux commandes.

Je ne ferai pas lʼinjure à lʼex-

cellent juriste quʼest Me Dorw-

ling Carter de rappeler quʼil

est formellement interdit à une

personne publique de prendre

ou de percevoir un intérêt

quelconque lors de lʼexécu-

tion dʼun marché public.

Quʼest- ce donc que la percep-

tion de « miles » par un élu ou

un agent public à lʼoccasion

dʼun voyage dont le coût est

financé par des fonds publics

dans le cadre dʼun marché ?

Jʼaurais pu ajouter que depuis2004, le Conseil Régional avaitarrêté la publication pourtantobligatoire de son recueil desactes administratifs et quʼaprèsplusieurs courriers à la Région,jʼai du saisir le préfet Dasson-ville, dont les services, après unan de tergiversations, ont bien

été contraints dʼadresser uncourrier à lʼexécutif de cette col-lectivité. Mais par delà la règlede droit, comment comprendreque lʼobligation de publicité soitbafouée par le Conseil Régionalalors que cette exigence nʼapour objectif que de faire vivre ladémocratie ?

Pour éclairer le lecteur, il au-

rait été intéressant de publier

lʼéchange de courrier avec le

préfet mais cela ne semble

pas possible.

Que lʼon soit pour lʼarticle 73 oupour lʼarticle 74, ces questionsse posent et cʼest mon droit decitoyen de les évoquer. Je nepeux que constater que raressont ceux qui osent le faire, cequi me laisse songeur quand àlʼexistence dʼune réelle opinionpublique en Martinique capabledʼêtre un contre pouvoir face auxpuissants. Or approfondisse-ment des responsabilités localesdoit sʼaccompagner dʼun appro-fondissement de la démocratietrop souvent superficielle dansnotre pays.

Jʼai côtoyé beaucoup dʼélus,

de tout bord dont beaucoup

remplissaient leur mandat

avec dévouement lors de la di-

zaine dʼannée passée au

Conseil Régional !

Avec des moyens infiniment plusmodestes que ceux dʼau-jourdʼhui et en dépit dʼune cer-taine inexpérience, je prétendsque la Région de 1983 à 1992avait de meilleurs résultats quecelle dʼaujourdʼhui. Certes, descritiques peuvent et doivent êtrefaites. Mais sur le plan de la

« Cher M. Dorwling-Carter »

JE NE SUIS INFÉODÉ À AUCUN CLAN

Karl PAOLO

Page 13: Le progressiste n° 2114

PAROLES CITOYENNES

Le Progressiste - Page 13 - Mercredi 13 janvier 2010

Nous dédions cette victoire à Aimé CESAIRE, le maître

incontesté de notre pensée PPM et de l’avenir du

peuple martiniquais - A Pierre ALIKER, pour qui « les

meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises

son les Martiniquais eux-mêmes » - A Christiane

DORLEANS, qui n’était pas PPM, mais a essuyé tant

d’humiliation au Conseil Régional pour avoir exprimé

démocratiquement son devoir de contrôle.

conception et de la planificationdes politiques à mettre en œuvreen matière économique, socialeet culturelle, je prétends que laRégion de 1983 à 1992 faisaitbien mieux que celle dʼau-jourdʼhui eu égard aux faiblesmoyens dont elle disposait àl ʼ é p o q u e .En 1992, le coût du fonctionne-ment propre de la Région Marti-nique était de 50 millions defrancs sur un budget total de lʼor-dre du milliard de francs (soit

150 millions dʼeuros). Au-jourdʼhui, il est de 50 millionsdʼeuros soit 6,5 fois plus quʼen1992 pour un budget de 310 mil-lions dʼeuros soit 2 milliards defrancs, très exactement le dou-ble du budget de 1992. Alors,quʼest-ce à dire ?Quant au commentaire sur leressentiment personnel quejʼéprouverais et qui dicterait mespropos, cʼest bien mal meconnaitre que de croire que jeme laisserais gouverner par ce

genre de passion.

Les nombreux faits que jʼai

cités nʼen tiennent aucun

compte. Mais jʼai lʼhabitude de

me comporter en homme

libre, de dire ce que je pense

et je ne suis inféodé à aucun

clan.

Karl PAOLOle 5 janvier 2010

Page 14: Le progressiste n° 2114

POLITIQUE ECONOMIQUE

Le Progressiste - Page 14 - Mercredi 13 janvier 2010

Quʼil est triste de constater à pos-tériori que lʼon avait raison !

Raison de demander il y a un an,lors des orientations budgétaires2009 la mise en place dʼun plandʼurgence visant à relancer lʼacti-vité pour sauvegarder les entre-prises et les emplois enMartinique. Raison de dénoncerle conservatisme coupable et lafrilosité du Président de Régiondans la gestion de la collectivité.

Raison de sʼinsurger contre la po-litique de sous engagement setraduisant depuis 5 comptes ad-ministratifs par des excédentscompris entre 15 et 35 M€ !

Comment ne pas dénoncer unefois de plus le caractère singulierdʼune Région désendettée demanière volontariste présentantcomme un BP pour 2009 aveccomme charge financière liée àlʼemprunt un zéro pointé, preuvede lʼinconséquence de la majoritéMIM-CNCP au pouvoir à la Ré-gion.

Fallait-il attendre les manifesta-tions dʼune crise sans les antici-per ? Quel crédit apporter à cerôle endossé de sauveur dans lemouvement populaire de févrierquand, à ce jour, les fonds décais-sés par la collectivité régionalesʼélèvent à peine à 6 M€ pour unengagement annoncé de près de30 M€ ?

Certes il y a la baisse de lʼoctroide mer mais elle affecte plus lescommunes que la Région quinʼest concernée que pour la partiequi lui revient ; lʼoctroi de mer Ré-gional.

Le BP 2010 apparait en augmen-tation de 28 M€ et passe de 310à 338 M€.

Est-il besoin comme lʼa fait AMJ,de faire comme si la Régionsʼétait saignée à blanc quandlʼanalyse montre que sur ces 28M€, 15M€ relèvent dʼengage-ments fonciers (9M€), dʼaugmen-tation des charges de personnel(4 M€) et dʼune dotation de 2 M€pour la recherche et lʼinnovation ?

Le reste me direz-vous ?

Une augmentation de 2,5M€pour le tourisme, 5M€ pour la re-lance du BTP et les routes etenfin 6 M€ au titre du soutien etde la promotion économique.

13 M€ pour relancer lʼéconomieMartiniquaise, sauvegarder desmilliers dʼemplois !

De qui se moque-t-on ?

Il ne sʼagit pas dʼun plan de re-lance car les enjeux vont bien au-delà de ces 13M€ posés commelʼaction salvatrice de la Régionpour la Martinique, au creux de laplus grande dépression quʼelle aitjamais traversée.

Comparaison nʼest pas raisonmais, dans le même temps, laréunion affiche une vraie ambitiondans son plan de relance dʼunmontant de 466 M€ dès 2009,dont 200 M€ pour la route des Ta-marins, 52 M€ pour le BTP et 50M€ pour lʼaide aux entreprises.

Ne cherchez pas, le calcul est vitefait. Le rapport entre lʼeffort des

élus réunionnais et les nôtres estde 1 à 10, alors quʼil nʼest pour lesbudgets gérés, (900 M€ pour leConseil Régional de la Réunion),que de 1à 3 avec tenez vous bien265 M€ dʼemprunt et autant enligne de trésorerie.

Cʼest à croire que certains saventdévelopper une vraie ingénierie fi-nancière au service de leur payset que dʼautres nʼont toujours riencompris !

Pire, ils se targuent, eux les ex in-dépendantistes et néo autono-mistes, dʼêtre la Région la mieuxgérée de France, ce sont des ex-perts venus de là-bas qui lʼondit…

La Martinique mérite mieux quecette indigence manifeste !

Mais le plus choquant est certai-nement cette décision modifica-tive qui consacre une pratiqueérigée en technique financière debas étage. Comment expliquerque sur un budget de 310 M€ onarrive à mi-décembre à nous sou-mettre une DM effaçant 35 M€dont 20 M€ en investissement ?Tout simplement parce quʼil sʼagitdʼengagement non exécutés quiauraient fait apparaître un excé-dent équivalent.

Mais le plus grave est que sur unemprunt dʼéquilibre de 30 M€ laDM en supprime 20 M€ !

Lʼanalyse des états financierslaisse apparaître en mobilisationun zéro pointé ce qui signifiequʼen 2009 la région nʼaura unefois de plus rien utilisé de sa fortecapacité dʼendettement.

Dans une situation de crise, cʼesttout simplement un crime de nonassistance à pays en danger !

Daniel ROBIN

BP 2010 DE LA RÉGION :L’AVEU D’UNE INCOMPÉTENCE MANIFESTE.

Page 15: Le progressiste n° 2114

POLITIQUE ECONOMIQUE

VIE DU PARTI

Le Progressiste - Page 15 - Mercredi 13 janvier 2010

Ce nʼest que la réplique de ce quisʼest passé en 2006, 2007 et2008 !

Comment croire dès lors en cebudget de relance qui ne méritemême pas son nom. Voté avecun emprunt dʼéquilibre de 60 M€mais des mouvements financiers(intérêts sur les opérations de tré-sorerie) inférieurs à ceux figurantau BP 2009 !

Il faut y voir une manoeuvre deplus que je qualifierai volontiersde funeste, tant elle souligne lʼin-compétence de ceux qui gèrentaujourdʼhui et je lʼespère pourplus très longtemps la Région.

Il est grand temps de rompreavec cette imposture car le tempsperdu se solde malheureusementen autant de drames dont le coûthumain est insupportable.

La désinvolture et le mépris sontles pires injures faites à un peupleen souffrance.

Je leur préfère la responsabilité etlʼhumilité face à un travail certesimmense, mais noble quand ilsʼagit de son peuple.

Daniel ROBIN

Conseiller Régional PPM

LUCIEN CIDALISE-MONTAISE

Tous les jours, des hommes, desfemmes, des jeunes, beaucoupde jeunes venant de tous les ho-rizons de lʼespace martiniquais,rejoignent le Parti Progressiste,y adhèrent et prennent leur cartede militant. Ce mercredi 6 jan-vier, cʼest un homme engagé detous temps dans le combat pourlʼhomme, de tous les hommes,pour plus de justice, et de di-

gnité. Ancien militant du PartiCommuniste, il honore le PPMde son adhésion. Lucien CIDA-LISE-MONTAISE, architecte deprofession, de nous avouer : «Lʼidée que je me fais de la Mar-tinique rejoint celle de Serge Let-chimy dans le combat quʼil mènepour amener ce pays à plus deresponsabilité, à plus de dignité.Je reste en admiration devant ce

quʼil réalise et jʼai décidé dʼap-porter mon expérience à lʼédifi-cation de la maison Martinique.Je suis architecte, il est urba-niste. Nous pouvons prétendreconstruire la Maison Marti-nique ».

S. Souffleur

Page 16: Le progressiste n° 2114

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Le Progressiste - Page 16 - Mercredi 13 janvier 2010

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERES

Didier LAGUERRE

Laurence LEBEAU

Daniel RENAY

Serge SOUFFLEUR

Victor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui luiont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle,intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’en-voyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE

18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01

Site Internet : www.ppm-martinique.fr

Email : [email protected]

N° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

REMISE DE CARTE

ÀLUCIEN CIDALISE-MONTAISE

“... il honore le PPM de son adhésion ...”